Un partenariat hors du commun
Beaucoup de sourires et de complicité, et surtout une grande détermination à promouvoir le football amateur féminin : les neuf clubs sélectionnés par Intermarché nous ont accueillis sur leurs pelouses le temps des entraînements. C’est pour les mettre en lumière, et rendre le football accessible à toutes, que l’enseigne a lancé SensationnELLES, un programme unique auquel Marie-Claire, l’Équipe, et la Fédération Française de Football (FFF) se sont associés. On vous emmène !
BANDRÉLÉ FOOT FÉMININES, MAYOTTE, DOM-TOM
Installé à Mayotte depuis dix ans, Julien Boucaut était aux premières loges quand le club Bandrélé FF a vu le jour, en 2019. Référent du programme éducatif fédéral, il nous raconte les actions du club, et surtout sa volonté de rassembler, qu’importe le milieu social, les origines ou le niveau des joueuses. « Le rôle du club au niveau social est primordial. Sur l’île, 60% de la population est étrangère. Beaucoup d’enfants sont nés à Mayotte, mais leurs parents sont en situation illégale. Certaines joueuses sont issues d’un milieu aisé, mais d’autres vivent dans le bidonville qui se trouve derrière le terrain. Il y a beaucoup de violence à Mayotte, et on la retrouve en premier lieu à l’école. Le fait que les filles soient ensemble dès leur enfance réduit ces violences, car les tensions entre les villages sont apaisées », explique ainsi Julien Boucaut. « Au-delà de former les footballeuses de demain, on forme les citoyennes de demain », assure-t-il. Pour ce passionné, le programme SensationnELLES est « une chance incroyable ». « Pour les filles, c’est une vraie aventure, ça leur fait découvrir des choses extraordinaires. Intermarché a réussi à toucher des personnalités moteur du football féminin amateur. Participer à ce programme est une belle récompense, cela veut dire que l’on partage les mêmes valeurs », conclut-il.
MONTAUBAN FOOTBALL CLUB, TARN-ET-GARONNE, OCCITANIE
Depuis 2010, les équipes féminines de Montauban se multiplient, grâce à la volonté du club de « faire autant pour les filles que pour les garçons ». « La pratique du football, on l’ouvre à tout le monde. C’est ce message que l’on veut faire passer aux filles : leur dire que c’est faisable si elles en ont envie. On rassemble des personnes qui viennent de milieux différents, et on voit qu’elles passent toutes un moment de plaisir, de partage », se réjouit ainsi Hugo Bernisson, assistant du coordinateur général du club.
Une philosophie que Laurent Portelli, responsable de catégorie et coach des équipes U14 à U18, retrouve chez le sponsor Intermarché. « Le programme SensationnELLES est très rafraîchissant, car il met en avant le football tel qu’il est : nous ne sommes pas dans la haute compétition ou l’élite. Il met en lumière des filles solidaires et soudées, qui se protègent les unes les autres. C’est représentatif de notre projet : offrir la pratique à toutes, sans distinction, avec une volonté d’authenticité et de proximité », assure l’entraîneur, constamment « à la recherche de sens ».
TOURS FC, TOURS, INDRE-ET-LOIRE, CENTRE-VAL DE LOIRE C’est notamment parce que le programme SensationnELLES va « au-delà du seul aspect sportif » que le FC Tours s’est reconnu dedans. Alexandre Philippon, responsable du pôle féminin et entraîneur, nous explique ainsi que, pour tout le monde, ici, « l’aspect humain est prioritaire ». Don du sang, participation à une banque alimentaire, rencontres intergénérationnelles : « On cherche à organiser des choses qui serviront aux joueuses dans le futur, à leur transmettre des valeurs en lien avec ce que la société attend d’elles », explique-t-il.
Même son de cloche chez Philomène Pagnoux, responsable des féminines U18 et joueuse. « On les accompagne dans leurs projets professionnels et éducatifs afin qu’elles se sentent au mieux sur le terrain », assure-t-elle. Pour elle, SensationnELLES apporte « une mise en lumière du football féminin amateur, ce qui va dynamiser les clubs et fera se développer la pratique, pas qu’au haut niveau ». Elle se réjouit ainsi de voir une opération concentrée « sur autre chose que la performance, mais surtout sur le partage ».
JACOU CLAPIERS FOOTBALL ASSOCIATION, JACOU, HÉRAULT, OCCITANIE
Ici, le message est clair : « on a les mêmes exigences avec les filles qu’avec les garçons ». Depuis 2007, les équipes féminines de Jacou se font remarquer par leur détermination et leur qualité de jeu. Meriem Ferhat, la responsable de la section féminine, nous accueille avec le sourire et l’exaltation des passionnées. Elle vante « le respect, la fraîcheur de jeu et l’ambiance formidable » qu’apportent les joueuses au club. Ancienne coach, elle rêve de lancer des formations à destination des éducateur·rices pour encadrer des équipes féminines. « Il faut des programmes spécifiques, pas sur le côté technique, mais sur l’approche psychologique. Il faut s’adapter à leurs besoins, afin qu’elles aient tous les bagages quand elles arrivent en ligue », affirme ainsi Meriem Ferhat. Elle qui se réjouit de voir arriver des joueuses de plus en plus jeunes au club souhaite aussi lancer, avec les établissements alentour, des sections de sport-étude féminines. « Le football féminin amateur permet de développer l’esprit d’équipe, la solidarité et la confiance en soi. Intermarché, qui est fédérateur et rassembleur comme nous, nous aide à le promouvoir et le valoriser », conclut Meriem Ferhat.
