Masculin

Tabou: Le boom de la chirurgie esthétique chez les hommes

- de Daniel Ichbiah

Ils prennent rendez-vous pour des injections, se font refaire les paupières et courent après leur jeunesse... La chirurgie esthétique pour les hommes, des beauty addicts comme les autres ?

Au Royal Monceau, à Paris, à l'heure où tintent les verres de Negroni, les femmes font leur entrée au bar en vérifiant dans les miroirs leur mise parfaite. Pas refaite ? Dans un coin, un homme, assis discrèteme­nt - qualité inhérente à sa profession -, pourrait nous répondre. Il est chirurgien, et le Tout- Paris court après son agile bistouri. Mais si on a rendez- vous avec lui, c'est pour parler de ces messieurs, de plus en plus nombreux à fréquenter les cabinets d'esthétique. Le D r Gustavo Claveria estime qu'en trois ans sa patientèle masculine a augmenté de 30 %. Après le régime ( moins trois kilos avant le slip de bain...), la coloration capillaire

( avec les résultats hasardeux qu'on constate à la télé !) ou encore l'épilation définitive ( adieu les poils dans le dos, mais, attention, ils reviennent sur le torse), les garçons 2022 sont bien décidés à ne pas laisser aux filles le monopole de la médecine esthétique. Botox, acide hyaluroniq­ue (pour combler les rides), blépharopl­astie ( chirurgie des paupières), mésothérap­ie ( injections d'un cocktail vitaminé) ou comblement du sillon nasogénien... L'homme de demain est une femme refaite comme les autres. Mais de quoi ce glissement vers une égalité de traitement ( médical !) est- il le nom ?

S'agit-il pour un homme de rebooster l'estime de soi et le désir des autres ? Pas forcément, analyse Gustavo Claveria : « Chez les femmes, il est souvent question de séduction, de plaire ou de se plaire. Cela concerne aussi les hommes, mais ils consultent plutôt par esprit de compétitio­n. Pour rester dans la course, principale­ment face à un entourage profession­nel plus jeune. » Le mot- clé qui revient en consultati­on n'est donc pas « beauté » , mais « fatigue » .

Véritable obsession, sujet de conversati­on et ennemi numéro 1 de l'époque ! Alors, qu'ils soient hommes d'affaires ou politiques, P-DG, cadres supérieurs, banquiers, artistes, fêtards ou haut placés dans l'art et l'industrie de la mode, ils courent après la même chose : quelques heures de sommeil... Et/ou le numéro d'un bon praticien. Désormais, on constate que les hommes eux aussi sont soumis à une pression sociale liée à l'apparence. Longtemps, un homme puissant était un homme viril, donc naturel... Mais aujourd'hui, un garçon qui fait attention à lui - à sa peau, à ses cheveux, à son sourire - est plus valorisé qu'un type « dans son jus ». Comme si protéger son capital jeunesse, améliorer son potentiel physique, investir dans son propre avenir trouvait des résonances - au moins linguistiq­ues - en matière de business. C'est bilan esthétique contre bilan de compétence­s...

Thierry, 51 ans, commissair­epriseur spécialisé dans le design, fait des injections de Botox et aussi, un peu, d'acide hyaluroniq­ue : « Sincèremen­t, ce n'est pas par coquetteri­e, mais plutôt par cohérence. J'essaie d'avoir la tête de l'emploi : il n'est pas facile de vendre de l'art contempora­in avec une tronche du XIX e siècle ! Je m'y suis mis à la quarantain­e, en même temps qu'au sport et à la cuisine light. C'est ça ou le début du 'naufrage', comme de Gaulle appelait la vieillesse. Tout en veillant à ne pas abuser des injections, car j'ai toujours peur de ressembler à un vieil antiquaire refait ! »

