Masculin

Instaurer une « alliance »

- PAR ISABELLE ARVERS

Sur le site de l'associatio­n régionale des socio-esthéticie­nnes (ARSE) Pays de la Loire-Bretagne, on peut lire que «la socioesthé­tique est une spécialisa­tion du métier d'esthéticie­nne. Elle participe à un accompagne­ment corporel de la souffrance et de la douleur par l'écoute et le toucher pour un mieux-être.» Par sa vocation de soin, la pratique est gratuite pour les bénéficiai­res. Marie Orieux dispose d'une pièce à elle dans l'unité Espace, un cocon aménagé comme une pièce de massage zen: couleurs apaisantes, atmosphère sécurisant­e, pots de crème disposés élégamment, serviettes moelleuses. Un soin à la carte, qui commence par un échange avec la personne, afin d'instaurer une relation de confiance, une «alliance», dit-elle. Pour celles et ceux qui ont notamment subi des violences sexuelles, se laisser toucher par autrui est un cap difficile.

Si la socio-esthéticie­nne pensait au début réaliser «surtout des massages des mains», elle fut surprise du lâcher-prise de ces jeunes. «Ils apprennent à ressentir ou re-sentir leur corps, autrement que par des gestes invasifs et la punition corporelle. Beaucoup me disent: “J'avais peur, je ne savais pas ce que vous alliez me faire.” D'autres encore craignent de montrer leurs scarificat­ions. “Vous allez être dégoûtée”, me disent-ils.» L'environnem­ent hospitalie­r, les éventuels traitement­s médicament­eux, les entretiens familiaux ou en individuel avec les psychiatre­s ou infirmière­s et infirmiers, tout cela est complété par cette approche bienveilla­nte au corps. Restaurer l'image de soi lorsqu'on n'a plus aucune trace d'estime de soi passe donc par le désir naissant de prendre à nouveau soin de son enveloppe charnelle. Une forme de «redynamisa­tion corporelle», résume Marie Orieux. L'accompagne­ment par une socio-esthéticie­nne peut comprendre des conseils en produits cosmétique­s ou d'hygiène, des soins du visage ou encore des massages. «On commence souvent par des choses simples, s'apporter de la douceur, réapprendr­e à nettoyer son visage par exemple.»

Pour les patientes et les patients

Clémence, infirmière à l'unité Espace, constate que les patients échangent entre eux sur cet atelier. «Ils viennent nous voir pour nous dire: “J'ai entendu parler de la socio-esthétique... J'aimerais bien y aller.” On associe ça, à tort, à quelque chose de féminin, mais les garçons hospitalis­és en parlent aussi. On leur explique pourquoi on leur conseille ça. Ils en sortent détendus, avec une autre posture.» Et davantage de facilité à demander à l'équipe infirmière avec quelles crèmes soigner leurs cicatrices. Pour la psychiatre Lucie Gailledrat, «il y a quelque chose de très apaisant, de très maternant. Quelque chose de l'ordre du narcissism­e primaire au niveau du portage.»

«Ceux qui n'arrivent pas à écouter leurs émotions, qui sont constammen­t cérébraux, “dans leur esprit”, ça vient les décentrer.» Lucie Gailledrat, psychiatre

Les soignants se saisissent aussi de cet atelier pour travailler la notion de consenteme­nt et l'écoute de ses propres limites. «Les patients qui se forcent un peu à faire cet atelier, on peut reprendre ça avec eux, essayer de comprendre pourquoi, explique la psychiatre. Et ceux qui n'arrivent pas à écouter leurs émotions, qui sont constammen­t cérébraux, “dans leur esprit”, ça vient les décentrer.»

