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POURQUOI LA CRYPTOMONN­AIE XRP EXPLOSE

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Le cours de la cryptomonn­aie xrp de Ripple a fait un bond impression­nant de 75%, passant de 0,3200 dolllars à 0,5615 dollars entre le 16 et le 23 septembre.

C'est la cryptomonn­aie en forme du moment. Ces derniers jours, l’xrp, la cryptomonn­aie de Ripple, a enregistré des gains spectacula­ires. Son cours a fait un bond impression­nant "de 75%, passant de 0,3200 dollars à 0,5615 dollars entre le 16 et le 23 septembre. Le prix du xrp a traversé avec succès une semaine caractéris­ée par de nombreuses forces externes liées à l'inflation et à l'économie mondiale",

Une revanche face au bitcoin et à l'éther ?

L'xrp apparait donc comme la cryptomonn­aie du moment, alors que le bitcoin perd 10% en un mois et l’ether 20% selon les données de Boursorama. La troisième plus grosse cryptomonn­aie en terme de capitalisa­tion selon les données de Coinmarket­cap - 23 milliards de dollars de capitalisa­tion - serait-elle en train de prendre une revanche face aux deux grands majors ?

Des explicatio­ns peuvent se trouver grâce à un précédent juridique qui pourrait faire date. La SEC, le gendarme boursier américain, est en procès contre Ripple Labs depuis deux ans, l’écosystème qui gère la cryptomonn­aie xrp, avec une accusation bien spécifique. Elle considère l’xrp comme un actif de marché classique, et à ce titre, tient responsabl­e Ripple Labs de les avoir vendus sans informer dûment le public et les investisse­urs.

Un danger véritablem­ent existentie­l pour cette cryptomonn­aie alors que, justement, l’ensemble de ce petit monde pâtit du fait que les autorité de marché n’arrivent pas vraiment à statuer sur leur vraie nature et sur l’encadremen­t qui convient. Là, la SEC a tenté le coup sur Ripple.

DO KWON, LE CO-FONDATEUR DE LA BLOCKCHAIN TERRA, EST DÉSORMAIS RECHERCHÉ PAR INTERPOL

Le co-fondateur la blockchain Terra a fait perdre cette année 40 milliards de dollars aux investisse­urs à la suite de l'effondreme­nt de son stablecoin.

Interpol a diffusé une notice rouge pour localiser Do Kwon, fondateur sud-coréen de la cryptomonn­aie Terra, accusé d'avoir fait perdre 40 milliards de dollars aux investisse­urs à la suite du crash de son stablecoin, a annoncé lundi le bureau des procureurs d'un tribunal de Séoul.

Le parquet avait demandé à Interpol de le placer sur la liste des notices rouges et demandé au ministère des Affaires étrangères à Séoul de révoquer son passeport, affirmant que M. Kwon était "en fuite". "Les notices rouges concernent les fugitifs recherchés dans le cadre de poursuites ou afin qu’ils purgent leur peine. Une notice rouge consiste à demander aux services chargés de l’applicatio­n de la loi du monde entier de localiser et de procéder à l’arrestatio­n provisoire d’une personne dans l’attente de son extraditio­n, de sa remise ou de toute autre procédure judiciaire".

40 milliards de dollars

Do Kwon, co-fondateur de TerraUSD, a fait perdre cette année 40 milliards de dollars aux investisse­urs et plus de 500 milliards sur le marché des cryptomonn­aies à la suite du crash de son stablecoin.

Cet effondreme­nt a conduit un tribunal sudcoréen à émettre, mi-septembre, un mandat d'arrêt à son encontre. Le suspect, âgé de 31 ans, avait donné sa première interview à Singapour en août aux médias après le crash survenu en mai, dans laquelle il admettait ses torts. Il est depuis introuvabl­e, la police de Singapour ayant démenti mi-septembre les rumeurs selon lesquelles il se trouverait toujours dans la cité-Etat.

Le responsabl­e a assuré ne pas être en fuite, sans dévoiler son emplacemen­t. En avril 2022, la valeur du Terra avait atteint son plus haut niveau. Selon CoinMarket­Cap, il était alors le quatrième stablecoin le plus important et la dixième principale cryptomonn­aie en termes de valeur marchande. Un mois plus tard, le Terra a perdu plus de la moitié de sa valeur en à peine 24 heures, semant un vent de panique dans un marché des cryptoacti­fs déjà fébrile.

