En résidence
Marie Claire met en avant une artiste visuelle émergente et l’invite à intervenir dans le magazine trois mois d’affilée. La photographe Anaïs Boileau est la quatrième invitée de cette “résidence”. Portrait.
qui éclabousse DES COULEURS QUI CLAQUENT, UNE CHALEUR QUI CARESSE ET UNE LUMIÈRE FOLLE tout sur son passage… On dirait le Sud! Le travail de la photographe Anaïs Boileau, 28 ans, évoque irrésistiblement la Méditerranée. Originaire de Nîmes, la jeune femme a d’abord été tentée par le photoreportage et l’architecture, avant d’intégrer, une fois son bac en poche, l’École cantonale d’arts de Lausanne, option photographie. Un déclic pour cette fille de sage-femme et d’un technicien de maintenance chez Perrier, qui découvre là sa vocation. Après un stage d’été fécond avec Charles Fréger, puis une résidence de quatre mois au Design Institute de Hong Kong, tout s’accélère: la jeune artiste se voit vite confier des commandes pour la presse – portraits, reportages, paysages –, et une belle carte blanche par Lancel pour les 140 ans de la marque. Après nous avoir présenté, dans les deux derniers numéros, une facette très picturale de son travail à partir de peintures photographiées, ainsi que les emblématiques baigneuses de sa série «Plein soleil», elle nous raconte aujourd’hui à quel point la rencontre entre architecture et nature la passionne, et les rapprochements qu’elle aime orchestrer «pour comprendre comment le territoire est pensé, vécu, imaginé par l’homme». «J’ai travaillé sur La Grande-Motte et aussi sur le Sud-est de l’Espagne, près d’Alicante (photo, ndlr), explique-t-elle. Cette irruption de l’architecture quand elle semble sortie de terre m’intéresse, tout comme les formes avant-gardistes, utopistes. Dans mon approche des ombres et des couleurs, je cherche des compositions graphiques, et j’aime montrer comment l’architecture d’un lieu répond au soleil. » Ce mois-ci, Anaïs Boileau illustre notre Horoscope hot de l’été (p. 86).