Enquête sur l’écofascisme : comment l’extrême droite veut récupérer l’écologie
« Tuer les envahisseurs » pour « sauver l’environnement », « sauvez les abeilles pas les migrants »... L’extrême droite se réapproprie les fondements de l’écologie pour légitimer ses discours de haine. L’écofascisme se propage en France, et le péril est imminent. Les géniaux reporters de Reporterre ont mené l'enquête !
Le fond de l’air est brun et les nostalgiques du fascisme se drapent de vert. À l’extrême droite, aujourd’hui, une nébuleuse de groupuscules s’accapare les thèses de l’effondrement et utilise l’écologie pour nourrir leur obsession identitaire. La menace est réelle et la situation inédite, alimentée à la fois par le péril climatique, la crise migratoire et la banalisation des discours xénophobes.
La tentation « écofasciste » est, plus que jamais, d’actualité. Certains groupes appellent à créer « des Zones identitaires à défendre » (Zid), d’autres achètent des fermes à la campagne pour « défendre les terroirs », d’autres s’arment lourdement en prévision d’une hypothétique guerre civile. Certains apprennent les rudiments de la vie sauvage en pleine nature et se revendiquent de la décroissance. Fruit d’un bricolage idéologique déconcertant, ces mouvances mêlent culture de l’alimentation saine et fascination pour les armes, haine des migrants et jardinage, virilisme et néopaganisme.
Les autorités commencent à y être attentives. Le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, Laurent Nuñez, évoque « un mouvement qui se développe », à l’image des suprémacistes blancs aux États-Unis, et qui «n’hésite pas à appeler à des techniques de clandestinité et à la pratique du survivalisme». Dans le contexte de la catastrophe environnementale, ces courants disparates marquent une recomposition en profondeur du mouvement fasciste.
« L’écologie est une aubaine pour eux, explique à Reporterre le philosophe Dominique Bourg. Elle leur permet de se rénover, de se réaffirmer et de reprendre une importance dans l’époque. » Pour lui, cette récupération est, somme toute, logique : « Cela fait des décennies qu’ils fantasment le déclin. Le changement climatique apporte de l’eau au moulin. Il nourrit leur croyance en l’apocalypse, nourrit aussi leur imaginaire marqué par la peur de l’invasion et de la disparition. »
Dès 1999, un des idéologues de l’extrême droite, Guillaume Faye, prédisait « un choc des civilisations » et une « convergence des catastrophes », économique, géopolitique et environnementale. Pour les fascistes, la prophétie serait en train de se réaliser. La crise climatique accélérerait le « grand remplacement », théorie popularisée par l’écrivain Renaud Camus qui prétend que les « peuples européens », dits « de souche », seront peu à peu remplacés par les peuples issus de l’immigration. Pour y résister, les écofascistes pensent qu’il va falloir accaparer et protéger les rares territoires où les« populations de souche » pourraient encore vivre, et lutter contre « les hordes de migrants » qui fuient les autres continents devenus inhospitaliers.
L’écologie sert ici de paravent à une pensée ségrégationniste. Depuis les années 1970, les intellectuels du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (Grece) en sont les principaux instigateurs. Ils mènent un travail idéologique pour incorporer les thèmes de l’écologie à l’extrême droite. Le philosophe Alain de Benoist, le fondateur du Grece, se dit lui-même décroissant [3] et utilise le concept de nature pour légitimer « la sélection, l’inégalité et la hiérarchie ».
Au creux de ces théories résident la haine de l’autre, le culte de la frontière et la hantise du métissage. « La vraie écologie se doit de préserver la diversité humaine par le maintien des grandes races dans leur environnement naturel », écrit ainsi Alain de Benoist. « L’homme doit défendre son biotope contre les espèces invasives. Il faut protéger les écosystèmes, à commencer par les écosystèmes humains que sont les nations », poursuit dans la même lignée Hervé Juvin.