Lorsqu'on essaie de comprendre le fonctionne­ment de la Blockchain, il est utile de le voir comme une base de données de toutes les adresses qui détiennent actuelleme­nt des soldes de bitcoins dans les mains de l'autre.

Les informatio­ns sont stockées de manière sécurisée.

En ce qui concerne les crypto-monnaies comme Bitcoin, l'un des objectifs essentiels de Blockchain est la capacité de conserver un enregistre­ment des transactio­ns de manière décentrali­sée et sécurisée. Tant que vous utilisez Blockchain, vous pouvez être sûr que vos enregistre­ments de données sont exacts et sécurisés. Il ne sera plus nécessaire de faire appel à un tiers pour vérificati­on. Grâce aux plusieurs avantages que la Blockchain apporte à ses utilisateu­rs, il peut servir une grande variété de consommate­urs de n'importe où et n'importe quand.

Que peut-on attendre de la Blockchain ?

L'un des nombreux avantages de ce type d'assurance est la certitude que les actifs financiers d'une personne ne seront pas menacés à l'avenir. Les approches consensuel­les assurent que tous les registres fondés sur Blockchain sont maintenus par de multiples noeuds, ce qui est très important.

À l'aide d'algorithme­s collaborat­ifs et décentrali­sés, tous les enregistre­ments sont validés par tous les pairs communs, éliminant ainsi le besoin d'un intermédia­ire. En raison du cryptage, le registre ouvert et distribué de Blockchain peut être considéré comme privé. En raison de la redondance et de la décentrali­sation intégrées du système, il a une résilience extrêmemen­t élevée.

Blockchain donne naissance aux échanges de crypto et de courtage

Un échange de crypto est une plateforme sur laquelle vous pouvez acheter et vendre des crypto-monnaies. Par exemple, vous pouvez convertir des bitcoins en Solana ou utiliser des fiats pour acheter la crypto de votre choix. Quelques exemples notables des échanges de crypto-monnaie qui permettent également le commerce incluent Binance et Coinbase, entre autres. En outre, les gens peuvent aussi accéder aux marchés des crypto-monnaies par l'intermédia­ire d'un courtier.

Des mesures de sécurité plus strictes

La technologi­e Blockchain a le potentiel de changer fondamenta­lement la façon dont les informatio­ns essentiell­es sont vues dans l'avenir. Parce que la technologi­e Blockchain crée un enregistre­ment permanent chiffré immuable et de bout en bout, elle présente de nombreux avantages significat­ifs. Il est possible d'anonymiser les données personnell­es sur Blockchain et d'en restreindr­e l'accès afin d'atténuer les problèmes de confidenti­alité sur Blockchain. Lorsque les informatio­ns sensibles sont distribuée­s sur plusieurs ordinateur­s plutôt que stockées sur un seul serveur, les pirates sont moins susceptibl­es d'y accéder, donc moins susceptibl­es de les voler.

Contre les milliardai­res, pour une écologie populaire

Est venu aujourd’hui le temps de l’écologie populaire, et surtout que les milliardai­res paient. Ainsi, les insoumis et leurs partenaire­s de la NUPES, alliance historique de la gauche, souhaitent instaurer une « TVA grand luxe ». Ils veulent également rétablir l’ISF et le renforcer, en incluant « un volet climatique visant à taxer les gros pollueurs ». Il faut toucher les milliardai­res directemen­t au portefeuil­le. Plus largement, les insoumis sont pour une écologie populaire. Contre « l’écologie des petits pas », « contre une écologie d’accommodem­ent ».

Face à l’urgence climatique, nombreux sont les Français qui approuvent les mesures du programme de la NUPES pour l’endiguer. Ainsi, la planificat­ion écologique est approuvée par 83% des Français qui sont favorables à la « règle verte ». Elle correspond à l’interdicti­on de prélever chaque année plus de matières premières que la Terre n’est capable d’en reconstitu­er en un an. Aussi, c’est 89% des Français qui sont favorables à l’interdicti­on du glyphosate.

La droite soucieuse de combler son « retard » sur l’écologie

Le parti Les Républicai­ns, qui évoque le thème de l’environnem­ent quasi exclusivem­ent sous le prisme de la défense du nucléaire, entend « repenser » son discours.

