Une prise de parole annoncée
DES MILLIARDS DE DOLLARS SUR LE MARCHÉ
Interrogé par la police, le suspect a avoué avoir commis le crime, a indiqué vendredi un haut responsable de la police de la région de Nara. «Le suspect a déclaré avoir gardé rancune à une certaine organisation et il a avoué avoir commis le crime parce qu'il croyait que l'ancien Premier ministre Abe lui était lié», a déclaré ce policier à des journalistes, en refusant de donner davantage de détails. À son domicile, rapidement perquisitionné, la police aurait trouvé un véritable arsenal d'armes et de bombes artisanales.
Shinzo Abe "prononçait un discours et un homme est arrivé par derrière", a déclaré à NHK une jeune femme présente sur les lieux. "Le premier tir a fait le bruit d'un jouet. Il n'est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir l'étincelle et de la fumée", a-t-elle ajouté. "Après le deuxième tir, des gens l'ont entouré et lui ont fait un massage cardiaque", a-t-elle encore témoigné. Shinzo Abe s'est effondré et saignait du cou, a déclaré une source du Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste au pouvoir) à l'agence de presse Jiji.
Des responsables locaux du PLD ont également précisé n'avoir reçu aucune menace avant l'attaque et que cette prise de parole de Shinzo Abe avait été annoncée publiquement. La chaîne de télévision publique NHK a diffusé une vidéo montrant le tireur présumé parmi le public attendant la prise de parole de Shinzo Abe, laissant penser à un acte prémédité.
L'arme en question
Selon les premiers éléments, le suspect pourrait avoir tiré avec un fusil de fabrication artisanale. Le Japon dispose de l'une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, et le nombre annuel de décès par ce armes dans ce pays de 125 millions d'habitants est extrêmement faible.
L'obtention d'un permis de port d'arme est un processus long et compliqué, même pour les citoyens japonais, qui doivent d'abord obtenir une recommandation d'une association de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.
Science : Encore un coup d’arrêt pour Meta dans le metaverse
Meta a initialement conçu Novi pour contenir la monnaie numérique soutenue par Facebook Diem, anciennement connue sous le nom de Libra. Mais l’entreprise a abandonné le projet après avoir été en proie à un examen réglementaire américain.
Meta a ensuite changé de positionnement. En effet, il a prévu d’exploiter Novi en tant que service de paiement peer-to-peer soutenu par un stablecoin externe. En octobre, il a lancé un projet pilote qui permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir de l’argent entre les États-Unis et le Guatemala gratuitement en utilisant le Pax Dollar (USDP) de Paxos, un stablecoibin indexé sur le dollar américain.
La société-mère de Facebook n’a pas fourni de raison pour la fermeture. Cependant, elle a commencé à réduire ses activités dans le but de se préparer à ce que son PDG Mark Zuckerberg prévoit être « l’un des pires ralentissements que nous ayons vus dans l’histoire récente ».
Deux autres facteurs peuvent également avoir influencé la décision de Meta de fermer Novi. D’une part, on compte le départ de l’ancien patron de Novi, David Marcus. Ce dernier a quitté l’entreprise en décembre pour lancer sa propre entreprise de cryptographie. Il a joué un rôle central dans le développement de Novi et du défunt projet Diem. D’autre part, le marché de la cryptographie s’est effondré. Les États-Unis font face à la hausse des taux d’intérêt et aux craintes d’une récession. Même les géants de la cryptographie comme Coinbase ont licencié des employés. Et cela a eu des répercussions dans tout le secteur de la monnaie numérique. Les conditions du marché ont peut-être rendu des projets comme le portefeuille Novi moins souhaitables pour Meta en tant que service autonome.
Novi, réutilisé pour la poussée de Meta dans le metaverse
Meta prévoit de réutiliser la technologie de portefeuille numérique de Novi pour sa poussée dans le metaverse. Meta travaille sur un « portefeuille numérique pour le metaverse », qui comprendra une gamme de produits financiers. Les cryptomonnaies sont la méthode de paiement la plus probable dans le metaverse. Par conséquent, la technologie de Novi pourrait prendre en charge un cadre pour les paiements metaverse qui imiterait un portefeuille crypto. Novi peut également soutenir la poussée de Meta vers les jetons non fongibles (NFT). Dans le cadre de son entrée sur le marché très médiatisé, le géant de la technologie pilote un projet NFT pour certains utilisateurs de Meta aux États-Unis.
Le metaverse est-il en train de dominer le monde réel ?
Le metaverse, cet univers fictif affolant les GAFAM, est apparemment en train d’avoir le dessus sur le monde réel. Effectivement, il apporte en ce moment des changements dans presque tous les domaines. Son évolution laisse même croire qu’on a affaire à l’émergence d’esclaves numériques à laquelle on doit se préparer.
En matière d’innovation, il est évident que le premier arrivé bénéficie toujours du plus gros avantage. C’est la raison pour laquelle les différentes entreprises, dont les géants de la technologie se hâtent en ce moment pour mettre au point leur version du metaverse. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore assez, ce dernier est un monde virtuel parallèle au monde physique, combinant la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Il apporte ainsi des changements plus ou moins notables au niveau de la façon dont nous vivons actuellement. Compte tenu de son adoption dans le monde d’aujourd’hui, il est probable qu’il domine le monde réel dans un avenir proche.