Ce cadre du Rassemblement national a créé l’association Les localistes ! avec l’ancien membre de la France insoumise Andréa Kotarac. Dans son manifeste, ce mouvement assure que « toute la France est une zone à défendre ».
« Cette approche est ethnodifférentialiste, explique l’historien Stéphane François. Il ne s’agit plus d’établir une hiérarchie entre des races biologiques, mais de tracer des frontières étanches entre des “cultures” ou des “civilisations”. » Cette vision correspond à ce que le philosophe Malcom Ferdinand désigne sous le nom « d’écologie de l’arche de Noé ». Par écofascisme, il faudrait entendre une politique désireuse de préserver les conditions de vie sur Terre, mais au profit exclusif d’une minorité, blanche de surcroît.
« Embarquer sur l’arche de Noé, c’est d’abord acter d’un point de vue singulier, d’un ensemble de limites tant dans la charge que peut supporter la Terre que dans la capacité de son navire. Monter sur l’arche de Noé, c’est quitter la Terre et se protéger derrière un mur de colère. C’est adopter la survie de certains humains et non humains et légitimer le recours à la sélection violente de l’embarquement », écrivait le chercheur dans son livre Une écologie décoloniale.
« Il faut tuer les envahisseurs et ainsi sauver l’environnement »
Cette vision n’est pas seulement théorique. Elle se traduit aussi en actes. Le 15 mars 2019, à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, un homme équipé d’armes de guerre, Brenton Tarrant, a ouvert le feu dans une mosquée, tué 51 personnes et blessé 49 autres. Quelques minutes auparavant, il diffusait un manifeste de soixante-quatorze pages dans lequel il détaillait son parcours idéologique et se revendiquait ouvertement « écofasciste ». « L’immigration et le réchauffement climatique sont deux faces du même problème, écrivait-il. L’environnement est détruit par la surpopulation, et nous, les Européens, sommes les seuls qui ne contribuent pas à la surpopulation. [...] Il faut tuer les envahisseurs, tuer la surpopulation, et ainsi sauver l’environnement. »
Le 3 août de la même année, un autre attentat s’est déroulé à El Paso, au Texas, dans un supermarché fréquenté par des Hispaniques. Patrick Crusius a tué 23 personnes et en a blessé 26 autres à l’arme automatique. Son manifeste est encore plus révélateur que celui de Brenton Tarrant : « Notre style de vie détruit notre environnement. Il crée une dette massive pour les générations futures. [...] J’aime les habitants de ce pays, mais ils sont tous trop têtus pour changer leur façon de vivre. Dans ces conditions, la prochaine étape est de réduire le nombre de gens qui consomment des ressources en Amérique.
Si nous pouvons nous en débarrasser en quantité suffisante, alors notre mode de vie pourra devenir un peu plus viable sur le long terme. » Plus loin, dans son manifeste, il déclarait s’être préparé toute sa vie à un futur qui n’existe pas.
Ces deux affaires sont loin d’être des épiphénomènes. En Europe, plusieurs groupuscules armés se revendiquent aussi de l’écofascisme, tandis que de nombreuses personnes d’extrême droite pratiquent le survivalisme. Selon Stéphane François, « le noyau des militants écofascistes compte en France 200 à 300 personnes. Autour, il y a une nébuleuse plus diffuse où ce type d’idées se propage notamment par des revues comme Éléments, Terre et peuple, Réfléchir et agir ou la maison d’édition Culture & Racines. Leur lectorat tourne autour de 20 000 personnes ».
Ces revues prônent une conception romantique de l’écologie, faisant la part belle aux poètes régionaux — Giono, Mistral, etc. — et aux classiques de la bibliothèque néonazie française — Saint-Loup ou Robert Dun, un ancien SS précurseur d’une écologie racialiste. Contre une écologie « colonisée par la gauche cosmopolite », leur écologie promeut la figure du paysan enraciné dans son milieu régional et fait le lien entre le peuple, la terre et le sang. Leur écologie est inséparable d’une certaine vision du nationalisme, et vient justifier la nécessité d’une révolution à la fois anticapitaliste et identitaire.
