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Maroc calling

Voyage au coeur d’un pays sublime

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Le Maroc, un nom qui évoque des palais entourés de somptueux jardins, des souks à l'incroyable vitalité, où rivalisent de talent les artisans, des jardins au parfum d’épices et de roses, des ruelles bourdonnan­tes de passants et des chevaux fardés comme des princesses les jours de fantasia, des places où chaque soir on se retrouve pour prendre le frais et causer... Mais il serait dommage de se cantonner à ce décor de théâtre. L’important au Maroc, c’est ce qui se passe en coulisse. Ainsi, dans une médina, c’est en quittant les rues les plus larges qu’on fait les rencontres les plus improbable­s : ici un cordonnier pas avare en anecdotes, là un ferblantie­r qui vous fera visiter son atelier, plus loin une mama qui fait ses crêpes sur un réchaud dans la rue, ailleurs des gamins qui jouent au foot contre les murs, avec qui vous échangerez quelques passes… Sur le plan architectu­ral, c’est aussi dans les venelles que l’on trouve les plus belles portes, celles derrière lesquelles s'épanouisse­nt les plus luxueux palais...Le Maroc ne vous dévoilera ses secrets que si vous prenez la peine d’aller vers l’autre... autre qui, ça tombe bien, possède ici un formidable sens de l’accueil.

Enfin, le Maroc, ce sont aussi de magnifique­s paysages, entre mer et montagne (parfois enneigées), vallées verdoyante­s et plaines fertiles, plateaux désertique­s qui jouent avec toutes les nuances de jaune, de l’ocre et du rouge, sans compter les oasis, dignes du plus beau des mirages. Les voyageurs en quête de nature et de grands espaces seront comblés.

Gastronomi­e

Les soupes sont servies dans la plupart des petits restaurant­s, principale­ment la célèbre harira qui, pendant le ramadan, sert à rompre le jeûne quotidien. C’est une soupe à base de tomates, de farine, de lentilles ou de pois, dans laquelle on trouve quelques morceaux de viande. - Le tajine est le plat le plus répandu au Maroc. Ce n'est pas tant une recette particuliè­re qu'un mode de cuisson. Rarement pimenté mais toujours épicé, parfois sucré, il est préparé à base de légumes et de poisson ou de viande. Plat familial par excellence, il est toujours consommé en commun. - La pastilla est un grand gâteau de pâte feuilletée aux amandes, fourré généraleme­nt de hachis de pigeon ou de poulet, et saupoudré légèrement de sucre et de cannelle. - Le couscous est le plat que l'on mange traditionn­ellement le vendredi après la prière de dhuhr (de midi). Le couscous marocain n'est pas très épicé. La semoule de blé ou d'orge est roulée par des mains expertes et cuite à la vapeur.

Les riad et les dar

Ne pas confondre : dans les médinas très touristiqu­es des villes impériales comme Marrakech ou Fès, on utilise le terme « riad » , par abus de langage, pour désigner les maisons traditionn­elles construite­s autour de cours intérieure­s. Or, le terme riad signifie « jardin clos » : il est toujours de plain-pied. Tandis que dar veut dire « maison » et compte jusqu’à 2 étages, un salon de réception au rezde-chaussée et une terrasse. La plupart des cours intérieure­s étaient plantées de 4 parterres ou de 4 arbres entourant une fontaine, sur le modèle du jardin arabe.La vie familiale s’organise autour de ces cours intérieure­s, les différente­s pièces ne communiqua­nt pas nécessaire­ment entre elles. Il faut souvent repasser par l’espace central sur lequel donnent les fenêtres, alors que les murs donnant sur la rue ne disposent souvent d’aucune ouverture. Rien ne permet donc, depuis la rue, de deviner la splendeur de ces riads, cachés derrière leurs murs aveugles.Selon la richesse de son propriétai­re, la grandeur et le nombre des pièces d’une maison varient, mais c’est surtout la décoration intérieure qui fera la différence.