Le metaverse est en passe d’envahir le monde réel
À l’heure actuelle, le metaverse est en train d’envahir le monde réel. Effectivement, depuis le début de la pandémie de COVID19, bon nombre de personnes ont progressivement fini par vivre leur vie sur Internet. Elles se sont donc habituées à travailler, à effectuer leurs achats et à interagir entre elles numériquement. Le fait de rassembler ces différentes activités dans un environnement numérique qu’est le metaverse n’a ainsi jamais été aussi important. Cela permet de ce fait au monde virtuel d’envahir plus facilement le monde réel. Il ne faut cependant pas oublier que l’univers fictif n’est pas sans danger pour la société. Étant donné qu’il requiert un équipement spécifique, dont un casque VR pour y accéder, un certain budget est alors, entre autres, nécessaire. Et pourtant, ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de s’offrir un tel matériel. Cela met dans ce cas en évidence les inégalités dans la société, ce qui pourrait l’affecter. Quoi qu’il en soit, comme évoqué précédemment, le metaverse apporte des changements quasiment dans tous les domaines. Formation, éducation, sport, santé, etc., tous sont concernés. Pour le secteur de la santé en particulier, le ministère de la Santé et de la Prévention des Émirats arabes unis a, par exemple, révélé MetaHealth.
OVNI : la quête qui n'en finit jamais !
Et si nous n’étions pas seuls? Les avancées récentes de l’exobiologie ont relancé l’intérêt pour la recherche sur les éventuelles traces de vie extraterrestre, comme Tintin et ses amis en avaient fait l’expérience dans Vol 714 pour Sydney.
Dans le fonds «OVNI» de la gendarmerie nationale française reposent des milliers de témoignages collectés depuis les années 1950. La majorité d’entre eux signalent des lumières «étranges» aperçues dans le ciel, parfois des boules incandescentes ressemblant à l’«énorrrme boule de feu» observée par Hippolyte Calys, l’astronome halluciné de L’Étoile mystérieuse (1941).
Très récemment encore, le 4 mai 2021, dans plusieurs régions de France, de nombreux témoins ont signalé la présence d’une série de points lumineux traversant silencieusement la nuit. Quelques dossiers évoquent aussi des atterrissages de soucoupes volantes au milieu des champs, la rencontre de petits hommes à grosse tête et yeux perçants, voire, dans certains cas, des enlèvements comme celui dont sont victimes Tintin et ses amis dans Vol 714 pour Sydney (1966).
Les scientifiques n’accordent que peu de crédit à ces descriptions extravagantes, songeant peut- être, tel Haddock dans l’album: «Des soucoupes volantes, à présent!... Il y a des bornes aux li- mites, quand même !» En revanche, les phénomènes lumineux aériens qui intriguent tant les Terriens sont scrutés de près. Depuis 1977, un bureau dédié du Centre national d’études spatiales collecte ces signalements : le Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN).
Car c’est ainsi qu’on les appelle désormais, des PAN. Le terme d’OVNI est passé aux oubliettes, trop connoté «petits hommes verts ». Ce bureau reçoit environ 600 témoignages par an. Sa mission: passer chacun d’entre eux au crible de la science. Dans la grande majorité des cas, les phénomènes sont tout à fait explicables : ballons météo, lanternes chinoises, avions, drones, débris spatiaux ou météorites... Les points lumineux observés dans la nuit du 4 mai 2021, par exemple, ont été expliqués par le passage des satellites Starlink, le projet de couverture Internet très haut débit d’Elon Musk. Pourtant, 3,4% de ces observations sont classées «phénomènes aérospatiaux de type D», autrement dit «sans explication»...
Du moins à ce jour. Il n’est pas question de valider la piste d’extraterrestres en goguette. Le GEIPAN affirme sur son site n’avoir « trouvé aucune preuve de leur présence » et se refuse à formuler un avis sur la question. Si ces cas restent inexpliqués, c’est plus probablement parce que l’organisme ne dispose pas toujours des moyens qui lui permettraient de mener des recherches longues. Mais l’expérience aidant, depuis que ce bureau a entrepris de revisiter ses anciens cas, le nombre des phénomènes classés D a considérablement baissé.
Le bûcher pour les hérétiques qui croyaient aux aliens Se pourrait-il que nous soyons seuls dans l’Univers ? La question n’est pas nouvelle. Quatre siècles avant notre ère déjà, Métrodore de Lampsaque, un disciple d’Épicure, avançait qu’« il est aussi absurde de concevoir un champ de blé avec une seule tige qu’un monde unique dans le vaste Univers ». Une thèse qui, au XVIIe siècle, valut le bûcher au théologien Giordano Bruno, persuadé qu’il existait une multitude de mondes habités. Mais le temps de l’Inquisition est bien révolu. En 1950, le prix Nobel italo-américain Enrico Fermi, l’un des pères de la physique nucléaire, a énoncé un « paradoxe » devenu célèbre. En évaluant le nombre d’étoiles dans notre galaxie, puis le nombre de planètes susceptibles d’accueillir la vie, et parmi elles, celles pouvant voir le développement d’une civilisation intelligente, puis technologique, il est arrivé à une probabilité supérieure à zéro. D’où sa fameuse question : « Où sont-ils donc ? » Et surtout, pourquoi ne nous ont-ils pas visités ? Dix ans plus tard, ce postulat, qui n’était alors énoncé que de façon informelle, entre physiciens, sur un coin de table du réfectoire de Los Alamos, a été posé sous forme d’équation par l’astronome Frank Drake. Aujourd’hui, c’est l’exobiologie – à la frontière de la biologie, de la chimie, de l’astronomie et de la géologie – qui se consacre à l’étude de la vie dans l’Univers... sous toutes ses formes. Car plutôt que les PetitsGris d’H. G.Wells ou de Rencontres du troisième type de Steven Spielberg, ce sont dans un premier temps des micro-organismes de type bactérien, proches de ceux qui sont apparus sur Terre il y a de 3,5 à 3,8 milliards d’années, qui intéressent les chercheurs.