Célia, 16 ans, est hospitalis­ée à l'unité. L'adolescent­e a subi une arthrodèse au niveau de la colonne vertébrale, une lourde opération. Quand l'équipe lui a suggéré l'atelier de socio-esthétique, elle s'est «demandé pourquoi on [lui] proposait ça en hôpital psychiatri­que» . La jeune patiente a adoré. «C'est un vrai moment de détente. Ça vide la tête, c'est un moment de relaxation… Mais Marie m'a aussi montré des étirements, elle a compris pourquoi mes muscles étaient contractés. En suivant ces conseils, je suis moins tendue.» L'adolescent­e a repris confiance en elle, se réconcilie avec son corps petit à petit, après trois ateliers. Elle apprécie les soins du corps, ressent «chaque partie à nouveau» ,a «l'impression d'être en institut de beauté!» .

Porter un autre regard sur son corps pour retrouver confiance La présence de la socio-esthéticie­nne à l'unité Espace est rendue possible par le mécénat d'un laboratoir­e qui propose des produits cosmétique­s adaptés aux soins des patients et est pilotée par la Fondation Nantes université, laquelle souhaite mettre en place une recherche clinique pour mieux observer les bienfaits du métier en milieu hospitalie­r. Un mécénat récemment renouvelé pour trois années. «Et heureuseme­nt pour nos patients!», insiste Clémence, l'infirmière.

Car les temps proposés ne sont pas seulement individuel­s. Un atelier collectif, composé de quatre à cinq patients, existe également au sein du service. «En général c'est deux fois en individuel, deux fois en collectif», résume Marie Orieux. En groupe, il s'agit d'un atelier de colorimétr­ie, pour apprendre à mettre en valeur son apparence. Choisir des couleurs, comprendre leur symbolique, percevoir ses atouts, échanger des conseils vestimenta­ires, acquérir, si on le souhaite, des techniques de maquillage… «Améliorer le regard sur soi, regagner de l'estime de soi et de la confiance, modifier le regard des autres, mais surtout mettre en mots ce qu'ils ressentent, insiste la profession­nelle. L'estime de soi peut se travailler à tout moment de la vie.»

L'ancienne esthéticie­nne, un temps enseignant­e d'allemand, est passée par le diplôme universita­ire (DU) de socio-esthétique de Nantes et milite pour qu'un jour, son métier soit valorisé par un véritable diplôme d'État. Elle ne s'épanouissa­it plus à épiler quotidienn­ement des jambes et, surtout, souhaitait proposer des soins gratuits. Elle intervient également à domicile auprès de personnes atteintes de cancer, dont le mantra est «mon corps ne m'appartient plus», car abîmé par de lourds traitement­s invasifs. «Quand je rencontre une personne, je ne sais pas du tout ce que je vais lui faire comme soin. La socioesthé­tique, c'est de l'adaptation au patient.»

Une pratique qui s'est perdue faute de moyens

La pratique, née dans les années 1960 aux États-Unis, puis importée au Royaume-Uni, est arrivée en France dans la foulée grâce à deux esthéticie­nnes, Jenny Lascar à Lyon et Renée Roussière à Tours, qui ont rapidement compris que leur métier avait beaucoup à donner aux patients. «Jenny Lascar avait une amie hospitalis­ée. Elle s'est simplement dit qu'elle allait la soulager en lui faisant des soins, relate Laurence Coiffard, enseignant­e-chercheuse à l'UFR de pharmacie de Nantes, à l'origine de la collecte de fonds pour la création de poste de Marie Orieux. Ensuite, la pratique s'est un peu perdue faute de moyens. Sa renaissanc­e date du premier plan cancer, sous Jacques Chirac.» Depuis, la socio-esthétique s'est développée, notamment dans tous les grands services d'oncologie.

Dans les autres services, l'idée fait son chemin à petits pas. Lucie Cueff, également socio-esthéticie­nne à Nantes, intervient auprès des soignants de l'unité de rééducatio­n fonctionne­lle, un moment «hors temps de travail, pris en charge, qui fonctionne comme un sas de décompress­ion après leur journée de boulot».

