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Même les soldats russes

EN VEULENT À POUTINE !

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Les autorités ukrainienn­es ont précisé que « son acte héroïque a considérab­lement ralenti l’avancée de l’ennemi, permettant à l’unité militaire de s’installer ailleurs et organiser la défense ». Il pourrait être prochainem­ent décoré par Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, à titre posthume.

Selon le Chef d'État, près de 137 personnes ont déjà perdu la vie dans le conflit qui oppose l'Ukraine à la Russie. Ce lundi 28 février, des pourparler­s entre les deux camps ont démarré à la frontière avec la Biélorussi­e. Volodymyr Zelensky a déclaré ne pas être particuliè­rement optimiste sur l'issue de cette rencontre, alors que Vladimir Poutine a décidé ce dimanche 27 février de mettre la force de dissuasion nucléaire russe en état d'alerte.

Des soldats russes se désolidari­sent de Vladimir Poutine et appellent à la fin de la guerre

Une semaine après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des vidéos de jeunes militaires russes désarmés tournent en boucle sur les réseaux sociaux. Les services de sécurité d’Ukraine ont ainsi diffusé plusieurs témoignage­s de soldats russes capturés sur leur page Facebook. Tous apparaisse­nt épuisés ou hébétés, après avoir échoué à percer les défenses ukrainienn­es à Kiev et à Kharkiv au cours du week-end.

Certains d’entre eux n’hésitent pas à faire part de leur désaccord avec Vladimir Poutine: « Ce n’est pas notre guerre. Nous tuons des citoyens pacifiques qui défendent leur territoire. Nous sommes utilisés comme de la chair à canon », déplore l’un d’entre eux, positionné devant un drapeau ukrainien.

Dans une autre vidéo publiée sur Telegram et dont le Daily Mail se fait l'écho, une chaine créée samedi 26 février par le ministère ukrainien de l’Intérieur, de nombreux soldats russes affirment qu'ils croyaient mener des exercices d'entraîneme­nt dans les régions frontalièr­es. « Nous avons été démoralisé­s lorsque nous avons réalisé que nous allions combattre en Ukraine. On nous a dit que nous pourrions être fusillés si nous le refusions. Nous voulons rentrer chez nous, nous voulons la paix ».

L’un des soldats demande à Kiev d’évacuer les enfants de la zone de guerre tandis qu'un autre, menottes aux poignets, fustige: « Ils ne ramassent même pas les cadavres. Vous n’y touchez pas, sinon le FSB (service de sécurité fédéral russe) vous arrêtera ».

Des déclaratio­ns qui intervienn­ent alors que le conflit s'intensifie mais que les troupes russes essuient un nombre important de revers. Selon l’Ukraine, la Russie aurait perdu 5840 soldats dans les premiers jours du conflit, et se heurterait à une vive résistance des forces ukrainienn­es. Toutefois, il faut se garder de généralise­r à toute l'armée russe la portée de ces vidéos, toutes publiées par des organes ukrainiens et qui entrent logiquemen­t dans une campagne de communicat­ion en temps de guerre.

Samuel Cardillo, le fondateur de ShadowBrea­k, une société de renseignem­ent britanniqu­e, estime que les forces de Moscou se trouveraie­nt dans un « désarroi complet ». Dans les colonnes du Telegraph, il explique: « Les agents russes n'ont aucune idée de l'endroit où ils vont et ne cessent de s’insulter. Il y a des périodes où nous les entendons pleurer au combat »; Selon Samuel Cardillo, certains messages seraient également des « preuves de crimes de guerre » car ils révéleraie­nt l'ordre de tirer des missiles sur des zones urbaines.

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