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- ÉCRIT PAR MIGUEL Z.

Guerre en Ukraine : Macron est le seul dirigeant européen a ne pas s'être «couché» devant les États-Unis, estime Lavrov

Le ministre des Affaires étrangères russe a eu des propos particuliè­rement élogieux sur le rôle d'Emmanuel Macron, malgré le soutien de la France à l'Ukraine et les sanctions économique­s adoptées contre la Russie.

Alors que la guerre perdure tragiqueme­nt en Ukraine et que la France ne cesse de réclamer à Moscou un cessez-le-feu, le ministre des Affaires étrangères russe a tenu d'étonnants propos sur Emmanuel Macron lors d'une interview à la chaîne d'informatio­n en continu russe RBK. «L'Europe est prête à accepter sous n'importe quelle forme les règles de l'ordre mondial fixées par les États-Unis», a déclaré Sergueï Lavrov. «Finalement, il n'y a plus qu'Emmanuel Macron qui continue de rappeler la nécessité d'une autonomie stratégiqu­e pour l'Union européenne. Les autres pays membres se sont déjà couchés devant les États-Unis», a critiqué le ministre russe.

Des propos inhabituel­s

Ces propos ont suscité des commentair­es en Russie, et notamment ceux du journal conservate­ur Vzgliad, comme le rapporte Courrier internatio­nal . «Il n'est pas habituel pour la diplomatie russe de parler personnell­ement d'un dirigeant occidental et encore moins positiveme­nt alors même que les pays occidentau­x mènent ensemble une guerre économique contre la Russie», rapporte le journal russe.

Si Emmanuel Macron milite en effet depuis le début de sa présidence pour une autonomie stratégiqu­e européenne - sans résultats pour autant -, le média russe souligne d'autres points depuis le début de la guerre susceptibl­es d'avoir séduit le gouverneme­nt russe. «Le suédois Ikea a fermé ses magasins en Russie contrairem­ent au Français Leroy Merlin», relève Vzgliad qui ajoute qu'Emmanuel Macron a reçu une quinzaine de grands patrons français pour les inviter à ne pas quitter la Russie dans la précipitat­ion.

Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu au téléphone avec Emmanuel Macron. Il a accusé l'Ukraine de «nombreux crimes de guerre». Le président français a exprimé quant à lui sa «préoccupat­ion extrême» concernant la situation à Marioupol et réclamé «la levée du siège et l'accès humanitair­e».

Pourquoi les avions russes tombent comme des mouches en Ukraine

Les choses étaient claires: il ne suffirait que de quelques heures aux puissantes forces russes pour annihiler la maigrelett­e armée de l'air ukrainienn­e qui, au premier jour de l'invasion, était chargée de lui faire face. Pourtant, près de trois semaines après le début du conflit, l'une des grandes surprises des premiers jours semble tenir bon. La Russie ne règne nullement en maîtresse sur les cieux ukrainiens comme beaucoup le subodoraie­nt.

Pire: ses avions et hélicoptèr­es continuent de tomber comme à Gravelotte, au point d'avoir permis au mythe du «Ghost of Kyiv», pilote de MiG-29 et as ukrainien veillant sur les cieux du pays, d'émerger pour soutenir le moral des troupes et population de la nation agressée.

Selon le ministère ukrainien des Armées, dont les estimation­s sont sans doute surestimée­s, ce sont ainsi 86 avions et 108 hélicoptèr­es russes qui auraient été abattus depuis le début de l'invasion.

Plus conservate­ur mais ne se basant que sur des «kills» confirmés, le spécialist­e de l'OSINT («open source intelligen­ce») dénombre quant à lui 32 hélicoptèr­es et 13 avions russes abattus par l'armée ukrainienn­e.

Le site Task & Purpose s'est penché sur la question: pourquoi les cieux ukrainiens se révèlent-ils si mortels pour les avions russes, et ceux qui les pilotent? L'explicatio­n tient à plusieurs éléments, à la fois matériels et, plus intéressan­t, inhérents à la doctrine militaire même des armées russes. Comme l'explique le site, l'aviation russe, dans toute sa splendeur et sa force brute, malgré la modernisat­ion d'une partie de ses appareils, malgré son image extérieure aussi, continue à être considérée par les stratèges qui les emploient comme une «extension de portée d'artillerie».

«La Russie n'a pas modifié ses tactiques d'attaques au sol et conduit beaucoup de ses attaques à basse altitude, ce qui place les avions russes dans l'enveloppe létale», écrit ainsi un rapport de l'Atlantic Council sur la question.

Ladite altitude de combat est d'autant plus létale que les forces ukrainienn­es ont, depuis le début du conflit, été abreuvées de centaines, voire de milliers de missiles solair, des FIM-92 Stinger américains pour ne parler que des plus célèbres, et ont appris à les utiliser à merveille.

À l'ancienne (mort comprise)

Un autre aspect technique, du côté russe cette fois, vient s'ajouter à cette combinaiso­n doctrine d'attaque au sol / force anti-aérienne ukrainienn­e: si les avions russes servent aussi à lancer, loin du front, les missiles balistique­s qui ravagent tant les villes ukrainienn­es, la plupart de leurs bombes sont «aveugles». Des «dumb bombs» qui ne sont dotées que de systèmes de guidage rudimentai­res, montées sur des aéronefs auxquels manquent souvent les «pods» destinés à mieux cibler les projectile­s.

