du gouvernement pour
BIENTÔT ARRANGER LA SITUATION ? C’EST DANS LS TUYAUX...
Quelle est la situation ?
Depuis le 18 janvier, suite à l'initiative de plusieurs syndicats agricoles (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne), des agriculteurs ont commencé à bloquer des routes nationales et des autoroutes dans de nombreuses régions françaises avec leurs tracteurs. Le mouvement s'est intensifié le lundi 29 janvier, avec un rassemblement de tracteurs en direction de Paris. Dès l'aube, des forces de l'ordre ont été déployées en région parisienne. Le but est de prévenir un blocage de l'accès au marché de Rungis (le plus grand marché de produits frais d'Europe, vital pour les commerces et restaurants) et d'éviter que les aéroports de la région parisienne ne soient inaccessibles. Au total, environ 15 000 policiers et gendarmes sont mobilisés sur l'ensemble du territoire.
Quelles sont les revendications des agriculteurs ?
Bien que les revendications puissent varier selon les syndicats et les secteurs (céréalier, laitier, etc.), tous expriment leur mécontentement face à des conditions de vie et de travail précaires. Aux revenus souvent faibles s'ajoutent l'augmentation des coûts de l'énergie, la hausse des taxes sur le diesel agricole, les pertes dues au changement climatique et une bureaucratie complexe.
Les agriculteurs critiquent également la concurrence des produits importés d'autres pays, y compris européens, où les normes sont plus laxistes. Certains contestent aussi l'interdiction de certains pesticides, arguant qu'ils n'ont pas encore de solutions alternatives viables.
Quelle est la réponse du gouvernement ?
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le vendredi 26 janvier qu'il renonçait à augmenter les taxes sur le diesel agricole. Cependant, cette mesure a été jugée insuffisante par de nombreux agriculteurs mobilisés. Le 29 janvier, l'après-midi, le président Emmanuel Macron a organisé une réunion avec plusieurs ministres, dont Marc Fesneau, responsable de l'agriculture. Les dirigeants de deux syndicats agricoles, la FNSEA et Jeunes agriculteurs, sont attendus pour un entretien avec Gabriel Attal à 18 heures. Ils espèrent que leurs préoccupations seront prises en compte.
Les initiatives devraient s'« intensifier dans les jours à venir », suivant les directives des différents syndicats agricoles. Cela n'a pas amené le gouvernement à modifier sa position, malgré le report de sa loi sur l'agriculture. Gabriel Attal a rencontré des représentants du secteur agricole lundi et mardi soir, tandis qu'Emmanuel Macron cherche à élaborer des "solutions concrètes" pour "leurs problèmes".
Il est à noter que la seule fois où le gouvernement a opté pour une approche rigide a provoqué une grande inquiétude. En 1961, face à la chute des prix, des milliers d'agriculteurs ont envahi la souspréfecture de Morlaix.