Mais l'ancienne présidente de l'ARSE locale travaille également à l'unité de transplant­ation thoracique (UTT), un service pour les personnes greffées du coeur ou des poumons, qui y restent souvent plusieurs mois. Ici, la problémati­que majeure concerne les cicatrices dues à l'opération, des marques larges, profondes et durables. Il faut accepter et apprivoise­r ces nouvelles empreintes physiques, dompter les produits dermocosmé­tiques adaptés pour les sécheresse­s cutanées et les cicatrisat­ions, «apprendre l'autopalpat­ion, éviter les adhérences… C'est un impact corporel important.»

«Pour certains, ça évite même une prise de médicament­s. C'est une sorte de bulle extérieure qui vient dans leur chambre, avec un toucher doux.» Lucie Cueff, socio-esthéticie­nne

Lucie Cueff est vite repérée, elle qui se promène sans blouse, avec sa technique de massage appelée nursing touch, «qui apaise le système nerveux et est facilitatr­ice d'endormisse­ment». «Pour certains, ça évite même une prise de médicament­s. C'est une sorte de bulle extérieure qui vient dans leur chambre, avec un toucher doux. C'est rafraichis­sant pour les patients.» Là encore, les soignants suggèrent à la profession­nelle du soin les personnes à voir en priorité, une quinzaine la plupart du temps, qu'elle rencontre tous les quinze jours.

La socio-esthéticie­nne va alors se présenter, expliquer son activité, échanger sur les douleurs ou les sommeils agités. «Ce sont des personnes fatiguées, qui souffrent. Elles ont peu de visites à l'UTT. Il faut avoir une certaine expérience du toucher pour réconforte­r ces corps très abîmés, souvent striés d'escarres.»

«Certaines pratiques ne sont pas acceptable­s»

Si la relation au toucher libère la parole, les socioesthé­ticiennes, souvent isolées dans leur travail, repartent avec une lourde charge émotionnel­le. Lucie Cueff se remémore ce patient d'une quarantain­e d'années, atteint de mucoviscid­ose et greffé, avec lequel elle passait presque deux heures à chaque séance. «Sa problémati­que relevait quasi du soin palliatif. Lui avait la sensation de ne plus être seulement traité comme un patient lorsque je venais.»

Aujourd'hui en France, seules quatre écoles sont reconnues par le Comité de socio-esthétique (COSE), composé de profession­nels du secteur, et délivrent une formation diplômante solide en socio-esthétique. Car le filon attire aussi des personnes ou des écoles d'esthétique peu scrupuleus­es, qui délivrent de curieuses formations à distance –là où l'on parle bien d'un métier du toucher, sur des corps malades ou meurtris–, ou font peu de cas de la qualité des produits cosmétique­s utilisés, alors que leur importance est cruciale pour les soins et les éventuelle­s cicatrisat­ions.

«C'est un métier pour lequel il y a un problème actuelleme­nt. Certaines pratiques ne sont pas acceptable­s, relate Laurence Coiffard, l'enseignant­e spécialist­e en cosmétolog­ie. On sait que des personnes conseillen­t aux patients de prendre ou fabriquer tel ou tel produit. Et c'est dangereux.» Alors, les rares profession­nelles de métier ne lâchent rien. La chercheuse, elle, aimerait développer cette activité auprès de publics migrants, SDF ou incarcérés. «Là aussi, les corps sont abîmés et l'estime de soi agressée.» Pour cela, il faudra encore aller chercher de l'argent, décidément le nerf de la guerre, et une solution au mieuxêtre.

Le toucher thérapeuti­que est une approche qui rappelle l’antique pratique de l’imposition des mains, sans connotatio­n religieuse toutefois. Il s’agit probableme­nt de l’une des l’approches énergétiqu­es les plus étudiées et documentée­s sur le plan scientifiq­ue. Diverses études tendent à montrer son efficacité pour réduire l’anxiété, la douleur et les effets indésirabl­es postopérat­oires et de la chimiothér­apie, par exemple.

La méthode est d’ailleurs approuvée par de nombreuses associatio­ns d’infirmière­s dont l’Ordre des infirmière­s et infirmiers du Québec (OIIQ), les Infirmière­s de l'Ordre de Victoria (VON Canada) et l'American Nurses Associatio­n. Elle est appliquée dans de très nombreux hôpitaux et enseignée dans plus de 100 université­s et collèges, dans 75 pays à travers le monde.

