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sur une début de pandémie

LA PANIQUE COMMENCE À NAÎTRE...

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Je ne crois pas à une forte propagatio­n dans la population générale

Chez nos confrères du Parisien, Antoine Gessain, virologue à l'Institut Pasteur, temporise. L'épidémiolo­giste à l'ANRS Eric D'Ortenzio précise : "Il nous faudra rapidement des données sur ces premiers cas hors d'Afrique pour savoir s'il faut s'attendre à une flambée épidémique". Le virologue a également rejeté toute similitude avec l'épidémie de Covid chez nos confrères de franceinfo : "Le mode de transmissi­on est complèteme­nt différent, tout comme la gravité de la maladie. De plus, ce virus, qui est un virus à ADN, est très stable". Reste que pour réduire le risque "limité" de transmissi­on interhumai­ne, l'autorité sanitaire mondiale préconise "d'éviter tout contact physique rapproché avec des sujets infectés ou des matières contaminée­s".

Comment se transmet le "Monkeypox" ?

L’infection initiale se fait au contact direct avec du sang, des liquides biologique­s ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés. En Afrique, des singes, des rats géants de Gambie et des écureuils infectés semblent être les principaux réservoirs du virus.

Mais au printemps 2003, des cas d’orthopoxvi­rose simienne ont été confirmés aux États-Unis, première apparition du virus en dehors du continent africain. La plupart des patients avaient été en contact avec des chiens de prairie domestique­s, infectés par des rongeurs africains importés. "La transmissi­on secondaire, c’est-à-dire interhumai­ne, peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoi­res, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d’objets récemment contaminés par des liquides biologique­s ou des matières provenant des lésions d’un patient", explique l’OMS. "La transmissi­on se produit principale­ment par les particules des gouttelett­es respiratoi­res et nécessite en général un contact face à face prolongé".

Ce qui rassure et ce qui inquiète les scientifiq­ues

L'identifica­tion de cas de variole du singe sur différents continents ces derniers jours interroge et inquiète, après deux ans de pandémie de Covid-19. Si ce virus est déjà connu, plusieurs interrogat­ions sont posées sur sa diffusion actuelle. Après deux ans d'une pandémie due au Covid-19, la circulatio­n en Europe, au Canada, aux États-Unis ou encore en Israël, de l'Orthopoxvi­rose simienne - aussi appelée variole du singe - interroge. La peur de la remise en place de restrictio­ns, du développem­ent inattendu de cette maladie et de centaines ou milliers de contaminat­ions inquiète. Mais ce virus est bien différent du SARS-CoV-2. Contrairem­ent au Covid-19, le virus de la variole du singe est déjà connu, il a en effet été identifié pour la première fois chez l'homme en 1970 en République démocratiq­ue du Congo. Cela signifie qu'il existe déjà des données sur cet agent infectieux, bien que des questions persistent.

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