Des océans d’eau liquide sous la glace des lunes de Jupiter et de Saturne
Si la présence d’une vie active sur Mars suscite encore bien des doutes, de nouvelles candidates semblent désormais plus probables. Les observations ont permis de déterminer que les lunes glacées qui gravitent autour de Jupiter et Saturne – Europe et Encelade – possèdent, sous une couche de glace d’une dizaine de kilomètres d’épaisseur, de vastes océans d’eau liquide ! « L’intérêt de ces mondes-océans, c’est que leurs immenses réserves d’eau froide sont en contact direct avec le manteau [la couche épaisse qui entoure le noyau de la planète, ndlr]. On a donc de l’énergie...
Des conditions en tout point semblables à celles de la Terre. Cela pourrait grouiller de vie. On pourrait même imaginer de la vie macroscopique, des poissons...» estime Caroline Freissinet. Autour de Saturne, c’est aussi Titan qui fait briller les yeux des exobiologistes. Pas tant son océan, coincé entre deux couches de glace, mais son atmosphère dense, au sein de laquelle se déploie une chimie organique complexe, favorable au développement de la vie.
Pour en avoir le coeur net, il va falloir s’armer de patience. Dragonfly (libellule), le drone qui sera capable de détecter des biosignatures sur Titan, décollera en 2027 pour atterrir sept ans plus tard. Pour les missions sur Europe et Encelade, il faudra attendre, au mieux, la fin de la décennie 2030
60 planètes seraient aujourd’hui«habitables»
Donc si la vie est aussi banale, et puisque l’on estime qu’il y aurait 200 à 400 milliards d’étoiles dans notre galaxie, et sans doute à peu près autant dans l’Univers qu’il y a de grains de sable sur Terre, les possibilités que nous soyons seuls s’amenuisent. D’autant qu’en 1995, les astrophysiciens Michel Mayor et Didier Queloz ont identifié pour la première fois une planète hors de notre système solaire – 51 Pegasi b – à 40 années-lumière de chez nous. Depuis, grâce au télescope Kepler développé par la Nasa, près de 5 000 de ces exoplanètes ont été détectées, et à peu près autant sont en attente de confirmation.
«Nous savons maintenant que la quasi-totalité des étoiles visibles ont au moins une planète et qu’il y a sûrement plus de planètes que d’étoiles dans notre environnement galactique proche. Les planètes de type terrestre semblent de plus assez nombreuses et assez communes », note l’astrophysicien Stéphane Mazevet dans Exoplanètes et vie dans l’Univers (Odile Jacob, 2021). Car en effet, une soixantaine d’entre elles sont dites en « zone habitable », ni trop près ni trop loin de leur soleil, et pourraient présenter en surface de l’eau liquide, et donc potentiellement de la vie. Sans compter que des planètes sur lesquelles la vie pourrait se développer en profondeur, comme Europe, Encelade ou Titan, ne sont pas incluses dans cette « zone habitable » telle qu’elle est ici définie. Le nombre de candidates, ne serait-ce que dans la Voie lactée, pourrait donc être de plusieurs milliards.
Les astronomes sont déjà capables de scruter l’atmosphère de ces exoplanètes pour y déceler des anomalies qui pourraient s’expliquer par la présence d’une activité biologique. La Nasa y croit dur comme fer, et s’est donné vingt ans pour découvrir des formes de vie extraterrestre.
1977, un signal énigmatique venu des étoiles
Les deux derniers termes de l’équation de Drake restent cependant encore problématiques. Quelle est la probabilité qu’il existe une forme de vie intelligente ? Plus incertain encore, quelle est celle qu’une civilisation ait pu développer une technologie suffisamment sophistiquée pour entrer en contact avec nous ?
On quitte ici le champ de l’exobiologie. « Sur Terre, les organismes se sont diversifiés sous l’effet des variations des conditions d’environnement. C’est une accumulation de hasards, sur des milliards d’années, qui a abouti à cette évolution. Rechercher une vie technologique ailleurs relève pour moi du fantasme, et plus de la démarche scientifique. C’est une transposition simpliste de ce que nous sommes », affirme Michel Viso. Caroline Freissinet est, quant à elle, plus mesurée : « Je pense que la vie est partout dans l’univers, et dès lors que l’on pense que la vie est partout, cela veut dire qu’elle a différentes formes d’évolution et qu’il y en a forcément qui ont abouti à des systèmes intelligents ou technologiques. C’est comme dans le système solaire : tant qu’on n’aura pas trouvé la vie, on ne pourra pas affirmer qu’elle est présente. Mais on ne pourra jamais affirmer qu’elle ne l’est pas. Aucun fait scientifique n’oriente vers l’une ou l’autre réponse. »
Aux États-Unis, le programme SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence), fondé à l’initiative de Frank Drake en 1960, scrute le ciel à l’aide de radiotélescopes, à la recherche de « technosignatures ». Un terme qui, ici, n’est pas synonyme de pièces détachées de soucoupes volantes, comme celle que Tournesol découvre dans sa poche dans Vol 714 pour Sydney, mais plutôt de signaux délibérés envoyés par une vie extraterrestre intelligente. Mais jusqu’à ce jour, le ciel est resté silencieux. Sauf, peut-être, le 15 août 1977. Cette nuit-là, le radiotélescope de l’université d’État de l’Ohio, Big Ear, a détecté un signal d’une intensité exceptionnelle qui a émis pendant 72 secondes avant de disparaître. Ce célèbre signal a été baptisé Wow ! – suite à la remarque inscrite en marge des relevés reçus par l’astrophysicien Jerry R. Ehman, qui n’en a pas cru ses yeux. Pour un peu, si Haddock avait été présent, cette anomalie aurait pu entrer dans l’histoire de l’astronomie sous le nom de «Tonnerre de Brest » ! Était-ce là le signal tant attendu ? Sa fréquence ne correspondait à aucun phénomène naturel connu. Et jusqu’à ce jour, il n’y a pas de consensus sur son origine. Malheureusement, il n’a pas été enregistré. En 2015, toujours dans le cadre du SETI, le pro- jet Breakthrough a vu le jour. Financé par le milliardaire russe Yuri Milner et parrainé par l’astrophysicien Stephen Hawking, il s’agit du plus grand programme de recherche de vie extraterrestre jamais entrepris. Il surveille en permanence un million de systèmes solaires situés dans le disque intergalactique, et ses oreilles sont aussi tendues vers une centaine d’autres galaxies proches de la nôtre. De son côté, la Nasa se penche sur un projet destiné à détecter des signes de production d’énergie ou des signatures chimiques indiquant la présence d’une civilisation... peut-être aussi polluante que la nôtre.
