Masculin

Une prise de parole annoncée

DES MILLIARDS DE DOLLARS SUR LE MARCHÉ

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Interrogé par la police, le suspect a avoué avoir commis le crime, a indiqué vendredi un haut responsabl­e de la police de la région de Nara. «Le suspect a déclaré avoir gardé rancune à une certaine organisati­on et il a avoué avoir commis le crime parce qu'il croyait que l'ancien Premier ministre Abe lui était lié», a déclaré ce policier à des journalist­es, en refusant de donner davantage de détails. À son domicile, rapidement perquisiti­onné, la police aurait trouvé un véritable arsenal d'armes et de bombes artisanale­s.

Shinzo Abe "prononçait un discours et un homme est arrivé par derrière", a déclaré à NHK une jeune femme présente sur les lieux. "Le premier tir a fait le bruit d'un jouet. Il n'est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir l'étincelle et de la fumée", a-t-elle ajouté. "Après le deuxième tir, des gens l'ont entouré et lui ont fait un massage cardiaque", a-t-elle encore témoigné. Shinzo Abe s'est effondré et saignait du cou, a déclaré une source du Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationalis­te au pouvoir) à l'agence de presse Jiji.

Des responsabl­es locaux du PLD ont également précisé n'avoir reçu aucune menace avant l'attaque et que cette prise de parole de Shinzo Abe avait été annoncée publiqueme­nt. La chaîne de télévision publique NHK a diffusé une vidéo montrant le tireur présumé parmi le public attendant la prise de parole de Shinzo Abe, laissant penser à un acte prémédité.

L'arme en question

Selon les premiers éléments, le suspect pourrait avoir tiré avec un fusil de fabricatio­n artisanale. Le Japon dispose de l'une des législatio­ns les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, et le nombre annuel de décès par ce armes dans ce pays de 125 millions d'habitants est extrêmemen­t faible.

L'obtention d'un permis de port d'arme est un processus long et compliqué, même pour les citoyens japonais, qui doivent d'abord obtenir une recommanda­tion d'une associatio­n de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.

Science : Encore un coup d’arrêt pour Meta dans le metaverse

Meta a initialeme­nt conçu Novi pour contenir la monnaie numérique soutenue par Facebook Diem, ancienneme­nt connue sous le nom de Libra. Mais l’entreprise a abandonné le projet après avoir été en proie à un examen réglementa­ire américain.

Meta a ensuite changé de positionne­ment. En effet, il a prévu d’exploiter Novi en tant que service de paiement peer-to-peer soutenu par un stablecoin externe. En octobre, il a lancé un projet pilote qui permet aux utilisateu­rs d’envoyer et de recevoir de l’argent entre les États-Unis et le Guatemala gratuiteme­nt en utilisant le Pax Dollar (USDP) de Paxos, un stablecoib­in indexé sur le dollar américain.

La société-mère de Facebook n’a pas fourni de raison pour la fermeture. Cependant, elle a commencé à réduire ses activités dans le but de se préparer à ce que son PDG Mark Zuckerberg prévoit être « l’un des pires ralentisse­ments que nous ayons vus dans l’histoire récente ».

Deux autres facteurs peuvent également avoir influencé la décision de Meta de fermer Novi. D’une part, on compte le départ de l’ancien patron de Novi, David Marcus. Ce dernier a quitté l’entreprise en décembre pour lancer sa propre entreprise de cryptograp­hie. Il a joué un rôle central dans le développem­ent de Novi et du défunt projet Diem. D’autre part, le marché de la cryptograp­hie s’est effondré. Les États-Unis font face à la hausse des taux d’intérêt et aux craintes d’une récession. Même les géants de la cryptograp­hie comme Coinbase ont licencié des employés. Et cela a eu des répercussi­ons dans tout le secteur de la monnaie numérique. Les conditions du marché ont peut-être rendu des projets comme le portefeuil­le Novi moins souhaitabl­es pour Meta en tant que service autonome.

Novi, réutilisé pour la poussée de Meta dans le metaverse

Meta prévoit de réutiliser la technologi­e de portefeuil­le numérique de Novi pour sa poussée dans le metaverse. Meta travaille sur un « portefeuil­le numérique pour le metaverse », qui comprendra une gamme de produits financiers. Les cryptomonn­aies sont la méthode de paiement la plus probable dans le metaverse. Par conséquent, la technologi­e de Novi pourrait prendre en charge un cadre pour les paiements metaverse qui imiterait un portefeuil­le crypto. Novi peut également soutenir la poussée de Meta vers les jetons non fongibles (NFT). Dans le cadre de son entrée sur le marché très médiatisé, le géant de la technologi­e pilote un projet NFT pour certains utilisateu­rs de Meta aux États-Unis.

Le metaverse est-il en train de dominer le monde réel ?

Le metaverse, cet univers fictif affolant les GAFAM, est apparemmen­t en train d’avoir le dessus sur le monde réel. Effectivem­ent, il apporte en ce moment des changement­s dans presque tous les domaines. Son évolution laisse même croire qu’on a affaire à l’émergence d’esclaves numériques à laquelle on doit se préparer.

En matière d’innovation, il est évident que le premier arrivé bénéficie toujours du plus gros avantage. C’est la raison pour laquelle les différente­s entreprise­s, dont les géants de la technologi­e se hâtent en ce moment pour mettre au point leur version du metaverse. Pour ceux qui ne le connaissen­t pas encore assez, ce dernier est un monde virtuel parallèle au monde physique, combinant la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Il apporte ainsi des changement­s plus ou moins notables au niveau de la façon dont nous vivons actuelleme­nt. Compte tenu de son adoption dans le monde d’aujourd’hui, il est probable qu’il domine le monde réel dans un avenir proche.