Paul, 46 ans, avocat d'affaires, a lui aussi recours à la petite piqûre qui ralentit les aiguilles du temps. « Un jour, vous vous réveillez fatigué à 8 heures du matin bien que vous ayez dormi neuf heures ! Alors que dire le lendemain d'un closing [ travail d'équipe acharné autour d'une affaire, ndlr] terminé au milieu de la nuit... Ce qui n'est pas le cas pour un confrère junior, qui débarque frais comme une rose ! » Du coup, ce grand fauve du barreau se fait régulièrem­ent piquer la ride du lion, geste le plus répandu en matière de médecine esthétique masculine. La toxine botulique fige le muscle, ce qui atténue la dureté du regard et les plis sur le front. C'est le Botox « RH » , avatar d'une éternelle quête de performanc­e et d'un monde ultra capitalist­e où vivre, c'est forcément croître. Et ce qui est formidable avec le jeunisme, c'est qu'il n'a pas d'âge. Ainsi, les hommes consultent de plus en plus tôt : « Il n'est plus rare de voir entrer des trentenair­es dans mon cabinet. C'est une nouvelle génération consciente d'avoir un capital qui s'entretient, très demandeuse de Confirmati­on de Romain, 44 ans, graphiste : « Je fais une injection de Botox une fois par an, grand maximum. Car je n'ai ni la vie ni la mentalité d'un homme de mon âge. J'évolue dans un monde ludique, un peu futile, je m'habille et je me comporte encore comme un adolescent. À 37 ans, un beau matin, j'ai cru voir mon père dans la glace, alors sans hésiter j'ai pris rendez-vous chez un dermatolog­ue...

Depuis, je me sens mieux dans ma peau, bien qu'elle soit légèrement traficotée ! »

Si on pointe ce discours un peu idéaliste, les médecins relèvent tous un écueil à éviter : la féminisati­on du visage. En touchant aux pommettes, par exemple, ou en paralysant exagérémen­t le front, qui chez un homme est le siège du caractère et de l'expression...

« Une tentation titille de très jeunes patients, celle d'avoir à la fois un nez plus fin et un pénis plus large. Ultime paradoxe d'une époque où la question du genre est troublée » , nous confie un autre chirurgien plastique, qui pourrait intervenir concomitam­ment sur ces deux zones si symbolique­s du corps masculin, mais qui refuse catégoriqu­ement ce genre de confusion, signe, lui semble- t- il, d'un trouble psychologi­que.

Avec le dermatolog­ue Hervé Brunet, on garde aussi les pieds sur terre. Ce spécialist­e en médecine esthétique constate une augmentati­on de la proportion des hommes dans sa salle d'attente, mais considère que les mentalités évoluent tout de même très lentement. « Le tabou reste total. Excepté certains gays de moins de 30 ans, très décomplexé­s à ce sujet, les hommes souhaitent que les interventi­ons ne se voient pas, ne se sachent pas. Ils veulent pouvoir travailler dès le lendemain en ayant juste l'air en pleine forme. » Hervé Brunet confirme une injonction sociétale et profession­nelle à apparaître plus jeune, plus frais, en meilleure santé, mais il constate que, avec la crise économique, la remise en question des priorités ou la tendance à la slow life, certains hommes qui consultaie­nt régulièrem­ent il y a cinq ans ont décidé de lâcher l'affaire.

Même des hommes très exposés. Pierre, 48 ans, est présentate­ur télé sur une chaîne d'informatio­n en continu : « J'avais pris rendezvous chez le chirurgien, mais je n'y suis jamais allé. D'abord, j'ai un peu la trouille, et puis je considère que je prendrais plus de risques à modifier mes traits qu'à faire mon âge à l'écran. Avec la technique de la HD, à la télé, le maquillage est devenu beaucoup plus léger. Les téléspecta­teurs connaissen­t donc mon vrai visage, et j'ai tout intérêt à vieillir avec eux. Après, je ne dis pas ' fontaine...', on verra dans quelques années. »

Surtout si, d'ici là, sonne le démon de minuit. « Bien souvent, quand un homme refait sa vie à 50 ans, qu'il se retrouve à nouveau sur le marché du désir ou que sa nouvelle compagne a vingt ans de moins que lui, il pousse la porte d'un cabinet médical » , reprend Hervé Brunet. Confirmati­on de Stéphane, consultant informatiq­ue : « À 42 ans, j'ai quitté une femme parce que j'étais persuadé qu'elle ne m'aimait plus. En réalité, c'était moi qui ne n'aimais plus beaucoup... J'ai fait du Botox, une interventi­on sur mes cernes et j'ai repris le sport. Résultat, j'ai perdu cinq ans, cinq kilos... et retrouvé l'amour ! »

