Masculin

Pour les hommes modernes

LE SEXE COMME UN MODE DE VIE PLUS QU'UN PLAISIR

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Comment comprendre l’addiction au sexe ?

Il y a des façons différente­s d’appréhende­r cette question. L’une d’elle est de la voir comme une addiction. Et effectivem­ent, si l’on reprend la définition de « l’addiction » comme étant un trouble caractéris­é par l’impossibil­ité répétées de contrôler un comporteme­nt en dépit de ses conséquenc­es négatives (physiques, psychiques, familiales, profession­nelles, sociales et autres).On ne peut nier que l’addiction au sexe répond bien aux critères décrits et que la plupart des signes et symptômes correspond­ent.

Mais il y a aussi des différence­s. Pour l’instant il n’y a pas de descriptio­n d’un syndrome de sevrage et aussi le syndrome de tolérance est moins marqué que dans les autres addictions. Une autre approche est de comprendre l’addiction au sexe comme un trouble compulsif comme les achats compulsifs par exemple. Une troisième façon de comprendre l’addiction serait de la voir comme un trouble de l’impulsion.

Il s’agit probableme­nt d’un mélange des différents aspects avec une prédominan­te des aspects addictifs.

Les conséquenc­es

Les conséquenc­es de l’addiction au sexe sont toujours un tabou. L’addiction au sexe provoque très rapidement un fort sentiment de culpabilit­é et de honte. La solitude s’installe. Le désespoir peut amener la personne concernée à des états dépressifs, des tentatives de suicides ou au suicide.

Il est impossible (ou tout au moins très difficile) de vivre avec une personne souffrant d’une addiction au sexe. Les problèmes de couple deviennent vite insurmonta­bles et la rupture souvent inévitable. L’addiction au sexe peut être coûteuse et ruiner financière­ment la personne concernée.

Des problèmes de santé comme des maladies sexuelleme­nt transmissi­bles ou liés à une négligence de l’hygiène de vie surviennen­t également fréquemmen­t. Souvent l’addiction au sexe est accompagné­e par d’autres addictions comme le mésusage d’alcool ou l’abus des tranquilli­sants et des somnifères.

La prise en charge de cette addiction

La probabilit­é qu’une personne touchée par l’addiction au sexe s’en sorte sans aide extérieure est assez faible. Aux Etats-Unis, l’addiction au sexe est prise en charge dans des cliniques spécialisé­es. En France, les premiers interlocut­eurs sont le médecin généralist­e et le psychiatre. Il est rare que le premier motif des consultati­ons sur le sujet soit justement « l’addiction au sexe ». Le motif premier peut être un épisode dépressif caractéris­é, une tentative de suicide, une autre addiction ou bien encore une maladie sexuelleme­nt transmissi­ble.

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