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QUI MARQUENT UNE ÈRE DE MODERNITÉ !
Et comme à notre époque, les individus qui racontaient le même genre d’expérience, avec le même genre de sensations, avaient beaucoup de difficultés à être crues. Mais certains ont pu l’être et nourrir les récits les plus légendaires…
Une autre vie nous attendrait
Les personnes qui ont raconté leurs expériences n’ont pas été ramenées de la mort, mais ont été sauvés à un point très proche de la mort. Personne ne peut donc affirmer qu’elles indiquent ce qui nous attend tous à l’étape ultime de la mort. Mais elles peuvent nous donner une idée de ce qui nous attend avant ce moment fatidique, et tout indique qu’il y aurait une vie après la vie.
Une vie qui retracerait les souvenirs de la première tout en se nourrissant de nos facultés sensorielles, perceptives et imaginatives. Une vie intérieure faisant apparaître d’autres temporalités que notre confrontation au monde extérieur. Et cette vie ne serait pas forcément brève mais simplement affranchie du temps.
« Qu’est-ce que le temps ? demande Saint Augustin. Si personne ne me le demande, je le sais. Mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus ».
Le temps n’a pas d’existence en tant que tel. « Ce sont les choses, et leur écoulement qui rendent sensibles le passé, le présent, l’avenir » précise Aristote. L’horloge mentale qui est en nous, qui bat la régularité de l’écoulement du temps et qui en permet l’existence, semble se détraquer dans certaines situations très particulières. Beaucoup ont rapporté que le temps s’arrêtait lorsqu’ils croyaient mourir. Les quelques secondes qui séparent l’anticipation d’une collision avec un véhicule et la collision elle-même durerait une éternité.
Des auteurs ont montré que cette impression de ralenti était due au fonctionnement de notre mémoire. Face à un événement potentiellement fatal ou très inattendu, la mémoire enregistrerait un maximum d’informations de manière à rappeler plus facilement des souvenirs ressemblant à la situation fatale et nous permettant d’y survivre. C’est cet enregistrement massif d’informations qui nous donnerait l’illusion que l’événement dure plus longtemps.
Et puisqu’il n’existe rien de plus fatal, de plus inattendu que la mort elle-même, il est permis de croire que le temps se dilate encore davantage à son approche, nous livrant à une réverbération sans fin de nousmême où se déploient perceptions conscientes et inconscientes. Un voyage pluridimensionnel, entre mémoire et souvenirs. Entre nostalgie et attente. Entre la vie et la mort.