Du gouvernement est
COMPLÈTEMENT MORTE ! LES GENS N'EN PEUVENT PLUS !
Ces enfants finissent donc généralement mobilisés et sollicités pour exercer des activités illicites, contraints à subir la violence et vivre auprès des narcotrafiquants et proxénètes. Ils commencent d’ailleurs assez tôt à consommer des drogues (très faciles d’accès) et sont les premières victimes « du nettoyage social » lors des affrontements entre forces de l’ordre et organisations criminelles des favelas.
La Favela est donc l’application concrète des disparités de logement du pays et l’une des nombreuses inégalités de ce Géant de l’Amérique Latine. Étant visuellement très présente, spécifique et fascinante, elle est aussi devenue très « importante » au sein du pays et dans les médias, pour en devenir une icône. Malgré toute cette couverture médiatique et représentation dans les films, les Favelas restent mystérieuses. Pouvons-nous comprendre réellement l’origine et les causes de l’expansion continuelle de ces espaces aussi repoussants que fascinants ?
Ce n’est qu’à partir de 1940 que les Favelas ont été reconnues comme des vrais habitats, une loi a alors tenté de s’insérer dans ces lieux mythiques, aux nombreux dangers, dans le but de transférer ces habitants vers des zones urbaines mieux valorisées. Ce projet fut un échec, mais il permit de mettre un pied à la découverte de ces espaces échappant à tous contrôles et tous statistiques.
Alors, comment sont nées les Favelas ?
Aujourd’hui si mythiques, ces Favelas sont nées dans la ville de Rio, suite à l’apparition de crises politiques et d’habitat, lié au conflit de Canudos au Brésil. La guerre de Canudos eu lieu entre 1896 et 1897 et fut un conflit entre l’armée Brésilienne et les membres d’un groupe religieux dans l’état de Bahia.
C’est la révolte de l’armée entre 1893-1894, pendant laquelle le gouvernement avait pris la solution de loger environ 20 000 anciens soldats sur la colline de Santo Antonio qui est à l’origine de la première Favela. En effet lorsque l’armée revient de Canudos, il n’y a plus d’argent pour payer les soldes, c’est donc ainsi que le gouvernement souhaitait de manière temporaire compenser les soldats.
Ainsi, ils ont fait construire des baraquements de bois, et la colline prendra par la suite le nom de Morro de Santo Antonio. On sait donc aujourd’hui que ces cases étaient occupées par des soldats en retour de guerre, mais ils auraient petit à petit vendu à des civils illégalement, ce qui aurait mené à la multiplication de ces cases jusqu’à attirer l’attention de la presse en 1901.
À ce moment, 400 cases furent recensées comme des lieux vétustes, inadaptés à l’habitat, et surtout habitées par une majorité de civiles sur ces collines qui sont appelés “moros” au Brésil.
Ces collines sont couvertes de végétation, difficilement constructibles et peu attractives. Pourtant, au fil du temps les maisons en parpaings sont venues peu à peu remplacer les bicoques en bois, qui avec le temps se sont construits sur plusieurs étages pour y accueillir des familles de plus en plus nombreuses.