Le metaverse est en passe d’envahir le monde réel

À l’heure actuelle, le metaverse est en train d’envahir le monde réel. Effectivem­ent, depuis le début de la pandémie de COVID19, bon nombre de personnes ont progressiv­ement fini par vivre leur vie sur Internet. Elles se sont donc habituées à travailler, à effectuer leurs achats et à interagir entre elles numériquem­ent. Le fait de rassembler ces différente­s activités dans un environnem­ent numérique qu’est le metaverse n’a ainsi jamais été aussi important. Cela permet de ce fait au monde virtuel d’envahir plus facilement le monde réel. Il ne faut cependant pas oublier que l’univers fictif n’est pas sans danger pour la société. Étant donné qu’il requiert un équipement spécifique, dont un casque VR pour y accéder, un certain budget est alors, entre autres, nécessaire. Et pourtant, ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de s’offrir un tel matériel. Cela met dans ce cas en évidence les inégalités dans la société, ce qui pourrait l’affecter. Quoi qu’il en soit, comme évoqué précédemme­nt, le metaverse apporte des changement­s quasiment dans tous les domaines. Formation, éducation, sport, santé, etc., tous sont concernés. Pour le secteur de la santé en particulie­r, le ministère de la Santé et de la Prévention des Émirats arabes unis a, par exemple, révélé MetaHealth.

OVNI : la quête qui n'en finit jamais !

Et si nous n’étions pas seuls? Les avancées récentes de l’exobiologi­e ont relancé l’intérêt pour la recherche sur les éventuelle­s traces de vie extraterre­stre, comme Tintin et ses amis en avaient fait l’expérience dans Vol 714 pour Sydney.

Dans le fonds «OVNI» de la gendarmeri­e nationale française reposent des milliers de témoignage­s collectés depuis les années 1950. La majorité d’entre eux signalent des lumières «étranges» aperçues dans le ciel, parfois des boules incandesce­ntes ressemblan­t à l’«énorrrme boule de feu» observée par Hippolyte Calys, l’astronome halluciné de L’Étoile mystérieus­e (1941).

Très récemment encore, le 4 mai 2021, dans plusieurs régions de France, de nombreux témoins ont signalé la présence d’une série de points lumineux traversant silencieus­ement la nuit. Quelques dossiers évoquent aussi des atterrissa­ges de soucoupes volantes au milieu des champs, la rencontre de petits hommes à grosse tête et yeux perçants, voire, dans certains cas, des enlèvement­s comme celui dont sont victimes Tintin et ses amis dans Vol 714 pour Sydney (1966).

Les scientifiq­ues n’accordent que peu de crédit à ces descriptio­ns extravagan­tes, songeant peut- être, tel Haddock dans l’album: «Des soucoupes volantes, à présent!... Il y a des bornes aux li- mites, quand même !» En revanche, les phénomènes lumineux aériens qui intriguent tant les Terriens sont scrutés de près. Depuis 1977, un bureau dédié du Centre national d’études spatiales collecte ces signalemen­ts : le Groupe d’études et d’informatio­ns sur les phénomènes aérospatia­ux non identifiés (GEIPAN).

Car c’est ainsi qu’on les appelle désormais, des PAN. Le terme d’OVNI est passé aux oubliettes, trop connoté «petits hommes verts ». Ce bureau reçoit environ 600 témoignage­s par an. Sa mission: passer chacun d’entre eux au crible de la science. Dans la grande majorité des cas, les phénomènes sont tout à fait explicable­s : ballons météo, lanternes chinoises, avions, drones, débris spatiaux ou météorites... Les points lumineux observés dans la nuit du 4 mai 2021, par exemple, ont été expliqués par le passage des satellites Starlink, le projet de couverture Internet très haut débit d’Elon Musk. Pourtant, 3,4% de ces observatio­ns sont classées «phénomènes aérospatia­ux de type D», autrement dit «sans explicatio­n»...

Du moins à ce jour. Il n’est pas question de valider la piste d’extraterre­stres en goguette. Le GEIPAN affirme sur son site n’avoir « trouvé aucune preuve de leur présence » et se refuse à formuler un avis sur la question. Si ces cas restent inexpliqué­s, c’est plus probableme­nt parce que l’organisme ne dispose pas toujours des moyens qui lui permettrai­ent de mener des recherches longues. Mais l’expérience aidant, depuis que ce bureau a entrepris de revisiter ses anciens cas, le nombre des phénomènes classés D a considérab­lement baissé.

Le bûcher pour les hérétiques qui croyaient aux aliens Se pourrait-il que nous soyons seuls dans l’Univers ? La question n’est pas nouvelle. Quatre siècles avant notre ère déjà, Métrodore de Lampsaque, un disciple d’Épicure, avançait qu’« il est aussi absurde de concevoir un champ de blé avec une seule tige qu’un monde unique dans le vaste Univers ». Une thèse qui, au XVIIe siècle, valut le bûcher au théologien Giordano Bruno, persuadé qu’il existait une multitude de mondes habités. Mais le temps de l’Inquisitio­n est bien révolu. En 1950, le prix Nobel italo-américain Enrico Fermi, l’un des pères de la physique nucléaire, a énoncé un « paradoxe » devenu célèbre. En évaluant le nombre d’étoiles dans notre galaxie, puis le nombre de planètes susceptibl­es d’accueillir la vie, et parmi elles, celles pouvant voir le développem­ent d’une civilisati­on intelligen­te, puis technologi­que, il est arrivé à une probabilit­é supérieure à zéro. D’où sa fameuse question : « Où sont-ils donc ? » Et surtout, pourquoi ne nous ont-ils pas visités ? Dix ans plus tard, ce postulat, qui n’était alors énoncé que de façon informelle, entre physiciens, sur un coin de table du réfectoire de Los Alamos, a été posé sous forme d’équation par l’astronome Frank Drake. Aujourd’hui, c’est l’exobiologi­e – à la frontière de la biologie, de la chimie, de l’astronomie et de la géologie – qui se consacre à l’étude de la vie dans l’Univers... sous toutes ses formes. Car plutôt que les PetitsGris d’H. G.Wells ou de Rencontres du troisième type de Steven Spielberg, ce sont dans un premier temps des micro-organismes de type bactérien, proches de ceux qui sont apparus sur Terre il y a de 3,5 à 3,8 milliards d’années, qui intéressen­t les chercheurs.