Faut-il craindre une invasion extraterrestre ?
On en revient toujours à la même question : Où sont-ils ? Sont-ils eux aussi en train de nous chercher ? Peut-être que, tout simplement, ils n’existent pas, et que nous sommes seuls au monde. Ou alors que les microbes que nous sommes ne les intéressent pas... Ce qui serait vexant, mais plausible. Une autre explication au paradoxe de Fermi pourrait être la théorie de la « bulle informationnelle », comme le développe l’astrophysicien Roland Lehoucq dans Où sont-ils ? Les extraterrestres et le paradoxe de Fermi (sous la direction de Gabriel Chardin, CNRS éditions, 2017). La durée de propagation d’une communication interstellaire pourrait se chiffrer en dizaines, voire en centaines d’années. Sans compter qu’avec la distance, les ondes s’atténuent et se déforment.
Pour entrer en contact avec une autre civilisation, il faudrait que celle-ci soit assez proche. «Plusieurs civilisations technologiques pourraient donc cohabiter dans la galaxie en s’ignorant totalement, explique Roland Lehoucq, car leurs bulles informationnelles ont une intersection spatiale et temporelle vide. [...] Finalement, on pourrait se représenter l’histoire des civilisations capables de communiquer à l’échelle interplanétaire comme une série de flashs qui s’allument ici et là dans la galaxie, jamais suffisamment intensément, jamais suffisamment longtemps, et avec des moyens de communication éventuellement incompatibles pour pouvoir interagir. » Par ailleurs, si on tient compte de la durée de vie d’une civilisation qui épuiserait les ressources de sa planète pour développer une technologie avancée, des milliers de civilisations auraient pu exister avant nous et s’éteindre, et des milliers d’autres pourraient exister après nous, dont nous ne saurons jamais rien. Mais peut-être est-ce mieux ainsi, diront certains. Bien que fermement convaincu que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers, Stephen Hawking restait sur ses gardes : « S’ils viennent nous rendre visite, la situation sera sûrement la même que lorsque Christophe Colomb a débarqué en Amérique. Les choses n’ont pas vraiment bien tourné pour les autochtones. » Nous pourrions même avoir affaire à une bande de bachi-bouzouks, estimerait probablement le capitaine Haddock.
Un télescope géant en Chine vient-il de découvrir des extraterrestres ? Pas si vite…
Un télescope géant chinois a détecté un signal radio qui pourraient être d’origine extraterrestres. L’absence de vérification par des pairs et la haute sensibilité du télescope nous invite à prendre du recul sur cette nouvelle. Un mystérieux signal détecté par un télescope géant en Chine. La rapidité de la diffusion de cette nouvelle se heurte avec le temps nécessaire pour confirmer sa véracité.
Partons du principe de Sagan. « Des affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires ». C’est ce principe que les astronomes appliqueront aux signaux captés par le télescope chinois « Sky Eye ». Un article mentionnant ce signal a été publié sur le site du journal chinois Science and Technology Daily, soutenu par l’État. Mais a ensuite été retiré ! Les astronomes ont-ils enfin trouvé des preuves de l’existence d’une vie intelligente au-delà de la Terre ? Et ces preuves sont-elles omises ?
Cette nouvelle est intrigante, mais ne nous emballons pas trop vite. Un signal intéressant doit subir de nombreux tests. Il faut vérifier s’il correspond vraiment à une technologie extraterrestre. Ou s’il est simplement le résultat d’une source d’interférences terrestres. Quant à la suppression de l’article, il y a effectivement un problème de timing. En tant normal les communiqués de presse sont diffusés en même temps que les résultats revus par les pairs. Ici, le communiqué a été publié sans que ces résultats soient encore disponibles. Sans doute une erreur.
Un télescope géant de 500 mètres d’ouverture
Sky Eye est officiellement connu sous le nom de radiotélescope sphérique de cinq cents mètres d’ouverture (FAST). C’est le plus grand radiotélescope à une parabole et le plus sensible du monde. Merveille d’ingénierie, sa structure gigantesque est construite dans un bassin naturel situé dans les montagnes de Guizhou, en Chine.
Le télescope est si grand qu’il ne peut pas être physiquement incliné. Mais il peut être orienté dans une direction grâce à des milliers de panneaux triangulaires qui déforment la surface réfléchissante du télescope. En déformant la surface, l’emplacement du point focal du télescope change. Ainsi, le télescope géant peut être orienté vers une autre partie du ciel. FAST détecte le rayonnement à des longueurs d’onde allant de 10cm à 4,3m. Il est utilisé pour la recherche astronomique dans un large éventail de domaines. L’un de ces domaines est la recherche d’intelligence extraterrestre, ou SETI (Search for ExtraTerrestrial Intelligence).