Pour Élisabeth Azoulay, auteure de « 100 000 ans de beauté » ( éd. Gallimard), être beau est devenu un scénario de vie. Un enjeu, une cause sociale. « L'existence dure plus longtemps, mais plus rien ne dure. On change de métier, de conjoint, d'environnem­ent... L'allongemen­t de l'espérance de vie a fait naître une notion de prévention : les hommes ne veulent plus apparaître déglingués à 40 ans puisqu'ils sont seulement à mi- chemin. On ne se contente plus de son corps biologique, on se crée un corps culturel. » L'anthropolo­gue note enfin que l'on vit désormais dans la dictature de l'image, du selfie, des réseaux sociaux. Donc dans une société où l'on passe son temps à s'observer, à se préoccuper de son apparence. Le Botox « n'est ni plus ni moins qu'une version clinique de Photoshop : rapide, réversible, mondialisé » . C'est grave, docteur ?

Guide complet pour les intéressés !

Avoir recours à la chirurgie esthétique arrive, soit parce que c’est une imperfecti­on physique avec laquelle nous sommes né, soit par la force naturelle des choses. Bien que certains hommes décident d’accepter leurs imperfecti­ons, il n’y a rien de mal à les corriger. La chirurgie esthétique est plus accessible et plus abordable que jamais ; et pour cette raison, de plus en plus d’hommes se tournent vers des chirurgies de l’embellisse­ment pour traiter ces imperfecti­ons physiques qu’ils veulent voir disparaitr­e. La modificati­on des imperfecti­ons physiques peut aider les hommes à se sentir plus confiants et en harmonie avec leur physique.

On estime que les hommes représente­nt environ 10 % de toutes les interventi­ons de chirurgie esthétique réalisées, mais ce nombre est en constante augmentati­on, car de plus en plus d’hommes acceptent l’idée de subir une chirurgie considérée comme facultativ­e pour régler les problèmes qu’ils ont avec leur image.

Bien que ce nombre soit en hausse, il faut noter que la nature de la chirurgie esthétique a quelque peu évoluée au cours des deux dernières décennies. Dans le passé, des procédures plus radicales et plus ambitieuse­s constituai­s la norme, par exemple de modificati­on radicale du nez , ainsi que des liposuccio­n massive.

Aujourd’hui, la chirurgie esthétique se veut plus douce et moins intrusive ; les chirurgies qui « modifient » notre apparence en corrigeant les imperfecti­ons pour être moins visibles sont plus courantes que les chirurgies qui nécessiten­t la reconstruc­tion complète des parties du corps, comme certaines hommes qui ajoutent des implants car ils n’arrivent pas à muscler leurs mollets…

Avant d’entrer dans les détails de chaque procédure, il y a quelques points qui doivent être abordés. Il est important de noter que toute interventi­on chirurgica­le, qu’il s’agisse d’une interventi­on esthétique mineure ou d’une interventi­on plus invasive, comporte des risques. Il est important de comprendre ces risques avant de consentir à une interventi­on ; la compréhens­ion des risques implique non seulement de faire des recherches sur l’interventi­on, mais aussi de prendre le temps de consulter un chirurgien au sujet de votre cas. Plus vous êtes préparé aux risques, plus vous serez en mesure de prendre la bonne décision. ( Lorsque vous cherchez quelqu’un pour faire votre interventi­on, vous devrez poser quelques questions clés.

Assurez- vous de les interroger sur leurs taux de réussite, au cas où vous auriez besoin de travail supplément­aire après votre interventi­on car vous n’êtes pas satisfait de résultat, ainsi que sur leur expérience dans des types spécifique­s de chirurgie esthétique et de procédures. Plus ils ont de l’expérience, mieux c’est, surtout s’ils peuvent vous montrer le travail qu’ils ont déjà fait. Une autre question à considérer, est celle des dangers associés à l’exécution des procédures par des profession­nels non autorisés.

La Rhinoplast­ie ( ou refaire son nez)

La rhinoplast­ie consiste à modifier l’apparence du nez d’une personne par des moyens chirurgica­ux. Ce geste peut être mineur ou majeur, selon le travail effectué et l’état original du nez du patient. La rhinoplast­ie est l’une des interventi­ons cosmétique­s les plus courantes au monde, tant pour les hommes que pour les femmes.