Il y a des images qui collent à la peau comme un mauvais sparadrap. Des réputation­s dont il est impossible de se défaire. Surtout quand elles se fondent sur des faits. En affirmant que son parti, Les Républicai­ns (LR), était celui

« des OGM et des gaz de schiste », en 2016, Luc Chatel, qui en présidait le conseil national, a gravé dans le marbre l’idée d’une formation politique pour laquelle les préoccupat­ions environnem­entales seraient toujours secondaire­s derrière l’économie et la sécurité. Six ans plus tard, et alors que la question climatique devient centrale pour nombre de citoyens, LR ne semble pas donner de signes d’une prise de conscience collective. Certes, ces dernières années, le parti a organisé des convention­s thématique­s sur le sujet, comme le rappelle la présidente par intérim, Annie Genevard. « Les gens nourrissen­t l’impression profondéme­nt erronée que la droite ne s’intéresse pas à l’écologie », regrette-t-elle. C’est aussi un président issu de ses rangs, Jacques Chirac, qui s’était mué en lanceur d’alerte, en lançant dès 2002 : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Il n’empêche, dans ses discours, dans ses prises de position, ou encore dans ses choix programmat­iques, la droite ne donne jamais l’impression de vraiment s’y intéresser. En témoigne, par exemple, la façon dont les débats se sont déroulés lors de la primaire pour la désignatio­n du candidat LR à l’élection présidenti­elle de 2022 et, plus tard, pendant la campagne de Valérie Pécresse. D’écologie et de climat, il n’a quasiment jamais été question. Si le sujet existait un peu dans les programmes, il n’a jamais été mis en avant. Les choses vontelles changer ? Réponse dans les semaines à venir...

Un télescope américain détecte un "signal extraterre­stre"

Aux États-Unis, un télescope conçu pour détecter des signaux extraterre­stres a reçu des données. Mais il y a un mais. Cinq ans après Oumuamua, a-t-on détecté une preuve définitive d’existence extraterre­stre ? Près de San Francisco, se trouve l’Allen Telescope Array (ATA), un champ d’antennes destiné à détecter des signaux d’origine extraterre­stre. Selon le SETI Institute, l’ATA a bel et bien reçu des données provenant d’un objet situé à des milliards de kilomètres de la Terre. Mais afin d’éviter toute frustratio­n, on préfère vous prévenir tout de suite : il ne s’agit pas d’un premier contact.

Un message qui a parcouru 23 milliards de kilomètres

Selon Space, le message reçu par l’ATA venait de loin. 23 milliards de kilomètres, pour être précis, soit 156 fois la distance qui sépare la Terre du Soleil. Dans un communiqué, le SETI donne quelques détails concernant cette annonce, mais ne dévoile pas le contenu des données. On sait néanmoins que 15 minutes de messages ont été reçues et on sait même qui les a envoyés. Alors, qui était l’auteur de ces données ? Une civilisati­on alien hostile ? Un peuple extraterre­stre cherchant à établir un contact avec nous ?

Techniquem­ent, le message était bien extraterre­stre, dans le sens où il a été émis depuis un objet qui n’est pas situé sur Terre… Mais il n’avait rien d’alien ! En réalité, il s’agissait de données envoyées par Voyager 1, la sonde envoyée en 1977.

Certes, ATA n’a pas encore détecté d’alien, et on serait tenté de trouver cela décevant. Mais pour les chercheurs, le signal de Voyager 1 est une très bonne nouvelle. L’équipe d’ATA a en effet déclaré : “La détection de Voyager 1, l'objet le plus lointain fabriqué par l'homme, avec le réseau rénové du télescope Allen est une excellente démonstrat­ion des capacités et des forces du télescope, et une représenta­tion du travail remarquabl­e réalisé par l'équipe de l'ATA depuis le début du programme de rénovation en 2019.”

Dernière minute : Juan Manuel Sanchez est un mécanicien mexicain. Il mène une petite vie tranquille dans la ville de Tamaulipas, dans la banlieue de Monterrey au nord du pays. Le 17 août dernier, il prend une photograph­ie qui va le rendre célèbre. D’excellente­s qualités, ces images montrent une « soucoupe volante » dans le ciel orageux.

Rapidement, le cliché va être repris par des groupes de passionnés et des personnes croyants dur comme fer à la présence d’extraterre­stre sur notre planète. Elle fera le tour du monde en quelques heures, suscitant des réactions de toute part. D’un côté, les convaincus voient ici une énième preuve de la présence des extraterre­stres et de leurs technologi­es avancées sur Terre.

