joueurs et entraineurs

SE SONT PRONONCÉS, EN 2021 ET 2022, POUR DIRE “NON” À CE PROJET !

"Alex Ferguson, emblématique entraîneur de Manchester United, a exprimé son opposition à la Super Ligue, la qualifiant de rupture avec « 70 ans de football européen ».

Arsène Wenger, qui a dirigé Arsenal pendant 22 ans et occupe maintenant un poste à la FIFA, a commenté que « cette idée n'ira pas loin ». Il a souligné que « le football doit rester uni, c'est ce qui importe le plus ».

Jürgen Klopp, entraîneur du Liverpool Football Club, a été l'un des premiers à réagir à l'annonce de la Super Ligue. Il avait déjà exprimé son hostilité au projet en 2019 (« J'espère que cette Super Ligue ne se réalisera jamais (...) Pourquoi créer un système où Liverpool affronterait constamment le Real Madrid ? Qui voudrait voir cela chaque année ? »). Le 20 avril, il réaffirme que son opinion « n'a pas changé », critiquant l'absence de consultation avec les joueurs et entraîneurs avant l'annonce : « je ne peux pas en dire plus car nous n'avons été consultés à aucun moment ».

Pep Guardiola, entraîneur de Manchester City, l'un des six clubs anglais impliqués dans le projet de Super Ligue, s'est également opposé le 20 avril, déclarant : « Ce n'est plus un sport quand il n'y a plus de corrélation entre l'effort et le succès, l'effort et le mérite. Le sport n'est pas un sport quand le succès est garanti, quand la défaite n'a pas d'importance. Ce n'est pas juste si les équipes qui luttent pour le sommet ne peuvent pas se qualifier ».

Toni Kroos, milieu de terrain allemand du Real Madrid, a critiqué les plans de Super Ligue de 2020, affirmant que « l'écart entre les grands et les petits clubs se creusera encore plus. Tout ne doit pas toujours devenir plus rapide, ni générer plus d'argent ».

Philipp Lahm, son ancien coéquipier, plaide pour une Super Ligue « cosmopolite », suggérant d'inclure des équipes de Bruges, Saint-Pétersbourg, Athènes, Copenhague et Prague, à l'instar des joueurs d'Istanbul, Varsovie et Bratislava participant à l'Euro.

Suite à l'article du New York Times révélant un accord de principe le 18 avril 2021, avant même l'officialisation nocturne, Gary Neville, ex-défenseur de Manchester United et copropriétaire actuel de Salford City, a vivement critiqué les propositions de la Super Ligue. Il s'est dit « dégoûté » par ces propositions, qualifiant le projet de « scandale absolu » et appelant à des sanctions sévères contre les équipes impliquées par la Fédération anglaise de football.

D'autres anciens joueurs britanniques ont également exprimé leur indignation : Danny Murphy, ex-joueur de Liverpool, s'est dit « déçu et dégoûté », Micah Richards, ancien de Manchester City, a parlé d'« une honte absolue », Roy Keane a abordé le sujet comme une question de « cupidité », tandis que Rio Ferdinand a décrit la Super Ligue comme une « guerre contre le football ».

La Super League, par le biais de son promoteur A22, a annoncé une victoire juridique auprès de l'Union Européenne, lui permettant de créer sa propre compétition sans risque d'exclusion des compétitions de l'UEFA.

Le Real Madrid et le FC Barcelone ont salué cette décision, mais comme en 2021, l'enthousiasme a rapidement diminué. De nombreux clubs européens, ainsi que l'Association des clubs européens, ont rejeté toute idée de rejoindre ce projet. De Dortmund au Bayern, de Manchester United au PSG, en passant par l'OM, l'AS Roma et tous les clubs anglais, la réponse a été un refus catégorique. La Premier League a également indiqué que les clubs participant à la Super League s'excluraient automatiquement de leur propre championnat, conformément au règlement. La majorité des clubs anglais ont exprimé leur opposition à un tel changement dans le football européen.

« Le PSG rejette totalement et absolument tout projet de Super Ligue », a déclaré le président du PSG, soutenu dans cette position par le président de l'UEFA et Javier Tebas, le dirigeant de la Ligue espagnole. Aleksander Ceferin, président de l'UEFA, a ironisé sur la situation : « Ils peuvent créer ce qu'ils veulent. J'espère qu'ils sauront créer une belle ligue avec seulement deux clubs. Mais je ne suis pas sûr qu'ils sachent ce qu'ils font ». Ceferin a exprimé son absence totale d'inquiétude, malgré le fait que la nouvelle formule de la Ligue des Champions, qui entrera en vigueur la saison prochaine, suscite des critiques.

