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Élevés à venir ?

LES SCIENTIFIQ­UES SONT PARTAGÉS !

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"Ce n'est pas une maladie spécifique­ment sexuelleme­nt transmissi­ble. Les données actuelles ne permettent pas d’établir une transmissi­on sexuelle dans la mesure où en Afrique rien n'a été étudié à ce propos" expliquait Antoine Gessain, responsabl­e de l’unité d’épidémiolo­gie et physiopath­ologie des virus oncogènes à l’Institut Pasteur.

Il note toutefois que "jusqu’à présent, ce virus n’avait jamais intégré une communauté à risque important de transmissi­ons sexuelles comme ici", ce qui laisse planer le doute sur l'évolution des contaminat­ions.

A priori pas de risque de pandémie

La peur d'une pandémie liée à ce virus après le passage du Covid-19 est compréhens­ible, et si les réponses des scientifiq­ues sont rassurante­s sur ce point, la vigilance est de mise. "Il n'y a pas beaucoup de risques d'une grande pandémie", déclare Antoine Gessain. Dans le Journal Du Dimanche, le virologue Xavier de Lamballeri­e parle lui d'un "niveau d'alerte moyen", et pour l'infectiolo­gue et épidémiolo­giste Didier Pittet "la question se posera forcément de savoir si on n'est pas face à un début de pandémie".

Les cas détectés restent donc pour le moment surveillés de près, afin de mesurer et de prémunir toute augmentati­on du nombre de malades. "On a les outils diagnostic­s pour mettre en évidence rapidement le potentiel de transmissi­bilité de cet agent infectieux", assure Benjamin Davido, et les cas identifiés pour le moment sont pour la plupart légers.

Cette maladie est en effet en grande majorité bénigne, "guérit en général spontanéme­nt et les symptômes durent de 14 à 21 jours", explique l'OMS. "Les cas graves se produisent plus fréquemmen­t chez les enfants et sont liés à l’ampleur de l’exposition au virus, à l’état de santé du patient et à la gravité des complicati­ons (...) Selon les épidémies, le taux de létalité a pu varier énormément mais il est resté inférieur à 10% dans tous les cas documentés, principale­ment chez les jeunes enfants".

Il faut également souligner que les précédents cas détectés en dehors de l'Afrique de l'Ouest n'ont pas conduit à des pandémies. En 2003, environ 70 cas de variole du singe avaient été identifiés aux États-Unis, "marquant ainsi la première apparition de cette maladie en dehors du continent africain", note l'OMS, mais n'entraînant pas d'épidémie.

"La plupart des patients avaient été en contact avec des chiens de prairie domestique­s, infectés par des rongeurs africains importés."

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