Covid-19 : les végétariens seraient-ils plus immunisés contre le virus ?
Diverses recherches ont indiqué que la diète pourrait avoir un impact significatif sur le cours du Covid-19, qu'il soit positif ou négatif. On se demande alors quelles pratiques alimentaires pourraient contribuer à éloigner le virus. À cet effet, une équipe de l’Université de Sao Paulo (Brésil) a décidé d'analyser l'effet de différents régimes alimentaires sur la fréquence, la sévérité et la durée de l'infection chez 702 participants recrutés entre mars et juillet 2022. Les participants ont été séparés en deux catégories : ceux favorisant une alimentation principalement végétale et les omnivores. Ils ont fourni des informations sur divers aspects médicaux, y compris leur vaccination contre le Covid-19. Les omnivores davantage affectés par les formes sévères
Il est apparu que les omnivores avaient plus de problèmes de santé (un nombre plus élevé de cas de surpoids ou d'obésité, par exemple) et pratiquaient moins d'activité physique. Concernant le Covid-19, 330 sujets ont indiqué avoir contracté le virus durant la période d'étude. Parmi eux, 224 ont eu des symptômes légers, tandis que 106 ont souffert de formes modérées à sévères. Les omnivores étaient non seulement plus touchés par le virus, mais ils avaient également une probabilité plus élevée de développer une forme grave.
Un système immunitaire plus robuste
Les chercheurs ont observé que les individus adhérant à un régime majoritairement végétal (consommant peu ou pas de produits animaux comme la viande ou les produits laitiers) ou adoptant un mode de vie végétarien/végan avaient une probabilité 39 % inférieure d'être infectés par rapport aux omnivores.
Ils suggèrent que les régimes basés sur les plantes pourraient offrir plus de nutriments essentiels au renforcement du système immunitaire, aidant ainsi à lutter contre les infections virales.
Ce virus du riz fait muter les ailes d'un insecte pour mieux se répandre
Dans le monde des insectes, la capacité d'adaptation de la taille des ailes est remarquablement flexible, se modifiant en réponse à une variété de facteurs environnementaux tels que la densité de population, les variations de température, l'exposition au soleil, ou encore la qualité de l'environnement végétal. De plus, des recherches antérieures avaient déjà mis en évidence que l'infection d'insectes par certains virus végétaux pouvait entraîner des modifications dans la morphologie de leurs ailes, bien que les processus moléculaires impliqués restaient à l'époque non élucidés.
Le virus de la striure du riz, commun en Asie
Une équipe de scientifiques chinois, affiliée à l'Institut de Zoologie et à l'Université Chinoise de l'Académie des Sciences de Pékin, a récemment apporté des clarifications à ce sujet, publiées dans la revue Pnas. Leur recherche s'est concentrée sur l'impact du virus de la striure du riz, un pathogène largement répandu en Asie, sur Laodelphax striatellus, un hémiptère suceur originaire d'Eurasie et du Nord de l'Afrique. Cette espèce fait partie de la famille des Delphacidae, qui comprend près de 2000 espèces différentes, certaines d'entre elles étant occasionnellement observées en France. Les scientifiques ont élevé ces insectes tropicaux en laboratoire et les ont infectés avec le virus, ce qui a permis de mettre en lumière les modifications génétiques induites par l'infection.
Leurs investigations ont révélé que le virus de la striure du riz, au stade larvaire, impacte un gène clé régulant le développement des ailes en interférant avec la voie de signalisation de l'insuline. Ce gène, baptisé Encounter, est significativement sur-exprimé chez les mâles adultes qui ont été infectés. À l'inverse, chez les femelles, ce virus ne produit aucun effet notable étant donné la quasi-absence de ce gène. En conséquence, une différenciation sexuelle prononcée se manifeste chez ces insectes infectés : les mâles développent des ailes considérablement agrandies, tandis que la taille des ailes chez les femelles reste normale. Grâce à ces ailes surdimensionnées, les mâles peuvent parcourir des distances plus importantes, favorisant ainsi une diffusion plus étendue du virus. Parallèlement, les femelles, non affectées par le virus, concentrent leur énergie sur la reproduction, essentielle à la pérennité de l'espèce. Les auteurs de l'étude considèrent que cette découverte, en soulignant le rôle vecteur des insectes, pourrait contribuer à atténuer les conséquences des épidémies virales végétales sur les cultures agricoles.
