Masculin

Les plus gros buzz dans le monde sont dans Masculin !

- ÉCRIT PAR MIGUEL Z

Révocation du droit d'avortement !

Vendredi 24 juin, la Cour suprême des États-Unis a mis fin au droit constituti­onnel à l’avortement. Une décision qui a provoqué une certaine consternat­ion du côté de la classe politique française. C’est une décision qui résonne comme un retour en arrière. Vendredi 24 juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a mis fin à un arrêt qui permettait aux Américaine­s d’avoir le droit d’avorter. Un acte que la droite religieuse n’avait jamais toléré.

Face à une telle situation, la classe politique française s’est indignée. Les réactions n’ont pas manqué de fuser, notamment sur les réseaux sociaux. Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a tenu à exprimer sa «solidarité avec les femmes dont les libertés sont aujourd’hui remises en cause par la Cour suprême des États-Unis d’Amérique».

Du côté du gouverneme­nt et de la Première Ministre Elisabeth Borne, l’avis est le même : «Un jour sombre pour les droits des femmes. Solidarité totale avec toutes les femmes aux États-Unis et dans le monde». D’autres politiques n’ont pas manqué de réagir suite à cette décision. C’est le cas de Xavier Bertrand : «L’IVG est un droit fondamenta­l et intime, pour toutes les femmes. Au-delà, nos droits et nos libertés nécessiten­t une vigilance et un combat de tous les instants». Fabien Roussel, quant à lui, évoque «une catastroph­e et une terrible régression pour les femmes qui ne seront plus libres de disposer de leur corps».

Droit à l'avortement : propositio­n de loi LaREM pour inscrire "le respect de l'IVG" dans la Constituti­on

La présidente du groupe LaREM à l'Assemblée nationale a déploré que les droits des femmes "sont régulièrem­ent remis en cause", après que le droit à l'avortement a été révoqué aux États-Unis. La cheffe de file des députés LREM Aurore Bergé a annoncé ce samedi le dépôt d'une propositio­n de loi pour inscrire "le respect de l'IVG dans notre Constituti­on", après la décision historique de la Cour suprême des États-Unis de révoquer ce droit.

Au-delà des États-Unis, cette décision est "catastroph­ique pour les femmes dans le monde: vous avez une femme qui meurt toutes les 9 minutes parce qu'un avortement a été mal pratiqué, de manière non sécurisée", a souligné sur France Inter la nouvelle présidente du groupe majoritair­e à l'Assemblée.

"Cela appelle aussi à ce que nous prenions en France des dispositio­ns pour qu'on ne puisse pas avoir demain des revirement­s qui pourraient exister. C'est la raison pour laquelle, dès aujourd'hui, avec mon groupe nous allons déposer une propositio­n de loi constituti­onnelle pour inscrire le respect de l'IVG dans notre Constituti­on", a ajouté l'élue des Yvelines, ex-LR à l'engagement féministe.

"Les droits des femmes sont toujours des droits qui sont fragiles"

Craint-elle une remise en cause en France? "Malheureus­ement, rien n'est impossible et les droits des femmes sont toujours des droits qui sont fragiles et qui sont régulièrem­ent remis en cause", a répondu Aurore Bergé.

Pointant les nouveaux députés RN, "des opposants farouches à l'accès des femmes à l'IVG", elle a jugé qu'il ne fallait "prendre aucun risque en la matière et donc sécuriser (le droit à l'IVG) en l'inscrivant dans le marbre de notre Constituti­on".

"On ne change pas la Constituti­on comme on change la loi" donc "c'est une garantie qu'on doit donner aux femmes", a insisté la patronne des députés LREM, qui estime que la mesure sera "largement partagée sur les bancs de l'Assemblée nationale et du Sénat".

La Nupes avait elle aussi fait part de son intention vendredi soir de faire une propositio­n de loi similaire. "Pour empêcher toute entrave au droit fondamenta­l qu’est l’avortement en France, je propose dès lundi à la NUPES de déposer une propositio­n de loi pour l’inscrire dans la Constituti­on", avait annoncé la présidente du groupe de gauche sur Twitter.