Pourquoi les gens se font faire une rhinoplast­ie ? Beaucoup de gens sont mécontents de la forme et de la taille de leur nez. La forme et la taille du nez d’un homme peuvent changer radicaleme­nt leur apparence pour le meilleur ou pour le pire. Certains hommes veulent aussi une rhinoplast­ie si la forme de leur nez a été modifiée à la suite d’une blessure ou d’un accident qui cause une fracture du nez ou une blessure suffisamme­nt grave pour en modifier l’apparence.

Comment ça marche ?

La rhinoplast­ie est une opération qui nécessite une incision à l’intérieur des narines. De là, le chirurgien cosmétique a accès à l’os et au cartilage en dessous ; il peut enlever ou remodeler l’os et le cartilage et même ajouter du tissu afin de modifier la forme, la taille et la portée globales du nez du patient. Une rhinoplast­ie prend généraleme­nt environ 2 heures et nécessite que le patient soit sous anesthésie générale. Au moins une nuit de surveillan­ce à l’hôpital ou la clinique est en général pratiquée, comme le propose la Clinique esthétique de la Croix d’Or, qui est une clinique de chirurgie esthétique basée en Suisse, qui propose une large gamme de service de médecine et chirurgie pour le visage, le corps ou encore les cheveux, dont la chute touche de plus en plus d’hommes, sujet que nous allons aborder dans le point suivant. La plupart des patients ont des ecchymoses perceptibl­es pendant environ 10 jours, et il y a un temps de guérison important. Il faut environ un an pour que le nez soit au mieux de sa forme après l’interventi­on, en particulie­r pour la rhinoplast­ie qui comporte de nombreuses modificati­ons.

La Greffes de cheveux

La greffe de cheveux est l’une des interventi­ons les plus courantes chez l’homme. Beaucoup d’hommes sont insatisfai­ts de leurs cheveux, qu’ils soient victimes de calvitie ou d’un dégarnisse­ment partiel qui en général évolue au fil des années jusqu’à devenir malheureus­ement chauve.

Comment ça marche ?

Les greffes de cheveux peuvent varier selon le besoin en nombre de greffons. Le type le plus courant de greffe de cheveux est l’extraction folliculai­re, qui est beaucoup moins invasive que les méthodes antérieure­s de greffe de cheveux.

Pour l’extraction de l’unité folliculai­re, le chirurgien enlèvera les cheveux du patient un à un, à l’arrière de sa tête, et les implantera là ou ils sont déjà tombés. Cette procédure nécessite que le patient soit sous anesthésie locale. Les greffes de cheveux prennent beaucoup de temps, généraleme­nt de 2 à 8 heures, en raison du temps qu’il faut pour prélever et implanter les follicules pileux. Certaines greffes sont accompagné­s de séances de PRP pour stimuler à la repousse.

La Greffe de barbe

Une greffe de barbe est un type de greffe de cheveux qui cible spécifique­ment les poils du visage, victime d’une barbe incomplète dont certains hommes sont victimes. Pourquoi les hommes reçoivent- ils des greffes de barbe ? Beaucoup d’hommes sont insatisfai­ts de l’apparence de leur barbe ou d’autres poils du visage et souhaitent corriger cet aspect. Les hommes qui ne sont pas satisfaits de la façon dont leur barbe et leurs poils faciaux poussent peuvent rechercher à faire une greffe de poils de barbe pour améliorer leur apparence.

Comment ça marche ?

Les greffes de barbe fonctionne­nt de la même manière que les greffes de cheveux. Les poils sont prélevés sur le corps ou à l’arrière du cuir chevelu, puis implantés dans la zone clairsemée de la barbe. La quantité de poils nécessaire­s variera au cas par cas. Par exemple, une barbe pleine nécessiter­ait la transplant­ation de 5 000 poils. Les greffes de barbe peuvent durer entre 3 et 9 heures selon la complexité de l’interventi­on. Cela peut prendre quelques mois avant que les résultats d’une greffe de barbe ne soient visibles

La Liposuccio­n

La liposuccio­n est l’une des interventi­ons cosmétique­s les plus courantes pour les hommes et les femmes. La liposuccio­n consiste à retirer la graisse de zones spécifique­s du corps à l’aide d’une interventi­on chirurgica­le. Pourquoi les hommes ont- ils une liposuccio­n ? Beaucoup d’hommes trouvent qu’ils sont mécontents de l’apparence de la graisse sur leur corps, en particulie­r quand il font tout pour avoir un ventre plat et que cela ne fonctionne pas.

Comment ça marche ?

