Quelques innovations incroyables !
Porsche Macan et son allure de bolide
Voilà une arlésienne ! Promis depuis des années, le Macan électrique ne cesse d’être repoussé. Attendu en 2021, puis en 2022, il devrait être présenté vers la fin 2023, pour une arrivée sur les routes en 2024. La mise au point est plombée par la partie logicielle, Cariad, la filiale dédiée du groupe Volkswagen n’ayant pas assurée. Porsche perd du temps… même si la firme a déjà du mal à produire la Taycan en raison de la pénurie de semi- conducteurs. Le Macan électrique aura une nouvelle base dédiée à l’électrique, la PPE, et un style plus dynamique que le thermique, avec des accents de SUV coupé.
Renault R5
Alors oui, la nouvelle R5 électrique sera dans les concessions début 2024. Mais elle sera dévoilée en 2023, au cours du second semestre. Renault devrait même ouvrir les carnets de commandes dès l’automne. La marque au Losange a lancé il y a quelques semaines les essais avec des mulets, c’est à dire la base technique de l’auto cachée sous une carrosserie de Clio. Les prototypes avec la silhouette définitive ne devraient pas tarder. Renault a promis que la version de série sera très proche du concept annonciateur, qui est donc une version néo- rétro de la 5 née en 1972. La R5 aura des prestations techniques semblables à celles de la Zoé, soit 400 km d’autonomie et un bloc de 100 kW. Mais une version avec une plus petite batterie permettra d’avoir un prix de base plus accrocheur.
L'heure est aux questions dans ce domaine...
L’Europe s’inquiète pour ses ventes de voitures électriques et n’entend pas se laisser faire. Le gigantesque plan d’investissement américain sur la transition climatique, qui établit des mesures « discriminatoires » pour les constructeurs automobiles européens, est « inacceptable » pour les Vingt-Sept, a estimé lundi le ministre tchèque de l’Industrie, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE. « Je vais être direct : c’est inacceptable pour l’UE. En l’état, ce texte est extrêmement protectionniste, au détriment des exportations européennes. Il faut clarifier ce point », a souligné Jozef Sikela, en marge d’une réunion des ministres européens du Commerce à Prague, où était conviée l’ambassadrice américaine au Commerce Katherine Tai.
Pour autant, l’UE exclut pour le moment toute poursuite devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) : « A ce stade, nous nous concentrons sur une solution négociée avant de considérer d’autres options », a déclaré le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis à l’issue de la réunion.
Ratifié cet été, l’Inflation Reduction Act mis sur pied par Joe Biden s’affiche comme le plus gros investissement jamais décidé dans la lutte contre le changement climatique. Il prévoit 370 milliards de dollars pour la construction d’éoliennes, de panneaux solaires et de véhicules électriques. Une mesure en particulier hérisse les Européens : un crédit d’impôt, jusqu’à 7.500 dollars, réservé à l’acquisition d’un véhicule électrique sortant d’une usine nord-américaine avec une batterie fabriquée localement.
« Nombre des subventions vertes prévues dans le texte peuvent être discriminatoires à l’encontre des entreprises européennes dans les domaines de l’automobile, des batteries, des énergies renouvelables et des industries à forte intensité énergétique », a insisté lundi Valdis Dombrovskis.
Il a annoncé qu’un « groupe de travail » conjoint entre l’UE et les Etats-Unis tiendrait sa première réunion cette semaine pour tenter de répondre aux inquiétudes des Européens : « Cela ne sera pas simple à résoudre, mais on doit y parvenir », a-t-il indiqué devant la presse. « Nous savons que d’autres pays, comme le Japon et la Corée du Sud, partagent les inquiétudes de l’UE, et réfléchissent également à la meilleure manière d’approcher ce problème », a-t-il ajouté.
L’Allemagne, qui abrite les géants de l’automobile Volkswagen, BMW et Mercedes, a de son côté mis en garde il y a trois semaines contre le risque d’une « guerre tarifaire » transatlantique.
« Il est très important que nous coopérions étroitement comme des alliés stratégiques, particulièrement dans la situation actuelle », entre guerre en Ukraine et crise énergétique, a martelé Jozef Sikela. Bruxelles et Washington ont eu ces dernières années plusieurs différends importants devant l’OMC, notamment sur les aides à l’avionneur américain Boeing et des droits de douane américains visant l’acier européen.