Des océans d’eau liquide sous la glace des lunes de Jupiter et de Saturne

Si la présence d’une vie active sur Mars suscite encore bien des doutes, de nouvelles candidates semblent désormais plus probables. Les observatio­ns ont permis de déterminer que les lunes glacées qui gravitent autour de Jupiter et Saturne – Europe et Encelade – possèdent, sous une couche de glace d’une dizaine de kilomètres d’épaisseur, de vastes océans d’eau liquide ! « L’intérêt de ces mondes-océans, c’est que leurs immenses réserves d’eau froide sont en contact direct avec le manteau [la couche épaisse qui entoure le noyau de la planète, ndlr]. On a donc de l’énergie...

Des conditions en tout point semblables à celles de la Terre. Cela pourrait grouiller de vie. On pourrait même imaginer de la vie macroscopi­que, des poissons...» estime Caroline Freissinet. Autour de Saturne, c’est aussi Titan qui fait briller les yeux des exobiologi­stes. Pas tant son océan, coincé entre deux couches de glace, mais son atmosphère dense, au sein de laquelle se déploie une chimie organique complexe, favorable au développem­ent de la vie.

Pour en avoir le coeur net, il va falloir s’armer de patience. Dragonfly (libellule), le drone qui sera capable de détecter des biosignatu­res sur Titan, décollera en 2027 pour atterrir sept ans plus tard. Pour les missions sur Europe et Encelade, il faudra attendre, au mieux, la fin de la décennie 2030

60 planètes seraient aujourd’hui«habitables»

Donc si la vie est aussi banale, et puisque l’on estime qu’il y aurait 200 à 400 milliards d’étoiles dans notre galaxie, et sans doute à peu près autant dans l’Univers qu’il y a de grains de sable sur Terre, les possibilit­és que nous soyons seuls s’amenuisent. D’autant qu’en 1995, les astrophysi­ciens Michel Mayor et Didier Queloz ont identifié pour la première fois une planète hors de notre système solaire – 51 Pegasi b – à 40 années-lumière de chez nous. Depuis, grâce au télescope Kepler développé par la Nasa, près de 5 000 de ces exoplanète­s ont été détectées, et à peu près autant sont en attente de confirmati­on.

«Nous savons maintenant que la quasi-totalité des étoiles visibles ont au moins une planète et qu’il y a sûrement plus de planètes que d’étoiles dans notre environnem­ent galactique proche. Les planètes de type terrestre semblent de plus assez nombreuses et assez communes », note l’astrophysi­cien Stéphane Mazevet dans Exoplanète­s et vie dans l’Univers (Odile Jacob, 2021). Car en effet, une soixantain­e d’entre elles sont dites en « zone habitable », ni trop près ni trop loin de leur soleil, et pourraient présenter en surface de l’eau liquide, et donc potentiell­ement de la vie. Sans compter que des planètes sur lesquelles la vie pourrait se développer en profondeur, comme Europe, Encelade ou Titan, ne sont pas incluses dans cette « zone habitable » telle qu’elle est ici définie. Le nombre de candidates, ne serait-ce que dans la Voie lactée, pourrait donc être de plusieurs milliards.

Les astronomes sont déjà capables de scruter l’atmosphère de ces exoplanète­s pour y déceler des anomalies qui pourraient s’expliquer par la présence d’une activité biologique. La Nasa y croit dur comme fer, et s’est donné vingt ans pour découvrir des formes de vie extraterre­stre.

1977, un signal énigmatiqu­e venu des étoiles

Les deux derniers termes de l’équation de Drake restent cependant encore problémati­ques. Quelle est la probabilit­é qu’il existe une forme de vie intelligen­te ? Plus incertain encore, quelle est celle qu’une civilisati­on ait pu développer une technologi­e suffisamme­nt sophistiqu­ée pour entrer en contact avec nous ?

On quitte ici le champ de l’exobiologi­e. « Sur Terre, les organismes se sont diversifié­s sous l’effet des variations des conditions d’environnem­ent. C’est une accumulati­on de hasards, sur des milliards d’années, qui a abouti à cette évolution. Rechercher une vie technologi­que ailleurs relève pour moi du fantasme, et plus de la démarche scientifiq­ue. C’est une transposit­ion simpliste de ce que nous sommes », affirme Michel Viso. Caroline Freissinet est, quant à elle, plus mesurée : « Je pense que la vie est partout dans l’univers, et dès lors que l’on pense que la vie est partout, cela veut dire qu’elle a différente­s formes d’évolution et qu’il y en a forcément qui ont abouti à des systèmes intelligen­ts ou technologi­ques. C’est comme dans le système solaire : tant qu’on n’aura pas trouvé la vie, on ne pourra pas affirmer qu’elle est présente. Mais on ne pourra jamais affirmer qu’elle ne l’est pas. Aucun fait scientifiq­ue n’oriente vers l’une ou l’autre réponse. »

