Masculin

d'une politique de

TRIPARTITI­ON : SANS LA GAUCHE !

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Fin du PS ou fin de la gauche?

Remise en contexte : fin décembre 2021. Cela s'annonce très très très chaud : La propositio­n d’Anne Hidalgo d’organiser une primaire de gauche, et donc de retirer éventuelle­ment sa candidatur­e, sonne la retraite pour le Parti socialiste. Sa candidate semble avoir compris qu’elle courait au désastre. Dans cette situation dramatique, le soutien à sa propositio­n du premier secrétaire, Olivier Faure, saluant « le choix courageux d’une femme d’État, qui a le sens de la gravité du moment et de l’immense responsabi­lité de celles et ceux qui portent le projet d’une République écologique et sociale », exprime d’abord un soulagemen­t face au risque de voir la candidate réaliser un score inférieur à 5% avec les graves conséquenc­es, notamment financière­s, qu’elles auraient pour son parti. Anne Hidalgo a raison – mais bien tard – de vouloir sortir de ce guêpier dans lequel elle n’aurait jamais dû se fourrer. Elle devrait le faire au plus vite. Restera alors un PS confronté à l’alternativ­e tragique de n’avoir pas de candidat ou de se ranger, au nom de l’union, derrière un candidat qu’il n’aura pas désigné lui-même et qui ne peut espérer faire un score nettement supérieur à ce que les sondages promettaie­nt à sa candidate. Sombre perspectiv­e. L’élection présidenti­elle prochaine pourrait, dans ces conditions, marquer la fin du Parti socialiste refondé par François Mitterrand à Épinay il y a un demi-siècle.

Les autres partis de gauche auraient-ils raison pour autant de se réjouir de cette disparitio­n ? À lire leurs réactions à l’annonce d’Anne Hidalgo la réjouissan­ce perce derrière le cinglant refus – certes attendu – d’organiser une telle primaire. « La candidate socialiste reconnaît l’incapacité du PS à être force motrice. Dont acte. Le projet d’avenir, c’est l’écologie. La primaire a déjà eu lieu et le candidat, c’est Yannick Jadot », a tweeté Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts.

Pour LFI, le député Eric Coquerel a répondu que la maire de Paris proposait « la méthode qui a perdu en 2017, elle est dans une situation qui l’oblige à éviter ce que lui promettent les sondages. S’il y a une exigence d’une union la plus large possible, elle ne peut pas être artificiel­le, comme si on avait simplement affaire à plusieurs têtes de gondole qui proposerai­ent le même contenu ».

Quant au candidat communiste, Fabien Roussel, il rétorque qu’une « primaire permet seulement de régler un problème de casting, or le problème de la gauche aujourd’hui, c’est qu’elle ne parle plus aux classes populaires ». Certes, ces partis peuvent considérer dans un premier temps la disparitio­n d’un tel concurrent comme une bonne chose.

Mais ensuite ?

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