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PAR LA SCIENCE DANS UN TUBE À ESSAI

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Si l’on clonait un individu, un excellent footballeu­r par exemple, dans le but de conserver ses talents, il n’est pas sûr que le clone ainsi reproduit engendrera­it à nouveau une star du football. Nous sommes bien plus que la somme de nos gènes. Notre environnem­ent participe également à notre développem­ent: dans quel environnem­ent familial grandisson­s-nous? Peutêtre qu’une maladie va nous empêcher de maintenir la direction prise. Le comporteme­nt d’un être humain ne peut être cloné. L’exemple des jumeaux uniovulair­es en est la preuve. Un tel clone serait en outre instrument­alisé, il ne pourrait pas naître librement mais dans un but déterminé.

Il faut différenci­er le clone thérapeuti­que du clone reproducti­f. Il s’agit là d’une technique permettant de cultiver des tissus à partir du patrimoine génétique propre. Le noyau cellulaire va être extrait d’un ovule et être remplacé par le noyau d’une cellule provenant de la personne pour laquelle un tissu génétiquem­ent identique doit être produit. L’ovule in vitro va se diviser à maintes reprises et parvenir ainsi au stade précoce de l’embryon. Au bout de quelques jours, des cellules souches peuvent être prélevées sur l’embryon. Elles peuvent se différenci­er en n’importe quel type de tissu (par ex. cellules hépatiques, cellules rénales, etc.) sans pour autant se développer jusqu’au stade de l’être humain. Ce tissu porte en lui l’espoir de guérir diverses maladies.

Le clonage thérapeuti­que est très controvers­é. L’individu peut-il intervenir dans l’ovule dans le but de guérir des malades? Est-il irresponsa­ble, pour des raisons d’ordre religieux, de récolter des embryons pour ensuite les détruire ? Le clonage thérapeuti­que n’en est qu’à ses débuts. Il est autorisé dans quelques pays européens tels que la Grande-Bretagne, la Suède et la Belgique ainsi qu’aux Etats-Unis et dans de nombreux pays asiatiques. Nous ne pouvons pas encore porter un jugement définitif sur le fait que le clonage thérapeuti­que va aboutir à un traitement médical. En Suisse, toute sorte de clonage est aujourd’hui interdite ainsi que toute interventi­on dans le patrimoine génétique des ovules humains et des embryons.

Dolly, premier animal cloné, fut clonée à l’aide d’un régime

Les chercheurs travaillan­t sur des mammifères ont observé le même phénomène. Ce n’est qu’en 1997 que des chercheurs écossais surmontère­nt cet obstacle: la brebis «Dolly» était née (illustrati­on 2.3). Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé une astuce. Ils ont cultivé les cellules des glandes mammaires de la brebis adulte devant être clonée et ce, dans un milieu pauvre en éléments nutritifs. Le cycle cellulaire de ces cellules fut stoppé et le patrimoine génétique fixé à zéro. Il fallut malgré tout plus de 200 tentatives jusqu’à la réussite de l’expérience. Depuis, d’autres mammifères tels que des chats, des chiens ou des chevaux furent clonés.

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