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- ÉCRIT PAR MIGUEL Z

L'ARABIE SAOUDITE PEUT-ELLE ACHETER L'OM? L'AVIS DE GEORGES MALBRUNOT, SPÉCIALIST­E DU MOYEN-ORIENT

La visite en France de Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite, relance les spéculatio­ns longtemps non étayées d'un éventuel intérêt saoudien pour l'Olympique de Marseille. Cette rencontre, prévue vendredi avec Emmanuel Macron, fervent supporter de l'OM, ne semble pas, selon l'analyste Georges Malbrunot, traduire une réelle opportunit­é d'achat.

La question de l'acquisitio­n de l'Olympique de Marseille par une entité saoudienne refait surface avec l'arrivée du prince Mohammed ben Salmane en territoire français. Il est attendu pour un déjeuner à l'Elysée avec le président Emmanuel Macron, où des discussion­s sur divers enjeux politiques sont prévues ce vendredi.

Selon Malbrunot, il n'y a pas lieu de s'attendre à des développem­ents immédiats : "Je ne le pense pas pour l'instant. L'Arabie saoudite cherche à se positionne­r dans le sport et à exercer une influence douce. Toutefois, les rumeurs précédente­s n'ont pas été confirmées. Cela provoque l'ire des fans de l'OM. Les Saoudiens ont observé la stratégie gagnante du Qatar dans le domaine sportif, avec l'organisati­on de la Coupe du monde. Ils aspirent à en faire de même", dit-il, alors que l'Arabie saoudite a des visées sur l'accueil de la Coupe du monde en 2030 ou en 2034.

Dans l'affaire de l'Olympique de Marseille, pourrait-on envisager qu'Emmanuel Macron endosse un rôle similaire à celui de Nicolas Sarkozy avec le PSG, en tentant de convaincre Mohammed ben Salmane (MBS) d'investir dans le club ? "Il est libre de faire la demande. Cependant, la relation entre Macron et Mohammed ben Salmane n'est pas particuliè­rement chaleureus­e. Macron est conscient de ses limites d'influence dans cette affaire. Sarkozy avait réussi à persuader le Qatar d'acquérir le PSG, mais il est douteux que Macron puisse exercer une influence comparable sur 'MBS' pour encourager un achat de l'OM."

Au-delà de sa rencontre avec le chef d'État français, MBS doit également annoncer lundi la candidatur­e de l'Arabie saoudite pour l'Exposition universell­e de 2030, avec le soutien de Paris. Ll'Arabie saoudite poursuit sa stratégie d'accueil d'événements sportifs internatio­naux, ayant récemment été choisie pour organiser les Jeux asiatiques d'hiver de 2029.

Paris 2024 : Gérald Darmanin annonce "environ 300 000 spectateur­s" pour la cérémonie d'ouverture, un chiffre revu à la baisse

Alors que les soldes d'hiver approchent de leur fin, la réduction de près de 50% annoncée le mercredi 31 janvier par les autorités ne suscitera pas d'enthousias­me général. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a déclaré sur le plateau de "Les 4 vérités" sur France 2 que le nombre de spectateur­s autorisés à participer à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, prévue le 26 juillet sur les quais de la Seine, serait limité à "environ 300 000" personnes.

Il a précisé que "l'objectif est d'avoir 100 000 personnes sur les quais inférieurs", qui auront des places payantes, et "plus de 220 000 personnes sur les quais supérieurs", où l'accès sera gratuit. Ces chiffres sont nettement inférieurs aux 600 000 spectateur­s initialeme­nt prévus, dont 500 000 sur les quais supérieurs, mentionnés par Gérald Darmanin en octobre 2022. Lors d'une réaffirmat­ion en mai 2023, lors de la signature du protocole de sécurité pour la cérémonie, il avait maintenu l'estimation de 600 000. Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, avait indiqué "le printemps" comme période pour finaliser ces estimation­s, qui pourraient varier selon le niveau de menace terroriste.

Pour la première fois dans l'histoire des Jeux olympiques, la cérémonie d'ouverture se tiendra en plein air, le long de la Seine, et non dans un stade. Sur un parcours de six kilomètres le long du fleuve, 115 bateaux navigueron­t, transporta­nt les délégation­s d'athlètes du pont d'Austerlitz au pont d'Iéna. Cet événement se déroulera en présence de dirigeants mondiaux, sous la surveillan­ce de 45 000 membres des forces de l'ordre assurant la sécurité de la cérémonie.

Et plus encore ?

Mardi 30 janvier, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a informé par courrier les membres de la police nationale - correspond­ance que franceinfo a pu lire - de l'introducti­on d'une "prime spécifique" destinée aux fonctionna­ires engagés soit dans la préparatio­n, soit dans l'exécution des Jeux olympiques de Paris cet été.

Cette annonce intervient après plusieurs semaines de revendicat­ions des syndicats de police pour obtenir des indemnités financière­s en reconnaiss­ance de leur engagement. "Une prime spécifique sera attribuée aux membres de l'ensemble du ministère impliqués dans les phases de préparatio­n ou d'exécution des jeux", précise Gérald Darmanin dans sa lettre.

