Mondiales contre la fin
DE TOUTES LES TRIBUS
Chaque communauté indienne dépend de son territoire ancestrale. Grâce à la végétation qui les entoure, les populations se nourrissent, se protègent et se soignent. La forêt amazonienne et ses rivières fournissent les aliments de base de l’alimentation autochtone : manioc, fruits exotiques, plantes, viandes, etc… Pêchés ou étourdis grâce au timbó (poison naturel qui une fois dans l’eau, asphyxie les poissons et les font remonter à la surface), le poisson est aussi un aliment très apprécié des indigènes.
Les tribus indigènes accordent une forte importance aux croyances et aux esprits de la forêt. Aussi, chaque tribu possède son chamane qui perpétue les traditions, guérie les mauvaises âmes et transmet de génération en génération, les mythes et les rituels de la communauté. Les chamanes sont aussi les intermédiaires entre la forêt et les indiens : ils apprennent aux plus jeunes à cueillir les plantes puis à les utiliser.
Le rôle des populations indiennes dans la préservation de la forêt amazonienne est vital : ces communautés vivent en harmonie avec la nature, tout en interagissant avec elle sans pour autant détruire ses ressources. Les indiens mémorisent chaque espace de la forêt, de ce qu’elle peut fournir à ce qu’ils peuvent en faire. Ils connaissent les moindres recoins de leur territoire et ont une connaissance extrêmement détaillée de la faune et de la flore.
Le peuple des Yanomami par exemple cultive 500 variétés de plantes pour se nourrir, pour se soigner pour construire leurs habitations et pour subvenir à leurs besoins. Ils peuvent également pêcher naturellement grâce aux plantes qui leur permettent une collecte fructueuse. La tribu des Tukano connaissent eux, 137 variétés de manioc. Les indiens Satere Mawe utilisent le guarana, ce fruit énergisant, depuis des siècles comme coupe faim afin de chasser pendant de longues heures durant.
Des populations menacées
Qu’ils soient isolés ou non, les indiens sont des survivants de la colonisation et de l’agriculture intensive. De nos jours, nombreux sont ceux qui fuient les bûcherons en laissant derrière eux, leurs terres ancestrales. Alors que de jour en jour, la déforestation gagne du terrain, les indiens isolés deviennent de plus en plus vulnérables : aussi bien face aux maladies qu’à la violence engendrée par les exploitants agricoles (assassinat, travail forcé, torture, etc...).
Aujourd’hui, il existe plus de 200 organisations qui luttent pour la protection des populations indigènes et pour leurs droits. Raoni Metuktire, le cacique du peuple Kayapo est reconnu mondialement comme étant la figure de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et des traditions indigènes.
Les indiens contactés témoignent de plus en plus sur leur mode de vie, leurs coutumes et certains tendent même à s’ouvrir au tourisme afin de faire entendre leurs voix, de prouver leur existence et de faire connaître leur mode de vie au plus grand nombre.