Les insectes, grâce à leur capacité de mutation et d'adaptation, ont donné lieu à une multitude de phénomènes inédits et incroyables qui fascinent les scientifiques. Ces mutations peuvent survenir en réponse à des pressions environnementales, des changements climatiques, des interactions avec d'autres espèces, ou encore en raison de l'exposition à des substances chimiques. Voici quelques exemples remarquables de ces phénomènes de mutation chez les insectes :
Résistance aux pesticides : Un des phénomènes les plus documentés est la capacité des insectes à développer rapidement une résistance aux pesticides. Par exemple, le moustique Anopheles, vecteur du paludisme, a montré une capacité remarquable à développer des résistances à plusieurs insecticides, compliquant ainsi les efforts de contrôle de cette maladie.
Changement de couleur
: Le phénomène de la mélanisation, ou l'assombrissement de la couleur corporelle, est une mutation observée chez certains insectes, comme le papillon du bouleau (Biston betularia) en Angleterre pendant la révolution industrielle. La suie et la pollution avaient assombri les arbres et les papillons plus foncés étaient moins visibles pour les prédateurs, favorisant ainsi leur survie et la propagation de cette mutation.
Modification de la taille des ailes
: Certains insectes ont développé des mutations affectant la taille de leurs ailes, souvent en réponse à des changements environnementaux. Par exemple, des populations de drosophiles (mouches du fruit) ont été observées avec des ailes plus longues ou plus courtes, un trait associé à la température de leur habitat.
Birmanie : la junte recule face à la résistance armée mais continue de massacrer des civils
La junte militaire en Birmanie fait face à une opposition de plus en plus forte de la part de groupes armés, y compris des factions ethniques, qui s'organisent ensemble pour intensifier les assauts sur le régime. Cette situation sans précédent depuis le coup d'État de 2021 est soulignée par des sources telles que The Diplomat, un magazine en ligne dédié à l'AsiePacifique, le quotidien japonais Nikkei Asia, et Thai PBS, le diffuseur public thaïlandais, au moment où l'ASEAN, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, dépêche un envoyé spécial en Birmanie. À l'ouest du pays, dans l'État de Rakhine, la principale installation navale militaire a subi des attaques de roquettes pour le deuxième jour consécutif, rapporte The Irrawaddy. Ce média birman en exil rapporte également que l'Alliance Fraternelle de Birmanie, un regroupement comprenant l'Armée de l'Alliance démocratique nationale de Birmanie, l'Armée d'Arakan, et l'Armée de libération nationale de Ta'ang, a pris le contrôle de deux villes supplémentaires dans l'État montagneux de Shan, dans le nord-est du pays. D'après The Irrawaddy, seize villes du nord sont désormais sous l'emprise des forces de résistance depuis le début de l'"opération 1027". Cette révolte, qui a commencé le 27 octobre, a été ainsi nommée "opération 1027", se référant au 27ème jour du 10ème mois, selon le magazine allemand Der Spiegel. En outre, vers la fin de la semaine dernière, la résistance a pris le contrôle de Laukkaï, une ville située dans le nord du pays, proche de la frontière avec la Chine.
Les rebelles actifs en Birmanie se composent principalement de jeunes idéalistes opposés au coup d'État de février 2021 et de combattants expérimentés, rapporte le magazine allemand Der Spiegel. Un reportage photographique de Frontier Myanmar nous emmène dans la région de Tanintharyi, située à l'extrême sud du pays, près de la frontière thaïlandaise, où "les forces de résistance ont soustrait d'importantes étendues rurales au contrôle militaire." Dans ces zones, les Forces de défense du peuple assurent la surveillance des routes, des rivières et des villages en tenue de camouflage, épaulées par l'Union nationale Karen et des membres d'un Parti communiste récemment réactivé, selon Frontier Myanmar. La communauté locale semble accueillir positivement ces forces de résistance et leur administration émergente, qui inclut la mise en place de tribunaux et de centres de détention, ces derniers hébergeant notamment des individus impliqués dans le narcotrafic. En 2023, la Birmanie est devenue le premier producteur mondial d'opium, utilisé pour la fabrication de l'héroïne, surpassant l'Afghanistan, mentionne le South China Morning Post. D'après ce quotidien de Hong Kong et la BBC, les conflits, l'instabilité, les obstacles à l'accès aux marchés traditionnels et l'effondrement des infrastructures publiques ont contraint de nombreux agriculteurs birmans à se tourner vers la culture du pavot. Néanmoins, dans les localités reprises par les forces de résistance, on assiste également à une renaissance des services de santé et d'éducation, met en avant Frontier Myanmar. Des écoles sont animées par des enseignants compétents qui ont choisi de ne pas collaborer avec la junte, poursuivant le curriculum précédemment établi par le gouvernement d'unité nationale renversé.
