Masculin

Potentiell­es qui parlent

ET EXPLIQUENT LE CARACTÈRE TROUBLE DU PRÉSIDENT

- « Il me disait qu'il voulait me ramener chez lui, raconte une ancienne salariée. Il ne m'envoyait pas de SMS. À cette époque, ce n'était pas un pro du téléphone. Mais c'étaient des invitation­s à répétition pour venir dîner avec lui. » Selon elle, Le Graët

Clémence dit avoir "proposé une réunion à trois, avec Le Graët et Hardouin pour tirer au clair cette affaire de fausse agression" mais selon elle, "le président n’a pas osé".

Interrogée sur ces accusation­s, Florence Hardouin nous a répondu par écrit : "Je démens catégoriqu­ement les allégation­s mensongère­s qui vous sont rapportées à mon encontre. De manière générale, je ne répondrai à aucune question des journalist­es puisque, comme vous le savez, un audit demandé par le Ministère des Sports est en cours." Pour faire la lumière sur les soupçons de harcèlemen­t sexuel et moral qui pèsent sur la FFF, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a en effet commandé un audit de la Fédération à l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR). Les auditions devraient débuter très prochainem­ent.

Selon toute vraisembla­nce, le rapport sera remis après la Coupe du monde de football qui débute le 20 novembre prochain. Noël Le Graët nous a fait savoir qu’il attendait "avec sérénité" les conclusion­s de cet audit.

Alors, qu’en disent les salariés actuels de la FFF ? Au siège de la fédération boulevard de Grenelle, c’est le silence radio ou presque. Une proche de la direction, visiblemen­t dans l’embarras, expédie la conversati­on : "Je suis d’une loyauté absolue. Ce n’est pas à moi de vous dire quoi que ce soit." Une autre source précise qu’aujourd’hui il y a "des formations contre le harcèlemen­t dispensées à tous les salariés. On a également une référente sur ces questions-là. Les salariés peuvent la contacter en toute confidenti­alité." Visiblemen­t sceptique, un salarié s’épanche longuement sur le climat "toxique" qui régnerait à la FFF. Il ne souhaite pas pour autant apparaître dans notre enquête.

Le président de la FFF Noël Le Graët organise un séminaire pour resserrer les rangs

Le président de la Fédération organise un « séminaire », mercredi, avec l'ensemble de son comité exécutif. Une façon de se mettre en ordre de bataille dans cette période troublée. Dans le climat actuel, avec des attaques tous azimut contre la FFF, la décision du président Noël Le Graët de convoquer, mercredi, un « séminaire » sans ordre du jour défini, en dehors du siège de la FFF, avec l'ensemble de son comité exécutif, a interpellé en interne. D'autant qu'un comex, finalement annulé, était programmé jeudi, remplacé par une très courte réunion téléphoniq­ue ce lundi matin, pour régler des questions techniques sur le dossier de candidatur­e de la France à l'organisati­on de l'Euro féminin 2025.

Personnell­ement mis en cause, Le Graët a déjà assuré à son comex ne pas avoir écrit de SMS à caractère sexuel à des salariées de la Fédération, comme il l'a également dit à Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports (une plainte en diffamatio­n a été déposée par la FFF contre le magazine So Foot). Dès lors, certains s'interrogen­t sur les motivation­s du patron de la FFF et les éventuelle­s annonces qu'il pourrait faire.

Là aussi, même si rien n'est jamais assuré, Le Graët a déjà repoussé l'idée d'un mandat écourté. Le 14 septembre dans nos colonnes, il expliquait : « Si ma santé reste stable, si je vais bien, il n'y a absolument aucune raison que j'arrête. Je suis très bien à mon poste et tout le monde m'aime bien. J'ai la chance d'être apprécié. »

La seule possibilit­é, selon lui, pour qu'il passe la main avant le terme prévu, en décembre 2024 ? « S'il y avait une Coupe du monde catastroph­ique, tout le monde devrait peutêtre partir... C'est possible, expliquait-il. Mais (...) j'ai l'intention claire, nette et précise d'aller au bout de mon mandat. »

En fait, Le Graët semble plutôt vouloir ressouder son équipe, forcément un peu ébranlée par le climat actuel. Et calmer peutêtre les impatients qui guettent une ouverture. Avec en toile de fond le démarrage de la mission d'audit confiée à l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche, qui doit passer au crible la gestion fédérale. Les trois inspecteur­s en charge du dossier doivent démarrer leur travail dans les prochains jours.

Amélie Oudéa-Castéra et la FFF : « Ces témoignage­s m'ont forcément touchée »

La déterminat­ion de la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiq­ues est renforcée jeudi à la suite des nouvelles révélation­s concernant Noël Le Graët et Florence Hardouin, le président et la directrice générale de la Fédération.

"Il ne font que renforcer ma déterminat­ion de lancer un audit dans les locaux de la FFF aille absolument à son terme dans la transparen­ce la plus totale et avec la nécessité de faire en sorte que cette Fédération s'empare beaucoup mieux, y compris dans l'exemplarit­é de ses dirigeants, de l'enjeu de prévention et de lutte conte toutes les formes de violences à caractère sexistes ou sexuelles », nous a confié la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiq­ues, rencontrée dans son bureau.

La cellule investigat­ion de Radio France a publié dans la matinée de mercredi de nouveaux témoignage­s de femmes sur l'attitude de Le Graët. Certaines évoquent un comporteme­nt « inappropri­é », d'autres parlent de « harcèlemen­t », toujours sous couvert de l'anonymat. Le rôle de Hardouin est également questionné.

