Marie Claire

13 QUESTIONS D’APRÈS MINUIT

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Dormez-vous bien la nuit?

Assez bien pour ne pas me souvenir que je ronfle.

Vos boissons et nourriture­s nocturnes? J’ai dit au cours de notre discussion que je ne buvais pas mais il y a une boisson que je bois parfois à minuit et demi, c’est du Cointreau avec du jus d’orange, de l’eau pétillante et des glaçons dans un gros verre en cristal.

Votre mère vous embrassait-elle au coucher ?

Dans l’obscurité. J’ai des souvenirs de ma chambre complèteme­nt dans le noir, avec juste un rai de lumière qui laissait imaginer que toute la maison était encore éclairée.

Que trouve-t-on sur votre table de nuit?

Beaucoup de liquides de cigarettes électroniq­ues. J’ai longtemps acheté de la vapeur d’hydromel, soi-disant goût alcool de miel, ça laisse rêveur. Et pas mal de livres. En ce moment, L’écrivain raté de l’Argentin Roberto Arlt*.

Vos carburants d’après minuit? Alcool, sexe, drogue, sucre, Xanax?

Quand j’ai le courage, je prépare un thé indien, avec du lait de soja que je fais chauffer. Le chaï. On peut même y faire fondre un petit Xanax. J’avais un ami, le metteur en scène Luc Bondy, qui faisait ça.

La dernière fois que vous vous êtes couché tôt ?

Récemment… J’ai la petite habitude de m’endormir au cinéma, dans les grandes salles du Gaumont Alésia. Très confortabl­es.

Boule à facettes?

Dans la vie, je n’en suis pas dingue mais, à filmer, l’effet est irrésistib­le. C’est un cliché agréable.

Le parfum de la nuit?

Une domination des boulangeri­es en plein travail avec l’odeur des croissants. À un moment, je fantasmais beaucoup sur l’heure à laquelle les boulangers se levaient. Minuit et demi, non?

La nuit la plus dingue?

Les attentats du 11 septembre 2001. J’étais à Lisbonne dans un festival, en train de regarder Lilith, un film de Robert Rossen de 1964 avec Warren Beatty et Jean Seberg, dans un hôpital psychiatri­que. Assez violent. Pendant la projection, des gens m’appellent, je comprends. Je veux sortir… Paulo Branco me dit : «Non non, tu regardes Lilith.» Impossible de me concentrer.

Le plus trash la nuit?

Quand j’avais 18 ans, on est allé dans une boîte de nuit quasiment collée au périphériq­ue, Metropolis. Une espèce de hangar énorme. Le type qui nous a conduits au retour était bourré. J’ai stressé sur toute la route.

Que préférez-vous la nuit?

Voir des colonies de rats faire des trous dans les poubelles. D’ailleurs on ne dit plus rats, c’est péjoratif, on les appelle « surmulots ».

Les mots de la nuit?

Les rires gras des mecs alcoolisés.

La chanson de la nuit? Madame rêve d’Alain Bashung. (*) Éd. Sillage.

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