Les observations SETI sont principalement réalisées en mode « piggy-back ». C’est-à-dire qu’elles sont effectuées pendant que le télescope géant exécute également ses programmes informatiques. De cette manière, de larges pans du ciel peuvent être scannés à la recherche de signes de technologie extraterrestre – ou « technosignatures » – sans gêner les autres opérations scientifiques. Pour les cibles spéciales comme les exoplanètes proches, des observations SETI dédiées sont toujours effectuées.
A la recherche de technologies extraterrestres
Les recherches de technosignatures ont débuté dans les années 1960 avec l’astronome américain Frank Drake. Il a orienté le télescope Tatel de 26 mètres vers deux étoiles proches semblables au Soleil. Et les a observé à la recherche de signes de technologie. Au fil des ans, les recherches de technosignatures sont devenues beaucoup plus rigoureuses et sensibles. Les différents systèmes du télescope FAST sont capables de capter des milliards de fois plus d’ondes radioélectriques que dans l’expérience de Drake. Malgré ces avancées, nous n’avons pas encore trouvé de preuve de vie au-delà de la Terre.
FAST passe au crible d’énormes quantités de données. Le télescope géant envoie 38 milliards d’échantillons par seconde à une multitude d’ordinateurs à haute performance. Ces ordinateurs produisent ensuite des graphiques extrêmement détaillés des signaux radio entrants. Ces graphiques sont analysés à la recherche de signaux qui ressemblent à des technosignatures.
Avec une zone de collecte aussi vaste, FAST peut capter des signaux incroyablement faibles. Il est environ 20 fois plus sensible que le télescope Murriyang du Parkes Radio Observatory en Australie. FAST pourrait facilement détecter un émetteur sur une exoplanète proche avec une puissance de sortie similaire à celle des systèmes radar dont nous disposons sur Terre.
Pourquoi la sensibilité du télescope géant pose problème ?
L’inconvénient de cette haute sensibilité est que l’on peut découvrir des interférences radio qui seraient normalement trop faibles pour être détectées. Les chercheurs du SETI ont déjà été confrontés à ce problème. L’année dernière, en utilisant Murriyang, a détecté un signal extrêmement intéressant qui a été nommé BLC1. Cependant, il s’est avéré qu’il s’agissait d’interférences très étranges (pas d’extraterrestres). Pour découvrir sa véritable nature, un nouveau cadre de vérification a dû être développé.
Dans le cas de BLC1, il s’est écoulé environ un an entre le moment où il a été signalé pour la première fois et celui où l’analyse par des pairs a été publiée. De même, il est préférable d’attendre un certain temps pour que le signal FAST soit analysé en profondeur.
Le professeur Zhang Tongjie, scientifique en chef du China Extraterrestrial Civilization Research Group, l’a reconnu dans le rapport du Science & Technology Daily. « La possibilité que ce signal suspect soit une sorte d’interférence radio est également très élevée. Elle doit être confirmée et écartée. Cela peut être un long processus ».
Et nous devrons peut-être nous habituer à un décalage entre la découverte de signaux candidats et leur vérification. FAST et d’autres télescopes sont susceptibles de trouver de nombreux autres signaux intéressants. La plupart d’entre eux s’avéreront être des interférences. Mais certains pourraient être de nouveaux phénomènes astrophysiques. Et d’autres de véritables technosignatures.
Massez le dos.
Travaillez des épaules vers les côtés du dos, en pétrissant les muscles. Lorsque vous arrivez en bas du dos, pétrissez les muscles tendus de cette zone avec vos pouces et vos mains. Les gens qui restent assis ou debout pendant des heures tous les jours développent souvent des douleurs sur cette partie du corps, il sera donc bon de consacrer davantage de temps à détendre ces muscles.
Souvenez-vous de ne pas appuyer sur la colonne vertébrale ou les autres os du dos. Concentrez-vous sur les muscles des deux côtés de la colonne. Allez plus en profondeur en vous agenouillant à côté de la personne et en plaçant le talon de votre main sur le muscle du bas du dos du côté opposé, vos doigts pointés vers l'extérieur. Placez votre autre main par-dessus la première main et penchez-vous sur le muscle. Pétrissez le muscle de cette façon pendant quelques minutes, puis passez au muscle de l'autre côté.
Les NFT sont devenus si populaires que leur création et leur vente représentent une part de plus en plus importante des transactions sur la blockchain de l’Ethereum.
La plateforme de vente de NFT la plus populaire, OpenSea, a battu un record : au mois de janvier 2022, plus de 5 milliards de dollars de NFT ont été échangés. Une somme colossale et historique qui montre que, près d’un an après le début de leur popularité, le succès de ces non fungible tokens ( jeton non échangeable) semble bien parti pour durer. Les NFT, ces certificats de propriété numérique, sont devenus un véritable phénomène de société et on permis à un marché de l’art virtuel extrêmement actif de se créer — un marché qui pèse maintenant plusieurs milliards de dollars.
Mais les NFT n’ont pas eu un impact important que sur le marché de l’art : ces tokens sont devenus tellement populaires qu’ils représentent maintenant une part très importantes de toutes les transactions qui ont lieux sur la blockchain de l’Ethereum, sur laquelle ils sont majoritairement en circulation. Et au mois de janvier, le trafic des NFT a été tel sur le réseau que l’équivalent de plus d’un milliard de dollars en ETH ont été détruits — une somme dont ils sont en grande partie responsable.
