LA PÉPITE VINTAGE

L’île fantastique

Une version cinéma horrifique a vu le jour au cinéma en 2020, et un reboot est annoncé cette année. Mais pourquoi cette série seventies nous est-elle plus vitale que jamais?

POUR SON KITSCH RASSURANT Le rituel était toujours le même: un hydravion faisait entendre son moteur aux abords d’une île luxuriante du Pacifique. M. Roarke et Tattoo, le maître des lieux et son acolyte de petite taille, accueillaient en smoking blanc les visiteurs venus réaliser là leurs fantasmes les plus fous– revenir dans le passé, trouver l’amour…

POUR SON CADRE ET SON MYSTÈRE Qui était l’étrange Mr. Roarke, interprété par le charismatique Ricardo Montalbán ? Sans âge, il avait, sous-entendait-on, traversé les époques, connu Cléopâtre ou Hélène de Troie. Dans son royaume exotique, il faisait rêver comme, à la même époque, les personnages de La croisière s’amuse, produite par le même Aaron Spelling. Deux séries reines de l’évasion, concept ô combien salutaire en ce moment.

POUR SA MAGIE EN TROMPE-L’OEIL Les plans d’ouverture avaient été filmés à Hawaï, mais la série était tournée en grande partie… au Jardin botanique de Los Angeles! L’illusion était reine devant et derrière l’écran, car dans les intrigues, les habitants de l’île mettaient tout en oeuvre pour concrétiser la vision de leurs clients, comme une véritable petite équipe de cinéma. Pas très loin de la série Westworld, en réalité… mais version «monde d’avant». C.C.

L’île fantastique, en DVD version remasterisée: saison 1 déjà disponible, saison 2 le 28 avril chez Elephant Films.