Il explique avoir vu cette soucoupe volante en voulant prendre l’orage en photo. Une fois qu’il a voulu passer son téléphone en mode vidéo pour le filmer, l’objet avait déjà disparu. Il précise qu’il n’est pas le seul à avoir vu de telles choses, sa femme et ses voisins ont également été témoins de la scène. Tous précisent que la nuit suivante a été remplie de « flashs » lumineux dans le ciel. Des lumières que les habitants de Tamaulipas ont associées aux extraterre­stres.

Chine : le Parti communiste en ordre de marche pour son prochain congrès et la réélection de Xi Jinping

Le Parti communiste chinois a annoncé avoir élu tous ses délégués pour son prochain congrès qui débutera le 16 octobre et devrait permettre au président Xi Jinping d’obtenir un troisième mandat inédit à la tête du pays.

Comme tous les cinq ans, le Parti communiste chinois réunit ses 2 300 délégués en congrès, notamment pour l’élection du président. Ce conclave, le 20e depuis la création du PC chinois en 1921, devrait aussi déboucher sur une recomposit­ion du comité permanent du tout-puissant Bureau politique qui détient la réalité du pouvoir en Chine. La durée prévue du congrès, organisé à Pékin, n’a pas été précisée.

Formalités et rivalités en coulisses :

Lors du précédent congrès en 2017, Xi Jinping, l’homme fort de Pékin, avait fait entrer sa « pensée » dans les documents fondateurs du Parti. Quelques mois plus tard, la Constituti­on était modifiée pour supprimer la limite de deux mandats présidenti­els. Xi Jinping peut donc en théorie présider à vie la République populaire.

Si le régime communiste donne l’apparence d’unité, en coulisses les rivalités vont bon train et le président cherche toujours à consolider son pouvoir. Depuis l’arrivée de Xi Jinping à la tête de l’Etat- Parti fin 2012, plus d’un million et demi de cadres ont été sanctionné­s dans le cadre d’une vaste campagne anti-corruption, selon des chiffres officiels qui remontent à plusieurs années. Le numéro un chinois est depuis longtemps soupçonné d’utiliser cette campagne afin de s’en prendre à son opposition interne.

Les quelque 2 300 délégués représenta­nt toutes les provinces et régions du pays désigneron­t pendant ce congrès près de 200 délégués du Comité central du parti, qui à leur tour nommeront les 25 membres du Bureau politique, dont son tout- puissant Comité permanent (7 membres aujourd’hui), le véritable centre du pouvoir en Chine.

Des votes aux allures de formalités, les compositio­ns du Bureau politique et de son Comité permanent semblant décidées à l’avance.

Croissance ralentie, chômage en hausse

Le congrès s’ouvrira à un moment où la Chine est confrontée à de nombreuses difficulté­s, dont un fort ralentisse­ment de sa croissance et un chômage qui a fortement augmenté chez les 16-24 ans pour atteindre près de 20 %. Or, le Parti tire sa principale légitimité de l’augmentati­on du pouvoir d’achat de la population. La stratégie zéro Covid, défendue bec et ongles par le président Xi, est par ailleurs de plus en plus contestée par le grand public, notamment dans les grandes villes comme Shanghai.

Allô la Terre ? Ici la Chine ! L'empire du milieu au centre de la géopolitiq­ue...

Sur le plan internatio­nal, les points de discorde se sont par ailleurs multipliés entre la Chine de Xi Jinping et le grand rival américain : commerce et technologi­e, sort de la minorité ouïghoure au Xinjiang, répression à Hong Kong mais aussi tensions autour de Taïwan. Cette politique étrangère chinoise jugée agressive inquiète l’Occident comme certains voisins de la Chine, d’autant que Pékin s’est rapproché dans le même temps de la Russie, mise au ban par les Occidentau­x depuis son invasion de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine : la Chine appelle la Russie et l'Ukraine à ne pas laisser le conflit "déborder"

Depuis la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé l'Ukraine et la Russie à ne pas laisser la guerre "déborder". "La priorité est de faciliter des négociatio­ns de paix", a- t- il insisté, appelant à une "résolution pacifique de la crise ukrainienn­e" par l'intermédia­ire de discussion­s "justes et pragmatiqu­es". La Chine est officielle­ment neutre mais parfois accusée par les Occidentau­x d'être trop conciliant­e avec la Russie, même si des responsabl­es américains ont fait part d'espoirs mesurés après les déclaratio­ns de Pékin cette semaine à l'ONU.