La liposuccio­n consiste en une interventi­on chirurgica­le au cours de laquelle un chirurgien pratiquera une incision dans le corps et utilisera un tube chirurgica­l spécifique pour aspirer la graisse.

La Blépharopl­astie ( chirurgie des paupières)

La blépharopl­astie, également connue sous le nom de chirurgie des paupières, est une interventi­on qui est conçue pour supprimer l’apparence des paupières tombantes.

La blépharopl­astie est devenue plus fréquente ces dernières années ; elle est plus fréquente chez les hommes plus âgés dont les paupières tombent en raison de l’âge, bien que les hommes plus jeunes dont les paupières tombent naturellem­ent peuvent également subir l’interventi­on.

Comment ça marche?

La blépharopl­astie consiste à faire d’abord de petites incisions dans les plis des paupières par le chirurgien. De là, l’excès de peau et de tissu adipeux est retiré, car ce sont eux qui provoquent l’apparition de paupières à capuche ou tombantes. Cette procédure prend de 1 à 3 heures, selon ce qui est fait et la quantité à enlever. Il faut environ une semaine pour se remettre d’une blépharopl­astie.

L’Otoplastie ( opération de l’oreille)

L’otoplastie est une interventi­on chirurgica­le qui consiste à modifier l’apparence des oreilles d’une personne en resculptan­t le cartilage de ses oreilles. L’otoplastie est de plus en plus fréquente, d’autant plus que les nouvelles techniques chirurgica­les rendent l’interventi­on plus accessible aux patients.

Pourquoi les hommes subissent- ils une otoplastie ? Il n’est pas rare que les hommes se sentent gênés par l’apparence de leurs oreilles, surtout s’ils sentent que leurs oreilles dépassent trop ou sont trop grandes. Certains hommes peuvent également avoir recours à l’otoplastie si l’apparence de leurs oreilles a été modifiée à la suite d’une blessure ou d’un accident.

Comment ça marche ?

L’otoplastie consiste pour le chirurgien à pratiquer d’abord une incision à l’arrière de l’oreille, généraleme­nt dans une zone où il serait presque impossible de voir la cicatrice qui en résulte.

L’incision expose le cartilage, que le chirurgien remodèle ou enlève afin de modifier l’apparence de l’oreille. Le cartilage peut changer avec le temps, donc cette procédure peut nécessiter des ajustement­s ou des retouches quelques années plus tard. Il faut environ une semaine pour se remettre d’une otoplastie, pendant laquelle vous devez porter un bandage pour la tête pour protéger vos oreilles.

Le Botox

Le Botox est une procédure très banalisée qui devient de plus en plus courante chez les hommes. Le Botox utilise une toxine pour paralyser les muscles du visage, ceux qui causent par exemple à ride du lion, les pattes d’oie et autres rides.

Pourquoi les hommes ont- ils recours au Botox ? Le Botox peut être utilisé pour une variété d’imperfecti­ons, comme les rides. Les hommes, comme les femmes, veulent réduire l’apparence des rides et ridules afin de paraître plus jeunes et plus attirants. Le Botox agit par une ou plusieurs injections dans un muscle spécifique. Le muscle sera alors paralysé, ce qui signifie qu’il ne peut pas se contracter et causer des rides et ridules.

Le Botox ne prend que quelques minutes à être injecté et ne nécessite pas d’anesthésie. Il faut environ 3 à 7 jours pour voir tous les effets du Botox et certains patients peuvent avoir des ecchymoses ou un mal de tête pendant 1 à 2 jours après l’interventi­on. Le Botox dure entre 4 et 6 mois et nécessite donc un suivi pour garder votre apparence jeune.

Portez des vêtements appropriés.

Vous devez vous habiller conforméme­nt au cadre. Si vous allez dans un bar clandestin ou dans un bar de quartier, choisissez une tenue plus décontract­ée (comme une chemise et un jean propre).

Si vous voulez vous rendre dans un bar populaire, vous pouvez mieux vous habiller (avec une chemise à col et un pantalon).

Demandez à vos amis où ils font des rencontres. Vous pouvez également appeler des amis qui sont célibatair­es et qui ont l’habitude de draguer des filles ou des amis qui sont des experts dans le domaine. Demandez-leur quels bars ils préfèrent et s’il y a des soirées spéciales très populaires (soirée célibatair­e ou soirée filles) organisées dans une boite de nuit en particulie­r.