L’équivalent d’un demi milliard de dollars détruits à cause des NFT
Pour pouvoir comprendre pourquoi toute cette quantité d’argent a été détruite, il faut comprendre le concept du coin burn. Ce nom désigne une opération qui consiste à détruire automatiquement, à chaque transaction, des unités de cryptomonnaie. Concrètement, pour chaque opération sur la blockchain, les utilisateurs doivent payer des base fees, des sortes de frais de service : ce sont ces frais qui sont détruits en étant envoyés sur une eater adress, une adresse sans clé et qui ne pourra jamais être utilisée.
La pratique
peut paraître contre- intuitive, surtout au vu du prix que certaines cryptomonnaies atteignent aujourd’hui et l’énergie nécessaire pour leur production. Mais pour les mineurs, il s’agit de limiter le nombre d’unités d’ETH en circulation afin de faire augmenter leur prix. La destruction volontaire de ces unités permet donc de tirer artificiellement les prix vers le haut.
Le coin burn
a été instauré très récemment sur la blockchain de l’Ethereum, avec le hard fork London, au mois d’août 2021. La pratique, encore récente, n’a donc pas encore été trop étudiée, mais elle permet pour la première fois de chiffrer la popularité des NFT — et de mieux se rendre compte de leur importance sur le réseau.
Le cabinet spécialisé
Nansen Analytics a ainsi publié un rapport, consulté par The Coin Telegraph, qui révèle que l’équivalent de 1,096 milliard de dollars en ETH a été détruit au mois de janvier. Plus intéressant encore, le site Ultra Sound montre que les transfert NFT sont responsables de 43% de tout le coin burn, soit près de 471 millions de dollars. OpenSea est même le premier burn leader, avec 66 840 ETH détruits ( soit 184 488 029 dollars), devant les opérations classiques sur la blockchain.
Les NFT
occupent donc une partie très importante de la blockchain de l’Ethereum, devant même le secteur de la finance décentralisée, qui est pourtant l’un des grand pôle de développement de la blockchain. La preuve que ces tokens vont encore longtemps rester populaires.
Vendre des NFT au profit de bonnes actions : un non sens écologique ?
Depuis 2021, les NFT sont partout. Impossible de passer à côté de ces trois lettres de la hype, dont les financiers, artistes et entrepreneurs s’emparent allégrement. Leur succès est tel que des entreprises, fondations ou associations se sont lancées dans la production et la vente de NFT avec des sommes dépassant parfois les millions.
À croire que si vous n’avez pas vendu ou acheté un NFT cette année, c’est que vous êtes passé à côté de la tendance du siècle. Si certaines personnes ou structures choisissent d’y avoir recours pour renforcer leurs profits, d’autres décident de se lancer dans l’aventure NFT avec un objectif plus noble : celui de contribuer à une action de charité. Solidarité au peuple ukrainien, protection de l’environnement, soutien à l’Unicef… Autant de projets humanitaires qui se heurtent à un domaine pourtant décrié par certains activistes. En cause ? L’impact des NFT sur l’environnement. Est-il sain de lever des fonds avec une technologie aussi gourmande en énergie ? Lumière sur une pratique où la dissonance cognitive n’a peut-être jamais été aussi importante.
Les NFT sont “100 % basés sur une théorie des plus absurdes”. Quand on l’interroge sur le sujet, Bill Gates a un avis très tranché. On pourrait pourtant penser que le fondateur de Microsoft aurait une appétence pour cette technologie, l’un des piliers du Web3. Lors d’une conférence pour le média TechCrunch, le milliardaire a dénoncé cette idée selon laquelle des gens peuvent tirer profit d’actifs sans valeur ou surévalués, tant qu’il y aura d’autres personnes prêtes à payer un prix plus élevé pour se les procurer, rapporte NowThis. Il a même ironisé : “des images numériques coûteuses de singes vont énormément améliorer le monde”. C’est pourtant la stratégie employée par certaines entreprises ou associations. Car avec l’engouement autour des NFT, certains cerveaux ont flairé le bon filon à la fois en termes de business mais aussi pour lever des fonds à destination de projets associatifs ou d’oeuvre de charité.
Des Jocondes numériques
Mais avant d’aller plus loin, prenons le temps de réviser les bases. Qu’est-ce qu’un NFT, un “non fongible token” (“Jeton non fongible” en français) ? Selon le dictionnaire Le Robert, un fongible “se dit des choses qui se consomment par l’usage et peuvent être remplacées par une chose analogue (denrée, argent comptant).”
“1 kg de farine versus 1 kg de farine, 1 euro versus 1 euro : ce sont des fongibles, on peut se les échanger, ils ont la même valeur”, explique à The Goodonomist Marie Franville, cofondatrice et CEO du studio Nabiya, experte de la blockchain, cette technologie sans laquelle les NFT ne pourraient exister. “La Joconde exposée au Louvre, en revanche, est non fongible, il n’en existe qu’une, elle est unique.” Les NFT sont donc des sortes d’objets virtuels (des “tokens” soit des “jetons” dans le jargon) fongibles, uniques.
“La technologie des NFT est basée sur celle de la cryptomonnaie, généralement l’Ethereum (mais il en existe d’autres), dont la monnaie est l’Ether”, poursuit Marie Franville. “Cette technologie permet d’authentifier l’aspect unique d’un objet digital grâce à un système de calcul informatique.” Les calculs et les résultats sont publics, donc accessibles à tous et à toutes. “On peut savoir à qui appartient un NFT, quand il a été créé, par qui il a été acheté et combien. La personne qui détient le NFT est au centre de son expérience : elle peut faire ce qu’elle veut de cet objet digital : l’échanger, le vendre, le donner ou encore le détruire.”
