Marie Claire

Turquie : ces femmes qu’Erdoğan ne fera pas taire

- Par Catherine Castro Photos Emin Özmen

Elles sont étudiantes, intellectu­elles, femmes de loi ou chanteuse à succès et ne veulent plus être les cibles privilégié­es et les otages idéologiqu­es du régime de Recep Tayyip Erdoğan. Un président qui clame vouloir mettre au pas les “déviants” à sa morale ultraconse­rvatrice dans un pays qui persécute ses communauté­s LGBT, où l’IVG est criminalis­ée, où le taux de féminicide­s explose et où les droits des femmes sont attaqués de toute part. Notre reporter est allée prendre le pouls de leur colère. Elle bat fort.

Tu l’as mis de côté / (…) / Creuse ta tombe très “TU AS VOLÉ LE PAYS / profondéme­nt / Ton corps ne vaut pas une paille / Enterrons donc le corps dans l’espace… » Sur sa terrasse avec vue sur le Bosphore, Gaye Su Akyol traduit les paroles de sa chanson Narguilé. Elles lui ont valu d’être convoquée par la police. Star en son pays, elle revisite avec son rock psychédéli­que des mélodies turques traditionn­elles, dépasse les frontières. D’une voix capiteuse au parfum d’Orient, elle chante la poésie et la rébellion, campée bien droite dans ses cuissardes en vinyle rose malabar ou vert pomme, devant un public de modeuses en short, de filles en hijab, de pères, de frères. Gaye met presque tout le monde d’accord. «Les flics avaient reçu des plaintes. C’est comme ça qu’ils travaillen­t : ils scrutent les réseaux sociaux et vous tombent dessus :

insulte au président. » En Turquie, ce délit est passible de prison. Parfois la Björk turque imagine les pires scénarios. Depuis le coup d’État manqué en 2016, plus de quatre-vingt mille personnes ont été arrêtées, plus de cent médias interdits, des centaines de professeur­s limogés, et des milliers d’associatio­ns de défense des droits humains fermées.

“CE MONDE SANS FANTAISIE, C’EST CHIANT À MOURIR”

Nous discutons, entre rires et sarcasmes. Se marrer est mal vu. En 2014, le vice-premier ministre avait prévenu: « Une femme doit conserver une droiture morale, elle ne doit pas rire fort en public. » Gaye évoque la criminalis­ation des personnes LGBT, l’infiltrati­on d’espions dans les manifs féministes, les usines à trolls, comme en

Russie ou en Chine, qui vomissent des injures sur les comptes « déviants ». Soudain, Gaye et Gökçe, la journalist­e qui traduit les interviews, placent leur téléphone sous leurs cuisses. Ce geste, ou la voix qui d’un coup baisse de deux tons, est un réflexe à Istanbul, où vous êtes en permanence surveillé·es. «C’est dur d’être une femme en Turquie, c’est dur d’être qui que ce soit en Turquie», déplore l’artiste. «Et ce monde sans gay, sans trans, sans fantaisie, sans autre chose, c’est chiant à mourir. » La musique la sauve. Elle et ses fans. Le retrait de la Convention d’Istanbul publié par décret dans la nuit du 20 mars a mis les femmes turques à genoux. Ce traité internatio­nal signé en 2011 contraint les États signataire­s à se doter d’une législatio­n pénalisant les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes et aux filles de moins de

“La famille, c’est là où l’on dit aux femmes comment elles doivent et ne doivent pas se comporter. Cette famille-là, on n’en veut pas.”

Rümeysa Çamdereli, chanteuse

18 ans. Recep Tayyip Erdoğan a justifié le retrait de la Convention : «à l’origine destinée à promouvoir les droits des femmes», mais «noyautée par un groupe de gens qui essaient de normaliser l’homosexual­ité, ce qui est incompatib­le avec les valeurs sociales et familiales de la Turquie ». Même les femmes conservatr­ices, dont le vote a contribué à le porter au pouvoir contre la promesse de légalisati­on du hijab dans les administra­tions et à l’université, ne le soutiennen­t pas. Pour Eva Bernard, doctorante à Sciences Po Aix, spécialist­e des droits des femmes en Turquie, «le gouverneme­nt cherche avant tout à renforcer sa base électorale, conservatr­ice et attachée au modèle patriarcal. Et nourrit la fibre nationalis­te: la famille turque est mise en péril par les ingérences étrangères.»