« Ce pays mérite une guerre civile raciale bien sale »
Récemment, en France, plusieurs affaires judiciaires ont révélé l’imminence du péril. Le parquet antiterroriste a d’ailleurs été saisi à plusieurs reprises. Mardi 23 novembre 2021, un groupe de survivalistes d’extrême droite nommé Recolonisons la France et composé de treize personnes a été arrêté par les forces de l’ordre qui ont découvert un arsenal de 130 armes lors de l’interpellation. Les membres de ce groupe sont jeunes et issus de la gendarmerie. Cette structure se définissait comme un « groupe communautaire de survivalistes patriotes ».
Quelques jours auparavant, deux militants d’ultradroite étaient également arrêtés en Occitanie. Ils prévoyaient de faire un attentat et se qualifiaient « d’accelérationistes ». Ils étaient persuadés de l’arrivée de l’effondrement et de la guerre civile, et souhaitaient encourager des affrontements entre communautés.
En octobre dernier, trois autres survivalistes d’extrême droite ont été mis en examen dans la région de Saint-Étienne (Loire), après la découverte de plusieurs armes et munitions à leur domicile. Sur l’un des terrains perquisitionnés, une base de vie avait été organisée avec un important stock de vivres et de médicaments. Un pistolet-mitrailleur, un fusil d’assaut, deux fusils à pompe et trois grenades, ainsi que 2 500 munitions avaient également été retrouvés.
Il y a tout juste un an, dans le Puy-de-Dôme, un homme de 48 ans assassinait trois gendarmes et en blessait un quatrième. Il était armé d’un Glock et d’un fusil d’assaut AR-15 et possédait des équipements de combat. Selon le procureur, Éric Maillaud, le forcené était « catholique, très pratiquant, voire extrémiste. Survivaliste. Il semblerait qu’il était convaincu de la fin du monde prochaine ».
De manière générale, le courant survivaliste est très perméable aux idées d’extrême droite. Il est également bien présent au sein de la police. Dans une enquête, en juillet 2020, Mediapart avait révélé les échanges entre plusieurs membres des forces de l’ordre à Rouen (Seine-Maritime). Des policiers se définissaient eux-mêmes comme fascistes et adeptes du survivalisme, et stockaient armes et vivres.
« Ce pays mérite une guerre civile raciale bien sale » ; « Moi, je veux un État normand, fasciste, barbare, et qu’on se retrouve entre nous, entre Blancs », écrivaient-ils sur leur groupe privé WhatsApp.
« La véritable nature des Européens, c’est d’être un Waffen SS »
« À son origine, le survivalisme est issu d’une pensée profondément réactionnaire », rappelle le sociologue Bertrand Vidal. Le mouvement a été créé pendant la guerre froide face à la menace soviétique. « Ses fondateurs, dont Kurt Saxon, écrivaient des conseils de survies et des fictions édités par l’imprimerie du parti nazi étasunien. À la base du survivalisme, il y a une conscience dichotomisante du monde : d’un côté il y aurait les élus, les winners de la fin du monde, et de l’autre côté les damnés de la terre, ceux qui méritent de disparaître. Logiquement, l’extrême droite a pu se lover dans cette vision. »
En 2016, un des pontes du survivalisme, Piero San Giorgio, déclarait que la véritable nature des Européens, « c’est d’être un Waffen SS, un lansquenet, un conquistador... ». Il ajoutait qu’« on fait en sorte que des gens qui n’auraient pas dû exister existent... on sauve les malades, les handicapés... c’est très bien, ça donne bonne conscience, mais c’est pas comme ça qu’on construit une civilisation, c’est comme ça qu’on la détruit ».
Son livre Survivre à l’effondrement économique s’est très largement vendu et a été traduit en dix langues. Dans ses ouvrages, il théorise le concept de « base autonome durable » (BAD) comme moyen de survie. Selon lui, il faut acquérir des propriétés dans des zones rurales afin d’y établir des bases retranchées autosuffisantes tant au niveau alimentaire qu’énergétique, avec de quoi tenir une période difficile, pour participer à une guerre civile qu’il juge inéluctable.