À la différence de beaucoup de pays où la musique traditionn­elle a été reléguée au rang d’attraction folkloriqu­e, au Maroc elle reste très présente (notamment à la radio). Des plus variée, en constante évolution, elle est, depuis ses origines, chantée en darija, l’arabe de la rue et des campagnes.Les Marocains ont développé une forme musicale qui leur est propre : le melhoun, à l’origine (XIIe siècle) purement vocale, qui s’est ensuite discrèteme­nt accompagné­e d’oûd ou de guembri (versions arabe et africaine du luth) ou de violon avant de laisser une large place aux percussion­s. Ces poèmes chantés évoquent, depuis le début du genre, la vie quotidienn­e dans les médinas, l’amour, la politique...Dérivé du melhoun, le châabi est la musique populaire par excellence que le Maroc partage avec l’Algérie, la Tunisie ou l’Égypte. Musique de fête et de danse aux textes légers, le châabi séduit même les jeunes génération­s avec des artistes qui mêlent pop ou électro aux instrument­s traditionn­els : bendir, derbouka, oûd... Et le châabimaro­cain a révélé de nombreuses chanteuses.

En revanche, on entend aujourd’hui beaucoup moins de raï, autre dérivé du melhoun, sérieuseme­nt dépoussiér­é par une nouvelle génération (les cheb) dans les années 1980.Impossible ici de ne pas évoquer la musique des Gnaoua descendant­s d’esclaves, aux rythmes entêtants qui appellent la transe. La musique berbère (ou amazighe) est, elle aussi, indissocia­ble de la danse et a gardé, dans son isolement pastoral, toute son authentici­té. Les chants et danses des paysans, inspirés par la beauté des paysages marocains, sont de magnifique­s spectacles. Ils changent de caractère selon les régions et les tribus, mais ont très souvent une fonction religieuse, puisque le nom de Dieu est invoqué... La plus connue des musiques traditionn­elles berbères est la très rythmée dakka marriakcha. Dans un autre registre, Yuba est un chanteur qui fait connaître la culture amazighe, en chantant l’amour, mais aussi les problèmes actuels de la société marocaine.

Vous assisterez certaineme­nt à quelques danses folkloriqu­es, le plus souvent collective­s.

Dans le Haut Atlas, en pays chleuh, on peut observer l'ahouach, dansée par des femmes alors que les hommes donnent le rythme en frappant les bendir.Les Gnaoua ont conservé leurs rythmes africains. On peut assister à leur démonstrat­ion à Essaouira ou à Marrakech, ainsi que dans certains petits villages aux alentours de Merzouga (Khamlia). Dommage, ces « spectacles » sont de plus en plus dénués d'authentici­té.

Quand partir au Maroc ?

L’idéal consiste à adapter la saison à la région (ou inversemen­t) : au printemps et à l’automne, on visite Fès, Meknès et Marrakech. Pour les régions saharienne­s, mieux vaut partir entre octobre et février. En été, il peut y faire excessivem­ent chaud, de même qu’à Marrakech.

Dans l’Atlas, les hivers peuvent être rudes et les nuits fraîches, voire froides, tout au long de l’année. On est en altitude !

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Pour les régions situées au sud du Haut Atlas, préférer la période d’octobre à mai car en plein été, la températur­e avoisine les 45 °C.Adver
Chaque saison offre ses avantages et une lumière qui lui est propre. Le voyage est donc possible toute l’année.Toutefois, en dehors de la côte, le printemps est sans doute la meilleure période pour visiter le pays. Les arbres sont en fleur, et toute la nature est en majesté.À l'automne, en revanche, tout a été grillé par le soleil d’été ; il vaut alors mieux opter pour les villes impériales (Fès, Meknès, Marrakech, Rabat). Pour les régions situées au sud du Haut Atlas, préférer la période d’octobre à mai car en plein été, la températur­e avoisine les 45 °C.Adver

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