Mode de vie "distingué"
Cependant, ces nouvelles sanctions ont peu de chances de bouleverser le mode de vie fastueux de ces hauts gradés, chefs d’entreprise et hommes politiques qui gravitent autour du Kremlin.
“Cela reste compliqué de faire la chasse à ces gens, qui ont un pouvoir financier surdimensionné parce qu’ils voyagent ou ont parfois une double nationalité”, précise Bruno Lavagna, auteur de "Géopolitique du luxe"
( éd. Eyrolles), joint par France 24.
De "riches oligarques russes quittent leur pays pour s’installer et investir aux Émirats arabes unis ou en Turquie. Une manière de protéger leurs actifs financiers, mais aussi d’avoir "un mode de vie distingué", affirme le quotidien émirati Al- Bayan.
Parmi eux, Roman Abramovitch, propriétaire du club de football britannique de Chelsea, dont l'avion a déjà atterri plusieurs fois à Istanbul depuis le début du mois de mars. Contrairement à ses voisins européens, la Turquie n’impose pas de restrictions aux avions russes ou aux luxueux yachts qui ont jeté l’ancre dans ses ports ces dernières semaines.
Enfin, pour s’approvisionner en champagne, vêtements et horlogerie de luxe, le Kazakhstan apparaît comme une porte d’entrée idéale pour les Russes les plus fortunés. “Il existe une union économique eurasiatique qui permettra aux élites russes d’acheter ces produits sans droits de douane supplémentaire”, précise Julien Vercueil.
La Russie, palme d’or des inégalités en Europe
Mais le message envoyé par ces nouvelles sanctions ciblant spécifiquement les produits de luxe ne s’adresse pas qu’aux oligarques. Il s’agit également d’accentuer le divorce entre ces super riches et le reste de la population. “Une majorité de Russes est heurtée par les inégalités qu’ils observent autour d’eux et la manière dont ces fortunes ont été constituées”, assure Julien Vercueil.