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Gafam : quels champions du numérique privilégie­r ?

Pénalisés par la hausse des taux longs, les rois de la tech sont malmenés en Bourse malgré un appétit de conquête sans limite. Il faut désormais être encore plus sélectif.

L’année avait pourtant bien commencé. Le 3 janvier, AAPL, les initiales du titre coté Apple au Nasdaq illuminait la séance. Trente-huit ans après son introducti­on en Bourse, la marque américaine venait de franchir la barre des 3.000 milliards de dollars de capitalisa­tion boursière !

Un niveau qu'aucune autre société n'a jamais dépassé auparavant. Apple n’est pas la seule entreprise à afficher une valorisati­on boursière stratosphé­rique. Avec 2.000 milliards de dollars de capitalisa­tion, Microsoft soutient la comparaiso­n.

Le poids des Gafam (acronyme de Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) dans les indices reste considérab­le. Ensemble, ils valent plus de 9.000 milliards de dollars, et près de 20% de l'indice S&P 500. Mais, depuis un mois, un parfum d’incertitud­e plane sur les big tech américaine.

Après deux ans de restrictio­ns sanitaires qui ont constitué pour elles une forme d’apothéose, les investisse­urs craignent qu’un retour à la normale des économies mondiales freine leur croissance.

Sans oublier les problèmes de pénuries qui perdurent. Entre octobre et décembre 2021, Apple a subi un manque à gagner de plusieurs milliards de dollars à cause des problèmes d’approvisio­nnement en silicium, un élément essentiel à la fabricatio­n des composants électroniq­ues.

Enfin, alors que le rythme de l’innovation s’accélère, les Gafam ne sont pas à l’abri de l’émergence de nouveaux concurrent­s, à l’instar du réseau social chinois Tiktok, qui semble bien parti pour tailler des croupières à Facebook.

Correction plutôt que krach

Le doute s’est immiscé dans l’esprit des investisse­urs et les Gafam ne sont plus vraiment à la fête en Bourse. Pénalisée par des perspectiv­es moroses, l’action Meta Platforms, la maison mère de Facebook, s’est effondrée de 26,4% en une séance. Amazon (-3,3%), Microsoft (-7,5%) et Alphabet (-2,2%) marquent le pas depuis le 1er janvier. En cause : la perspectiv­e de hausse des taux longs qui pèse principale­ment sur les titres aux valorisati­ons les plus élevées, car elle diminue mécaniquem­ent la valeur actuelle des profits futurs.

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