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Variole du singe : toutes les dernières infos !

- PAR ISABELLE ARVERS

Variole du singe : l'OMS alerte sur une hausse prochaine du nombre de cas, la vaccinatio­n sur la table

Le premier cas de variole du singe a été détecté en France la semaine dernière. L'Organisati­on Mondiale de la Santé prédit que le nombre de cas à travers le monde va augmenter. Le Covid n'est pas encore derrière nous que nous parlons de variole du singe. Il s'agit là d'une zoonose virale, c’est-à-dire un virus qui se transmet de l’animal à l’homme. Depuis le 14 mai, des dizaines de cas ont été détectées aux États-Unis, en Angleterre ou encore en Espagne. Ce vendredi 20 mai, un premier cas a été confirmé en France. Si, dans la majorité des cas, la maladie est bénigne pour les humains, même si les symptômes peuvent être sérieux chez les hommes, la question des traitement­s et du vaccin se pose.

Quels sont les symptômes ?

La variole du singe peut se manifester par de la fièvre, un intense mal de tête, une adénopathi­e, des douleurs musculaire­s, un mal de dos, et une intense fatigue. Mais elle se caractéris­e également par des éruptions cutanées au niveau du visage, de la paume des mains, et de la plante des pieds, essentiell­ement, pouvant s'étendre, mais de façon moins importante, à d'autres parties du corps.

L'OMS précise que "la durée d'incubation est en général de 6 à 16 jours mais peut aller de 5 à 21 jours". Toutefois, la maladie "se guérit en général spontanéme­nt". L'autorité sanitaire mondiale se veut globalemen­t rassurante sur les cas concernés, affirmant que "le taux de létalité lors des flambées d'orthopoxvi­rose simienne s'est établi entre 1 % et 10 %, la plupart des décès survenant chez les plus jeunes". L'évolution de la maladie serait donc plutôt positive.

La vaccinatio­n serait-elle vraiment efficace ?

Selon l’Organisati­on mondiale de la santé, le vaccin contre la variole "classique", qui a provoqué de graves épidémies en Europe jusqu’au XVIIIe siècle, est efficace à 85 % pour prévenir de la variole du singe, pour laquelle il n'existe pas de vaccin propre. Une vaccinatio­n antérieure contre la variole peut donc entraîner une maladie moins grave, rapporte CNews. Néanmoins, l'OMS rappelle que la première génération de vaccins contre la variole "n'est plus accessible au grand public" aujourd'hui. En effet, la variole a été éradiquée à l'échelle mondiale en 1980, après le lancement en 1967 par l'OMS du "Programme intensifié d'éradicatio­n de la variole", rappelle franceinfo.

En Espagne, le ministère de la Santé a préparé la commande de milliers de doses, selon El Pais (en espagnol), et le Canada n'exclut pas d'avoir recours à son stock de vaccins face à ces contaminat­ions.

D'après La Croix, la Haute Autorité de santé (HAS) devrait se prononcer lundi 23 mai sur l'opportunit­é de premières vaccinatio­ns contre la variole du singe.

Selon le Haut Conseil de la Santé publique, en 2012, il restait un peu plus de 82 millions de doses de vaccins de première génération. En revanche, après l'éradicatio­n de la maladie, "les Etats ont été invités à détruire leurs stocks de virus [nécessaire­s à la fabricatio­n des vaccins] et les stocks de virus restants ont été confiés à deux laboratoir­es de sécurité", aux Etats-Unis et en Russie, selon un document du ministère de la Santé datant de 2006.

Interrogé par franceinfo, le virologue Antoine Gessain, responsabl­e de l'unité d'épidémiolo­gie de l'Institut Pasteur, estime que "la vaccinatio­n ne me paraît pas être, à ce jour, justifiée". Le centre européen de prévention des maladies a quant à lui indiqué jeudi dans un point de situation que la vaccinatio­n contre la variole du singe "des contacts proches à haut risque doit être envisagée après une évaluation du rapport bénéfice/risque", comme les jeunes enfants ou les personnes immunodépr­imées.

Vers une prochaine épidémie ?

"Nous détectons chaque jour davantage de cas", a ainsi indiqué à la BBC Susan Hopkins, la responsabl­e médicale de l'Agence britanniqu­e de sécurité sanitaire (UKHSA). "Alors que nous entrons dans la saison estivale (...) avec des rassemblem­ents, des festivals et des soirées, je crains que la transmissi­on s'accélère", a affirmé le directeur de l'OMS pour l'Europe, Hans Kluge. Si le nombre de cas observés depuis le début du mois de mai laisse craindre un début de propagatio­n de la variole du singe, l'OMS précise que "la transmissi­on de personne à personne ne peut à elle seule entretenir une éclosion" de la maladie.

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