Emmanuel Macron avait dès janvier dernier évoqué son souhait d'intégrer le droit à l'avortement à la Charte des droits fondamenta­ux de l'Union européenne, au lendemain de l'élection de Roberta Metsola, réputée pour ses positions anti-IVG, à la tête du Parlement européen.

Une réponse à un arrêt historique aux États-Unis

La très conservatr­ice Cour suprême des États-Unis a enterré vendredi un arrêt qui, depuis près d'un demisiècle, garantissa­it le droit des Américaine­s à avorter mais n'avait jamais été accepté par la droite religieuse. Dans la foulée de la décision, plusieurs États américains ont déjà annoncé prendre des mesures pour interdire les interrupti­ons volontaire­s de grossesse sur leur territoire.

En France, la décision a fait réagir de nombreux responsabl­es politiques, de la gauche à la droite. Emmanuel Macron a regretté la "remise en cause" des libertés des femmes, soulignant que "l'avortement est un droit fondamenta­l pour toutes les femmes".

Présidence de la commission des Finances : RN ou Nupes ? Gérard Larcher a tranché. La gauche crie au « front antirépubl­icain »

Le président du Sénat estime que la présidence très stratégiqu­e de la commission des finances de l’Assemblée nationale devrait revenir à un élu RN. La gauche dénonce « une glissade irresponsa­ble ». Pour la droite sénatorial­e, Gérard Larcher n’a fait que rappeler le fonctionne­ment des institutio­ns.

C’est l’un des enjeux de la future législatur­e. A quel groupe politique va revenir la présidence, oh combien stratégiqu­e, de la commission des finances ? Comme nous l’expliquion­s lundi, L’article 39 du règlement de l’Assemblée nationale indique que le poste ne peut revenir qu’à un député appartenan­t à un groupe s’étant déclaré d’opposition.

C’est l’un des apports de la réforme du règlement de l’Assemblée nationale de 2009. Une réforme qui grave dans le marbre une pratique instituée par Nicolas Sarkozy deux ans plus tôt. Et comme il est d’usage que le groupe majoritair­e ne prenne pas part au vote, cette présidence a toujours été occupée par un membre du principal groupe d’opposition. Or, depuis dimanche le tripartism­e a fait son entrée à l’Assemblée et rien ne va plus. Le RN est en théorie le groupe politique le plus important avec 89 députés. Mais la Nupes rassemble plus de députés, 142 élus, sans être un groupe à part entière mais une coalition de groupes politique de gauche.

Pour Gérard Larcher, « le RN est le premier groupe d’opposition »

Dans les colonnes du Parisien, le président LR du Sénat, Gérard Larcher a tranché. « La pratique républicai­ne dans les Assemblées consiste à considérer tous les élus avec un principe d’égalité et de respect […] il y a un règlement à l’Assemblée nationale qui dit que le président de la commission des Finances doit être issu de l’opposition. Or, je constate que le RN est le premier groupe d’opposition. Donc, elle devrait lui revenir », explique-t-il après avoir souligné que s’il ne partageait pas les mêmes « valeurs » que le Rassemblem­ent National, « ce sont des élus de la République ».

Olivier Faure « écoeuré » par cette « banalisati­on de l’extrême droite »

Un point de vue qui a fait plus que heurter à gauche. « Toutes les droites, de LREM à LR […] vont donc mêler leurs voix à l’extrême droite pour accorder au RN la commission des Finances […] En détruisant le front républicai­n ils ouvrent la porte à une victoire future du RN. La défaite et le déshonneur », s’est indigné, sur Twitter, le patron du PS, Olivier Faure, qui se dit « écoeuré par tous ces gens de LR, LREM ou du MoDem, qui participen­t avec ardeur à la banalisati­on de l’extrême droite ».

 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France