Masculin

RETOUR SUR DES SCANDALES

100% ROCK'N'ROLL

- de Daniel Ichbiah

Le sexe à l’extrême, la drogue au quotidien, et un peu de musique entre les deux. La réputation des rockstars n’est plus à faire, et parfois, la réalité est bien plus surprenant­e que ce que l’on s’imagine. Redécouvre­z les anecdotes qui font de ces rockstars des légendes.

KEITH RICHARDS QUI SNIFFE LES CENDRES DE SON PÈRE

Dans son autobiogra­phie, « Life » , publiée en 2010, Keith Richards revient sur plus de soixante ans de fêtes, de rock et d’excès, sans se censurer. Sur la drogue, il raconte que le groupe ne se déplaçait jamais sans cocaïne et autres joints en quantité. Il se souvient aussi du jour où il a sniffé les cendres de son père, alors qu’en ouvrant l’urne les contenant, pour les disperser dans le jardin, un peu de cendre est tombé sur la table. « Je ne pouvais pas enlever mon père d’un revers de coude, tout de même, j’ai donc passé mon doigt dessus, je l’ai porté à mes narines et je l’ai reniflé. »

LES BEATLES, PLUS CONNUS QUE JÉSUS !

En comparant la Beatlemani­a au Christiani­sme, John Lennon s’est attiré les foudres de l’Angleterre et de l’Amérique puritaine. En 1966, il déclare au « London Evening Standard » : « Le christiani­sme s’en ira. Il diminuera et disparaîtr­a… On est bien plus connus que Jésus maintenant ! » Plusieurs radios décident de boycotter les Beatles, des disques du groupe sont brûlés lors de rassemblem­ents de croyants. Pourtant, cela ne freine en aucun cas le succès des Beatles. Et dans un esprit pas très rock mais très peace and love, John Lennon cherchera à se faire pardonner des années plus tard en déclarant : « Je ne peux pas continuer en sachant que j’ai créé un peu de haine dans ce monde. Alors je m’excuse. »

L’ÉPISODE DU REQUIN DE LED ZEPPELIN

1969 est l’année de tous les excès. Lors d’un concert à Seattle ( Etat de Washington), le groupe investit un hôtel unique en son genre : on peut y pêcher des petits requins dans l’Elliott Bay depuis les fenêtres des chambres ! Dans une biographie consacrée à Led Zeppelin, Stephen Davis rapporte qu’une nuit, une fan de 17 ans s’est livrée à des jeux sexuels avec les poissons fraîchemen­t pêchés. Plus tard, le manager du groupe défendra Led Zeppelin en affirmant qu'il était l'auteur de cette soirée déjantée.

JIM MORRISON SE DÉNUDE EN PLEIN CONCERT

Alors que les Doors se produisent à Miami, Jim Morrison, qui est ivre pendant le concert, va créer un scandale. Alors qu’un fan qui est monté sur la scène l’asperge de champagne, Jim Morrison enlève sa chemise et crie au public : « Déshabillo­ns- nous, faisons la révolution de l’amour ! Vous voulez voir ma b*** non ? » Puis, le rockeur aurait brièvement sorti son sexe afin de le montrer à la salle. A Miami, cet épisode choque les plus puritains. Le shérif délivre un mandat d’arrêt pour exhibition et comporteme­nt indécent. La tournée des Doors est suspendue, et Jim Morrison doit passer par un procès suite à ses actes. Il est condamné à huit mois de prison et 500 dollars d’amende pour outrage aux bonnes moeurs et exhibition indécente. Mais les autres membres du groupe, Manzarek, Krieger et Densmore, affirment qu’il n’a jamais montré son sexe.

L’ÉMISSION DE TÉLÉ QUI DÉGÉNÈRE AVEC LES SEX PISTOLS

Invités dans l’émission de télévision britanniqu­e « Today », en 1976, les Sex Pistols, alors connus seulement de la scène punk, choquent les Anglais devant leurs téléviseur­s. Pendant l’émission, ils jurent, sont malpolis avec le présentate­ur, fument, sont ivres et finissent par l’insulter. La presse est unanime, les punks sont allés trop loin. Quelques semaines plus tard, alors qu’ils doivent donner une émission pour la télévision, c’est finalement leur manager qui parle à leur place. Cela ne les empêchera pas de connaître le succès avec l’arrivée de Sid Vicious dans le groupe, l’année suivante.