Très populaires dans l’univers du jeu vidéo, les NFT ont rapidement été pris d’assaut par les marques et entreprises mais aussi par le monde de l’art contemporain. Cet engouement provient, selon Marie Franville, de l’essence du Web3, dans lequel s’inscrivent les cryptomonnaies et les NFT.
“Le Web1 renvoie à une technologie et utilisation du Web où l’on lit l’information”, rappelle l’experte. “Le Web2 est collaboratif, ce qui a donné les réseaux sociaux. Dans le Web3, l’utilisateur devient maître de son expérience et de la monétisation”.
Avec cette décentralisation des usages, les marques y voient un intérêt pour le développement de leur expérience client. “Elles développent un lien plus privilégié avec leur communauté, dans une relation plus égalitaire car la communauté va s’approprier la marque et va créer autour d’elle”, analyse encore la cofondatrice de Nabiya, dont le studio travaille justement avec des marques, notamment dans le luxe et la mode. Ainsi, des NFT oeuvres d’art ont été vendus plusieurs millions d’euros. C’est par exemple le cas de Everydays : the First 5 000 Days, une oeuvre de l’artiste numérique américain Beeple, vendue 69,34 millions de dollars, le 11 mars 2021. La maison de mode italienne Dolce & Gabbana a vendu des accessoires virtuels en NFT, destinés à des avatars numériques, pour la modique somme de 6,65 millions de dollars, rapporte Mediapart. Au total, les ventes de NFT ont rapporté 25 milliards de dollars en 2021, peut-on lire sur le Blog du Modérateur. Contre 100 millions en 2020.
Face à cet argent qui semble couler à flots, des fondations ou entreprises se sont lancées dans les NFT avec l’objectif de lever des fonds pour des projets humanitaires ou environnementaux.
Des millions pour la bonne cause
Le fondateur de la plateforme dédiée à la productivité, Visualize Value, Jack Butcher, a par exemple lancé une campagne de vente de NFT, baptisée « CARE Package for Afghanistan ». Son objectif : récolter de l’argent pour des familles afghanes, via l’ONG CARE. Bilan des opérations ? Plus de 200 000 dollars ont été levés pour 1 000 NFT vendus.
Chez MAC Cosmetics, 5 000 NFT, vendus 25 dollars l’unité et inspirés des oeuvres de l’artiste Keith Haring, ont été vendus au profit de la fondation Keith Haring dans le but de soutenir des jeunes atteints du VIH.
« Les NFT poussent la relation entre l’art et la philanthropie dans un tout nouveau paradigme. L’art numérique peut créer et soutenir le mouvement d’une manière que l’art physique ne peut pas », estime l’entrepreneur Jack Butcher dans des propos rapportés par Android Gadget.
Mais n’allez pas croire que cette tendance est réservée aux États-Unis. En France aussi, les NFT ont la cote. Ainsi, le collectif #EnsembleUkraine a organisé en avril dernier une vente caritative de 5 000 NFT au profit des victimes de la guerre, peuton lire chez Carenews. Parmi les artistes ayant contribué à l’opération, on retrouve le photographe Yann Arthus-Bertrand ou les artistes français Grégoire « Greg » Guillemin, Ito Dubois et Maguitte. L’institution qu’est l’Unicef a de son côté proposé, en décembre 2021, 1 000 NFT afin de financer ses actions et celles de l’Union internationale des télécommunications.
Des technologies énergivores, amenées à évoluer ?
En cause ? Le système même qui permet à la technologie de fonctionner. On l’appelle « proof of work » (“preuve par le travail”). Chaque échange de NFT (ou de cryptomonnaie) est par exemple vérifié par d’autres utilisateurs ou utilisatrices. Cette vérification s’appelle le “minage” et elle demande beaucoup d’énergie. En d’autres termes, si les NFT sont virtuels, leur existence demande des ressources bien réelles et entraîne des émissions carbones non négligeables. Les données sont imprécises mais, selon l’université de Cambridge, la création et la dépense de bitcoins (une cryptomonnaie, au même titre que l’Ether) consomment plus d’électricité que la Finlande en une année, peut-on lire chez Libération. Pour le New York Times, la production d’un NFT représenterait plus de 200 kg de gaz carbonique, soit un trajet d’environ 800 kilomètres en voiture à essence. Lever des fonds pour soutenir un projet humanitaire ou environnemental, alors même que les technologies utilisées sont de grandes consommatrices de CO2 est-il cohérent ? The Goodonomist en a discuté avec Tristan Le Lous, propriétaire du domaine viticole Château Cantenac Brown, situé à Cantenac en Gironde.
Tristan Le Lous a invité sur ses terres le land artiste américain David Popa. Sa mission ? Créer une fresque au coeur des vignes du Château avec des matériaux durables et issus du territoire comme de la craie pour la couleur blanche, la lie du vin pour le violet. L’oeuvre étant éphémère, cette dernière a été immortalisée dans une vidéo promotionnelle et en NFT. La mise en vente de cet objet numérique sera organisée en septembre prochain au profit de l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine, qui s’occupe de la préservation du littoral.