La junte birmane conserve le contrôle sur les principales agglomérations et dispose d'une puissante flotte aérienne, souligne le journal The Irrawaddy. Cette force aérienne, qui comprend des avions de combat fournis principalement par la Russie, est mise en avant par le magazine américain Aviation Week. Malgré la perte de certains territoires, la répression de la junte se poursuit, avec des bombardements et des exactions contre les populations civiles.
The Irrawaddy rapporte tragiquement que 35 civils, y compris des enfants, ont été tués en moins de deux semaines dans la région centrale de Sagaing. "L'ennemi déploie une puissance de feu massive," affirme Der Spiegel, évoquant l'utilisation d'artillerie lourde, d'obusiers, de chars, d'avions et de missiles. Selon Frontier Myanmar, depuis le début de l'"opération 1027", l'armée force l'enrôlement de jeunes hommes, certains étant enlevés la nuit, d'autres arrêtés et menacés de prison s'ils refusent de combattre.
Qu'en est-il de la position de la Chine ? Bien que Pékin ait précédemment soutenu la junte pour maintenir la stabilité à sa frontière et préserver ses intérêts commerciaux, comme le rappelle Der Spiegel, la Chine s'inquiète maintenant que la région de l'État Shan, à la frontière, échappe à tout contrôle. Cette zone voit des groupes armés tirer profit d'escroqueries en ligne, exploitant des travailleurs forcés, y compris des citoyens chinois, pour piéger des victimes sur internet.
De plus, cinq Chinois ont été blessés par des tirs d'artillerie en provenance de Birmanie. Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, cité par le Wall Street Journal, appelle à une cessation immédiate des hostilités et à des efforts pour protéger la frontière sino-birmane, ainsi que la sécurité des citoyens chinois et de leurs biens.
La Chine se propose comme médiateur pour reprendre les pourparlers de paix entre la junte et les forces de résistance, tandis qu'un envoyé de l'ASEAN se dirige vers la Birmanie ce mercredi. Les affrontements ont déjà contraint deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
Albanie : la Cour constitutionnelle valide le projet d’accord migratoire avec l’Italie
La Cour constitutionnelle albanaise a donné son aval le 29 janvier au projet d'accord avec l'Italie concernant l'établissement de deux grands centres d'accueil pour les migrants secourus dans les eaux italiennes sur le territoire albanais. La Cour a précisé dans son communiqué que l'accord entre Tirana et Rome ne porte pas atteinte à l'intégrité territoriale de l'Albanie, rejetant ainsi les critiques de nombreuses ONG et de l'opposition albanaise, qui estimaient que l'accord violait la Constitution albanaise.
Selon les termes du projet d'accord signé en novembre entre les deux pays, deux centres d'accueil seront établis, l'un dans le port de Shëngjin (nord) pour l'enregistrement des demandeurs d'asile, et l'autre dans la même région pour héberger les migrants en attente de réponse à leur demande d'asile. Les dépenses liées à la construction de ces centres, à leur fonctionnement, à la sécurité et aux soins médicaux des demandeurs d'asile seront entièrement couvertes par la partie italienne, selon les autorités albanaises.
Le projet avait été approuvé par les députés italiens le 24 janvier, avec 155 voix pour, 115 contre et deux abstentions, et devrait être adopté sans difficulté par le Sénat italien, où la coalition ultraconservatrice au pouvoir dispose d'une large majorité. Plusieurs organisations non gouvernementales, dont l'International Rescue Committee (IRC) et Amnesty International, ont vivement critiqué cet accord, le qualifiant de "déshumanisant" et "irréalisable, nuisible et illégal", respectivement.
