Quelle est notre humeur ?
Chers amis lecteurs,
Bienvenue dans ce nouveau numéro de MASCULIN, votre rendez-vous incontournable, où chaque page est une invitation à explorer les multiples dimensions de l'homme d'aujourd'hui. Dans cet espace qui nous est dédié, nous parlons de style, de passions, d'ambitions, mais aussi et surtout de ce pilier invisible qui soutient nos vies : la confiance en soi.
La confiance en soi, voilà un concept aussi insaisissable qu'essentiel. Elle est cette voix intérieure qui nous murmure d'oser franchir le pas, de croire en nos rêves et de les poursuivre avec ardeur, malgré les tempêtes et les doutes. C'est elle qui, dans le tumulte de l'existence, nous rappelle que nous sommes, à chaque instant, capables de façonner notre destin.
Mais comment bâtir cette confiance, comment la nourrir pour qu'elle devienne notre alliée la plus fidèle ? Ce n'est un secret pour personne : le chemin vers la confiance en soi est pavé de victoires et d'échecs, de moments de grâce comme de doutes profonds. Pourtant, chaque pas en avant, chaque barrière franchie, chaque peur apprivoisée ajoute une pierre à l'édifice.
Dans ce numéro, nous avons choisi de mettre en lumière des hommes qui, comme vous et moi, ont traversé des périodes d'incertitude, mais qui ont trouvé en eux la force de se relever, de se redéfinir, et de tracer leur propre chemin.
À travers leurs histoires, nous espérons vous inspirer, vous motiver, et pourquoi pas, vous aider à découvrir cette étincelle de confiance qui sommeille en chacun de nous.
Nous aborderons également des thèmes pratiques, car la confiance en soi se cultive aussi au quotidien : bien- être, sport, mode, relations, carrière... Autant de domaines où elle se manifeste, se teste, s'affirme. Des experts partageront avec vous leurs conseils pour renforcer votre assurance, pour que vous puissiez avancer dans la vie avec la certitude que vous êtes à la hauteur de vos ambitions. Enfin, chers amis, rappelez-vous que la confiance en soi n'est pas une destination finale, mais un voyage. Un voyage personnel et unique, sur lequel MASCULIN se propose d'être votre compagnon de route. Nous croyons en vous et en votre potentiel illimité. C'est ensemble, en partageant nos expériences et nos aspirations, que nous construirons une communauté d'hommes forts, équilibrés et confiants. Alors, prêts pour l'aventure ?
Après le Rwanda : la politique étrangère des États africains face aux génocides
Dans la perception générale du public des années 1990, le massacre des Tutsis au Rwanda, de avril à juillet 1994, a marqué de façon dramatique l'entrée des sociétés africaines dans l'ère moderne. L'éminent historien des régions des Grands Lacs s'est efforcé de contester toute idée de primitivisme ou de fixité ethnique que certains pouvaient associer à cet événement tragique. Le mal sous la forme d'une négation de l'humanité orchestrée politiquement n'est pas étranger à ces réalités, pas plus qu'à d'autres.
Cette catastrophe rwandaise a également laissé son empreinte sur la diplomatie africaine, incitant les nations à adopter un rôle inédit au sein des organismes internationaux et dans les efforts de pacification. Il est essentiel de se remémorer les conséquences mondiales de ce génocide, notamment à l'ONU, pour saisir pleinement cette évolution, malgré ses zones d'ombre.
Un désastre sur le plan mondial
L'échec flagrant lors du génocide rwandais a servi de leçon à l'échelle internationale. À Paris, tout d'abord : un événement africain presque ignoré (un soulèvement armé initié en octobre 1990 visant à s'emparer du pouvoir à Kigali), traité comme une affaire interne par le président français et ses conseillers, s'est soldé par la mise en évidence de « responsabilités écrasantes » incombant à la France. Ainsi, le Rwanda est devenu le centre d'intérêt d'un public globalisé, englobant les sphères diplomatique, médiatique, judiciaire et activiste, secouant pour un temps la politique néocoloniale dirigée depuis l'Élysée, au-delà des maigres liens bilatéraux unissant la France au Rwanda.
De même à l'ONU, le retentissement a traversé la région des Grands Lacs en Afrique. Les forces de maintien de la paix étaient sur place à Kigali pendant le génocide, paralysées par leur incapacité d'agir. Comment concevoir un tel échec de la part de la « communauté internationale », au sommet de son influence à la fin de la guerre froide ?