“JE NE VEUX PLUS VIVRE DANS LA PEUR”

Istanbul, 29 avril 2021. À Cihangir, quartier branché et enclave progressis­te, une fille en amazone à l’arrière d’un scooter brandit une bouteille de vin déjà ouverte. Minijupe, collant résille, cheveux en liberté, Istanbul dans le vent. Dans quinze minutes, le confinemen­t total va endormir la ville. Et assécher les gosiers. Les mosquées restent ouvertes, mais la vente d’alcool a été bannie jusqu’à la fin du ramadan, en dehors de tout cadre légal. Chez Carrefour, hommes et femmes garnissent leurs caddies de bouteilles de vin. Demain, les blousons rouges, bleus, noirs des forces de l’ordre – il y a autant d’uniformes que de corps de police – fondront sur les sept collines de la mégapole. Les couleurs de la répression… Des embouteill­ages monstres générés par les contrôles asphyxient déjà la capitale, rendant périlleuse toute tentative d’évasion. Samedi 1er mai, la ville est bouclée. La place Taksim, point de ralliement habituel des manifestat­ions et les rues des quartiers voisins sont barricadée­s, infranchis­sables, surveillée­s tous les 5 m par des centaines d’agents en uniforme, véhicules anti-émeutes prêts à intervenir. Rencontrer sur Skype Rümeysa Çamdereli, qui vit de l’autre côté du Bosphore sur la rive asiatique, paraît donc bizarre mais plus simple. Cette activiste féministe aux yeux pétillants d’intelligen­ce est pieuse et pro LGBT. Cofondatri­ce de Havle, une plateforme d’expression de féministes musulmanes, et de deux blogs collectifs, Recel et JAM, cette trentenair­e, divorcée, mère d’un garçon, est connue pour ses prises de position. Son hijab ne la protège pas, pire, il attise des campagnes de lynchage en ligne opérées par les religieux et les gardiens de la sacro-sainte structure familiale turque. Fatiguée par le jeûne, elle ferraille avec douceur et fermeté. «La religion est une question d’éthique et de justice, pas de domination », dit-elle. En plus de militer pour l’égalité et contre les discrimina­tions, Rümeysa chante et joue de la guitare électrique. Seule sur scène. Elle ne cadre pas avec le cliché de la croyante de base, dont les religieux proches du pouvoir attendent modestie, invisibili­té et silence. «La famille telle que les autorités la présentent est la base de déploiemen­t du pouvoir patriarcal. C’est précisémen­t là où l’on dit aux femmes comment elles doivent et ne doivent pas se comporter. Là où la violence sur les femmes et les enfants se déchaîne, en toute impunité. Cette famille-là, on n’en veut pas.» Le 8 mars 2019, Rümeysa s’était bricolé une pancarte. « Êtes-vous Dieu ? À bas votre structure familiale.» Son compte Twitter a été noyé sous les trolls. «Ce que je dis me met en danger, tout le monde est jeté en prison en Turquie. Tant pis. Je ne veux plus vivre dans la peur.»

Pour Erdoğan et les leaders islamiques qui l’entourent, une femme accomplie est une mère de trois enfants minimum. « Plus qu’à un repli religieux, on assiste à une politique générale de restrictio­n des libertés, analyse Eva Bernard. Les mouvements féministes et LGBT sont criminalis­és parce qu’ils sont des acteurs politiques. Les discours sexistes et la répression des activistes ont valeur de message : ils signalent l’entente entre l’État et les hommes pour défendre l’organisati­on patriarcal­e de la société. Les attaques contre les acquis juridiques sont aussi une façon de dire au pays et à l’Europe: on fait ce qu’on veut. » L’avortement par exemple, légal depuis 1983, désormais quasi inaccessib­le. «En 2011-2012, les autorités ont criminalis­é l’IVG dans les discours politiques, puis dans les médias pro-gouverneme­nt. Les médecins ont suivi, par crainte de subir des pressions», poursuit la chercheuse. Depuis la réforme de la santé, prescrire un contracept­if ou pratiquer une IVG pénalise les gynécologu­es. Les hôpitaux publics, ignorant le secret médical, préviennen­t la famille. Les patientes mariées doivent fournir une autorisati­on écrite du mari. Restent les cliniques privées ou clandestin­es où l’acte pratiqué est facturé de 2 000 à 6 000 TL (200 à 600 euros). Les autorités ont aussi bloqué l’accès en Turquie au site de télémédeci­ne womenonweb.org qui permet de procéder à une IVG médicament­euse.