L’Albanie, nouvelle destination en vogue pour les touristes italiens
Giorgia Meloni a pris tout le monde par surprise en quittant sa villa de location dans les Pouilles pour se rendre à Valona, en Albanie, où elle a effectué une visite privée dans la résidence d'été du Premier ministre albanais Edi Rama. Cette escapade de la présidente du Conseil s'inscrit dans le contexte du nouveau statut de l'Albanie aux yeux des touristes italiens. Depuis le début du mois d'août, les médias italiens publient des reportages et des enquêtes sur cette tendance croissante des familles italiennes à choisir l'Albanie comme destination de vacances.
Le Premier ministre albanais, Edi Rama, qui parle couramment italien comme de nombreux hommes politiques albanais, a été largement interrogé par la presse italienne cet été, devenant ainsi un ambassadeur de luxe pour son pays. Il affirme même : "Et vous n'avez encore rien vu", misant sur une croissance continue de la clientèle italienne dans les années à venir.
Cette tendance s'est traduite par une augmentation significative du nombre de touristes italiens se rendant en Albanie depuis janvier, avec 310 000 Italiens ayant effectué ce voyage, soit une augmentation de 57% par rapport à 2022. Cette forte demande a entraîné une augmentation des liaisons aériennes et maritimes entre l'Italie et l'Albanie, avec plusieurs vols quotidiens entre Rome, Milan, Bologne et Tirana, ainsi que davantage de ferries assurant la liaison depuis la côte adriatique italienne.
Cette popularité de l'Albanie s'explique en partie par les prix compétitifs proposés par les Balkans et la facilité linguistique, car l'italien est couramment parlé en Albanie, ce qui facilite les échanges pour les touristes italiens.
Cancer : les solutions innovantes ont sauvé plus de 5 millions de personnes dans l'Union européenne
Le 4 février prochain, la Journée mondiale contre le cancer servira de rappel à une triste réalité : une personne sur cinq dans le monde développe un cancer au cours de sa vie, et en Europe, les décès liés au cancer ont augmenté de 2,4 % par rapport à 2020, selon les estimations du Système européen d'information sur le cancer (ECIS).
Face à ce constat alarmant, les chercheurs redoublent d'efforts pour trouver des solutions en matière de prévention, de diagnostic et de traitement du cancer. Une étude publiée récemment par l'Office européen des brevets (OEB) révèle que plus de 5 millions de vies ont été sauvées dans l'Union européenne grâce à des innovations dans le domaine de l'oncologie entre 1989 et 2022, dont 369 000 vies pour la seule année 2022. Cette analyse montre également que l'innovation dans la lutte contre le cancer a augmenté de plus de 70 % au niveau mondial et national au cours des 20 dernières années, en mettant l'accent sur les progrès récents.
Si la Chine a fait d'importants progrès, les États-Unis continuent de dominer l'innovation mondiale dans ce domaine, détenant près de 50 % de toutes les familles de brevets internationaux. En Europe, la France occupe la troisième place derrière l'Allemagne, un acteur historique dans ce domaine, et le Royaume-Uni. La France doit son classement à des avancées significatives dans trois secteurs clés : la médecine personnalisée, les vaccins et la radiosensibilisation. Au cours de la dernière décennie, la croissance des demandes de brevets en provenance de la France a également été stimulée par des développements en immunothérapie et en thérapie ciblée.
Cette tendance à l'innovation dans la lutte contre le cancer est essentielle pour protéger les avantages compétitifs et les innovations, ce qui incite de nombreuses entreprises, comme Damae Medical, à déposer des brevets pour protéger leurs découvertes. Par exemple, Damae Medical a développé deepLive, un dispositif produisant des images en très haute résolution et en 3D de la peau au niveau cellulaire pour aider les dermatologues dans le diagnostic du cancer de la peau. Cette startup détient actuellement une cinquantaine de brevets répartis en six familles, ce qui renforce sa position dans ce domaine en pleine croissance.
Cette récente étude de l'Office européen des brevets (OEB) est accompagnée d'une plateforme en ligne conçue pour simplifier l'accès aux informations sur l'innovation liée au cancer. Développée en partenariat avec 10 offices nationaux de brevets en Europe, cette plateforme, appelée Deep Tech Finder, offre un aperçu de plus de 130 ensembles de données répartis en quatre grands thèmes : la prévention et la détection précoce, le diagnostic, les thérapies, ainsi que le bien-être et le suivi. Elle répertorie également près de 8 000 startups européennes ayant soumis des demandes de brevet dans le domaine du cancer.