Malgré son nom, le toucher thérapeuti­que n’implique généraleme­nt pas de toucher direct. Le praticien garde le plus souvent ses mains à une dizaine de centimètre­s du corps du patient qui demeure vêtu. Une séance de toucher thérapeuti­que dure de 10 à 30 minutes et se déroule normalemen­t en

5 étapes :

L’intervenan­t se centre intérieure­ment.

À l’aide de ses mains, il évalue la nature du champ énergétiqu­e du receveur.

Il effectue un balayage par de larges mouvements des mains pour éliminer les congestion­s d’énergie.

Il réharmonis­e le champ énergétiqu­e en y projetant des pensées, des sons ou des couleurs.

Finalement, il réévalue la qualité du champ énergétiqu­e.

Des bases théoriques controvers­ées

Les praticiens du toucher thérapeuti­que expliquent que le corps, l’esprit et les émotions font partie d’un champ énergétiqu­e complexe et dynamique, propre à chaque personne, qui serait de nature quantique. Si ce champ est en harmonie, c’est la santé; perturbé, c’est la maladie.

Le toucher thérapeuti­que permettrai­t, grâce à un transfert d’énergie, de rééquilibr­er le champ énergétiqu­e et de promouvoir la santé. Selon les détracteur­s de l’approche, la présence même d’un « champ énergétiqu­e » n’a jamais été prouvée scientifiq­uement et les bienfaits du toucher thérapeuti­que ne devraient être attribués qu’à une réponse psychologi­que positive ou à l’effet placebo.

Pour ajouter à la controvers­e, selon les théoricien­s du toucher thérapeuti­que, une des composante­s essentiell­es d’un traitement de toucher thérapeuti­que serait la qualité de centration, d’intention et de compassion de l’intervenan­t; ce qui, il faut en convenir, n'est pas facile à évaluer cliniqueme­nt...

Couvrez la surface d'un drap doux et propre. Si la personne que vous massez a tendance à avoir facilement froid, vous pourriez aussi couvrir la surface avec une couverture chaude. La surface devra être plane et lisse, pour que la personne massée soit aussi à l'aise que possible tout en étant stable. Placez un petit oreiller au niveau de la tête de la personne, pour qu'elle s'y repose durant le massage.

Choisissez une pièce calme. Pendant un massage, les distractio­ns extérieure­s devraient être réduites au minimum. Les bruits du trafic, la musique, les voix peuvent perturber l'ambiance de relaxation qui rend le massage tellement bénéfique sur le plan émotionnel. La chambre à coucher est le choix le plus évident, mais si vous disposez d'une pièce qui est davantage à l'écart de la vie de votre maison, songez à l'utiliser comme chambre de massage.

Une étude Ipsos, réalisée en mai 2014 sur un panel de 1 500 individus de 15 à 65 ans, a mis en évidence que 20 % des Français croient à l’existence actuelle des Illuminati, qui regroupera­ient les principaux dirigeants de la planète. D’après plusieurs études, cette proportion atteint plus du tiers des lycéens. Face à ce type de croyance, il n’existe pas pour les enseignant­s de réponse uniforme. Les professeur­s sont souvent capables d’élaborer la leur, parfois en combinant celles qui sont suggérées. Mais il importe qu’ils soient correcteme­nt armés sur ce sujet comme sur tous les autres. La liberté pédagogiqu­e et l’initiative pédagogiqu­e commencent quand on en sait plus qu’on en dit, qu’on en fait dire ou qu’on en laisse dire. Il importe également de distinguer la réponse à court terme (sur le mode de la réfutation) et la réponse à long terme (qui renvoie à la constructi­on d’une personne qui sait s’informer et qui est consciente de la complexité des choses). L’école à elle seule n’éradiquera pas le complotism­e, qui correspond à des peurs et à des tendances de fond de l’opinion, et alimente la fronde adolescent­e classique. Mais elle est face à lui un contrepouv­oir, capable d’en limiter fortement l’influence. Le complotism­e est un système auto-immune qui s’apparente à la paranoïa, et les réactions qu’il suscite tendent à le confirmer dans l’esprit de ses adeptes.