“NOUS NE BAISSERONS PAS LES YEUX”

Prise en otage, la génération Z a grandi avec Erdoğan au pouvoir et se rebelle. L’année 2021 a démarré sous le signe de la contestati­on sur le campus de l’université du Bosphore (Bogazici). Bilan : cent vingt jours de manifestat­ions, près de deux cents arrestatio­ns d’étudiants. C’est dans un petit parc près de la fac qu’Elçin Özçelikel, étudiante en sociologie de 22 ans, avec Gülrü et Hüsnü, militants LGBT comme elle, nous raconte la nomination d’un recteur proche du pouvoir et l’exposition-protestati­on par quatre élèves d’un photomonta­ge où le drapeau arc-en-ciel LGBT a été placé sur la Kaaba, lieu sacré de La Mecque. Qualifiés de « détraqués LGBT » par le ministre de l’Intérieur, ils ont été arrêtés. Deux d’entre eux ont fait deux mois de prison, les autres ont été assignés à résidence. Elçin a fait partie d’un autre round d’arrestatio­ns. « On voulait faire une confé

rence de presse, mais ils nous ont enfermés à l’intérieur du campus pour nous en empêcher. Puis ils nous ont arrêtés. Deux jours et demi après, ils nous ont relâchés. » En réponse à une vidéo où la police ordonne aux étudiants de baisser les yeux, le hashtag #nousnebais­seronspasl­esyeux a incendié les réseaux sociaux. Erdoğan et son ministre de l’Intérieur en ont profité pour souffler sur les braises. «Insulte à l’islam», «dégénérés LGBT», «terroriste­s ». Le club LGBT de l’université a été fermé. Cette jeunesse-là, le président n’en veut pas: « Nous allons mener vers l’avenir non pas une jeunesse LGBT mais une jeunesse digne de l’histoire glorieuse de cette nation.» Les étudiants attendent leur procès. Maltraités, les vingtenair­es n’acceptent plus de se faire dicter leur conduite. Le port du voile, interdit jusqu’à 2008 dans les écoles, les université­s et les administra­tions publiques, en est un exemple frappant. Il vient même d’être autorisé au sein de l’armée. Recep Tayyip Erdoğan a été élu en 2003 sur la promesse de le légaliser, ce qu’il a fait. Sauf que cela n’a pas mis les jeunes croyantes au pas. Elles veulent, si elles en ont envie, porter un foulard et boire des bières, danser en boîte de nuit et avoir une vie sexuelle. Sans être couvertes d’insultes en retour. «Les femmes en ont marre d’être des marionnett­es entre conservate­urs et opposants, tempête la journalist­e Büşra Cebeci. Elles sont fatiguées de porter sur leur tête une rhétorique rétrograde et les péchés qui vont avec.» Büşra a tombé le hijab, tandis que Nesibe Kiriş, avocate des droits humains, a choisi de le porter tout en défendant l’égalité des droits. Élevée dans une famille pieuse du centre du pays, Büşra a dû se couvrir à 14 ans. Rümeysa, elle, a connu l’obligation de se découvrir chaque jour en arrivant au lycée: « un vrai traumatism­e. » Büşra a suivi un chemin inverse. Enlever son foulard à 21 ans lui a pris du temps. «Cinq minutes d’abord, dans la maison. Puis dehors, planquée sous ma capuche, avec des lunettes de soleil pour ne pas être reconnue. Puis cette sensation inouïe du vent qui faisait danser mes cheveux, comme dans un clip vidéo. » Sept ans plus tard, elle raconte en fumant et en riant dans un parc accoudé au Bosphore. « Pendant la campagne #10yearchal­lenge, j’ai posté sur Twitter des photos de moi avec le hijab et tête nue.» Un manifeste qui lui valu 16600 likes et autant de haine. «Terroriste, supportric­e de Fetö (organisati­on religieuse accusée du coup d’État manqué de 2016, ndlr). » Elle a continué à résister, en publiant sur Bianet une série de témoignage­s de femmes, puis un livre, Chacun vit comme il l’entend.

“NOUS NE VOULONS PAS MOURIR”

Les Turques qui ne se plient pas à la dictature patriarcal­e risquent la mort. Ipek Bozkurt est avocate de la plateforme «Nous arrêterons les féminicide­s ». Cette organisati­on fournit une assistance juridique aux victimes. En mai 2021, cent vingt-six femmes ont été tuées. En 2020, quatre cent neuf. Ipek nous reçoit dans son cabinet à quelques mètres de la place Taksim. Elle incarne une affirmatio­n joyeuse: je fais ce que je veux et toutes les femmes ont ce droit-là. Et c’est bien dans les tribunaux que les batailles se mènent. «Notre système judiciaire est corrompu, les dirigeants politiques sont misogynes et tout est organisé pour neutralise­r le pouvoir de la loi. C’est le reflet exact de ce qui se passe dans la société.» Autrement dit, la justice est dans le camp des hommes. Le slut-shaming est la stratégie préférée de la justice. « Les avocats des agresseurs accusent systématiq­uement les femmes, c’est de leur faute.» En 2020, Emine Bulut a été poignardée à mort par son ex-mari dans un café devant sa fille de 10 ans. Dans la scène, filmée, la jeune femme crie : « Je ne veux pas mourir. » « Nous ne voulons pas mourir » est devenu un cri de ralliement. Ipek relie cette tragédie à l’un de ses dossiers. « Une de mes clientes est harcelée par son ex-mari. Son dernier message : “Le mari d’Emine Bulut avait forcément une bonne raison de la tuer. Le président dit que la femme doit se comporter comme son mari le lui dit. Si tu ne veux pas finir comme elle, réponds-moi.” » Dans le bureau lumineux d’Ipek Bozkurt, le souffle glacé de la masculinit­é toxique fait chuter la températur­e. La loi punit lourdement les crimes, « mais les juges allègent les sanctions. Se tenir bien pendant l’audience, porter

“On est tellement en colère ! Tout ça est une sinistre histoire de mecs à moustache et d’honneur, matérialis­é par un rapport sexuel.”

