Laïques, ayant pour

BUT LE REPOS ET L'APAISEMENT DU COEUR

DANS UN TEMPLE ZEN

Envie de méditation et d’exotisme? Laissez-vous tenter par l’expérience d’une retraite zen au Japon afin de vous initier à cette forme spécifique du bouddhisme. Certains temples isolés dans la montagne vous initieront à la vie ascétique des moines, entre sessions de méditation assise, chants de sûtras et travaux manuels. Mais d’autres, plus modernes, proposent aussi des initiations à la calligraphie, au massage traditionnel ou à la cérémonie du thé. Trois ans, trois mois et trois jours de retraite au monastère bouddhiste de Biollet (Puy-de-Dôme) : "C'est vite passé"

Plus grand centre bouddhiste d'Europe, Dhagpo Kundreul Ling a accueilli 600 retraitants de quarante nationalites depuis son ouverture, en 1984, à Biollet, dans les Combrailles. La dixième retraite s'est achevée pour une vingtaine de retraitants.

Cheveux courts - "on s'allège de tout, et puis pendant tout ce temps on ne se préoccupe pas du tout de son apparence "- robes bordeaux et safran, grands sourires sur le visage, ils expriment "l'évidence" et "la joie".

« C’est vite passé, trois ans ! », s’exclame l’un des retraitants, dans un grand éclat de rire, en saluant un moine du site. Car le temps, ici, suspend son vol. Il se passe à méditer, à prononcer « des prières de refuge, d’intention, d’amour, de compassion pour tous les êtres », « à s’entraîner à la générosité absolue à l’image de celle du Bouddha ». Et le temps passe si vite que beaucoup pensent déjà… « à rempiler ».

La prochaine retraite débutera au mois de novembre et plusieurs d’entre eux seront présents à l’appel. Carlo, qui fait partie de ces fidèles, fête aujourd’hui ses soixante ans, et a déjà effectué cinq retraites.

Son nom tibétain, Trinle Dordje, signifie « activités éveillées » et c’est le programme de toute une vie… Avant, il était professeur de sport à Bruxelles, travaillait pour le comité olympique belge, gérait le centre de sophrologie, l’école de tennis et le centre zen qu’il avait fondés.

Tsultine Tsomo, 42 ans, voue, elle aussi, sa vie au chemin spirituel par le bouddhisme. Née à Clermont-Ferrand, « il y a bientôt quarante-deux ans », elle a grandi dans le sud-ouest et était animatrice socioculturelle à Pau quand elle a fait sa première retraite, dans le petit centre de sa région, puis est devenue monitrice éducatrice.

Ses stages et retraites à Dhagpo Kundreul Ling lui « donnent envie de devenir comme les maîtres que l’on côtoie, spontanément généreux » et ce chemin s’est imposé « tout naturellement ».