Pour les grandes firmes
TOUJOURS PLUS DE BÉNÉFICES EN 2022 ?
Ce niveau de performance va de pair avec l'intérêt qu'ont eu les investisseurs pour les actions de ces entreprises en 2021. A l'exception de Facebook et Amazon, leurs valeurs boursières ont connu une progression à deux chiffres au cours des 12 derniers mois.
Mais un petit changement est en train de survenir. La covid-19 a mis en évidence toutes les opportunités qu'il y a dans le secteur du digital, notamment lorsqu'il faut réduire le contact entre les humains. Pourtant, la croissance des bénéfices n'a pas été aussi vigoureuse qu'en 2020.
A l'exception de Google (+88,8%) et Microsoft (+38,7%), l'évolution des bénéfices pour les autres GAFAM a été plus modérée en 2021, année de reprise post-covid-19, signalant ainsi un ralentissement dans la capacité à accroître les marges. Dans le même temps, on note que pour certaines de ces entreprises, les niveaux de dettes sur fonds propres restent élevés.
Ce qui traduit un risque de voir les marges des investisseurs diminuées pour des remboursements de dette.
Le cas de Facebook est le plus médiatisé. Son bénéfice net de 2021 a progressé de seulement 35,1%, selon des informations de Capital IQ, contre +57,7% en 2020. Aussi, dans la foulée, l'entreprise a annoncé que l'Europe, un de ses importants marchés qui lui a généré 29 milliards $ de chiffre d'affaires en 2021, en hausse de 72,6% par rapport à celui de 2019 avant la pandémie, est sujette à risque.
Un défi de législation a fait dire à la société que certains de ses services pourraient ne plus y être commercialisés, d'ici le deuxième trimestre 2022.
Dans ce contexte, l'année a moins bien commencé pour les 5 géants américains du digital. La valeur de Facebook a reculé de 33%, depuis le début de l'année 2022, et celle de Microsoft de près de 10%. Malgré ce repli, les GAFAM continuent d'être des valeurs boursières de premier plan. Au 8 février à la mi-journée, elles valaient 9115,6 milliards $, soit un peu plus de trois fois le PIB estimé de toute l'Afrique en 2021.