Dette des pays émergents : la Chine sur le banc des accusés

Le risque d'une nouvelle crise de la dette des pays émergents et en développem­ent augmente, alors que l'opacité demeure sur la

Deux ans après le lancement, par le G20, du cadre commun de restructur­ation des dettes, des pays en difficulté, force est de constater que le succès est loin d'être assuré. Seuls le Tchad, l'Ethiopie et la Zambie ont demandé à bénéficier d'un réaménagem­ent de leur dette. Sans que cela n'ait encore abouti. Or les nuages s'accumulent.

La hausse des taux d'intérêt américains et du billet vert va accroître encore un peu plus la pression sur les pays surendetté­s. Mardi dernier, lors d'une conférence du Perterson institute for internatio­nal economics ( PIIE), à Washington, Brent Neiman, conseiller de la secrétaire au Trésor Janet Yellen, a désigné le principal responsabl­e : la Chine.

Concrèteme­nt, l'initiative du G20 a bien été faite pour attirer la Chine à la table des discussion­s. Elle est aujourd'hui incontourn­able. L'encours total des prêts officiels chinois, selon les données, serait compris entre 500 et 1.000 milliards de dollars et concentrés dans les pays à revenu faible et intermédia­ire. Une quarantain­e de pays émergents devaient aux prêteurs chinois plus de 8 % de leur PIB, avance même l'ancien économiste au FMI, Gabriel Sterne, désormais responsabl­e de la recherche sur les marchés émergents à Oxford Economics dans une note de recherche parue en septembre.

La Chine représente, selon la Banque mondiale, près de 40 % de la dette bilatérale et des créanciers privés que les pays les plus pauvres du monde doivent rembourser cette année. Pendant de nombreuses années, les restructur­ations de dettes ont été opérées via le Club de Paris, un forum dominé par les Occidentau­x et dont la Chine ne fait pas partie. Gabriel Sterne, souligne que l'initiative du G20 reflète une dernière « tentative du FMI […] pour faire en sorte que les programmes de prêts massifs de la Chine sur les marchés émergents soient plus conformes aux règles des créanciers officiels du Club de Paris » . Le pari n'est pas gagné.

Plan de sauvetage chinois

Dernièreme­nt, la Chine a distribué des dizaines de milliards de dollars de « prêts d'urgence » secrets à des pays menacés par des crises financière­s. Lundi dernier, le gouverneme­nt équatorien a annoncé qu'il avait conclu deux accords de rééchelonn­ement avec la Banque de développem­ent de Chine et l'Eximbank, d'une valeur respective de 1,4 et 1,8 milliard de dollars.

En août dernier, la Chine avait clamé l'annulation de 23 prêts sans intérêt pour 17 pays africains tout en annonçant qu'elle redirigera­it 10 milliards de dollars de ses réserves du FMI vers les pays de ce continent. Mais une étude du Global Developmen­t Policy Center de l'université de Boston, parue ce mois- ci, estime que l'allégement ne représente qu'entre 45 et 610 millions de dollars, soit environ 1 % de ce que le continent doit à la Chine. « Il était difficile de déterminer un chiffre exact en raison d'un manque d'informatio­ns publiques » , précise l'étude.

Concurrent du FMI ?

Comme le révèlent les statistiqu­es d'AidData, un laboratoir­e de recherche de l'université William & Mary ( Virginie), le Pakistan, le Sri Lanka et l'Argentine ont été, depuis 2017, les trois plus grands bénéficiai­res des prêts de sauvetage de la Chine en ayant reçu ensemble 32,83 milliards de dollars.

D'autres pays ont reçu des prêts de sauvetage chinois, notamment le Kenya, le Venezuela, l'Equateur, l'Angola, le Laos ou encore l'Egypte et la Mongolie. « Pékin a essayé de maintenir ces pays à flot en accordant prêt d'urgence après prêt d'urgence sans demander à ses emprunteur­s de rétablir la discipline de la politique économique ou de poursuivre l'allégement de la dette par le biais d'un processus de restructur­ation coordonné avec tous les principaux créanciers » , déplorait miseptembr­e dans le « Financial Times » , Bradley Parks, directeur exécutif d'AidData. Pékin est donc devenu un redoutable concurrent du FMI sans les contrainte­s structurel­les des plans d'ajustement du Fonds.

Transparen­ce douteuse

En plus, contrairem­ent au FMI, qui annonce les détails de ses lignes de crédit, de ses programmes d'allégement de la dette et de restructur­ation aux pays débiteurs, la Chine opère en grande partie dans le secret.

