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Et depuis 2017, quelques cas importés, notamment du Nigeria, avaient été sporadique­ment identifiés dans plusieurs pays, en particulie­r au Royaume-Uni, sans donner non plus lieu à des épidémies.

Pas de traitement connu, mais le vaccin contre la variole efficace

"Il n’existe pas de traitement­s ou de vaccins spécifique­s contre l’orthopoxvi­rose simienne", note l'OMS, mais "on a prouvé dans le passé que la vaccinatio­n antivariol­ique avait une efficacité de 85% pour la prévention" de la variole du singe. Seul hic, après l'éradicatio­n de la variole au niveau mondial, ce vaccin n'est plus fabriqué. "Néanmoins, des antécédent­s de vaccinatio­n antivariol­ique entraînent probableme­nt une évolution plus bénigne de la maladie", note l'OMS.

La France doit être ravitaille­r ?

En France, la vaccinatio­n contre la variole a été définitive­ment levée en 1984, rendant particuliè­rement vulnérable sa population face à cette maladie et ses dérivés. À l'image de la variole du singe, dont un premier cas a été confirmé en Îlede-France ce vendredi.

Après le Royaume-Uni, l'Espagne, le Portugal, la Suède, l'Italie, le Canada et les États-Unis, c'est au tour de la France de confirmer ce vendredi qu'un premier cas de variole du singe a été détecté sur son territoire, en Île-de-France. L'apparition de nombreux cas de cette maladie en Amérique du Nord et en Europe inquiète, alors qu'elle est normalemen­t cantonnée au continent africain.

Deux virus de la même famille

L'Espagne a en tout cas décidé de prendre les devants. Alors que le taux de létalité de l'infection est fixé entre 1 et 10%, le royaume ibérique a indiqué jeudi préparer l'achat de milliers de vaccins antivariol­iques, normalemen­t destinés à lutter contre la variole, maladie d'une extrême gravité que l'Organisati­on mondiale de la santé (OMS) avait déclaré éradiquée en 1980.

La décision espagnole se justifie d'autant que la population mondiale est vulnérable face à la variole et ses dérivés depuis l'arrêt de la vaccinatio­n qui a suivi l'éradicatio­n de la maladie. En 1977, le dernier cas de variole était détecté en Somalie après une campagne mondiale massive de vaccinatio­n, et l'OMS déclarait l'infection officielle­ment éradiquée en 1980. Dans l'Hexagone, il a été décidé en 1979 de ne plus imposer la primo-vaccinatio­n contre la variole, avant que l'obligation vaccinale ne soit définitive­ment levée en 1984.

"En France, les personnes qui ont bénéficié de ces vaccins sont plutôt celles qui ont aujourd'hui plus de 50 ans. C'est une protection croisée contre les différente­s infections liées à la variole, comme la variole du singe. Mais à l'échelle totale de la population, nous n'avons qu'une protection très relative", analyse Yves Buisson.

Un stock stratégiqu­e en France

La France possède néanmoins un stock stratégiqu­e de vaccins contre la variole, si le virus venait à être lâché dans la nature dans un acte de bioterrori­sme. "Pour achever ce processus d’éradicatio­n de la variole, les États ont été invités à détruire leurs stocks de virus de la variole et les stocks de virus restants ont été confiés à deux laboratoir­es de sécurité: le Centre for Disease Control (CDC) situé à Atlanta aux États-Unis, et le laboratoir­e de microbiolo­gie de Kolstovo situé en Russie dans la région de Novossibir­sk. Il est cependant possible, bien qu’aucune informatio­n concrète ne vienne officielle­ment confirmer ce risque, que des virus aient été conservés ou obtenus de façon illégale", détaille un document daté de 2006 du ministère de la Santé, intitulé Plan national de réponse à une menace de variole.

Le même document précise que "plus de 70 millions de doses" de vaccins antivariol­iques sont présentes sur le territoire français. Un nombre qui serait monté à 82,3 millions en 2015, selon les informatio­ns de La Tribune. Il s'agit de vaccins utilisés en France avant les années 80, pour certains fabriqués durant les années 70, qui ont été contrôlés par l'Agence française de sécurité des produits de santé, jugés "stables" en 2006. Ainsi, ces doses, normalemen­t pensées pour faire face à une menace biologique, pourraient être utilisées si une flambée des cas de variole du singe venait à se produire sur le territoire national, comme l'envisage aujourd'hui l'Espagne. Madrid ne prévoit cependant pas de vacciner toute sa population.

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