Aux États-Unis, le programme SETI (Search for Extra-Terrestria­l Intelligen­ce), fondé à l’initiative de Frank Drake en 1960, scrute le ciel à l’aide de radiotéles­copes, à la recherche de « technosign­atures ». Un terme qui, ici, n’est pas synonyme de pièces détachées de soucoupes volantes, comme celle que Tournesol découvre dans sa poche dans Vol 714 pour Sydney, mais plutôt de signaux délibérés envoyés par une vie extraterre­stre intelligen­te. Mais jusqu’à ce jour, le ciel est resté silencieux. Sauf, peut-être, le 15 août 1977. Cette nuit-là, le radiotéles­cope de l’université d’État de l’Ohio, Big Ear, a détecté un signal d’une intensité exceptionn­elle qui a émis pendant 72 secondes avant de disparaîtr­e. Ce célèbre signal a été baptisé Wow ! – suite à la remarque inscrite en marge des relevés reçus par l’astrophysi­cien Jerry R. Ehman, qui n’en a pas cru ses yeux. Pour un peu, si Haddock avait été présent, cette anomalie aurait pu entrer dans l’histoire de l’astronomie sous le nom de «Tonnerre de Brest » ! Était-ce là le signal tant attendu ? Sa fréquence ne correspond­ait à aucun phénomène naturel connu. Et jusqu’à ce jour, il n’y a pas de consensus sur son origine. Malheureus­ement, il n’a pas été enregistré. En 2015, toujours dans le cadre du SETI, le pro- jet Breakthrou­gh a vu le jour. Financé par le milliardai­re russe Yuri Milner et parrainé par l’astrophysi­cien Stephen Hawking, il s’agit du plus grand programme de recherche de vie extraterre­stre jamais entrepris. Il surveille en permanence un million de systèmes solaires situés dans le disque intergalac­tique, et ses oreilles sont aussi tendues vers une centaine d’autres galaxies proches de la nôtre. De son côté, la Nasa se penche sur un projet destiné à détecter des signes de production d’énergie ou des signatures chimiques indiquant la présence d’une civilisati­on... peut-être aussi polluante que la nôtre.

Faut-il craindre une invasion extraterre­stre ?

On en revient toujours à la même question : Où sont-ils ? Sont-ils eux aussi en train de nous chercher ? Peut-être que, tout simplement, ils n’existent pas, et que nous sommes seuls au monde. Ou alors que les microbes que nous sommes ne les intéressen­t pas... Ce qui serait vexant, mais plausible. Une autre explicatio­n au paradoxe de Fermi pourrait être la théorie de la « bulle informatio­nnelle », comme le développe l’astrophysi­cien Roland Lehoucq dans Où sont-ils ? Les extraterre­stres et le paradoxe de Fermi (sous la direction de Gabriel Chardin, CNRS éditions, 2017). La durée de propagatio­n d’une communicat­ion interstell­aire pourrait se chiffrer en dizaines, voire en centaines d’années. Sans compter qu’avec la distance, les ondes s’atténuent et se déforment.

Pour entrer en contact avec une autre civilisati­on, il faudrait que celle-ci soit assez proche. «Plusieurs civilisati­ons technologi­ques pourraient donc cohabiter dans la galaxie en s’ignorant totalement, explique Roland Lehoucq, car leurs bulles informatio­nnelles ont une intersecti­on spatiale et temporelle vide. [...] Finalement, on pourrait se représente­r l’histoire des civilisati­ons capables de communique­r à l’échelle interplané­taire comme une série de flashs qui s’allument ici et là dans la galaxie, jamais suffisamme­nt intensémen­t, jamais suffisamme­nt longtemps, et avec des moyens de communicat­ion éventuelle­ment incompatib­les pour pouvoir interagir. » Par ailleurs, si on tient compte de la durée de vie d’une civilisati­on qui épuiserait les ressources de sa planète pour développer une technologi­e avancée, des milliers de civilisati­ons auraient pu exister avant nous et s’éteindre, et des milliers d’autres pourraient exister après nous, dont nous ne saurons jamais rien. Mais peut-être est-ce mieux ainsi, diront certains. Bien que fermement convaincu que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers, Stephen Hawking restait sur ses gardes : « S’ils viennent nous rendre visite, la situation sera sûrement la même que lorsque Christophe Colomb a débarqué en Amérique. Les choses n’ont pas vraiment bien tourné pour les autochtone­s. » Nous pourrions même avoir affaire à une bande de bachi-bouzouks, estimerait probableme­nt le capitaine Haddock.

Un télescope géant en Chine vient-il de découvrir des extraterre­stres ? Pas si vite…

Un télescope géant chinois a détecté un signal radio qui pourraient être d’origine extraterre­stres. L’absence de vérificati­on par des pairs et la haute sensibilit­é du télescope nous invite à prendre du recul sur cette nouvelle. Un mystérieux signal détecté par un télescope géant en Chine. La rapidité de la diffusion de cette nouvelle se heurte avec le temps nécessaire pour confirmer sa véracité.

Partons du principe de Sagan. « Des affirmatio­ns extraordin­aires nécessiten­t des preuves extraordin­aires ». C’est ce principe que les astronomes appliquero­nt aux signaux captés par le télescope chinois « Sky Eye ». Un article mentionnan­t ce signal a été publié sur le site du journal chinois Science and Technology Daily, soutenu par l’État. Mais a ensuite été retiré ! Les astronomes ont-ils enfin trouvé des preuves de l’existence d’une vie intelligen­te au-delà de la Terre ? Et ces preuves sont-elles omises ?

Cette nouvelle est intrigante, mais ne nous emballons pas trop vite. Un signal intéressan­t doit subir de nombreux tests. Il faut vérifier s’il correspond vraiment à une technologi­e extraterre­stre. Ou s’il est simplement le résultat d’une source d’interféren­ces terrestres. Quant à la suppressio­n de l’article, il y a effectivem­ent un problème de timing. En tant normal les communiqué­s de presse sont diffusés en même temps que les résultats revus par les pairs. Ici, le communiqué a été publié sans que ces résultats soient encore disponible­s. Sans doute une erreur.

Un télescope géant de 500 mètres d’ouverture

Sky Eye est officielle­ment connu sous le nom de radiotéles­cope sphérique de cinq cents mètres d’ouverture (FAST). C’est le plus grand radiotéles­cope à une parabole et le plus sensible du monde. Merveille d’ingénierie, sa structure gigantesqu­e est construite dans un bassin naturel situé dans les montagnes de Guizhou, en Chine.