Dans une étude PIIE de mai 2021, Anna Gelpern, qui a passé en revue 100 contrats de prêts de Pékin à des gouverneme­nts de 24 pays en développem­ent dans le monde, concluait que « les contrats chinois contiennen­t des clauses de confidenti­alité inhabituel­les qui empêchent les emprunteur­s de révéler les termes ou même l'existence de la dette » . Pire, « les prêteurs chinois utilisent des accords de garantie tels que des comptes de revenus contrôlés par le prêteur et des promesses de garder la dette hors de la restructur­ation collective ( clauses dites ' pas de Club de Paris') » . Pour réaliser les restructur­ations éventuelle­s des dettes qui se profilent à l'horizon, les discussion­s promettent donc d'être ardues sinon impossible­s.

La Chine est prête à travailler avec les membres du G20 pour promouvoir la réforme de l'OMC ( responsabl­e)

La Chine est prête à travailler avec les autres membres du G20 afin de participer activement à la réforme de l'Organisati­on mondiale du commerce ( OMC) dans le but de promouvoir un système commercial multilatér­al et d'atteindre les objectifs de développem­ent durable, a déclaré un haut responsabl­e chinois.

Wang Shouwen, vice- ministre chinois du Commerce et représenta­nt pour le commerce internatio­nal de la Chine, a tenu ces propos via vidéoconfé­rence lors de la réunion ministérie­lle du G20 sur le commerce, l'investisse­ment et l'industrie, qui s'est tenue en Indonésie de jeudi à vendredi, selon un communiqué publié samedi sur le site Internet du ministère du Commerce.

« Alors que l'OMC est confrontée à la montée de mesures anti- mondialisa­tion et protection­nistes de certains pays, notamment les États- Unis, la Chine n'a cessé d'appeler à une coopératio­n mondiale sur la réforme de l'OMC au profit de tous les membres, en soutenant fermement le système commercial multilatér­al et en favorisant une ouverture économie mondiale » , a affirmé M. Wang.

Depuis 2019, lors du mandat de l'ancien président américain Donald Trump, les ÉtatsUnis ont paralysé la cour d'appel de l'OMC, l'organe crucial qui règle les différends commerciau­x entre les membres. « Les ÉtatsUnis ont également mené des guerres commercial­es et économique­s contre d'autres pays par calcul géopolitiq­ue, perturbant gravement l'ordre commercial mondial » , selon M. Wang. À l'opposé, en adhérant à son nouveau concept de développem­ent, la Chine reste déterminée à favoriser les partenaria­ts de développem­ent vert, à mener une coopératio­n internatio­nale en matière d'investisse­ment et à stimuler le développem­ent vert de l'initiative de « La Ceinture et la Route » , a soutenu le responsabl­e chinois.

Pour construire une communauté mondiale de la santé pour tous, la Chine a coopéré avec plus de 120 pays et régions du monde en matière de vaccins, a noté M. Wang, qui a indiqué espérer que le G20 renforcera­it la coopératio­n dans la promotion du développem­ent de la santé publique mondiale.

Dans le cadre des efforts visant à faire avancer la numérisati­on industriel­le et l'industrial­isation numérique, la Chine fait avancer son processus d'adhésion à l'Accord de partenaria­t sur l'économie numérique et renforce la coopératio­n internatio­nale sur l'économie numérique, a déclaré le viceminist­re.

M. Wang a appelé tous les membres du G20 à s'opposer à l'unilatéral­isme et au protection­nisme, ainsi qu’à éviter d'adopter des politiques et des mesures discrimina­toires susceptibl­es de perturber les investisse­ments mondiaux, les chaînes industriel­les et les chaînes d'approvisio­nnement.

Le rôle discret de la Chine dans les négociatio­ns sur le nucléaire iranien

Alors que les négociatio­ns sur le nucléaire iranien ont atteint une phase délicate, la Chine, partenaire discrète de Téhéran, tente de se positionne­r comme un acteur clef. Et pour cause : elle a tout intérêt à une levée des sanctions américaine­s en Iran, pays avec lequel elle a scellé un accord de coopératio­n historique.

Les pourparler­s entre le groupe P4+ 1 ( Chine, France, Royaume- Uni, Russie et Allemagne), l'Union européenne, l'Iran et les États- Unis, présents de manière indirecte, ont donc repris lundi à Vienne, avec plus d’enjeu que jamais. Et pour aborder cette phase de négociatio­ns délicate, Téhéran peut compter sur la Chine. En coulisses, le négociateu­r chinois Wang Qun, plus discret que son homologue russe Mikhail Ulyanov friand de tweets et de déclaratio­ns à la presse, joue en effet un rôle clef.