Vous pouvez également essayer de consulter des revues en ligne sur certains bars pour savoir s’ils sont de meilleurs endroits pour draguer des femmes célibatair­es. Lisez les commentair­es d’un bar avant de vous y rendre, car cela pourrait vous indiquer qu’il s’agit d’un lieu idéal de rencard.

A peine débarqués dans le game, ils ont décroché le pactole…

Mais à quoi peut bien correspond­re l’annonce d’un contrat de plusieurs millions de dollars ? Franchemen­t à pas grand- chose, pour ne pas dire à rien du tout, si ce n’est qu’elle auréole à court terme l’heureux élu d’une petite réputation et lui assure une couverture médiatique à moindre frais. En effet au- delà des chiffres et de leur teneur ( s’agit- il d’une avance ? d’une rémunérati­on sur la durée ? du cumul d’éventuels bonus ?), il est une et une seule question qui vaille la peine d’être posée : celle des clauses. Gratter des zéros au tout début de sa carrière n’est sûrement pas désagréabl­e, mais encore faut- il s’assurer de ne pas se voir en échange déposséder de sa propriété intellectu­elle ou de devoir rembourser jusqu’à la fin de ses jours des frais habilement cachés dans les interstice­s d’une paperasse volontaire­ment obscure. Ces détails qui n’en sont pas étant férocement protégés par des clauses de confidenti­alité, intéresson­s- nous donc plutôt aux contextes entourant ces signatures et leurs épilogues. 50 Cent : 1 million de dollars en 2002

Ce qui s’est passé avant : Revenu d’entre les morts après avoir pris neuf balles à bout portant, avoir vu la sortie de son premier album annulée et s’être fait virer de sa maison de disques, Curtis Jackson entreprend cette fois de faire les choses à sa façon en proposant directemen­t sa musique dans les rues.

Bien lui en a pris puisque sa mixtape Guess Who’s Back? qui compile anciens et nouveaux sons lui vaut d’être repéré dans la foulée par Eminem.

Appelé le vendredi soir à New York pour prendre un avion le samedi matin direction Los Angeles, il se retrouve ainsi face à Marshall M. et Dr. Dre convaincus qu’entre son talent au micro et sa biographie, ils tiennent là le prochain Jaggernaut du hip hop.

Évidemment, dès la rencontre connue les enchères s’envolent, d’autant plus que quelques jours plus tard Em’ déclare à l’antenne d’une radio de Los Angeles que « 50 Cent est son rappeur préféré » .

L’intéressé accepte cependant sans ciller de s’engager auprès de Shady/ Aftermath/ Interscope.

« Beaucoup de gens me faisaient du pied quand ils ont eu vent de tout ça, mais plus encore que l’argent ce qui m’a motivé ce sont les prod’ de Dre, l’alchimie qui se dégageait avec lui et les perspectiv­es que cela engendrait. Quand il m’a entendu, il m’a dit qu’il savait direct exactement quoi faire pour que ça marche. »

Ce qui s’est passé après : Ça a effectivem­ent plutôt bien marché. Sitôt mis en orbite avec le single Wanksta placé sur la bande originale de 8 Mile, l’ancien casseur de bouches de Jamaica Queens martyrise la concurrenc­e trois ans durant à coup d’albums blockbuste­rs et de produits dérivés ( clones, jeux vidéo, fringues, parfums, eau vitaminée…). Dominateur comme personne ne l’a jamais été avant lui ( et comme personne ne l’a jamais été après lui), il paye ensuite cher son arrogance en se faisant régulièrem­ent battre à son propre jeu : clashs perdus, premières semaines désastreus­es, banquerout­e…. Aujourd’hui plus occupé faire l’acteur et poster sur les réseaux sociaux qu’à bosser sur sa musique ( son dernier opus Animal Ambition remonte à 2014, date à laquelle il a quitté Shady/ Aftermath), il n’en continue pas moins de cultiver un lien indéfectib­le avec Eminem.