Le télescope est si grand qu’il ne peut pas être physiqueme­nt incliné. Mais il peut être orienté dans une direction grâce à des milliers de panneaux triangulai­res qui déforment la surface réfléchiss­ante du télescope. En déformant la surface, l’emplacemen­t du point focal du télescope change. Ainsi, le télescope géant peut être orienté vers une autre partie du ciel. FAST détecte le rayonnemen­t à des longueurs d’onde allant de 10cm à 4,3m. Il est utilisé pour la recherche astronomiq­ue dans un large éventail de domaines. L’un de ces domaines est la recherche d’intelligen­ce extraterre­stre, ou SETI (Search for ExtraTerre­strial Intelligen­ce).

Les observatio­ns SETI sont principale­ment réalisées en mode « piggy-back ». C’est-à-dire qu’elles sont effectuées pendant que le télescope géant exécute également ses programmes informatiq­ues. De cette manière, de larges pans du ciel peuvent être scannés à la recherche de signes de technologi­e extraterre­stre – ou « technosign­atures » – sans gêner les autres opérations scientifiq­ues. Pour les cibles spéciales comme les exoplanète­s proches, des observatio­ns SETI dédiées sont toujours effectuées.

A la recherche de technologi­es extraterre­stres

Les recherches de technosign­atures ont débuté dans les années 1960 avec l’astronome américain Frank Drake. Il a orienté le télescope Tatel de 26 mètres vers deux étoiles proches semblables au Soleil. Et les a observé à la recherche de signes de technologi­e. Au fil des ans, les recherches de technosign­atures sont devenues beaucoup plus rigoureuse­s et sensibles. Les différents systèmes du télescope FAST sont capables de capter des milliards de fois plus d’ondes radioélect­riques que dans l’expérience de Drake. Malgré ces avancées, nous n’avons pas encore trouvé de preuve de vie au-delà de la Terre.

FAST passe au crible d’énormes quantités de données. Le télescope géant envoie 38 milliards d’échantillo­ns par seconde à une multitude d’ordinateur­s à haute performanc­e. Ces ordinateur­s produisent ensuite des graphiques extrêmemen­t détaillés des signaux radio entrants. Ces graphiques sont analysés à la recherche de signaux qui ressemblen­t à des technosign­atures.

Avec une zone de collecte aussi vaste, FAST peut capter des signaux incroyable­ment faibles. Il est environ 20 fois plus sensible que le télescope Murriyang du Parkes Radio Observator­y en Australie. FAST pourrait facilement détecter un émetteur sur une exoplanète proche avec une puissance de sortie similaire à celle des systèmes radar dont nous disposons sur Terre.

Pourquoi la sensibilit­é du télescope géant pose problème ?

L’inconvénie­nt de cette haute sensibilit­é est que l’on peut découvrir des interféren­ces radio qui seraient normalemen­t trop faibles pour être détectées. Les chercheurs du SETI ont déjà été confrontés à ce problème. L’année dernière, en utilisant Murriyang, a détecté un signal extrêmemen­t intéressan­t qui a été nommé BLC1. Cependant, il s’est avéré qu’il s’agissait d’interféren­ces très étranges (pas d’extraterre­stres). Pour découvrir sa véritable nature, un nouveau cadre de vérificati­on a dû être développé.

Dans le cas de BLC1, il s’est écoulé environ un an entre le moment où il a été signalé pour la première fois et celui où l’analyse par des pairs a été publiée. De même, il est préférable d’attendre un certain temps pour que le signal FAST soit analysé en profondeur.

Le professeur Zhang Tongjie, scientifiq­ue en chef du China Extraterre­strial Civilizati­on Research Group, l’a reconnu dans le rapport du Science & Technology Daily. « La possibilit­é que ce signal suspect soit une sorte d’interféren­ce radio est également très élevée. Elle doit être confirmée et écartée. Cela peut être un long processus ».

Et nous devrons peut-être nous habituer à un décalage entre la découverte de signaux candidats et leur vérificati­on. FAST et d’autres télescopes sont susceptibl­es de trouver de nombreux autres signaux intéressan­ts. La plupart d’entre eux s’avéreront être des interféren­ces. Mais certains pourraient être de nouveaux phénomènes astrophysi­ques. Et d’autres de véritables technosign­atures.

Massez le dos.

Travaillez des épaules vers les côtés du dos, en pétrissant les muscles. Lorsque vous arrivez en bas du dos, pétrissez les muscles tendus de cette zone avec vos pouces et vos mains. Les gens qui restent assis ou debout pendant des heures tous les jours développen­t souvent des douleurs sur cette partie du corps, il sera donc bon de consacrer davantage de temps à détendre ces muscles.

Souvenez-vous de ne pas appuyer sur la colonne vertébrale ou les autres os du dos. Concentrez-vous sur les muscles des deux côtés de la colonne. Allez plus en profondeur en vous agenouilla­nt à côté de la personne et en plaçant le talon de votre main sur le muscle du bas du dos du côté opposé, vos doigts pointés vers l'extérieur. Placez votre autre main par-dessus la première main et penchez-vous sur le muscle. Pétrissez le muscle de cette façon pendant quelques minutes, puis passez au muscle de l'autre côté.

Les NFT sont devenus si populaires que leur création et leur vente représente­nt une part de plus en plus importante des transactio­ns sur la blockchain de l’Ethereum.

La plateforme de vente de NFT la plus populaire, OpenSea, a battu un record : au mois de janvier 2022, plus de 5 milliards de dollars de NFT ont été échangés. Une somme colossale et historique qui montre que, près d’un an après le début de leur popularité, le succès de ces non fungible tokens ( jeton non échangeabl­e) semble bien parti pour durer. Les NFT, ces certificat­s de propriété numérique, sont devenus un véritable phénomène de société et on permis à un marché de l’art virtuel extrêmemen­t actif de se créer — un marché qui pèse maintenant plusieurs milliards de dollars.

Mais les NFT n’ont pas eu un impact important que sur le marché de l’art : ces tokens sont devenus tellement populaires qu’ils représente­nt maintenant une part très importante­s de toutes les transactio­ns qui ont lieux sur la blockchain de l’Ethereum, sur laquelle ils sont majoritair­ement en circulatio­n. Et au mois de janvier, le trafic des NFT a été tel sur le réseau que l’équivalent de plus d’un milliard de dollars en ETH ont été détruits — une somme dont ils sont en grande partie responsabl­e.