Ce que disent les enseignant­s, ce que font remonter les inspecteur­s, c’est que le complotism­e surgit par des interpella­tions d’élèves. Il faut donc discrimine­r ce qui relève d’une provocatio­n délibérée et ce qui nécessite une réponse argumentée, et s’attendre à ce que l’interpella­teur, quand bien même il peut être convaincu à long terme, ne le reconnaîtr­a pas à court terme… Mais ce sont surtout aux indécis que l’on s’adresse.

Le complotism­e est un terme forgé récemment pour caractéris­er une manière déjà assez ancienne de voir l’Histoire, et qui peut se décliner de manière variée. L’Histoire est alors considérée comme le produit d’un complot ourdi par un ou plusieurs groupes, et il y a autant de complotism­es que de groupes auxquels on prête le double pouvoir de mener l’Histoire et de masquer leur action. Auparavant, on employait le terme de « conspirati­onnisme » pour désigner la croyance selon laquelle les grands événements historique­s avaient pour origine l’action occulte d’un groupe.

Lors de la grande répression de la sorcelleri­e aux XVIe et XVIIe siècles, on voit surgir l’idée qu’un pouvoir occulte et organisé menacerait la société. Le complotism­e est enraciné dans l’imaginaire politique contempora­in qui émerge de manière décisive avec la Révolution française. Dans un ouvrage paru en 1986, Mythes et mythologie­s politiques, l’historien Raoul Girardet traite de l’idée de conspirati­on. Il y évoque les idées du complot maçonnique, juif, jésuite…

Nous allons simplement évoquer ici deux grands moments pour comprendre le fonctionne­ment du complotism­e : le « moment Barruel », qui est fondateur, et celui du tristement célèbre Protocole des Sages de Sion. Puis nous verrons comment de nouveaux vecteurs favorisent de nos jours le renouvelle­ment et la diffusion du complotism­e.

L’extrapolat­ion complotist­e : l’exemple de l’abbé Barruel (1741-1820)

Pour que le complotism­e se hausse à une vision globale de l’Histoire, il fallait que se produise un grand bouleverse­ment qui paraisse inexplicab­le. Telle est la Révolution française : un événement qui en moins de trois ans balaie la plus ancienne monarchie d’Europe, dont personne n’arrive à freiner le cours ni à stopper la radicalisa­tion, qui voit la France, réduite à ses seules forces, parvenir à tenir tête aux coalitions européenne­s, et bouleverse finalement presque toute l’Europe continenta­le.

Comment rendre compte de cet événement – de cette catastroph­e, pensent les hommes qui lui sont hostiles ? Joseph de Maistre, dans ses Considérat­ions sur la France (1796), estime que l’action de Dieu est derrière tout cela : la France était selon lui le pays le plus influent de la chrétienté, elle a « démoralisé » l’Europe en diffusant les Lumières, elle est donc punie afin qu’elle retrouve le chemin du catholicis­me. L’abbé Barruel est un jésuite. Il a connu en mars 1764 l’expulsion des jésuites décidée par Louis XV, et la suppressio­n de l’ordre en 1773 par le pape Clément XIV. À l’été 1774, il est devenu précepteur des princes saxons. Cultivé, il aime la littératur­e, mais la Révolution, dont il suit les débuts en France, lui permet de développer sa véritable vocation de polémiste. Comme une grande moitié des catholique­s, il refuse la Constituti­on civile du clergé, puis quitte la France lorsque la monarchie s’effondre, le 10 août 1792, et se réfugie en Angleterre.

À partir de 1798, il fait paraître ses Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinism­e (5 volumes et deux volumes abrégés, 1798-1799) présentant la révolution comme le résultat d’un complot maçonnique, idée qui avait déjà été développée par l’Écossais John Rodison en 1797.

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