Piero San Giorgio organise avec le fasciste Alain Soral et son association Égalité et Réconciliation des stages de survie dans le sud de la France près de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Il a aussi assuré la promotion d’articles de survivalisme sur le site de commerce en ligne Prenons le maquis d’Alain Soral, dont il a été partenaire et actionnaire. Une affaire florissante. Alain Soral luimême s’est installé à la campagne. Il a acheté à Ternant, dans la Nièvre, une ferme au lieu-dit La Souche. À l’extrême droite, plusieurs militants ont fait le choix d’un retour à la terre ou, du moins, d’une vie loin des métropoles. Ce repli à la campagne est vu comme une première étape, avant de repartir à la reconquête du territoire.
Génération identitaire invite ainsi à « développer des stratégies de résilience communautaire dans des espaces abandonnés » pour « y susciter une économie qui nourrit ses membres ou une partie importante ». « Cela ne pourra se faire qu’à la campagne », précise l’un de ses porte-parole, Clément Martin. « Dans toute guerre, il y a une avant-garde et une arrière-garde : les deux positions ne se contredisent pas, elles sont complémentaires. Il s’agit de garder à l’esprit que pour perdurer, notre idéal doit s’incarner dans des familles où les enfants sont heureux de grandir au coeur d’un terroir préservé. C’est pourquoi il est impératif de reconquérir nos campagnes et d’en faire nos Zid : zones identitaires à défendre », écrivait-il.
19 Ces projets avancent en souterrain. Même l’Action française appelle ses « patriotes » à s’enraciner. Plusieurs « fermes nationalistes » ont déjà été créées. La plus connue s’appelle la Desouchière, à Mouron-sur-Yonne (Nièvre). Ses membres prônent une vie en communauté seulement entre « Blancs », « au coeur du Morvan, en vieux pays celtique, là où de tout temps une rude race a vécu avec ténacité et indépendance ».
Ils avaient associé à son projet une Amap dans l’agglomération dijonnaise et proposé un assortiment de produits locaux estampillé du blason de la Bourgogne.
Le retour à la campagne est dans l’air du temps. Logan Alexandre Nisin, en prison depuis quatre ans après avoir projeté de faire des attentats avec son groupe OAS, était également le trésorier de l’association France-Village. Celle-ci avait pour ambition d’acheter un petit village pour « sauver la race blanche ».
L’écofascisme n’a donc rien d’un fantasme, il est déjà une réalité. Demain, Reporterre reviendra sur ses origines historiques et sa récente conquête des esprits, sa porosité avec certains milieux écologistes et sa possible alliance avec la candidature d’Éric Zemmour.
C’est maintenant que tout se joue…
La communauté scientifique ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental qui s’accélère et s’aggrave, la population est de plus en plus préoccupée, et pourtant, le sujet reste secondaire dans le paysage médiatique.
L’essor actuel de l’écofascisme découle d’une bataille idéologique, à l’oeuvre depuis des décennies, pour imposer ses thèmes de prédilection et rapprocher l’extrême droite de l’écologie. Au sein des milieux écologistes et émancipateurs, on a tendance à minimiser cette lame de fond et à n’y voir qu’un mouvement condamné à la marginalité. On aurait tort. La confusion inédite qui règne aujourd’hui pourrait changer la donne. « Dans le clair-obscur surgissent les monstres », écrivait Antonio Gramsci.
Reporterre revient dans cet article sur trois éléments qui invitent à prendre au sérieux « le péril vert brun » : son corpus idéologique et ses racines profondes, sa porosité avec certains courants de l’écologie politique et enfin la candidature d’Éric Zemmour, qui pourrait parvenir à opérer la jonction entre le mouvement fasciste traditionnel et ses nouvelles composantes.