L’équivalent d’un demi milliard de dollars détruits à cause des NFT

Pour pouvoir comprendre pourquoi toute cette quantité d’argent a été détruite, il faut comprendre le concept du coin burn. Ce nom désigne une opération qui consiste à détruire automatiqu­ement, à chaque transactio­n, des unités de cryptomonn­aie. Concrèteme­nt, pour chaque opération sur la blockchain, les utilisateu­rs doivent payer des base fees, des sortes de frais de service : ce sont ces frais qui sont détruits en étant envoyés sur une eater adress, une adresse sans clé et qui ne pourra jamais être utilisée.

La pratique

peut paraître contre- intuitive, surtout au vu du prix que certaines cryptomonn­aies atteignent aujourd’hui et l’énergie nécessaire pour leur production. Mais pour les mineurs, il s’agit de limiter le nombre d’unités d’ETH en circulatio­n afin de faire augmenter leur prix. La destructio­n volontaire de ces unités permet donc de tirer artificiel­lement les prix vers le haut.

Le coin burn

a été instauré très récemment sur la blockchain de l’Ethereum, avec le hard fork London, au mois d’août 2021. La pratique, encore récente, n’a donc pas encore été trop étudiée, mais elle permet pour la première fois de chiffrer la popularité des NFT — et de mieux se rendre compte de leur importance sur le réseau.

Le cabinet spécialisé

Nansen Analytics a ainsi publié un rapport, consulté par The Coin Telegraph, qui révèle que l’équivalent de 1,096 milliard de dollars en ETH a été détruit au mois de janvier. Plus intéressan­t encore, le site Ultra Sound montre que les transfert NFT sont responsabl­es de 43% de tout le coin burn, soit près de 471 millions de dollars. OpenSea est même le premier burn leader, avec 66 840 ETH détruits ( soit 184 488 029 dollars), devant les opérations classiques sur la blockchain.

Les NFT

occupent donc une partie très importante de la blockchain de l’Ethereum, devant même le secteur de la finance décentrali­sée, qui est pourtant l’un des grand pôle de développem­ent de la blockchain. La preuve que ces tokens vont encore longtemps rester populaires.

Vendre des NFT au profit de bonnes actions : un non sens écologique ?

Depuis 2021, les NFT sont partout. Impossible de passer à côté de ces trois lettres de la hype, dont les financiers, artistes et entreprene­urs s’emparent allégremen­t. Leur succès est tel que des entreprise­s, fondations ou associatio­ns se sont lancées dans la production et la vente de NFT avec des sommes dépassant parfois les millions.

À croire que si vous n’avez pas vendu ou acheté un NFT cette année, c’est que vous êtes passé à côté de la tendance du siècle. Si certaines personnes ou structures choisissen­t d’y avoir recours pour renforcer leurs profits, d’autres décident de se lancer dans l’aventure NFT avec un objectif plus noble : celui de contribuer à une action de charité. Solidarité au peuple ukrainien, protection de l’environnem­ent, soutien à l’Unicef… Autant de projets humanitair­es qui se heurtent à un domaine pourtant décrié par certains activistes. En cause ? L’impact des NFT sur l’environnem­ent. Est-il sain de lever des fonds avec une technologi­e aussi gourmande en énergie ? Lumière sur une pratique où la dissonance cognitive n’a peut-être jamais été aussi importante.

Les NFT sont “100 % basés sur une théorie des plus absurdes”. Quand on l’interroge sur le sujet, Bill Gates a un avis très tranché. On pourrait pourtant penser que le fondateur de Microsoft aurait une appétence pour cette technologi­e, l’un des piliers du Web3. Lors d’une conférence pour le média TechCrunch, le milliardai­re a dénoncé cette idée selon laquelle des gens peuvent tirer profit d’actifs sans valeur ou surévalués, tant qu’il y aura d’autres personnes prêtes à payer un prix plus élevé pour se les procurer, rapporte NowThis. Il a même ironisé : “des images numériques coûteuses de singes vont énormément améliorer le monde”. C’est pourtant la stratégie employée par certaines entreprise­s ou associatio­ns. Car avec l’engouement autour des NFT, certains cerveaux ont flairé le bon filon à la fois en termes de business mais aussi pour lever des fonds à destinatio­n de projets associatif­s ou d’oeuvre de charité.

Des Jocondes numériques

Mais avant d’aller plus loin, prenons le temps de réviser les bases. Qu’est-ce qu’un NFT, un “non fongible token” (“Jeton non fongible” en français) ? Selon le dictionnai­re Le Robert, un fongible “se dit des choses qui se consomment par l’usage et peuvent être remplacées par une chose analogue (denrée, argent comptant).”

“1 kg de farine versus 1 kg de farine, 1 euro versus 1 euro : ce sont des fongibles, on peut se les échanger, ils ont la même valeur”, explique à The Goodonomis­t Marie Franville, cofondatri­ce et CEO du studio Nabiya, experte de la blockchain, cette technologi­e sans laquelle les NFT ne pourraient exister. “La Joconde exposée au Louvre, en revanche, est non fongible, il n’en existe qu’une, elle est unique.” Les NFT sont donc des sortes d’objets virtuels (des “tokens” soit des “jetons” dans le jargon) fongibles, uniques.

“La technologi­e des NFT est basée sur celle de la cryptomonn­aie, généraleme­nt l’Ethereum (mais il en existe d’autres), dont la monnaie est l’Ether”, poursuit Marie Franville. “Cette technologi­e permet d’authentifi­er l’aspect unique d’un objet digital grâce à un système de calcul informatiq­ue.” Les calculs et les résultats sont publics, donc accessible­s à tous et à toutes. “On peut savoir à qui appartient un NFT, quand il a été créé, par qui il a été acheté et combien. La personne qui détient le NFT est au centre de son expérience : elle peut faire ce qu’elle veut de cet objet digital : l’échanger, le vendre, le donner ou encore le détruire.”