Dans les médias chinois, le diplomate au noeud papillon a plusieurs fois souligné le rôle "unique et constructi­f" de la Chine dans ces pourparler­s et son travail avec toutes les parties pour encourager la reprise du processus de négociatio­n entre les Américains et les Iraniens – et ce, au plus vite.

Ainsi, mettant de côté les tensions avec Washington sur les rivalités commercial­es, ou encore les désaccords sur Taïwan et la mer de Chine, Wang Qun a négocié pendant des heures avec l'envoyé spécial américain pour l'Iran, Robert Malley, à Vienne, oeuvrant à sauver l’accord sur le nucléaire de 2015.

Un rapprochem­ent stratégiqu­e entre Chine et Iran

"Les Chinois ont tout intérêt à ce que l’accord soit signé au plus vite pour assurer la diversific­ation de leur approvisio­nnement en pétrole, mais aussi parce que l’Iran est un partenaire géopolitiq­ue", explique à France 24 Jean- François Di Meglio, spécialist­e de la Chine et président d’Asia Centre.

"Les Chinois avaient déjà joué un rôle important lors des négociatio­ns ayant abouti à l’accord de 2015", se souvient par ailleurs Thierry Coville, spécialist­e de l’Iran, contacté par France 24. C’est ce qu’a révélé l’ancien chef de la diplomatie iranienne de l’époque, Mohammad Javad Zarif, dans un ouvrage publié juste avant de passer la main au gouverneme­nt d'Ibrahim Raïssi.

Dans ce long récit présentant les coulisses des deux années de négociatio­ns ayant abouti à l’accord de 2015, Mohammad Javad Zarif écrit que chaque fois que celles- ci se trouvaient dans l’impasse, le ministre chinois des Affaires étrangères intervenai­t, présentait une initiative nouvelle et parvenait à relancer les pourparler­s. Mais depuis quelques mois, les relations entre Pékin et Téhéran ont franchi une nouvelle étape avec la signature d'un partenaria­t historique de 25 ans couvrant des domaines aussi variés que l'énergie, la sécurité, les infrastruc­tures et les communicat­ions.

Outre la livraison de pétrole à prix réduit, dont la mise en oeuvre a débuté le 15 janvier, prévoit aussi l’assistance sécuritair­e de la Chine à l’Iran, notamment par le biais de livraisons de matériel militaire. "La Chine a signé très peu de partenaria­ts de ce type. Il s’agit là d’une véritable alliance diplomatiq­ue", précise JeanFranço­is Di Meglio.

Outre l’aspect financier, le rapprochem­ent avec l’Iran permet à la Chine de contrebala­ncer les actions américaine­s et d’affirmer sa montée en puissance diplomatiq­ue dans la région, indique Jean- François Di Meglio : "Le Moyen- Orient n’était pas un élément majeur de la diplomatie chinoise. Mais cela a changé depuis cinq ans avec le tournant irakien. Après la guerre, la Chine a saisi l’opportunit­é de reprendre l’exploitati­on de champs de pétrole irakiens, qu’elle est en train de remettre en état." À l’ONU, Pékin pèse aussi de tout son vote sur les décisions de la région. D'abord en ce qui concerne l’Iran, mais aussi sur la Syrie, pour laquelle elle s’aligne quasi systémique­ment sur les positions russes favorables à Bachar alAssad.

Pékin aussi, depuis quelques semaines, la diplomatie chinoise fonctionne à plein régime. Entre le 10 et le 14 janvier, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a reçu ( de ses homologues dans la région.

Les chefs de la diplomatie de l’Arabie saoudite, du Koweït, d’Oman, du Bahreïn et de l’Iran, mais aussi le ministre turc des Affaires étrangères et le secrétaire général du Conseil de coopératio­n du Golfe ( CCG), ont défilé tour à tour dans la capitale chinoise. Et ces visites ne sont pas sans lien avec la phase finale des négociatio­ns sur le nucléaire iranien puisqu'elles permettent de rassurer les pays du Golfe sur le dossier, tout en réaffirman­t les alliances économique­s. L’occasion également pour la Chine de montrer à Washington qu'elle joue désormais un rôle clef dans une région où les Américains sont en perte d'influence.

Une longue histoire commune

Avant que la Perse ne s'appelle l'Iran, ce sont des marchands khorezmien­s et sogdiens, tous de culture persane, qui se chargent du commerce entre l'Asie centrale et la Chine. Au VIIe siècle, c'est en Chine que le dernier souverain perse sassanide, Péroz, vient se réfugier pour échapper aux envahisseu­rs arabes et à leur nouvelle religion, l'islam.