VILLENEUVE-D’ASCQ FOOTBALL FÉMININ VAFF, NORD, HAUTS-DE-FRANCE
C’est sur le terrain que l’on rencontre Sébastien Dulongcourty, le fondateur du club féminin, qui a vu le jour en 2014. C’est à force de constater l’inégalité de traitement au sein de son ancien club qu’il a souhaité une structure « totalement dédiée aux équipes féminines ». Aujourd’hui, le club accueille toutes les joueuses, avec l’objectif « de les faire évoluer à leur meilleur niveau, de les faire performer au maximum de leurs capacités à elles », explique l’entraîneur. Fiona, joueuse de 24 ans initiée au foot dès ses 7 ans, se réjouit de faire partie d’un club « assez associatif et familial ». « On est accompagnées, pas uniquement sur le terrain, mais sur l’éducation et au quotidien », assure-t-elle ainsi.
Sébastien Dulongcourty applaudit l’évolution du football féminin amateur ces dernières années, mais ne compte pas s’arrêter en si bonne route. « Les mentalités changent, et ça va faire du bien à toute la société, mais c’est sûr que l’on voudrait que ça aille plus vite. Il faut donner aux filles et aux femmes plus de possibilités. Avec ce club, on voulait un vrai projet à destination des filles, comme il en existe partout à destination des garçons. Quand on voit les sourires, à la fin des entraînements et des matchs; c’est ça, la vraie victoire », conclut-il.
MITRY-MORY FOOTBALL FÉMININ, SEINE-ET-MARNE, PARIS ÎLE-DE-FRANCE
C’est en partenariat avec la Maison des droits des femmes de la ville que fonctionne le MMFF. La volonté de « promouvoir cette culture de l’égalité, à travers des stages, des rencontres au collège, des formations », est clairement affichée au club, comme nous l’explique Nora Mesbah, responsable de la Maison des droits des femmes et membre du MMFF. Elle a assisté à l’évolution du club, et a aussi été témoin de celle de certaines joueuses. « Introverties, elles ont découvert des traits de leur personnalité, se sont épanouies et croient en elles; tout cela grâce à la pratique du sport », se félicite-t-elle ainsi. « Le programme SensationnELLES nous a plu car c’est aussi un moyen de montrer que le football est un beau sport, plein de valeurs. C’est un sport populaire, il y a des city stades partout, on le regarde à la télé, mais c’est encore l’apanage des garçons. Ce n’est pas normal, on a le droit de jouer au football, que ça soit dans un club ou une cour de récré. C’est ce que ce programme promeut, et on est fier·es de voir qu’un grand groupe comme Intermarché s’intéresse au football féminin amateur. C’est un partenaire officiel des équipes de football masculines et féminines, ce n’est pas rien ! », souligne-t-elle, le sourire aux lèvres.
THONON ÉVIAN GRAND GENÈVE FC, THONON-LES-BAINS, HAUTE-SAVOIE, AUVERGNE-RHÔNE ALPES
Déterminé à mettre en place de multiples actions sociales, le club a créé des programmes, animés par les joueuses de D2 : TEGG School, TEGG Découverte, TEGG Earth, TEGG Tour et TEGG Street. Elles ont ainsi visité les écoles, ont invité les jeunes filles de la région au club pour les initier au football, ont participé à une collecte de déchets et se sont rendues au sein de deux IME (institut médico-éducatif). Des actions qui leur ont permis de s’engager, mais aussi de promouvoir leur sport et de partager leur passion.
« Une petite fille de 6 ans m’a dit qu’elle avait envie de faire du football depuis que j’étais passée dans son école. C’est vraiment beau de me dire que j’ai pu faire découvrir cette passion, transmettre », déclare Blandine, 22 ans, joueuse et cheffe de projet au sein du club. « SensationnELLES met la lumière sur toutes les joueuses. Ce n’est pas parce qu’on est un petit club qu’on ne peut pas mettre en place des actions… La future pépite, le Mbappé féminin, on va peut-être la trouver dans un petit club », imagine-t-elle. Quant à Élodie, joueuse de 32 ans, elle se laisse aller à rêver à tout ce que pourrait lui offrir l’avenir : « J’aimerais bien remplir un stade, comme le Barça, quand même… ».
SAINT-MEMMIE OLYMPIQUE, MARNE, GRAND EST
Pionnier, le club 100% féminin de Saint-Memmie existe depuis 1976. On y rencontre Sabrina Ben El Khattab, joueuse et responsable formation, et Laurence Dalla Libera, cheffe de projet. Aussi passionnées l’une que l’autre, elles nous expliquent mettre tout en oeuvre pour impliquer les femmes dans le club au-delà de la pratique, en facilitant son accès à toutes. Soutien scolaire, micro-crèche, participation à des programmes d’insertion en partenariat avec la mairie, aide au premier emploi... : « Au-delà de jouer au football, on prend en compte l’individu dans sa globalité », résume Laurence Dalla Libera.
Pour les deux femmes, SensationELLES est une forme de reconnaissance de leur travail, et même « une récompense ». « C’est une fierté de voir qu’on parle de nous. C’est primordial de montrer que les petits clubs travaillent à l’égalité femmes-hommes », déclare ainsi Sabrina Ben El Khattab. Un programme qui met aussi en valeur « le travail, l’assiduité, le goût de l’effort et l’envie de se dépasser », souligne Laurence Dalla Libera.