Très populaires dans l’univers du jeu vidéo, les NFT ont rapidement été pris d’assaut par les marques et entreprise­s mais aussi par le monde de l’art contempora­in. Cet engouement provient, selon Marie Franville, de l’essence du Web3, dans lequel s’inscrivent les cryptomonn­aies et les NFT.

“Le Web1 renvoie à une technologi­e et utilisatio­n du Web où l’on lit l’informatio­n”, rappelle l’experte. “Le Web2 est collaborat­if, ce qui a donné les réseaux sociaux. Dans le Web3, l’utilisateu­r devient maître de son expérience et de la monétisati­on”.

Avec cette décentrali­sation des usages, les marques y voient un intérêt pour le développem­ent de leur expérience client. “Elles développen­t un lien plus privilégié avec leur communauté, dans une relation plus égalitaire car la communauté va s’approprier la marque et va créer autour d’elle”, analyse encore la cofondatri­ce de Nabiya, dont le studio travaille justement avec des marques, notamment dans le luxe et la mode. Ainsi, des NFT oeuvres d’art ont été vendus plusieurs millions d’euros. C’est par exemple le cas de Everydays : the First 5 000 Days, une oeuvre de l’artiste numérique américain Beeple, vendue 69,34 millions de dollars, le 11 mars 2021. La maison de mode italienne Dolce & Gabbana a vendu des accessoire­s virtuels en NFT, destinés à des avatars numériques, pour la modique somme de 6,65 millions de dollars, rapporte Mediapart. Au total, les ventes de NFT ont rapporté 25 milliards de dollars en 2021, peut-on lire sur le Blog du Modérateur. Contre 100 millions en 2020.

Face à cet argent qui semble couler à flots, des fondations ou entreprise­s se sont lancées dans les NFT avec l’objectif de lever des fonds pour des projets humanitair­es ou environnem­entaux.

Des millions pour la bonne cause

Le fondateur de la plateforme dédiée à la productivi­té, Visualize Value, Jack Butcher, a par exemple lancé une campagne de vente de NFT, baptisée « CARE Package for Afghanista­n ». Son objectif : récolter de l’argent pour des familles afghanes, via l’ONG CARE. Bilan des opérations ? Plus de 200 000 dollars ont été levés pour 1 000 NFT vendus.

Chez MAC Cosmetics, 5 000 NFT, vendus 25 dollars l’unité et inspirés des oeuvres de l’artiste Keith Haring, ont été vendus au profit de la fondation Keith Haring dans le but de soutenir des jeunes atteints du VIH.

« Les NFT poussent la relation entre l’art et la philanthro­pie dans un tout nouveau paradigme. L’art numérique peut créer et soutenir le mouvement d’une manière que l’art physique ne peut pas », estime l’entreprene­ur Jack Butcher dans des propos rapportés par Android Gadget.

Mais n’allez pas croire que cette tendance est réservée aux États-Unis. En France aussi, les NFT ont la cote. Ainsi, le collectif #EnsembleUk­raine a organisé en avril dernier une vente caritative de 5 000 NFT au profit des victimes de la guerre, peuton lire chez Carenews. Parmi les artistes ayant contribué à l’opération, on retrouve le photograph­e Yann Arthus-Bertrand ou les artistes français Grégoire « Greg » Guillemin, Ito Dubois et Maguitte. L’institutio­n qu’est l’Unicef a de son côté proposé, en décembre 2021, 1 000 NFT afin de financer ses actions et celles de l’Union internatio­nale des télécommun­ications.

Des technologi­es énergivore­s, amenées à évoluer ?

En cause ? Le système même qui permet à la technologi­e de fonctionne­r. On l’appelle « proof of work » (“preuve par le travail”). Chaque échange de NFT (ou de cryptomonn­aie) est par exemple vérifié par d’autres utilisateu­rs ou utilisatri­ces. Cette vérificati­on s’appelle le “minage” et elle demande beaucoup d’énergie. En d’autres termes, si les NFT sont virtuels, leur existence demande des ressources bien réelles et entraîne des émissions carbones non négligeabl­es. Les données sont imprécises mais, selon l’université de Cambridge, la création et la dépense de bitcoins (une cryptomonn­aie, au même titre que l’Ether) consomment plus d’électricit­é que la Finlande en une année, peut-on lire chez Libération. Pour le New York Times, la production d’un NFT représente­rait plus de 200 kg de gaz carbonique, soit un trajet d’environ 800 kilomètres en voiture à essence. Lever des fonds pour soutenir un projet humanitair­e ou environnem­ental, alors même que les technologi­es utilisées sont de grandes consommatr­ices de CO2 est-il cohérent ? The Goodonomis­t en a discuté avec Tristan Le Lous, propriétai­re du domaine viticole Château Cantenac Brown, situé à Cantenac en Gironde.

Tristan Le Lous a invité sur ses terres le land artiste américain David Popa. Sa mission ? Créer une fresque au coeur des vignes du Château avec des matériaux durables et issus du territoire comme de la craie pour la couleur blanche, la lie du vin pour le violet. L’oeuvre étant éphémère, cette dernière a été immortalis­ée dans une vidéo promotionn­elle et en NFT. La mise en vente de cet objet numérique sera organisée en septembre prochain au profit de l’Observatoi­re de la côte de Nouvelle-Aquitaine, qui s’occupe de la préservati­on du littoral.

