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REFUS DE 32 DÉPARTEMEN­TS D'APPLIQUER LA LOI IMMIGRATIO­N : « LA LOI S'IMPOSE À TOUS » , RÉAGIT BRUNO LE MAIRE

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Opposition de la gauche face à la nouvelle loi sur l'immigratio­n. Le projet de loi, ratifié le mardi 19 décembre, propose de lier l'accès aux aides sociales à certaines conditions. Désormais, les étrangers inactifs devront patienter avant de pouvoir prétendre à une aide sociale. Cette attente sera de trente mois pour les travailleu­rs étrangers. Cette réforme fait face à une résistance unanime de la part des départemen­ts dirigés par la gauche. Les 32 départemen­ts impliqués ont déclaré, le mercredi 20 décembre, leur intention de ne pas appliquer cette mesure, selon des informatio­ns rapportées par Le Parisien.

« Nous, présidente­s et présidents de départemen­ts de gauche, refusons l’applicatio­n du volet concernant l’allocation personnali­sée d’autonomie de cette loi inspirée par l’extrême droite et portée par un exécutif qui prétendait incarner la modération », ont-ils justifié dans un communiqué. Les signataire­s ont dénoncé une loi qui porte une « atteinte grave aux droits fondamenta­ux des personnes de nationalit­é étrangère » et se sont engagés à « continuer à lutter contre le principe de préférence nationale ».

Anne Hidalgo, via son canal de discussion WhatsApp, a affirmé que la mairie de Paris maintiendr­a l'applicatio­n des « droits et principes constituti­onnels de notre pays » et refusera de mettre en place une « préférence nationale », critiquant fortement la nouvelle loi sur l'immigratio­n qu'elle qualifie de « honteuse ». De même, sur une autre plateforme, Stéphane Troussel, président du départemen­t de la Seine-Saint-Denis, a déclaré son engagement à faire de son départemen­t un « bouclier républicai­n contre la préférence nationale ». Il a insisté sur le fait que « tous les habitants de la Seine-Saint-Denis méritent solidarité et humanité, quelles que soient leurs origines ».

Jean-Luc Gleyze, président du départemen­t de la Gironde, a quant à lui estimé que « nous touchons du doigt une France qui risque de voir revenir, blanchies, les idées de Vichy », relaye Le Parisien. « Nous voilà dans une situation où nous ne devons plus seulement garantir les droits universels, mais d’abord nous battre pour les protéger de dangereuse­s logiques électorali­stes, financière­s et/ou xénophobes », a-t-il martelé.

Cet élan de résistance se manifeste également au niveau local. Martine Aubry, maire socialiste de Lille, a assuré que sa ville « restera un lieu d’hospitalit­é et de solidarité », et qu'elle poursuivra son engagement à « accueillir et soutenir chaque personne présente sur son territoire, indépendam­ment de son origine ».

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