J’avais peur que ma fille vive la même chose que moi
Les poursuites judiciaires, par exemple pour « obscénité », sont toujours traitées au cas par cas, en fonction des lois plus ou moins souples des différents États. Tout pornographe un minimum futé sait qu’il risque bien moins sa peau dans les États socialement libéraux que dans les États conservateurs.
Mais même en Californie, dont la jurisprudence en fait l’État le plus tolérant, certains réalisateurs ont été poursuivis encore récemment.Spiegler pointe ainsi le dossier Max Hardcore, un vieil adepte du gonzo venant des plaines du Midwest, dont le vrai nom est Paul Little.
Ce dernier a écopé de deux ans et demi de prison entre 2009 et 2011 pour des « obscénités » à côté desquelles le grand banditisme inspirerait presque le respect ( simulations de viol, fisting, jets d’urine, pratiques de torture, mise en scène de sexe avec des mineures rentrant de l’école, etc.). Depuis qu’il a été libéré, il s’est remis tranquillement à l’ouvrage, tout en
Enfant, M. Little a été scolarisé dans une école catholique, comme l’actrice principale de Gorge profonde, Linda Lovelace. À la période ou Mark Spiegler débarque dans la Porn Valley, celle-ci est auditionnée par le comité spécial sur la pornographie mandaté par l’administration de Ronald Reagan, en 1986: « Quand vous regardez le film Gorge profonde, vous me regardez en train de me faire violer », déclare-t
elle à Washington. Pourtant, deux ans plus tard, en Californie, alors que Spiegler fête ses 30 ans, la décision de la Cour suprême de l’État légalise le genre