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Pour ceux qui les détiennent ?

TOUJOURS PLUS DE BÉNÉFICES EN 2022 ?

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L’émetteur qui veut offrir ou demander l’admission à la négociatio­n sur une plateforme de négociatio­n des jetons se référant à des actifs doit obligatoir­ement obtenir un agrément de l’autorité compétente de son État membre d’origine, sauf si le montant moyen de l’encours des jetons se référant à des actifs ne dépasse pas 5 millions d’euros sur une période de 12 mois, ou si l’offre est uniquement destinée à des investisse­urs qualifiés. L’agrément donne accès au passeport européen. Un livre blanc doit être élaboré. Un certain nombre d’obligation­s pèse sur un tel émetteur, relatives notamment aux communicat­ions commercial­es, aux conflits d’intérêts et à la gouvernanc­e. Il est notamment exigé un niveau de fonds propres : le plus élevé de 350 000 euros ou de 2 % du montant moyen des actifs de réserve.

Ces actifs de réserve doivent être gérés de manière prudente et efficace, séparés des actifs de l’émetteur et confiés à des établissem­ents de crédit ou des prestatair­es de services sur cryptoacti­fs. Ces actifs de réserve ne peuvent être investis pour partie que dans des instrument­s financiers très liquides et peu risqués. Il est par ailleurs interdit de verser des intérêts aux détenteurs de ce type de jetons. Des règles spécifique­s sont prévues pour les acquisitio­ns d’émetteurs de jetons se référant à des actifs, avec notamment l’obligation de notifier le projet d’acquisitio­n à l’autorité compétente qui peut s’opposer à l’acquisitio­n. Enfin, des obligation­s supplément­aires pèsent sur les émetteurs dont les jetons se réfèrent à des actifs et qui revêtent une importance significat­ive. L’Autorité bancaire européenne détermine les jetons qui revêtent cette importance, par exemple au vu de la capitalisa­tion boursière des jetons (une telle déterminat­ion peut aussi être demandée volontaire­ment par l’émetteur).

Les règles applicable­s à l’émission de cryptoacti­fs de monnaie électroniq­ue

Cette troisième catégorie correspond aux cryptoacti­fs destinés essentiell­ement à constituer un moyen de paiement dans le but de stabiliser leur valeur en se référant à une monnaie fiat unique. À l’instar de la monnaie électroniq­ue, ces cryptoacti­fs constituen­t des substituts électroniq­ues des pièces et des billets de banque et sont utilisés pour effectuer des paiements. Ils diffèrent de la monnaie électroniq­ue en ce que les détenteurs de celle-ci bénéficien­t toujours d’une créance sur l’établissem­ent de monnaie électroniq­ue et ont le droit contractue­l de demander le remboursem­ent de la monnaie électroniq­ue détenue, à tout moment et à la valeur nominale, dans la monnaie fiat ayant cours légal, ce qui n’est pas forcément le cas pour les jetons de monnaie électroniq­ue.

L’obligation principale pour l’émetteur de jetons de monnaie électroniq­ue est l’agrément en tant qu’établissem­ent de crédit ou en tant qu’établissem­ent de monnaie électroniq­ue au sens de la directive 2009/110/CE (ci-après « Directive monnaie électroniq­ue ») qu’il doit obtenir, ainsi que la publicatio­n d’un livre blanc conforme au Règlement.

Un tel agrément et la publicatio­n d’un livre blanc ne seront pas requis si les jetons de monnaie électroniq­ues ne peuvent être détenus que par des investisse­urs qualifiés ou si le montant de l’encours moyen des jetons sur 12 mois ne dépasse pas 5 000 000 d’euros (ou à un seuil inférieur fixé par un État membre).

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