Mode de vie "distingué"
De gros moyens
Tout d’abord, la marque automobile est adossée à un groupe solide, doté de grosses capacités d’investissement. Vinfast possède déjà sa propre usine au Vietnam, pour laquelle BMW, premier partenaire, leur a beaucoup appris, tant sur les process que sur le tissu de fournisseurs. Plus de 100 000 véhicules y ont déjà été construits, même s’il s’agit majoritairement de scooter thermiques et électriques, et de quelques centaines de bus électriques.
Pour apprendre très vite, tant dans la conception que la mise au point de ses modèles, Vinfast s’appuie sur des experts dans tous les domaines comme Tata, AVL, ZF, Bosch, Faurecia, soit des sous- traitants majeurs des constructeurs automobiles.
Trop vite trop fort ?
De l’autre côté de la balance, Vinfast veut développer ses nouveaux modèles très vite, peutêtre trop, en maximum deux ans alors que l’industrie établie le fait en minimum six mois de plus. Si l’aide des fournisseurs fait gagner du temps, les contraindre à aller trop vite dans le développement et les validations peut conduire à des ratés. D’autant que les services de recherche et développement internes semblent très réduits. Le directeur technique de la marque, Mr Sang Hong Bae, ancien de GM, Faraday Future et Fisker, n’était pas très précis dans ses réponses à ce sujet "40 à 50 personnes pilotent les fournisseurs en interne par projet, et à peu près autant pour la qualité", ce qui semble peu. Et puis il semblait ne pas savoir quelle technologie était choisie, ou même si elle était choisie pour les moteurs électriques, les chimies de batterie, leur voltage et capacités, ou encore la puissance de recharge. Or les premiers modèles, VF9 et VF8, doivent arriver fin 2022 ! Depuis, on a heureusement appris les valeurs de capacités des batteries ( de 82 à 123 kWh), ainsi que la puissance de recharge maximale de 250 kW.