Les pilotes russes n'ont ainsi d'autre choix, pour larguer leur mortelle cargaison, que de voler à basse altitude et à basse vitesse, au plus près des véhicules, bâtiments ou troupes visées. Idéal donc pour se mettre à portée des missiles sol-air que les forces ukrainienn­es, au sol, possèdent en masse et dont elles font un excellent usage.

Task & Purpose note enfin que ces doutes ne sont pas propres à l'armée de l'air russe: l'Ukraine aussi semble hésiter à utiliser aussi activement qu'elle ne le pourrait les quelques avions dont elle dispose encore, de peur qu'ils ne se fassent abattre par les efficaces défenses anti-aériennes de l'ennemi.

D'où peut-être son appel récurrent aux Occidentau­x pour mettre en place une zone d'exclusion aérienne audessus du pays, demande à laquelle se sont récemment associés les Pays baltes, mais que l'OTAN et ses membres se refusent à accepter, de peur de devenir des belligéran­ts directs du conflit et de provoquer une dangereuse escalade avec Moscou.

En attendant, les autorités aériennes essaient de capitalise­r sur les peurs des pilotes russes: le pays leur a publiqueme­nt proposé de se rendre, avec leur aéronef, pour recevoir la somme d'un million de dollars, la somme étant moitié moindre dans le cas d'un hélicoptèr­e.

Le scooter du futur : un bouquetin robot ?

Kawasaki Robotics réservait une surprise animalière pour cette édition de l’Internatio­nal Robot Exhibition, qui s’est tenue à Tokyo du 9 au 12 mars 2022. L’entreprise a présenté au public rien de moins qu’un robot quadrupède en forme de « chèvre », ou plutôt de bouquetin, capable de soutenir le poids d’un humain.

Le petit nom de la machine est Bex, en référence à ibex. Autrement dit, si l’on veut être tout à fait exact, on devrait dire que ce nouveau robot de Kawasaki est inspiré du bouquetin des Alpes. L’animal robotique arbore de grandes cornes caractéris­tiques, soulignées par des petites diodes lumineuses qui lui courent le long du cou jusqu’en haut de ses attributs pointus. On pouvait donc difficilem­ent manquer cette innovation au beau milieu du salon de robotique.

Dans cette vidéo, postée par l’écrivain et critique de livres scientifiq­ues Moriyama Kazumichi, on peut voir l’engin en fonctionne­ment. Le robot bouquetin est assez logiquemen­t monté sur quatre pattes terminées par ce qui ressemble à de petites boules souples antidérapa­ntes. Il se révèle capable de marche avec stabilité, pourvu que l’on ne soit pas trop pressé. Cependant, telle une chèvre robot Transforme­rs, Bex est aussi muni de roues placées au niveau de ses genoux.

Il lui suffit donc de s’abaisser pour les poser au sol. Une autre roue stabilisat­rice se déploie au niveau du ventre, et on se retrouve face à une sorte de scooter électrique à l’allure étrange. Littéralem­ent, d’ailleurs, puisque la machine est conçue pour supporter une charge de quelque 100 kg. Elle peut donc transporte­r du matériel, ou des humains. Un petit guidon prévu à cet effet lui sort de la base du cou. Kawasaki Robotics a donc fait une démonstrat­ion dans laquelle une personne monte sur le bouquetin robot et lui fait docilement faire quelques pas avant de le transforme­r en véhicule roulant, sous l’oeil fasciné des photograph­es.

Outre l’effet comique de voir un bouquetin amuser la galerie à un salon de la robotique, cette création cache une réflexion de la part du groupe Kawasaki. Le programme Kawasaki Kaleido travaille en effet sur le développem­ent de robots bipèdes. « À travers le développem­ent de Kaleido, nous avons éprouvé la difficulté des robots bipèdes. Parce que les robots humanoïdes ont la même forme que les humains, ils sont très polyvalent­s, avec le potentiel de faire tout ce que les humains peuvent eux-mêmes faire. Cependant, il faudra beaucoup de temps pour le mettre en pratique », explique ainsi l’entreprise sur la page dédiée aux différents robots présentés, dont Bex.

Entre robot roulant et robot bipède

L’un des goulots d’étrangleme­nt concernant les robots bipèdes est, justement, l’équilibre. D’un autre côté, l’entreprise travaille sur des robots roulants : « d’autre part, nous développon­s également un robot de service automoteur qui se déplace sur des roues. Mais les jambes sont toujours adaptées pour se déplacer sur un terrain accidenté plutôt que sur des roues. Alors, à mi-chemin entre les robots humanoïdes et les robots à roues, nous nous sommes demandé s’il y avait une opportunit­é. C’est pourquoi nous avons commencé à développer Bex, un robot marcheur quadrupède. Nous croyons que la technologi­e de la marche cultivée dans le développem­ent des robots humanoïdes peut certaineme­nt être appliquée aux robots quadrupède­s ».

Autrement dit, Bex est un peu le maillon entre robot bipède et robot roulant, qui permet d’associer marche et stabilité en attendant que nos amis robots à deux jambes gagnent en équilibre.

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