Marie Claire

14 QUESTIONS D’APRÈS MINUIT

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Dormez-vous bien la nuit?

J’ai passé toute mon enfance à souffrir d’insomnies. C’est seulement depuis que je travaille et que je fais ce qui me plaît au quotidien que j’ai la chance de bien dormir. Je suis une couche-tôt, vers 23 heures, et une lève-tôt. J’ai besoin de beaucoup de sommeil. En tournée, je vis l’inverse de mon rythme de sommeil. Je suis très fatiguée, même sans faire la fête.

Vos boisson et nourriture nocturnes? Après les concerts, à Paris, je mange du Kraft Dinner, de la junk food canadienne que je rapporte du Québec : des coquillett­es avec du cheddar en poudre orange. Ma boisson de la nuit? La tisane. J’en bois de toutes sortes: mauve, menthe poivrée, gingembre, etc.

Vivez-vous sous une bonne étoile? Je crois que oui.

Votre mère vous embrassait-elle avant de dormir ?

Ma mère est assez pudique. Toute petite, peut-être, mais ensuite, moins souvent.

La nuit efface-t-elle le jour et les soucis? Non, pas pour moi. J’ai une telle facilité à m’endormir, un tel amour pour le sommeil que si je ne m’endors pas, c’est que ça ne va vraiment pas. La nuit, c’est plutôt l’exagératio­n de mes angoisses, de mes problèmes de la journée. Le matin m’apaise, quand je prends mon café.

Que trouve-t-on sur votre table de nuit? Des livres. Je suis en train de lire Chavirer de Lola Lafon*. Une bougie de massage. Et un petit bouquet de fleurs séchées reçu après l’une de mes premières dates parisienne­s, en 2018, aux Étoiles. J’adore les fleurs séchées, je peux garder les bouquets de fleurs pendant trois ans, je ne les jette pas.

Quels carburants d’après minuit: alcool, drogue, sexe, sucre, Xanax?

Plutôt sucre et de la mauvaise nourriture. Je consomme pas mal de CBD, la molécule légale du cannabis.

La dernière fois que vous vous êtes couchée tôt ?

Tous les jours de ma vie.

Boule à facettes?

Je suis très mal à l’aise en boîte de nuit, je n’aime pas danser. Pendant le confinemen­t, je me suis un peu libérée, j’ai beaucoup dansé chez moi, seule ou avec ma famille ou mes ami·es. Mais au milieu de plein de gens inconnus, c’est l’angoisse absolue.

Le parfum de la nuit?

La fleur d’oranger parce que toute petite, ma mère mettait de l’huile essentiell­e d’oranger sur mon oreiller pour m’aider à dormir.

La nuit la plus dingue?

Il y a une époque où j’ai fait plein de nuits de dingue. J’ai même vomi du sang, une fois, tellement j’avais bu. Mais je ne m’en souviens plus, je n’ai pas d’anecdotes précises. Je dirais plutôt les nuits au Québec où je regarde les étoiles jusqu’à tomber de fatigue. C’est à Mégantic qu’il y a les plus beaux ciels étoilés du Québec. Il y a même un observatoi­re.

Le plus trash la nuit?

Être toute seule dans la rue quand tu es une fille à Paris.

Que préférez-vous la nuit?

Être inspirée. Sinon, je préfère dormir.

Les mots de la nuit?

Lumières – puisque c’est le seul moment où on les perçoit. Noir. Constellat­ion. J’aime beaucoup regarder les étoiles et être dans un endroit où on les voit bien. (*) Éd. Actes Sud.

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