“J’aime beaucoup cette démarche d’un témoignage d’une oeuvre qui n’a pas survécu. Je n’ai pas d’appréhension sur les NFT car on veut bien des photos, des tirages. Mais c’est vrai que lorsqu’on voit les serveurs pour miner, c’est dramatique d’un point de vue écologique et contradictoire avec la démarche”, reconnaît le propriétaire du Château Cantenac Brown avant d’ajouter que, pour lui, les cryptomonnaies représentent plutôt “un gadget” dont il se serait presque passé. Son objectif reste de contribuer à la préservation du littoral, notamment celui de l’île de Patiras, dans l’estuaire de la Gironde, dont est originaire le directeur du domaine, José Sanfins. “Cette action est très importante pour lui”, souligne Tristan Le Lous, insistant également sur les émotions et l’expérience en elle-même, pensées pour la création d’un lien entre les vignerons et le personnel de l’Observatoire : “Les vignerons ont travaillé avec David Popa pour bâcher les vignes ou surveiller les allées en soirée : c’était une expérience collective. Quand on leur a montré le rendu de la vidéo, ils étaient émus. C’est le fait de vivre des moments comme cela qui m’anime. Concernant la vente aux enchères, on a fait venir des personnes de l’Observatoire. Le but est de les inclure dans le projet, tout comme notre clientèle qui a vu l’oeuvre. Il ne s’agit plus de signer un chèque ou d’effectuer un virement, on appartient à un projet commun et on a créé une émotion commune”.
Marie Franville, de son côté, balaie les critiques de la main. “Le Bitcoin et l’Ethereum sont des technologies anciennes”, amenées à évoluer, selon elle. “On va passer du ‘proof of work’ ou ‘proof of stake’ (“preuve d’enjeu” ou “ou preuve de participation”, N.D.L.R.), moins gourmands en énergie, un nouveau modèle va se mettre en place”, assure celle pour qui les critiques sur l’impact environnemental des cryptomonnaies valent également pour des plateformes très populaires comme Facebook et YouTube.
Ce virage plus écoresponsable, les acteurs du secteur vont devoir s’y mettre, mais dans combien de temps ? Des solutions existent mais sont encore marginales, comme le raconte France Info. En attendant des solutions plus vertes, ne faut-il pas mieux prendre l’exemple des groupes de K-pop BTS et ACE ? Poussés par des fans très engagés, les deux groupes ont préféré suspendre leur projet de vente de NFT. Ou faut-il au contraire insister malgré les répercussions sur l’environnement ? “Les NFT ont eu un impact considérable sur le secteur caritatif. Nous constatons une augmentation notable des dons liés aux NFT”, a déclaré Alex Wilson, cofondateur de Giving Block, au média spécialisé Being Crypto. De quoi toucher un nouveau public en ces temps où la solidarité est plus que jamais nécessaire…
Quand le sport fait la promo des NFT
Kylian Mbappé, Cristiano Ronaldo, Neymar... les annonces de partenariats ou de projets liés des entreprises crypto ou NFT se multiplient. Les clubs lancent également leur NFT, dans le but de monétiser leur audience et fidéliser leurs supporters. Mais ce n'est pas tout...
L’équipe de course automobile Vincenzo Sospiri Racing (VSR) a officiellement annoncé son partenariat avec GO2NFT et la plateforme Skey Network. Ainsi, la célèbre écurie, soutenue par le département sportif de Lamborghini, compte authentifier les pièces de ces véhicules par l’intermédiaire de NFT. Le but de cette démarche ? S’assurer de la qualité des pièces tout en profitant d’un maximum de traçabilité.
Un contrôle minutieux des performances grâce aux NFT
Go2NFT et SkeyNetwork ont mis une point une technologie NFT innovante, nommée “Blockchain of Things” (BoT). Dans le cas de l’écurie Vincenzo Sospiri Racing, cette technologie est employée afin d’assurer l’authenticité des pièces auxquels les NFT sont rattachés, via un certificat inscrit dans la blockchain.
Par ailleurs, ce NFT possèdera diverses informations au sujet de la pièce à laquelle il est lié. Cela comprend son numéro de série ou son historique, entre autre. Enfin, ce système permettra également de surveiller les performances des pièces plus facilement qu’auparavant, selon les dires de Vincenzo Sospiri lui-même. Une première dans l’automobile ? Oui et non. Via cette initiative, l’écurie Vincenzo Sospiri Racing s’impose définitivement comme un pionnier dans le monde de la course automobile puisqu’il s’agit de la première fois que les NFT y sont utilisés d’une manière aussi concrète. Toutefois, si l’on étend cela à l’ensemble du secteur automobile, alors il ne s’agit pas de la première fois que les NFT sont intégrés. Alfa Romeo, via son modèle Tonale ayant récemment vu le jour, a d’ores et déjà utilisé un NFT en guise de carnet d’entretien. En outre, l’univers de la crypto et celui de l’automobile se rencontrent de plus en plus souvent. En février dernier, la plateforme Bybit avait établi un partenariat avec l’équipe de formule 1 Red Bull Racing pour pas moins de 150 millions de dollars, tandis que Crypto.com s’est associé à l’équipe de F1 d’Aston Martin en mars. Quoi qu’il en soit, il s’agit tout de même d’une nouvelle démarche, que peu de marques et d’écuries ont adopté pour le moment.
Massez les mains et les pieds. Faites allonger la personne sur le dos. Massez chacune de ses mains entre votre pouce et votre index, en veillant à travailler sur les muscles des paumes, des pouces et de chaque doigt. Faites-en de même sur les pieds, en veillant à ne pas appuyer trop fort sur les os.
Utilisez des pressions douces et régulières sur les pieds. Essayez de ne pas chatouiller la personne, car cela pourrait gâcher son état de relaxation. Pliez les mains et les pieds d'avant vers l'arrière pour étirer les muscles que vous massez.
Travaillez sur les bras et les jambes. Utilisez vos deux mains pour former un cercle autour du haut du bras. Pétrissez les muscles avec vos paumes et vos doigts, en travaillant vers les poignets. Répétez sur l'autre bras, puis travaillez les jambes, en commençant par les cuisses et en pétrissant les muscles jusqu'à atteindre les chevilles.