ROSA BURSZTEIN
Stand-uppeuse et podcasteuse à succès, elle présentera bientôt une émission sur Téva(1). Un programme taillé pour cette trentenaire qui n’aime rien tant qu’évoquer sa vie amoureuse et sexuelle. Et qui se révèle ici à travers ses autres dadas: l’Italie, la littérature et se faire des copains au travail. 1
BRAS DE FER À 7 ans, elle débute un journal intime en commençant ses textes par :
« Top secret. » Elle s’y plaint d’être traitée de « bouboule » et écrit des déclarations d’amour aux bad boys du primaire : Thomas Legal, fils de pompier, et Antoine Gros, pour lequel elle lance la mode du bras de fer. « Un bon moyen de lui tenir la main sans être démasquée.»
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CHAUSSETTES Jusqu’à 10 ans, elle harcèle son père, producteur de cinéma, pour avoir un chat.
«Il avait toujours des excuses lacaniennes du genre: “Le chat est un substitut libidineux…” C’est son côté ashkénaze!»
Il finira par céder pour Max, un chaton roux qui, en plus de tomber amoureux de son épouse, prend l’habitude d’uriner dans ses chaussettes. «Il ne s’y est jamais fait. Il hurlait sur la pauvre bête, qui a développé des TCA (troubles des conduites alimentaires, ndlr).»
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FAYOTTE Ancien militant Lutte Ouvrière, son père refuse de passer des vacances farniente. Son credo : pas de plage. « Il nous emmenait faire quatre visites par jour, type la maison de Karl Marx. Ma mère, qui avait découvert sa propre judéité sur le tard, nous faisait courir les musées de la Shoah.» En contrepartie, Rosa est autorisée à faire des razzias de cartes postales, qu’elle envoie à ses professeurs. «J’étais hyper fayotte. » Aujourd’hui ? Elle écrit des dédicaces de quinze lignes aux lecteurs de son livre, Les mecs que je veux ken (2).
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JOHN MALKOVICH À 22 ans, elle est retenue par l’acteur et metteur en scène américain John Malkovich pour jouer Cécile de Volanges dans son adaptation théâtrale des Liaisons dangereuses. « Je l’ai interprétée comme une pucelle cherchant à se faire dépuceler et pas en victime. » Quelques années plus tôt, c’est le nom d’un autre personnage du roman de Laclos qu’elle choisit comme pseudo MSN: Madame de Merteuil, « qui a le contrôle de sa vie, à la différence d’une Madame Bovary ». Avec ça, elle séduit un certain Michaël, des Cours Florent, «un rebelle qui se voyait profiler psychologique». Il lui offre son premier cunnilingus.
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PYJAMA Sa fascination pour les pyjamas en soie avec initiales brodées lui vient de la description des tenues d’intérieur de Solal dans Belle du seigneur. À moins que ce ne soit le souvenir de sa grand-mère maternelle, avec qui elle a partagé des siestes. «Elle me faisait penser à une princesse déchue car elle avait grandi au palais de l’Hermitage, à Nice. Ses ensembles de nuit étaient restés très élégants même lorsqu’elle vivait dans son petit appartement. » Aujourd’hui, Rosa joue le spectacle qui porte son nom (3)… en pyjama. « J’ai commencé avec un ensemble à carreaux Monoprix.»
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SYRACUSE Sa mère, journaliste santé qui a débuté à Radio Vatican, partage sa passion pour l’Italie avec sa fille. Chaque été, elles partent explorer la Botte où elles parlent dans la langue du pays. Sa visite la plus marquante reste le ghetto de Venise. Sa ville préférée? Syracuse, en Sicile. Et son plat? Les pâtes au pesto.
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VIE SOCIALE Son podcast Les mecs que je veux ken (4), lancé en 2019, a dépassé les cent épisodes. Parmi ses invités: le philosophe Raphaël Enthoven, l’humoriste Monsieur Poulpe, l’écrivaine Maud Ventura… «C’est une manière d’avoir une vie sociale! J’ai beaucoup de mal à prendre du temps juste pour le plaisir. Ce n’est pas pour rien que ma meilleure amie est aussi la metteuse en scène de mon spectacle.»
1. Orgasmique, à la rentrée.
2. Éd. Les Arènes, 18 €. 3. Reprise du stand-up Rosa à La Nouvelle Seine, Paris 5e, les vendredis et samedis, du 23 septembre au 30 décembre 2022. 4. Sur Apple depuis août 2020, et podcast Hot Line sur Spotify depuis juin 2021.