guerre froide en cours ?
SELON CERTAINS EXPERTS, LES AMÉRICAINS PILOTENT LES MANOEUVRES DE L'OTAN...
Poutine s'est peut-être dit que, même si Biden réagissait, les Européens resteraient divisés. Certains d'entre eux, notamment les Allemands, allaient sans doute craindre de se brouiller avec Moscou, de peur que les approvisionnements en gaz et en pétrole ne soient coupés en plein hiver, pile au moment où les températures chutent. Qui irait s'imposer de telles difficultés pour le seul bien de l'Ukraine, pays que personne en Europe, ou presque, ne souhaite réellement voir rejoindre l'OTAN? D'autant plus que tout le monde a bien conscience que c'est un pays qui revêt une importance particulière pour la Russie.
En d'autres termes, Poutine s'attendait peutêtre à ce que la résistance s'effondre avant même de se manifester, ce qui aurait forcé Zelensky à se soumettre aux pressions de Moscou sans que les Russes n'aient à tirer un seul coup de feu.
Un obstacle nommé Biden
Mais les choses ne se sont pas passées de cette façon. Les manoeuvres de Poutine étaient trop grossières et ses démentis d'activité inhabituelle trop flagrants. Puis, autre rebondissement, Biden et ses diplomates, qui s'étaient montrés maladroits dans d'autres domaines, sont tout à coup devenus super compétents.
Biden est très à l'aise avec les affaires transatlantiques: l'OTAN était la pièce centrale de la politique extérieure américaine durant les décennies où il était en poste à la commission des affaires étrangères du Sénat américain, ainsi que lorsqu'il était vice-président. Le secrétaire d'État Antony Blinken avait aussi été à ses côtés durant nombre de ces années. Enfin, la secrétaire d'État adjointe, Wendy Sherman, avait obtenu de bons résultats aux tables de négociation les plus difficiles. Leurs efforts ont réussi à maintenir l'union des trente pays de l'OTAN pour s'opposer aux manoeuvres de Moscou et menacer d'actions fermes en cas de toute nouvelle invasion du territoire ukrainien.