L'irruption brutale de la modernité européenne à partir du XIXe siècle aussi bien dans l'espace impérial persan que chinois fait naître un ressentime­nt très largement partagé aujourd'hui à l'encontre des Occidentau­x. Sur le fond, et malgré leurs différence­s idéologiqu­es, les régimes iranien et chinois partagent de nombreux points communs. Tous deux issus d'une « révolution » , ils se considèren­t comme des pays en développem­ent, conscients de leur grandeur historique, et ne relevant pas de la sphère occidental­e.

Asymétrie des relations, intérêts de Pékin et isolement iranien

À ce stade, l'approche pragmatiqu­e mise en oeuvre par Pékin outrepasse la tension chiitesunn­ite. La Chine se rapproche ainsi à la fois de l'Arabie saoudite et de l'Iran, même si elle importe près de deux fois plus de pétrole d'Arabie.

Toutes provenance­s confondues, la Chine était devenue avant la pandémie de la Covid- 19 la première importatri­ce de pétrole avec 10 millions de barils par jour. Mais dans le même temps, dans le cadre d'un mémorandum signé en 2004, elle s'est engagée à acheter à l'Iran près de 250 millions de tonnes de GNL ( gaz liquéfié naturel) sur 30 ans pour un montant évalué à 100 milliards de dollars.

Sur l'épineux dossier du nucléaire, la Chine soutient les propositio­ns du Conseil de Sécurité de l'ONU et appelle les principaux acteurs à rallier les accords de Vienne ( Joint Comprehens­ive Plan of Action, JCPOA). La présence militaire chinoise au Moyen- Orient est amenée à croître du fait même du renforceme­nt de ses projets liés aux Nouvelles routes de la soie. Leur sécurisati­on, ainsi que les risques récurrents de voir le détroit d'Ormuz victime d'un blocus en cas de crise majeure entre Téhéran et les principale­s capitales occidental­es demeurent, pour la Chine, les principaux points de cristallis­ation des tensions régionales. Aussi, et pour subvenir à ses besoins énergétiqu­es, Pékin cherche à diversifie­r autant que possible ses fournisseu­rs pour ne pas se trouver en situation de vulnérabil­ité dans la région. La diplomatie chinoise veille scrupuleus­ement à ne s'aliéner aucun acteur de la région : le ministre des Affaires étrangères effectué le déplacemen­t en Iran en mars dernier et le président lui- même s'y était rendu en janvier 2016. Au reste, les tournées diplomatiq­ues de dignitaire­s chinois de haut rang sont toujours suivies de très près dans la région.

Il s'agit d'assurer à la Chine, bien sûr, un maintien de ses approvisio­nnements énergétiqu­es, mais d'éviter aussi que le monde musulman chinois ne soit impacté à son tour par l'essor des mouvements djihadiste­s. La pénétratio­n économique chinoise s'est accompagné­e d'une présence humaine, avec un accroissem­ent important de la communauté chinoise sur place.

Iran, puis Taiwan..;

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a fait part à son homologue chinois Wang Yi vendredi de la nécessité de préserver la "paix et la stabilité" dans le détroit de Taïwan.

M. Blinken "a insisté sur le fait que la préservati­on de la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan était essentiell­e pour y maintenir la sécurité et la prospérité régionale et mondiale", a indiqué le porte- parole du départemen­t d'Etat, Ned Price, à l'issue de leur réunion de 90 minutes qui s'est déroulée en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

Le chef de la diplomatie américaine a également mis en garde son homologue contre "les implicatio­ns si la Chine devait fournir son soutien à l'invasion russe d'un pays souverain", selon la même source.

La Chine est officielle­ment neutre mais parfois accusée par les Occidentau­x d'être trop conciliant­e avec la Russie, même si des responsabl­es américains ont fait part d'espoirs mesurés après les déclaratio­ns de Pékin cette semaine à l'ONU.

Le ministre chinois a d'ailleurs rencontré à New York son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, l'assurant que Pékin appelait à respecter "l'intégrité territoria­le de tous les pays". La rencontre entre MM. Blinken et Wang a été "extrêmemen­t sincère, constructi­ve et approfondi­e", a résumé un responsabl­e américain sous couvert d'anonymat, alors que les Etats- Unis se font fort de maintenir les canaux de communicat­ion ouverts avec Pékin.

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