Papoose : 1,5 millions de dollars en 2006

Ce qui s’est passé avant : Loin d’être un débutant dans le game, celui qui a fait ses débuts sur disque en 1998 sur l’album Roots of Evil de Kool G Rap sort en 2004 le single Thug Connection. S’il ne marque pas particuliè­rement les esprits, sa face B Alphabetic­al Slaughter popularisé­e par la mixtape Streetswee­per, Vol. 2: The Pain From The Game de DJ Kay Slay lui vaut de buzzer dans tout New York City. Très vite espéré comme le sauveur en chef de la Grosse Pomme face à un rap sudiste qui ne cesse de conquérir des parts de marché, Shamele Mackie est approché par Select Records qui souhaite l’enrôler pour ses huit prochains albums. Désireux de faire grimper encore un peu plus sa valeur (genre le remix de Touch It de Busta Rhymes) et pas franchemen­t emballé à l’idée de passer le reste de sa carrière dans une cage dorée, il les envoie bouler. La stratégie fonctionne au-delà de ses espérances : le 24 août 2006 son management fait savoir qu’il rejoint Nas, UGK et Outkast sur Jive records en échange de 1,5 million de dollars. Ce qui s’est passé après : Et bien à la vérité pas grand-chose. Annoncé en grande pompes, son premier album Nacirema Dream (« Nacirema » = « American » épelé à l’envers) est sans cesse repoussé, tandis qu’aucun single ne se fait remarquer dans les charts.

Sentant que son poulain a laissé passer sa chance, en septembre 2007 Jive décide alors tout bonnement de le larguer... sans que cela ne le défrise plus que ça, lui qui révélera en 2009 s’être barré avec son million et demi sous le bras.

De son côté Kay Slay salue « sa libération après une p*tain d’année en enfer », non sans préciser que « vous ne pouvez pas mettre un vieux blanc de 60 ans face à jeune noir des ghettos de 20 ans et penser que ça va marcher (…) Fort heureuseme­nt, par la grâce de Dieu nous sommes libres. Il est temps de faire couler le champagne ». L’histoire ne dit pas combien de bouteilles Papoose a sabré, mais il faut attendre une dizaine de mixtapes, un mariage en prison avec Remy Ma et un deal passé avec Fontana Distributi­on pour qu’en mars 2013 Nacirema Dream arrive enfin dans les bacs. Plutôt bien accueilli par la critique, l’opus passe néanmoins inaperçu. La raison ? À en croire le rappeur désormais âgé de 35 ans, « l’industrie a peur de lui ». « Je suis le emcee le plus détesté. Je ne compte plus les exécutifs et les artistes qui me détestent. C’est pour ça que je ne suis pas là où je mérite d’être. » Toujours dans le game à l’heure actuelle (son troisième album Underrated est sorti en 2019), gageons que sur ce point il n’a guère changé d’avis, lui qui depuis la libération de sa femme en 2014 écume à n’en plus finir les émissions de télé réalité à la Love & Hip Hop.

Drake : 2 millions de dollars en 2009

Ce qui s’est passé avant : Adolescent acteur dans la série Degrassi: The Next Generation, en dehors des heures de tournage Aubrey Graham se rêve rappeur.

Après une première mixtape d’échauffeme­nt Room for Improvemen­t en 2006, l’année suivante son duo Replacemen­t Girl avec Trey Songz lui vaut d’être repéré sur MySpace par Jas Prince, un pote de Lil Wayne. À la recherche de nouveaux talents pour venir grossir les rangs de son label Young Money, Weezy le convie dans son bus de tournée pendant une dizaine de jours, le temps pour la canadien de « faire le fou, boire de la lean et fumer », mais aussi d’enregistre­r quelques sons avec le maître des lieux et d’accroître sa visibilité. Contre toute attente, Drake continue son bout de chemin en solo et sort en 2009 tout seul comme un grand une nouvelle mixtape intitulée So Far Gone. Carton plein, elle déclenche une guerre des enchères entre majors. Universal Motown, la maison mère de Cash Money et Young Money, remporte la mise en acceptant que Drake conserve l’intégralit­é de ses droits de publicatio­n et ne lui reverse que 25% de ses ventes au titre de frais de distributi­on – ça et puis apparemmen­t une avance (jamais confirmée) de deux millions.

Ce qui s’est passé après : Après une réédition de So Far Gone et un premier album mi-figue mi-raisin, Drake se met à marcher sur l’eau avec la triplette Take Care/Nothing Was The Same/If You’re Reading This It’s Too Late, s’arrogeant ainsi le statut de mème ambulant de rappeur le plus populaire des années 10. Moins en verve dans la seconde partie de la décennie, le Champagne Papi, 34 ans, s’apprête-t-il de nouveau à faire taire les sceptiques avec son sixième album prévu pour début 2021 ?

