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Projet fou ou ambition possible ?

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TESLA N’EST PAS LA SEULE MARQUE CONCERNÉE

Avec des délais de livraison à rallonge en raison de la pénurie de composants, de la crise du Covid et de la guerre en Ukraine, mais aussi avec le législateu­r qui pousse à l’achat d’un modèle électrique, le marché de la voiture neuve est pris en tenaille, et il n’y a pas que Tesla qui en souffre. Par exemple, du côté du groupe Volkswagen, il faut attendre certains modèles hybrides rechargeab­les plus d’un an et demi ! Il en va de même chez Mercedes, où certains modèles, comme l’EQS notamment, seront livrés un an après la prise de commande.

Une récente étude d’iSeeCars. com révèle que les Tesla sont loin d’être les pires avec ce phénomène de voitures d’occasion plus chères que les neuves. Par exemple, pour un imposant Mercedes Classe G, certains modèles d’occasion récents s’échangent 21,5 % plus cher que le neuf aux États- Unis ! Et certains modèles plus « convention­nels » ne sont pas non plus épargnés, puisqu’un simple Toyota RAV4 hybride, une Corolla hybride ou encore un Ford Mustang Mach- E sont aussi concernés.

Et un retour à la normale n’est pas à espérer avant 2023, voire 2024 selon certains constructe­urs, dont Volkswagen. Après cette date, ce serait un autre « problème » qui prendra le relais, car certains acteurs de l’industrie automobile annoncent déjà d’éventuelle­s pénuries de batterie à l’horizon 2026, comme l’a récemment déclaré Carlos Tavares, le patron de Stellantis. Quelque chose nous dit que le prix des voitures d’occasion n’est peut- être pas encore prêt de descendre, et pas seulement celui des Tesla.

Une hausse des prix hallucinan­te

En outre, les principale­s agences de location de voiture, dont Avis, Hertz, Europcar ou Sixt notamment, font face à une multiplica­tion des annulation­s de commandes en raison de la hausse des prix. « La catégorie des profession­nels de la location est livrée en dernier par les constructe­urs parce qu'elle est moins rentable pour eux », explique Pierre Feisthauer, chargé de développem­ent chez Carigami. « Les loueurs, qui commandent massivemen­t des petites citadines, obtiennent souvent des ristournes. Lorsque les véhicules manquent, les constructe­urs préfèrent fournir en priorité leurs gros SUV aux particulie­rs, à plus fortes marges », décrypte-t-il également pour expliquer les annulation­s à la pelle.

Des prix dépendants des villes de location

Malgré la forte hausse des prix, la France reste dans la moyenne basse par rapport aux autres puissances mondiales. À titre d'exemple, une semaine de location de voiture coûte 659 euros en Italie, 680 euros aux États-Unis et même jusqu'à 764 euros au Canada. Les prix sont cependant inférieurs au Portugal (443 euros) ou en Espagne (445 euros). Il faut également savoir que la location hebdomadai­re d'une voiture durant l'été ne coûte pas le même prix selon les régions. Dans l'Hexagone, Lyon est la grande ville qui a connu la plus forte progressio­n par rapport à 2021 (+ 59 %) et il faut désormais débourser 574 euros pour obtenir un véhicule durant sept jours. En toute logique, Paris reste la ville où la location est la plus coûteuse, à hauteur de 629 euros pour une semaine (+ 45 %), devant Bordeaux, où le prix s'élève à 604 euros (+ 38 %).

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