Pour changer la donne,
L'EUROPE SE CHARGE DE VÉRIFIER LES STOCKS DE VACCINS !
De nouveaux vaccins sur le marché
Mais malgré l'éradication de la maladie, de nombreux laboratoires ont continué à travailler sur des vaccins antivarioliques, d'autant que les vaccins de première et deuxième génération étaient porteurs de certains effets indésirables. Les vaccins que l'Espagne souhaite se procurer sont de troisième génération. Il s'agit du vaccin Imvanex, développé par la société de biotechnologie danoise Bavarian Nordic, développé pour le compte du ministère américain de la Santé dans le cadre du programme BioShield, visant à lutter contre le bioterrorisme. La première commande a été passée en 2009.
L'Agence européenne du médicament a déjà autorisé l'Imvanex, comme le témoigne son site web, pour le traitement de la variole. Aux États-Unis, commercialisé sous la marque Jynneos, il est autorisé pour lutter contre la variole mais aussi contre la variole du singe, comme l'indique le site de la Food and drug admnistration.
Mais pour Yves Buisson, avant d'envisager de passer commande pour ces vaccins de troisième génération, il est primordial de comprendre les voies de transmission actuelles de la maladie.
"C'est utile d'avoir des vaccins antivarioliques, mais ce qui presse actuellement c'est de comprendre les voies de pénétration de la maladie qui se transmettait généralement de l'animal à l'homme. Dorénavant, il semble se transmettre de manière interhumaine. C'est la première fois que l'on voit ça, et il faut prendre d'immenses précautions", met-il-en garde.
Le Royaume-Uni a en effet indiqué que tous les cas confirmés de variole du singe sur son sol étaient des hommes ayant des relations homosexuelles. Laissant craindre une propagation par voie sexuelle de la maladie, bien que cette piste doive être étayée, comme l'a rappelé l'OMS.