souffrent le plus ont à peine
35 ANS... UNE SITUATION SOCIALE MISÉRABLE !
D’après les géographes et sociologues, ces favelas sont souvent occupées et gérer par les trafiquants de drogue. C’est à Rio de Janeiro qu’elles sont apparues en premier, ville qui en compte presque 1000 représentant le tiers de la population urbaine de la ville. Puis les Favelas se sont étendues dans plusieurs villes Brésiliennes. Au total on dénombre aujourd’hui environ 11 millions d’habitants dans des favelas, soit 6% de la population totale du pays.
Aujourd’hui Belém dénombre la plus grande partie de sa population dans les favelas avec 54% de ses habitants, mais Rio de Janeiro détient la plus grande favela du pays avec les Favelas de Rocinha, devenues célèbres. Dans une favela, les routes sont généralement inexistantes. On parle de marches, de passages très étroits et parfois des télécabines qui ont été mis en place par une société française Poma. Ce projet a été mis en place en juillet 2011 dans la ville de Rio de Janeiro.
La ligne relie ainsi cinq favelas et dessert 6 gares pour permettre de relier les favelas à la ville en 15 minutes. La capacité de ces télécabines sont de 3000 personnes par heure dans chaque sens, ce qui permet de désenclaver les favelas et améliorer la situation économique de la ville.
Apprends-moi la favela
Bien évidemment, et ce dans toutes les sociétés du monde, il existe un lien inhérent entre la précarité et l’éducation, la première intrinsèquement liée à la dernière, et aux dépenses publiques allouées au secteur.
On recense donc en 2017 au Brésil environ un million d’enfants entre 6 et 14 ans qui ne fréquentent pas l’école primaire, 50% des jeunes de 15 à 17 ans n’ont jamais mis les pieds à l’école secondaire, 10% des Brésiliens sont analphabètes (et même 23,5% dans les campagnes). De plus, 37.000 écoles sont fermées faute de professeurs ou de matériel. La crise du coronavirus a d’ailleurs accentué ces disparités déjà bien entachées par les problèmes de corruption, les coupes budgétaires et la baisse des exportations menaçant aussi les emplois.
La garantie de protection de l’enfance dans des pays où il existe des inégalités criantes au sein de la société est bien évidemment limitée, voir même inexistante.
Le Brésil est donc pointé du doigt par des ONG ou encore l’UNICEF qui dénoncent des conditions de vies très couramment indécentes pour l’enfant.
Ainsi, le rapport « Escenario de la Infancia y la Adolescencia en Brasil » (Paysage de l’enfance et de l’adolescence au Brésil) publié par l’ONG Fundación Abrinq dénombre environ 40 % des enfants vivant en situation de pauvreté, dont 5,8 millions en situation d’extrême pauvreté et 4 millions supplémentaires vivant dans des favelas. Et c’est près de 1,6 million d’élèves de 15 à 17 ans qui se déscolarisent. Ces chiffres déjà alarmants semblent pourtant loin de la réalité puisque dans les favelas, la situation serait bien plus grave et impossible à quantifiée. En effet, la perception du statut social de l’enfant dans les bidonvilles du Brésil et plus particulièrement à Rio est paradoxale. L’enfant du bidonville parait être mieux accepté par la société tout étant à la fois indésirable. En effet, son positionnement dans la société brésilienne le considérant comme vulnérable et donc non passible de poursuites judiciaires le met dans des situations assez dangereuses.