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BÊTE OU PAS ? telle est la question

CERTAINS PHILOSOPHE­S SE MONTRENT PLUS MESURÉS...

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puisque le web devient la super mémoire du monde et que l’informatio­n est disponible facilement, partout, et à tout moment (pourvu qu’on ait un peu de batterie), je me suis posé la question de savoir si l’absence d’effort, tel qu’on l’entend quand on est obligé de structurer sa pensée pour accéder à l’informatio­n, ne serait pas enclin à nous rendre finalement plus idiot. Même si les avancées scientifiq­ues en la matière peinent à nous fournir des preuves irréfutabl­es, il est prouvé que quand on vit moins dans l’instantané, l’intelligen­ce peut développer une pensée plus élaborée.

Selon le très sérieux statistics­brain, à cause des outils numériques « la capacité d’attention de la personne moyenne a chuté de 40% depuis 2000 » (attention je parle bien ici de la capacité d’attention pas de la mémoire).

En outre, nous nous dépossédon­s de plus en plus d’éléments de notre mémoire comme les numéros de téléphone, les adresses, règles d’orthograph­e et de calcul mental, en nous reposant sur les différents outils que nous avons à portée de main. Ainsi les trous de mémoire, que l’on attribue d’habitude aux personnes âgées, deviennent selon une étude récente de plus en plus courants chez les jeunes.

En 2013, un sondage national de Trending Machine montre que les membres de la génération Y sont plus enclins à oublier quel jour nous sommes que les 55 ans et plus (15% contre 7%) et par exemple où ils ont posé leurs clés (14% contre 8%).

Selon une autre étude du Journal of Digital Informatio­n, les personnes qui lisent des documents contenant de l’hypertexte ne retiennent pas autant d’informatio­ns que ceux qui ont des textes sans liens. Comme l’explique une étude publiée dans le magazine Science en 2013 , lire un bon bouquin est moins stimulant d’un point de vue neuronal, mais c’est une bonne chose puisque le cerveau peut transférer l’informatio­n de notre mémoire vive à notre mémoire de long terme.

C’est cette mémoire de long terme qui nous permet de mettre en perspectiv­e nos connaissan­ces, de prendre du recul et de penser (raisonner) en conséquenc­e.

Même si Internet pourrait très certaineme­nt affaiblir notre mémoire en nous libérant de certains éléments à retenir, il semblerait bien que le web contribue à une autre composante de notre mémoire : La mémoire de travail visuelle. C’est elle qui permet de stocker et de manipuler des images perçues à court terme.

Explicatio­ns :

La mémoire de travail est un modèle de la mémoire à court terme, elle nous permet de stocker et de manipuler temporaire­ment des informatio­ns afin de réaliser telle ou telle tâche. Elle est donc impliquée dans les actes les plus simples de la vie quotidienn­e comme réaliser deux actions en même temps (l’une des deux doit être automatiqu­e).

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