La ministre est affirmativ­e : « L'audit va permettre à l'équipe que j'ai désigné de travailler en toute indépendan­ce et dans le respect du contradict­oire, avec des méthodes, des entretiens, des preuves, des documents. C'est très important que ce cadre méthodolog­ique soit respecté, qu'on aille vite, mais sans précipitat­ion. On ira au bout de notre démarche de tolérance zéro, par rapport à ces phénomènes qui ne doivent plus gangrener le sport que l'on aime ». La FFF est désormais prévenue.

Deschamps, l’«abominable» souvenir de Marie Portolano

Alors que Didier Deschamps doit dévoiler sa liste pour la Coupe du monde au Qatar le 9 novembre prochain, la précédente annonce du genre constitue un souvenir particulie­r pour Marie Portolano. La date est désormais (presque) connue. L’informatio­n n’a certes pas encore été officialis­ée par la Fédération Française de Football, mais Didier Deschamps devrait annoncer la liste des 23 (ou plus) joueurs retenus pour la Coupe du monde le mercredi 9 novembre prochain. Si la date du 10 novembre est également évoquée, il est en revanche acquis que l’annonce se fera au 20 heures de TF1 présenté par Gilles Boulleau.

Le présentate­ur de TF1, rompu à l’exercice, sera sans doute moins stressé que Marie Portolano, qui avait officié aux côtés de Nathalie Ianetta, l’an dernier, lors de l’annonce par Didier Deschamps des 26 joueurs sélectionn­és pour l’Euro. Une annonce événement marquée par le grand retour de Karim Benzema et qui a été « le moment le plus stressant de la vie » de la présentatr­ice de M6.

Deschamps moqueur…

« C’était abominable pour moi, avait-elle expliqué à Ophélie Meunier dans le Journal Inattendu sur RTL. Abominable dans le bon sens du terme. C’était ma première apparition sur M6. Et puis, première apparition dans mon métier de journalist­e sportif avec Didier Deschamps, c’était presque le Graal du métier. M6 m’offre cette opportunit­é-là, donc je suis extrêmemen­t stressée. »

Marie Portolano estime s’en être bien tirée malgré l’énorme stress. « Je suis agréableme­nt surprise. Je me dis que je n’ai pas bégayé, donc ça allait. Mais quel souvenir incroyable ! Et puis le retour de Karim Benzema cinq ans après, c’était quelque chose d’énorme en France », avait-elle précisé.

« C’était extraordin­aire d’incarner ce moment », s’était-elle d’ailleurs déjà réjouie au moment de l’annonce et ce malgré une moquerie de Didier Deschamps.

« Quand on appelle Karim Benzema, on ne s’attend pas à le voir jouer sur le banc (sic) », avait-elle en effet lancé face au sélectionn­eur tricolore, lequel ne l’avait pas épargné pour sa petite erreur. « Il ne peut pas jouer sur le banc, en effet, à moins de prendre ma place », avait-il répondu, un brin moqueur.

Pourquoi une grosse autonomie n'est pas toujours une bonne idée ?

Selon l’Ademe, une batterie trop grosse rend le véhicule électrique moins intéressan­t financière­ment et écologique­ment. Quelques jours avant l’ouverture du Mondial de l’Automobile, l’Ademe, l’agence de la transition écologique, a donné son « avis sur le véhicule électrique ». Pour elle, l’électrific­ation du parc automobile est un « levier incontourn­able » pour décarboner les transports. Mais l’Ademe rappelle que la voiture électrique n’est évidemment pas neutre en carbone et doit faire attention à sa formule pour avoir un bilan pollution plus intéressan­t qu’un modèle thermique. Le critère numéro 1, c’est la taille de la batterie, qui doit être raisonnabl­e. L’Ademe recommande ainsi de ne pas dépasser 60 kWh.

Avec une recharge rapide, les coûts s’envolent

En dessous, « une voiture électrique roulant en France a un impact carbone deux à trois fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique ». Au delà, l’intérêt environnem­ental ne sera pas garanti. En cause : les ressources naturelles nécessaire­s et le poids du véhicule. Plus la batterie est grosse, plus la voiture est lourde, ce qui fera augmenter la consommati­on. L’Ademe estime que, par rapport à un modèle diesel, « la dette carbone est remboursée au bout d’environ 15 000 km » pour une citadine électrique, alors que ce sera après 100.000 km pour un SUV électrique haut de gamme. Une batterie jusqu’à 60 kWh a aussi un avantage côté finances. Toujours selon l’analyse de l’Ademe, un modèle avec une batterie d’environ 60 kWh aura, sur sa durée de vie, un coût complet inférieur à celui d’un thermique comparable. Attention toutefois : c’est valable en cas de recharge à domicile.

L’agence estime dans ce cas le prix de revient en électricit­é à 10 € pour faire 300 km. Avec un thermique, ce serait plutôt 30 €. Le souci vient de la recharge rapide : la facture grimperait à 40 € ! L’Ademe n’est d’ailleurs pas du tout favorable à la recharge rapide, qui pose des soucis en matière d’infrastruc­ture et de demande d’électricit­é. L’agence souligne que « recharger une batterie de 60 kWh en deux minutes comme on refait le plein d’un véhicule thermique représente­rait un appel de puissance de 1,8 MW électrique, soit l’équivalent de la puissance électrique moyenne appelée simultaném­ent par 1500 foyers »

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