Des grands d’Europe disent déjà non !

En Allemagne, le Bayern Munich et le Borussia Dortmund, ayant déjà refusé de rejoindre la Super League en 2021, ont réaffirmé leur opposition à cette ligue quasi- fermée, malgré une possibilité de rotation annuelle des 10 équipes les moins performantes.

Le football anglais se positionne désormais unanimement contre la Super League, en réaction au scandale provoqué auprès des supporters en avril 2021. Arsenal, Chelsea, Liverpool, Manchester City, Manchester United et Tottenham, initialement parmi les clubs fondateurs de l'ESL et certains membres du comité exécutif aux côtés de Florentino Pérez et Andrea Agnelli, se désengagent du projet. Les Red Devils ont déjà annoncé leur intention de ne pas y participer, et Manchester City ainsi que Liverpool maintiennent également leur opposition. La Premier League prévoit d'exclure tout club participant à la Super League, et le gouvernement britannique envisage même une législation pour sanctionner d'éventuels défections.

En Italie, contrairement aux rapports de la presse espagnole, l'AS Rome et l'Inter Milan ont décliné leur participation à la Super League, bien que l'Inter et l'AC Milan aient été parmi les clubs fondateurs. Cela représente un revers majeur pour Florentino Pérez et Joan Laporta.

En Espagne, la situation est également défavorable pour le Real Madrid et le FC Barcelone. L'Atlético Madrid se retire du projet, refusant de prendre part à la Super League. D'autres clubs espagnols tels que Séville, la Real Sociedad, Villarreal, Valence, Celta, Cadix, Grenade, Levante et Valladolid ont également annoncé leur intention de ne pas participer à cette ligue.

Ils sont partants !

Mundo Deportivo a listé les clubs apparemment en faveur d'une participation : le PSV, Feyenoord, Benfica, Porto, l'Étoile rouge de Belgrade, Anderlecht, ainsi que les clubs italiens et les « géants turcs ».

Cependant, cette information s'est avérée inexacte puisque l'Inter et la Roma ont décliné, et Fenerbahçe a officiellement démenti son implication. La presse espagnole, dans son soutien à Pérez et Laporta, semble alimenter la confusion autour du projet. Un grand club italien, le Napoli, a ouvertement exprimé son accord pour la Super League. Cette annonce n'est pas surprenante venant d'un président aussi controversé qu'Aurelio De Laurentiis.

Un nouveau format

La Super League masculine verra la participation de 64 clubs, divisés en trois ligues distinctes : les ligues « étoile », « or » et « bleue ». Les ligues étoile et or comprendront chacune 16 clubs, organisés en deux groupes de huit, tandis que la ligue bleue accueillera 32 clubs répartis en quatre groupes de huit.

Une phase de groupes en matchs allers-retours sera organisée, et dans les trois ligues, les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour la phase finale. Deux final four et un final eight se dérouleront, avec des matchs allers-retours, et une finale disputée sur terrain neutre. Les finalistes des ligues bleue et or seront promus, tandis que les deux derniers des groupes des ligues or et étoile seront relégués. Dans la ligue bleue, 20 des 32 clubs seront remplacés chaque année, basé sur les performances des clubs dans leurs championnats nationaux. La Super League féminine comptera également 32 clubs. De la même manière que pour les hommes, une ligue étoile et une ligue or seront formées, chacune comprenant 16 clubs répartis en deux groupes de huit. Les phases de groupes suivront le même format, avec deux final eight au total. Le système de promotion et de relégation sera identique à celui des hommes, avec quatre des seize clubs de la ligue or étant renouvelés chaque saison.

Malgré cet arrêt, la FIFA ne se laisse pas intimider. « Avec tout le respect que je dois à la Cour européenne de justice, l'arrêt d'aujourd'hui ne change en réalité rien à notre mission. Historiquement, nous avons organisé les compétitions les plus prestigieuses au monde et nous continuerons à le faire à l'avenir » , a déclaré Gianni Infantino dans un communiqué de la FIFA. Il a ensuite ajouté, « Nous continuerons à organiser les tournois les plus spectaculaires, compétitifs et significatifs du monde, et nous réinvestirons nos revenus pour développer le football dans le monde entier à travers des programmes de solidarité, assurant que les moins privilégiés profitent également de ces compétitions de haut niveau. »

Le président de la FIFA a conclu en affirmant, « La FIFA continuera à agir ainsi, comme elle l'a toujours fait, en collaboration étroite avec nos associations membres, les confédérations et toutes les parties prenantes du football, dans l'intérêt exclusif de notre sport, à l'échelle mondiale. Ensemble. » Ainsi, les clubs envisageant de rejoindre la Super League sont clairement avertis.

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