MICK JAGGER, CE PRÉDATEUR SEXUEL

Dans « My Life in Pictures », son autobiogra­phie parue en 2010, Jerry Hall, ex-femme de Mick Jagger, balance sur le leader des Rolling Stones. « Je l’ai aidé à arrêter la drogue, mais il l’a remplacée par le sexe », confie-t-elle avant d’ajouter qu’elle n’arrivait pas à lui faire confiance. « Il ne pouvait pas s’empêcher de se livrer à d’autres femmes. Il a été lié à plusieurs autres filles par la presse à scandale, mais il a tout nié évidemment. » Pour Jerry Hall, Mick Jagger était un « prédateur sexuel ».

DENNIS WILSON, PROCHE DE CHARLES MANSON

C’est au hasard des rencontres que le Beach Boy Dennis Wilson se lie d’amitié avec Charles Manson. Il invite même le hippie (pas très peace and love) à squatter sa villa de Beverly Hills. Dennis Wilson l’introduit dans le milieu hollywoodi­en, ensemble, ils écrivent des chansons. Mais la nature violente de Charles Manson l’éloigne de Dennis Wilson qui met un terme à leur relation. Peu après, « La Famille » de Charles Manson fera plusieurs victimes dont Sharon Tate, actrice et femme de Roman Polanski.

LA MORT DE PAUL MCCARTNEY

C’est une légende qui court depuis plus de quarante ans et qui est régulièrem­ent ravivée. En effet, Paul McCartney serait mort dans un accident de voiture en 1966. Plusieurs théories affirment que le chanteur a été remplacé par un sosie, qui officie à la place du musicien depuis. C’est un DJ américain qui a lancé la rumeur, s’appuyant en partie sur la célèbre pochette « Abbey Road ». Plusieurs symboles représente­raient le deuil, la plaque d’immatricul­ation de la voiture serait une référence au fait que McCartney aurait eu 28 ans s’il était vivant, et le supposé sosie tient sa cigarette de la main droite alors qu’il est gaucher.

LA CHAUVE-SOURIS D’OZZY OSBOURNE

Bien avant de mener une vie de pacha à Los Angeles, Ozzy Osbourne était la définition de la rockstar. En 1982, le rockeur anglais se produit sur une scène de Des Moines, dans l’Iowa. Un spectateur jette alors ce qu’Ozzy prend pour une chauve-souris en caoutchouc. Il en arrache alors la tête avec les dents. Dans ses Mémoires, publiés en 2009, le père de Kelly Osbourne se souvient : « J’ai immédiatem­ent senti que ce n’était pas normal. D’abord, ma bouche s’est remplie d’un liquide chaud et visqueux avec le pire arrière-goût possible. Je sentais que ça coulait entre mes dents et le long de mon menton. Ensuite, dans ma bouche, la tête s’est mise à bouger. »

STEVEN TYLER ET SES MILLIONS DE DOLLARS DE COCAÏNE

Combien de dollars une rockstar peut-elle consommer en cocaïne dans sa vie ? Le leader d’Aerosmith a répondu à cette interrogat­ion lors d’une interview dans l’émission australien­ne « 60 minutes », en 2013, faisant une estimation assez surprenant­e. « Pour être réaliste, probableme­nt, 5 ou 6 millions, facile. On peut aussi dire que j’ai sniffé la moitié du Pérou. »

Le rockeur est libéré sexuelleme­nt

60-70 ? Nous sommes en plein pendant la révolution sexuelle, libération des moeurs, les jeunes veulent faire tomber toutes les barrières et changer le monde. Les musiciens sont aussi révoltés, et ont surtout les hormones en ébullition… Le phénomène des groupies se multiplie, et les musiciens devant tant de poulette à leurs pieds se retrouvent comme des enfants lâchés dans un magasin de jouets avant Noël où tout est gratuit : il n’y a plus qu’à choisir… Janis Joplin ne s’est pas privée, piochant dans la gent masculine mais aussi féminine. Freddie Mercury, lui, ne vivait que pour le sexe disait-on…

Le Rock est violent…

Le rock est violent, le rock est revendicat­if, le rock est bouillant comme les Enfers… L’enfer ? Un sujet de prédilecti­on des rockeurs : “Straight to Hell”: The Clash, “Highway to Hell” : AC/DC, “Sympathy For The Devil” : The Rolling Stones, “Rock N Roll Hell” : Kiss, “Heaven & Hell” : Black Sabbath. Par ailleurs, comme le soulignait Daniel Lesueur “a-ton déjà vu un meurtre durant un concert de musique classique? Pendant un concert de rock oui…à Altamont en 1969” durant un concert des… Stones d’ailleurs. Même chose pendant un concert de Peter Gabriel à Paris, en 1977. …le rockeur l’est tout autant…

Les maîtres du Punk Rock, Les Sex Pistols ont défrayé la chronique durant les 26 mois de leur courte carrière : chacun de leur concert se transforma­it en champs de bataille, et les salles de concerts n’étaient que ruines après leur passage… Baston et pogo étaient le cocktail explosif proposé…D’ailleurs la légende dit que c’est à Sid Vicious qu’on doit la création du pogo : il cherchait son rendez-vous le soir d’un concert, et comme il n’y voyait rien, il se mit à faire des bonds et jouer des coudes pour se frayer un chemin…le fan de rock étant grégaire, tous se sont mis à faire de même.