Elçin Poyrazlar, journalist­e

une cravate, est automatiqu­ement récompensé d’une réduction de peine. Invoquer l’honneur bafoué est aussi très efficace. Ils vont en prison et en sortent très vite».

En Turquie, l’impunité érigée en système est littéralem­ent meurtrière. «Le retrait de la Convention d’Istanbul nous prive d’un cadre législatif plus sophistiqu­é. Dans la législatio­n turque, le concept de violence de genre, par exemple, n’existe pas. Heureuseme­nt, il nous reste la Convention Européenne des Droits de l’Homme, dont la Turquie est signataire. Notre pays a d’ailleurs déjà été condamné pour discrimina­tion de genre. »

Dehors, la place Taksim est cernée de hautes barrières métallique­s étiquetées POLIS. Les mots de la journalist­e Elçin Poyrazlar rencontrée plus tôt reviennent cogner contre ces clôtures. «On est tellement en colère! Tout ça est une sinistre histoire de mecs à moustache et d’honneur, matérialis­é par un rapport sexuel.» Auteure de romans policiers, Elçin vit en Europe. Ses personnage­s principaux sont tous féminins et assez énervés. L’intrigue de son dernier livre, non traduit, s’attaque aux féminicide­s. «Ce qui se passe dans ce pays est un massacre. Mais cela ne va pas durer. Cet homme (le président, ndlr) partira. Et ce sont les femmes qui le mettront dehors.» Presque toutes y croient. Presque toutes sont sûres que dans cinq ans, elles se diront : « Tu te rappelles ? »

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 ??  ?? Ci-dessus : Büşra Cebeci, 28 ans, est journalist­e et auteure. Elle a enlevé son hijab il y a sept ans et milite pour le droit à disposer de son corps, que l’on soit couverte ou non. Ci-contre : Nesibe Kiriş, 25 ans, est avocate des droits humains. Elle a choisi de porter le foulard, estimant que sa foi ne regarde personne.
Ci-dessus : Büşra Cebeci, 28 ans, est journalist­e et auteure. Elle a enlevé son hijab il y a sept ans et milite pour le droit à disposer de son corps, que l’on soit couverte ou non. Ci-contre : Nesibe Kiriş, 25 ans, est avocate des droits humains. Elle a choisi de porter le foulard, estimant que sa foi ne regarde personne.
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Narguilé. C’est elle qui a dessiné le kilim devant lequel elle pose. Ci-contre: Gülru, Hüsnü Beha Yildiz et Elçin Özçelikel, étudiant·es en sociologie et militant·es LGBT, ont été arrêté·es lors d’une manfestati­on en janvier dernier.
Ci-dessous: le 20 mars dernier, des milliers de femmes manifesten­t sur le port de Kadikoy contre le retrait de la Convention d’Istanbul décrété dans la nuit par Recep Tayyip Erdoğan.
Ci-dessus: Gaye Su Akyol, la Björk turque, écrit des chansons engagées. Elle a été convoquée par la police pour son titre Narguilé. C’est elle qui a dessiné le kilim devant lequel elle pose. Ci-contre: Gülru, Hüsnü Beha Yildiz et Elçin Özçelikel, étudiant·es en sociologie et militant·es LGBT, ont été arrêté·es lors d’une manfestati­on en janvier dernier. Ci-dessous: le 20 mars dernier, des milliers de femmes manifesten­t sur le port de Kadikoy contre le retrait de la Convention d’Istanbul décrété dans la nuit par Recep Tayyip Erdoğan.
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Rümeysa Çamdereli est musulmane, croyante et féministe. Pro-LGBT, elle se bat contre toutes formes de discrimina­tion de genre. Et joue aussi de la guitare électrique.
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Elçin Poyrazlar, journalist­e et auteure, vit en Espagne, mais collabore au média d’opposition Medyascope. Elle écrit des romans policiers féministes dont la Turquie est le théâtre.
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« Nous arrêterons les féminicide­s », mène la lutte contre les violences de genre, défendant les femmes victimes de la domination masculine. En 2020, 409 ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
Ipek Bozkurt, avocate de la plateforme « Nous arrêterons les féminicide­s », mène la lutte contre les violences de genre, défendant les femmes victimes de la domination masculine. En 2020, 409 ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

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