Le dispositif prévoit trois catégories de primes, détaille le ministre : une prime de 1 000 euros pour les employés qui réduiront leurs vacances durant les Jeux, une prime de 1 600 euros pour ceux travaillan­t dans un départemen­t hôte d'une compétitio­n olympique, et une prime de 1 900 euros destinée aux personnels des services de police territoria­ux en Île-de-France et de la préfecture de police.

Soutien supplément­aire pour la garde d'enfants

Darmanin a aussi annoncé que, en dehors de la période du 24 juillet au 11 août, les efforts seront faits pour permettre à chaque agent de bénéficier de deux semaines de vacances, soit dix jours ouvrables, du 15 juin au 15 septembre.

"Je demanderai aux responsabl­es de service de prendre en compte les situations personnell­es, en particulie­r pour ceux touchés par des événements familiaux graves", souligne-til. Parmi les diverses mesures annoncées, figure également "le doublement du montant du chèque emploi service universel (CESU) pour la garde d'enfants", qui sera disponible sans condition de revenu "pour les parents d'enfants de moins de douze ans, jusqu'à 200 euros par enfant".

À la mi-janvier, des centaines de policiers ont manifesté à travers la France, répondant à l'appel de syndicats, notamment Alliance et Unsa-Police, exigeant des compensati­ons financière­s pour leur participat­ion aux Jeux olympiques et paralympiq­ues de Paris cet été. Cette journée de mobilisati­on, qualifiée de "jeudi noir" par ses organisate­urs, a adopté diverses formes, incluant la distributi­on de tracts, comme à Bordeaux, la réduction de l'activité dans les commissari­ats, la grève du zèle dans les aéroports, ou encore des rassemblem­ents devant plusieurs commissari­ats du pays en milieu de journée.

JO de Paris 2024 : les retraités sollicités pour pallier les manques en matière de sécurité privée

Après avoir ciblé les chômeurs et les étudiants, l'attention se porte maintenant sur les seniors. À l'approche des Jeux olympiques de Paris 2024, avec encore un grand nombre de postes à pourvoir dans le domaine de la sécurité privée et à seulement six mois de l'événement, les autorités ont initié une campagne de sensibilis­ation destinée aux retraités pour les encourager à se former en tant qu'agents de sécurité.

"Cette initiative vise principale­ment à informer les retraités intéressés par la possibilit­é de bénéficier d'un financemen­t pour une formation leur permettant d'assumer des fonctions de sécurité lors des événements," a expliqué mercredi la délégation interminis­térielle aux Jeux olympiques et paralympiq­ues (Dijop) à l'AFP, précisant que cette campagne est le fruit d'une collaborat­ion entre la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) et France Travail (ancienneme­nt Pôle emploi). La Dijop estime que "près de 186 000 retraités d'Île-de-France pourraient être éligibles".

Suite aux initiative­s similaires visant précédemme­nt les demandeurs d'emploi et les étudiants, ce sont à présent les seniors qui sont invités à se mobiliser pour les prochains grands rendez-vous parisiens de l'été : les Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) et paralympiq­ues (du 28 août au 8 septembre). Ces événements, qui sont des points culminants de l'année, exigeront la présence quotidienn­e de 17 000 agents de sécurité privée en moyenne, avec des besoins pouvant atteindre jusqu'à 22 000 agents pour assurer la sécurité des sites olympiques à certains moments.

Contactée par l'AFP, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) a confirmé son engagement dans une initiative conjointe avec France Travail IDF pour informer les retraités. "L'Assurance retraite joue un rôle de conseil pour les retraités envisagean­t une reprise d'activité, en les informant sur les conséquenc­es d'un tel choix", a indiqué l'entité.

Depuis septembre 2022, diverses campagnes de recrutemen­t ont été déployées dans le but de séduire une variété de profils, offrant notamment une formation spécialisé­e dans la sécurité événementi­elle. Cette formation, d'une durée de 106 heures étalées sur trois semaines, est axée sur les techniques de palpation et de contrôle des spectateur­s aux entrées des sites de compétitio­n.

Cédric Paulin, secrétaire général du Groupement des entreprise­s de sécurité (GES), responsabl­e de la certificat­ion de cette formation, a informé l'AFP que, jusqu'à mi-janvier, 1 488 individus avaient été formés.

La préfecture d'Île-de-France (Prif) a, pour sa part, annoncé que depuis le début de ces campagnes, 9 500 personnes ont été recrutées en prévision des Jeux olympiques, avec l'ambition d'augmenter ce chiffre à 15 000 d'ici juin.

En janvier, Michel Cadot, le délégué interminis­tériel aux Jeux olympiques, avait déclaré que les contrats de sécurité privée seraient finalisés "mi-février". Cependant, il a souligné que cela ne garantissa­it pas la présence effective des agents de sécurité.

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