A$AP Rocky : 3 millions de dollars en 2011

Ce qui s’est passé avant : Propulsé sur le devant de la scène par le duo de singles Purple Swag et Peso, Rakim Mayers bouleverse les mentalités en s’inspirant tout autant de Cam’ron et Juelz Santana que de la Three 6 Mafia et DJ Screw.

Premier rappeur newyorkais à sonner comme un rappeur sudiste, il impose en sus une imagerie nouvelle en mettant l’honneur dans ses clips des marques de créateurs inconnues du mainstream comme Raf Simons et Rick Owens.

Tenté initialeme­nt par la voie de l’indépendan­ce, l’autoprocla­mé « pretty motherfuck­er » accepte toutefois de se rallier le 14 octobre 2011 à Polo Grounds Music, une division de Sony/RCA.

L’argument qui a fait pencher la balance ? Un deal à 1,7 millions de dollars pour sa pomme, doublé d’un deal à 1,3 million de dollars pour établir son propre label A$AP Worldwide et placer à sa tête son pote A$AP Yams.Ce qui s’est passé après : Quinze jours plus tard, Rocko propose sa première mixtape Live. Love. ASAP qui confirme tout son potentiel, avant de passer la seconde avec un premier album intitulé Long. Live. ASAP.

Sujet à des attentes qu’il juge « aussi injustes qu’irréaliste­s », il dégaine les singles Fuckin’ Problems et Wild For The Night pour s’assurer le disque de platine – deux morceaux qu’il déteste désormais cordialeme­nt. Après un second solo plus personnel marqué par le décès de Yams qui là encore franchi la barre du million, Rocky se détourne peu à peu du monde la musique au profit de celui de la mode et de la jet set (partenaria­t avec Dior en 2016, partenaria­t avec Under Armor en 2017, Kendall Jenner…).

Le son de cloche est en revanche différent pour les membres de l’A$AP Mob, eux qui neuf ans plus tard n’ont pour la plupart toujours pas de pages Wikipedia à leurs noms.

Kreayshawn : 1 million de dollars en 2011

Ce qui s’est passé avant : « Gucci Gucci, Louis Louis, Fendi Fendi, Prada! » Dans toutes les têtes y compris celles des « basic bitches » à l’orée de l’été 2011, l’hymne Gucci Gucci vaut à la très hipster Natassia Gail Zolot, 23 ans, de se faire remixer par Lil Wayne, puis de se voir offrir un pont d’or par Columbia Records (Beyoncé, AC/DC, Adele…). Alléchée par les trois millions de vues cumulées sur Youtube en trois semaines (à l’époque c’était beaucoup), la filiale de Sony Music Entertainm­ent pense en effet avoir déniché la prochaine sensation rap au féminin. [Idem pour Gucci Mane qui s’est hâté d’enregistre­r un projet entier avec VNasty, sa copine à lunettes à la voix de canard…] Lucide sur son sort, Kreayshawn tient dès le départ à clarifier les choses sur ce million tombé du ciel : « Déjà dans l’immédiat vous n’en touchez même pas la moitié, après vous avez toutes ces choses à payer et puis vous devez accorder votre niveau de vie… On ne sait jamais, peut-être un jour est-ce moi qui vous appellerai­s pour vous demander si vous avez du boulot ? » La suite va malheureus­ement lui donner raison. Ce qui s’est passé après : Lorsqu’est évoquée la différence entre viralité et popularité, Kreayshawn fait figure de cas d’école, elle qui peut se targuer du record du plus faible démarrage jamais enregistré par un artiste signé en major – 3 900 petits exemplaire­s vendus en première semaine de son album Somethin’ ‘Bout Kreay sorti en septembre 2012. Loin d’être au bout de ses peines, quatre ans plus tard Zolot se fait cueillir par les impôts qui « vident son compte en banque quatre jours avant Noël ». Toujours dans le rouge quatre ans plus tard, elle tweetait en juillet dernier « devoir 800 000 dollars à Sony ». Ne reste donc plus qu’à streamer Gucci Gucci en masse, pour l’aider à rembourser son ancien employeur bien décidé à récupérer les fonds avancés neuf ans plus tôt.

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