LA CRYPTOMONNAIE CARDANO, NOUVELLE PÉPITE DES INVESTISSEURS?
La cryptomonnaie Cardano est en train de gagner en popularité parmi les investisseurs en 2023. L'année précédente, Solana était la star avec des gains de plus de 300% sur une année. Cependant, Cardano semble prendre la relève. Ce qui la distingue sur la blockchain Cardano, ce sont les smart contracts, ces contrats intelligents qui automatisent les transactions sur la blockchain et confèrent une valeur à la crypto.
Depuis le début de l'année, le nombre de ces contrats a augmenté d'environ 70%, passant de 15 000 à 24 000 unités actives. Cette croissance est attribuée en partie à l'adoption d'un nouveau langage de programmation qui rend les transactions plus efficaces, avec des scripts plus courts et des coûts plus bas.
Fondée en 2015 par Charles Hoskinson, qui est également co-fondateur de la blockchain Ethereum, Cardano a parcouru un long chemin. Hoskinson est optimiste quant aux perspectives de sa cryptomonnaie cette année, la qualifiant même de philosophie inspirée par Voltaire. Les principes sous-jacents de Cardano incluent une gouvernance démocratique, des institutions et une forme de constitution.
Jusqu'à présent, les performances de Cardano sont solides, avec des gains de plus de 60% au cours des trois derniers mois. Cependant, la dynamique semble stagner autour des 60 centimes, et il faudra probablement du temps pour que la cryptomonnaie retrouve ses sommets de l'été 2021, autour de 2,80 dollars.
VISA PERMET D’ÉCHANGER DES CRYPTOMONNAIES DIRECTEMENT AVEC UNE CARTE DE DÉBIT
L'adoption des cryptomonnaies n'est plus une simple utopie numérique, mais une réalité tangible qui se mesure par des avancées concrètes, dont les échéances sont de plus en plus claires. Cela devient d'autant plus évident lorsque ces avancées impliquent la participation des acteurs traditionnels du secteur financier à l'économie du Web 3. Visa, le géant des paiements, mène depuis plusieurs années un exercice complexe dans cette direction. Une étape décisive vient d'être franchie, car il est désormais possible d'échanger directement des cryptomonnaies contre des monnaies fiat sans passer par une plateforme d'échange.
Visa s'est imposé comme un acteur majeur de l'évolution vers le Web 3, en concurrence directe avec des entreprises telles que MasterCard. Les cryptomonnaies sont devenues un élément incontournable de cette transformation, et Visa a pris des mesures significatives pour s'adapter à ce nouveau paradigme.
L'approbation récente des ETF Bitcoin au comptant par la SEC des États-Unis a marqué un tournant majeur dans l'adoption des cryptomonnaies par la finance traditionnelle. Dans ce contexte, chaque nouvelle fonctionnalité liée aux cryptomonnaies permet d'atteindre un public plus large. Visa cherche à se positionner comme une passerelle privilégiée entre les mondes traditionnels et cryptographiques, en ajoutant une nouvelle option à ses cartes de débit via le service Visa Direct. L'objectif est de permettre aux utilisateurs d'échanger leurs cryptomonnaies contre des monnaies fiat sans avoir besoin d'une plateforme d'échange externe.
Visa Direct a établi une passerelle vers le monde des cryptomonnaies grâce à un partenariat avec la société Transak. Cette startup se spécialise dans la facilitation de l'achat et de la vente directe de cryptomonnaies pour les utilisateurs d'applications. Transak propose un catalogue de 170 cryptomonnaies qui fonctionnent sur plus de 75 blockchains différentes, avec la possibilité d'effectuer des transactions via des cartes, des virements bancaires et d'autres méthodes de paiement disponibles dans 188 pays.
Pour les utilisateurs de Visa, ce service permet, par exemple, de convertir des cryptomonnaies depuis un portefeuille tel que MetaMask en monnaie fiat, puis de les transférer sur une carte de débit Visa. Cela ouvre la possibilité d'effectuer des paiements chez les 130 millions de commerçants affiliés à Visa. Cette nouvelle fonctionnalité ajoutée au catalogue de services liés aux cryptomonnaies de Visa rapproche encore davantage l'adoption des cryptomonnaies. Cependant, il est important de noter que, pour le moment, la destination finale des fonds reste libellée en monnaie fiat, indiquant que le chemin vers une adoption totale des cryptomonnaies est encore long.