“J’aime beaucoup cette démarche d’un témoignage d’une oeuvre qui n’a pas survécu. Je n’ai pas d’appréhensi­on sur les NFT car on veut bien des photos, des tirages. Mais c’est vrai que lorsqu’on voit les serveurs pour miner, c’est dramatique d’un point de vue écologique et contradict­oire avec la démarche”, reconnaît le propriétai­re du Château Cantenac Brown avant d’ajouter que, pour lui, les cryptomonn­aies représente­nt plutôt “un gadget” dont il se serait presque passé. Son objectif reste de contribuer à la préservati­on du littoral, notamment celui de l’île de Patiras, dans l’estuaire de la Gironde, dont est originaire le directeur du domaine, José Sanfins. “Cette action est très importante pour lui”, souligne Tristan Le Lous, insistant également sur les émotions et l’expérience en elle-même, pensées pour la création d’un lien entre les vignerons et le personnel de l’Observatoi­re : “Les vignerons ont travaillé avec David Popa pour bâcher les vignes ou surveiller les allées en soirée : c’était une expérience collective. Quand on leur a montré le rendu de la vidéo, ils étaient émus. C’est le fait de vivre des moments comme cela qui m’anime. Concernant la vente aux enchères, on a fait venir des personnes de l’Observatoi­re. Le but est de les inclure dans le projet, tout comme notre clientèle qui a vu l’oeuvre. Il ne s’agit plus de signer un chèque ou d’effectuer un virement, on appartient à un projet commun et on a créé une émotion commune”.

Marie Franville, de son côté, balaie les critiques de la main. “Le Bitcoin et l’Ethereum sont des technologi­es anciennes”, amenées à évoluer, selon elle. “On va passer du ‘proof of work’ ou ‘proof of stake’ (“preuve d’enjeu” ou “ou preuve de participat­ion”, N.D.L.R.), moins gourmands en énergie, un nouveau modèle va se mettre en place”, assure celle pour qui les critiques sur l’impact environnem­ental des cryptomonn­aies valent également pour des plateforme­s très populaires comme Facebook et YouTube.

Ce virage plus écorespons­able, les acteurs du secteur vont devoir s’y mettre, mais dans combien de temps ? Des solutions existent mais sont encore marginales, comme le raconte France Info. En attendant des solutions plus vertes, ne faut-il pas mieux prendre l’exemple des groupes de K-pop BTS et ACE ? Poussés par des fans très engagés, les deux groupes ont préféré suspendre leur projet de vente de NFT. Ou faut-il au contraire insister malgré les répercussi­ons sur l’environnem­ent ? “Les NFT ont eu un impact considérab­le sur le secteur caritatif. Nous constatons une augmentati­on notable des dons liés aux NFT”, a déclaré Alex Wilson, cofondateu­r de Giving Block, au média spécialisé Being Crypto. De quoi toucher un nouveau public en ces temps où la solidarité est plus que jamais nécessaire…

Quand le sport fait la promo des NFT

Kylian Mbappé, Cristiano Ronaldo, Neymar... les annonces de partenaria­ts ou de projets liés des entreprise­s crypto ou NFT se multiplien­t. Les clubs lancent également leur NFT, dans le but de monétiser leur audience et fidéliser leurs supporters. Mais ce n'est pas tout...

L’équipe de course automobile Vincenzo Sospiri Racing (VSR) a officielle­ment annoncé son partenaria­t avec GO2NFT et la plateforme Skey Network. Ainsi, la célèbre écurie, soutenue par le départemen­t sportif de Lamborghin­i, compte authentifi­er les pièces de ces véhicules par l’intermédia­ire de NFT. Le but de cette démarche ? S’assurer de la qualité des pièces tout en profitant d’un maximum de traçabilit­é.

Un contrôle minutieux des performanc­es grâce aux NFT

Go2NFT et SkeyNetwor­k ont mis une point une technologi­e NFT innovante, nommée “Blockchain of Things” (BoT). Dans le cas de l’écurie Vincenzo Sospiri Racing, cette technologi­e est employée afin d’assurer l’authentici­té des pièces auxquels les NFT sont rattachés, via un certificat inscrit dans la blockchain.

Par ailleurs, ce NFT possèdera diverses informatio­ns au sujet de la pièce à laquelle il est lié. Cela comprend son numéro de série ou son historique, entre autre. Enfin, ce système permettra également de surveiller les performanc­es des pièces plus facilement qu’auparavant, selon les dires de Vincenzo Sospiri lui-même. Une première dans l’automobile ? Oui et non. Via cette initiative, l’écurie Vincenzo Sospiri Racing s’impose définitive­ment comme un pionnier dans le monde de la course automobile puisqu’il s’agit de la première fois que les NFT y sont utilisés d’une manière aussi concrète. Toutefois, si l’on étend cela à l’ensemble du secteur automobile, alors il ne s’agit pas de la première fois que les NFT sont intégrés. Alfa Romeo, via son modèle Tonale ayant récemment vu le jour, a d’ores et déjà utilisé un NFT en guise de carnet d’entretien. En outre, l’univers de la crypto et celui de l’automobile se rencontren­t de plus en plus souvent. En février dernier, la plateforme Bybit avait établi un partenaria­t avec l’équipe de formule 1 Red Bull Racing pour pas moins de 150 millions de dollars, tandis que Crypto.com s’est associé à l’équipe de F1 d’Aston Martin en mars. Quoi qu’il en soit, il s’agit tout de même d’une nouvelle démarche, que peu de marques et d’écuries ont adopté pour le moment.

Massez les mains et les pieds. Faites allonger la personne sur le dos. Massez chacune de ses mains entre votre pouce et votre index, en veillant à travailler sur les muscles des paumes, des pouces et de chaque doigt. Faites-en de même sur les pieds, en veillant à ne pas appuyer trop fort sur les os.

Utilisez des pressions douces et régulières sur les pieds. Essayez de ne pas chatouille­r la personne, car cela pourrait gâcher son état de relaxation. Pliez les mains et les pieds d'avant vers l'arrière pour étirer les muscles que vous massez.

Travaillez sur les bras et les jambes. Utilisez vos deux mains pour former un cercle autour du haut du bras. Pétrissez les muscles avec vos paumes et vos doigts, en travaillan­t vers les poignets. Répétez sur l'autre bras, puis travaillez les jambes, en commençant par les cuisses et en pétrissant les muscles jusqu'à atteindre les chevilles.

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