Marie Claire

“Les femmes représente­nt en moyenne 60 % des utilisateu­rs de transport public”

- Propos recueillis par Hélène Molinari CLOTILDE CHARAIX

La directrice environnem­ent du Groupe Transdev nous détaille les engagement­s pris par son entreprise pour la planète et le bien-être des usagers: véhicules électrique­s, transports en commun plus sûrs pour les femmes et adaptés à celles avec des enfants…

Comment Transdev, groupe de transport, est-il engagé dans le combat contre le réchauffem­ent climatique ?

Nous transporto­ns 11 millions de personnes chaque jour dans le monde dans nos bus, cars, bateaux, trains, téléphériq­ues. Des gens qui se déplacent pour aller travailler, voir des amis, se faire soigner, faire du sport ou rejoindre leur école ou leur université… Notre raison d’être, c’est le bien commun. C’est pourquoi nous multiplion­s nos actions pour la transition énergétiqu­e et la réduction de l’empreinte carbone. Nous sommes depuis 2016 leader en matière de mobilité zéro émission : à l’époque, nous avions 50 bus électrique­s aux Pays-Bas. Nous en serons à plus de 1 200 dans le monde fin 2021. L’impact positif de ces renouvelle­ments de flotte est considérab­le : nous allons déployer 400 bus électrique­s à Bogotá, ville extrêmemen­t dense parmi les plus polluées du monde. C’est très structuran­t que des villes de cette nature enclenchen­t leur transition vers une mobilité bas carbone.

63 % des femmes interrogée­s dans notre enquête Marie Claire disent moins utiliser la voiture, mais elles ne paraissent pas emballées par des politiques publiques contraigna­ntes au nom de la lutte contre la décarbonat­ion. Qu'en pensez-vous ?

Je pense qu’elles ont raison! Personne ne veut agir sous la contrainte. Les femmes représente­nt en moyenne 60 % des utilisateu­rs de transport public, que ce soit par conviction ou par nécessité, et c’est un geste écologique en soi. Il faut savoir que sur la globalité du CO2 rejeté, le secteur des transports représente 25 % des émissions, dont près de la moitié est due aux voitures individuel­les. C’est notre rôle de faciliter l’usage des transports en commun, et plus encore en post-crise Covid: redonner confiance, inventer de nouvelles solutions qui conviennen­t aux attentes des femmes comme le transport à la demande, déployer des app sécuritair­es, développer des «espaces poussettes» dans les tramways… Nous constatons aussi que la féminisati­on du métier de conducteur crée un effet de symétrie sécurisant. C’est pourquoi nous l’encourageo­ns fortement.

Comment Transdev prend-il en compte les femmes des périphérie­s, des banlieues, sans compter les mères avec des enfants en bas âge et les personnes âgées, toutes celles pour qui le transport le plus pratique reste la voiture ?

La bonne gestion de ces déplacemen­ts est un des atouts de Transdev, partout dans le monde. Nous avons une connaissan­ce précise des différents besoins et usages. Les parcours de mobilité tiennent compte des modes de vie des habitants, particuliè­rement en zones périphériq­ues et peu denses. Notre activité est un levier d’égalité sociale et d’inclusion, c’est pourquoi il est crucial pour nous d’offrir des transports partagés suffisamme­nt efficaces pour proposer de véritables alternativ­es à la voiture.

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