En premier lieu, il faut rappeler que le fascisme et l’écologie ont souvent cultivé des liaisons dangereuses. « Dans l’histoire, l’écologie n’a pas forcément été synonyme d’émancipation, elle contient aussi en elle les germes d’une pensée profondément réactionnaire avec l’éloge d’une nature jugée immuable, le contrôle de la natalité ou le rejet des minorités », dit l’historien Stéphane François.
« Écofascisme » est une expression inventée par Pentti Linkola, un écrivain finlandais qui prônait la désindustrialisation, l’immigration zéro et la réduction de la population pour protéger la planète. L’auteur, mort en 2020, qualifiait la démocratie de « religion de la mort » et défendait la mise en place de mesures autoritaires pour maintenir la vie humaine sur Terre.
Une histoire ancienne
La pensée écofasciste est le fruit d’un bricolage idéologique qui trouve ses fondements dès le XIXe siècle. Elle reprend à son compte les analyses de l’économiste Thomas Malthus, qui faisait de la surpopulation la principale cause du problème écologique. Ce dernier préconisait une régulation volontaire des naissances, notamment au sein des classes populaires, et l’arrêt de toute aide aux nécessiteux pour « éviter la fin prématurée de l’espèce humaine ».
L’écofascisme puise aussi sa source dans le folklore du mouvement völkisch en Allemagne, qui mêlait environnementalisme et nationalisme xénophobe. Deux penseurs, Ernst Moritz Arndt et Wilhelm Heinrich Riehl, ont nourri cet imaginaire.
Dès 1815, ils se prononçaient contre l’exploitation à courte vue des forêts et des sols et flattaient, en parallèle, la pureté raciale du peuple teuton, prétendument envahi par les Juifs et les Slaves. L’amour de la terre se liait alors à l’antisémitisme, et le mysticisme de la nature au populisme ethnocentrique.
Ernst Haeckel, le biologiste qui a inventé le mot « écologie » en 1866, fut lui-même un partisan du mouvement völkish. « Les racines du fascisme plongent profondément dans la pensée écologiste du XIXe siècle », explique ainsi l’historien Paul Guillibert dans un article paru dans la revue Mouvements. À un moment de l’histoire, ces deux courants — l’écologie et l’idéologie fasciste — se sont entremêlés.
Ils ont d’ailleurs donné naissance à « l’aile verte » du parti nazi. Composée principalement de Walther Darré, Fritz Todt, Alwin Seifert et Rudolf Hess, cette fraction écologiste obtint, avant son éviction en 1942, de nombreuses avancées en matière d’environnement, y compris la création de plusieurs milliers de fermes agroécologiques en Allemagne. Leur écologie était historiquement liée à l’idée d’enracinement, ils défendaient le mot d’ordre nazi « Blut und Boden » (« le sang et le sol »), qui visait à définir une communauté politique racialement homogène sur un territoire délimité par des frontières naturelles.
Une idéologie partie à « la conquête des esprits »
Cette forme d’écologie n’a pas disparu avec la fin du nazisme, bien au contraire : certains cadres dénazifiés, comme le pasteur Werner Georg Haverbeck et Renate Riemeck, médiéviste et ancienne secrétaire du SS Johann von Leers, en firent de nouveau la promotion dans les années 1970. À la même époque, en France, un ancien SS, Robert Dun (de son vrai nom Maurice Martin), a été l’un des pionniers de cette forme d’écologie. De même, en 1995, le militant antisémite et rescapé de la collaboration avec les nazis, Henry Coston, publiait à son compte un libelle intitulé Non ! L’écologie n’est pas de gauche.
La pensée écofasciste a retrouvé dès les années 1980 un terrain fertile, notamment en France. Avec le concours de la Nouvelle Droite et de l’idéologue déterminant Alain de Benoist.
Ces courants ont mené ce qu’ils appellent « une lutte métapolitique », un combat culturel extraparlementaire qui considère la transformation idéologique comme une précondition au changement politique.