…Et il meurt jeune.

Allez savoir pourquoi il y a plus de mort dans le rock que dans les autres catégories musicales… Existe-t-il un pacte signé avec le diable pour ne pas dépasser les 30 ans (dernière date limite avant péremption) : le rockeur vit de tous les excès, connait vite le succès et la gloire, mais en échange il meurt jeune. Il rentre ainsi dans la légende et l’Histoire garde en mémoire son beau minois… Die Young and Stay Pretty disait Blondie…Ainsi dans le Club des 27, on retrouve plus en majorité des rockeurs… Allez savoir, “un bon rockeur, après tout est un rockeur mort” écrit encore Lesueur.

Le rock se vit intensémen­t, à excès certaineme­nt avec passion et sans modération. Et c’est justement cette brûlante passion qui a coupé les ailes à bons nombres de rockstars, et a donné cette réputation sulfureuse au Rock’n’roll…but We Like It…

Ils marquent la légende comme...

Johnny en concert place de la Nation : à l’été 63 est organisé place de la Nation un grand concert réunissant la plus fine fleur de ce qu’on appellera bientôt les Yéyés, et l’idole des (alors) jeunes doit en toute logique clôturer le spectacle. On attend quelques milliers de personnes, il en viendra dix fois plus, et s’ensuivra émeutes, casses et multiples interpella­tions de la police gaulliste, qui ne savait pas encore qu’elle allait devoir remettre le couvert 5 ans plus tard.

Dylan en concert au Royal Albert Hall : la tournée anglaise 66 d’un Bob Dylan désirant passer de la rigueur acoustique du folk politique, à la furie électrique du rock’n’roll ne fut pas vraiment une sinécure. La preuve avec le mythique concert du Royal Albert Hall (en réalité le concert se passa à Manchester et non dans la salle londonienn­e).

Dylan, écouté comme un messie durant la première partie du show où il se produit seul, doit faire face aux lazzis et aux quolibets, quand il revient avec son groupe les Hawks, se faisant même traiter de Judas.

Marianne Faithfull et son tapis : l’année 67 n’est pas vraiment un bon millésime dans la carrière des Rolling Stones : Jagger et Richards essayent de suivre le tandem Lennon-McCartney dans leurs expériment­ations psychédéli­ques (et on ne parle que de musique), en écrivant les titres du très décevant Their Satanic Majesties Request, et surtout les descentes de police se font plus pressantes. Lors de l’une d’elles les braves bobbies trouvent une Marianne Faithfull pas vraiment clean, et ayant juste eu le temps de couvrir sa nudité en s’enroulant dans un tapis.

Jim Morrison et sa bite : le 1er mars 1969 un Morrisson en retard apparait ivre mort pour un concert des Doors à Miami. Il invective la foule, oublie de chanter, joue son rôle si chiant de poète maudit au lieu de celui de rock star belle gueule, et enfin menace de se montrer nu. Ici les avis divergent (et croyez moi c’est le mot), a-t-il montré son sexe ? Et si oui, à quoi ressemblai­t-il ?

Les Rolling Stones en concert à Altamont : conçu comme un Woodstock de la côté ouest, organisé par les Rolling Stones, le concert d’Altamont allait être le cimetière des illusions hippies, avec l’assassinat de Meredith Hunter, un jeune spectateur, par les Hells Angels étonnament en charge de la sécurité de l’événement. Pas la meilleure idée de Mick Jagger.

McCartney et la mort : en 1969 la rumeur enfle Paul Mc Carteny serait mort depuis 3 ans et aurait été remplacé par un sosie. La pochette d’Abbey Road, les murmures de John, le titre Revolution 9 passé à l’envers (de toute façon cela vaut mieux qu’à l’endroit)…tout est mis à contributi­on pour prouver cette théorie au premier abord farfelue. Ayant nous même mené notre propre enquête en écoutant toute la discograph­ie solo du bassiste des Beatles, notre jugement est sans appel : jamais le vrai McCartney ne nous aurait infligé de telles horreurs.

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