Kofi Annan, qui a occupé le poste de secrétaire général des Nations Unies de 1997 à 2004, s'est retrouvé en première ligne lors de cette tragédie rwandaise du printemps, période pendant laquelle il supervisait les opérations de maintien de la paix pour l'ONU. L'effort pour répondre à cette crise a également vu la contribution significative du diplomate algérien Lakhdar Brahimi, à travers son rapport publié par l'ONU en 2000, ainsi que celle de Samantha Power, actuelle directrice de l'USAID, l'agence américaine pour le développement international, qui a mis en lumière les dilemmes auxquels étaient confrontés l'administration Clinton et le secrétariat des Nations Unies à l'époque.
Un nouveau leitmotiv s'est alors imposé parmi les experts de la paix et de la sécurité : « Des solutions africaines aux problèmes africains ». Les entités régionales sur le continent aspirent à gérer elles-mêmes leurs enjeux de sécurité. Les dirigeants africains adoptent une attitude plus proactive dans la gestion des conflits armés et des violences massives envers les civils. En 2000, l'Acte constitutif de l'Union africaine (UA), établissant cette nouvelle entité en juillet 2002 à partir de l'Organisation de l'Unité africaine, stipule dans son article 4 que l'UA a compétence en matière de crimes contre l'humanité et de génocide.
Dans le même élan de volontarisme, les États africains deviennent également des contributeurs clés de troupes pour les missions de paix sur le continent, tant pour l'ONU que pour l'UA. Le président rwandais Paul Kagame, ancien chef rebelle qui a mis fin au génocide en prenant le pouvoir en juillet 1994, illustre parfaitement cette dynamique.
En 2007, il a compris l'importance symbolique de l'engagement des troupes rwandaises dans la mission de paix de l'Union africaine et de l'ONU au Darfour, visant à mettre un terme aux violences de masse qui y sévissaient. Toutefois, ce déploiement s'est retrouvé au coeur d'une controverse lorsque des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité ont été portées contre des généraux rwandais impliqués, comme Patrick Nyamvumba pour son rôle dans la guerre en République démocratique du Congo (ex-Zaïre) de 1996-1997. Kagame a su habilement manoeuvrer dans ce contexte, menaçant de retirer ses troupes si l'ONU continuait ses investigations et ses accusations publiques contre le Rwanda, en particulier concernant son implication dans l'instabilité de l'est de la RDC.
Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI), établie à La Haye pour juger les auteurs de crimes internationaux majeurs, a rencontré un certain succès auprès des nations africaines : 19 États africains (à l'exception du Rwanda) ont signé le Statut de Rome à l'origine de cette cour en juillet 2002 (sur un total de 76 États membres à cette date). Lorsque l'administration de George W. Bush a tenté de s'opposer à la CPI au Conseil de sécurité, les États africains se sont alignés sur les positions européennes pour soutenir cette institution judiciaire.
La dynamique change sensiblement au début des années 2010, avec le conflit au Darfour en 2003 marquant un tournant décisif. Dès 2004, le régime militaire soudanais de Khartoum, alors en conflit avec les insurgés du Darfour, fait l'objet de multiples accusations de génocide de la part des États-Unis et de l'ONU. En 2005, pour la première fois, le Conseil de sécurité réfère une affaire à la CPI, malgré les réticences initiales de l'Union africaine qui accepte finalement, en 2006, de déployer une mission de paix conjointe avec l'ONU. À ce moment, l'ONU s'engage dans une nouvelle mission de « Responsabilité de Protéger ». En 2009, la CPI lance un mandat d’arrêt international contre le président soudanais Omar el Béchir. Des rumeurs circulent au Soudan selon lesquelles les membres de la mission internationale de paix fourniraient des renseignements à la Cour.
Ces actions entraînent progressivement une détérioration du soutien des États africains à la Cour, avec d'autres affaires, notamment au Kenya, qui creusent le fossé. En juin 2015, le président sud-africain Jacob Zuma est critiqué par la CPI et des organisations occidentales pour ne pas avoir arrêté Omar el Béchir lors de sa présence au 25e sommet de l'UA en Afrique du Sud. Zuma tente sans succès de retirer l'Afrique du Sud de la CPI en 2016, une démarche bloquée par les institutions parlementaires et judiciaires du pays. Cependant, d'autres nations suivent l'exemple du Burundi qui, en 2017, devient le premier pays à se retirer officiellement du Statut de Rome, alors que la CPI enquête sur des allégations de crimes contre l'humanité au Burundi.
La CPI est accusée de viser principalement des dirigeants africains, créant une impression de justice sélective incapable de poursuivre des figures plus influentes. La nationalité gambienne de la Procureure de l'époque, Fatou Bensouda, ne modifie pas cette perception. Bensouda a également plaidé pour des actions contre les auteurs de crimes de guerre en Afghanistan, y compris contre les troupes américaines, ce qui a entraîné des sanctions de l'administration Trump en 2020, sanctions qui seront levées par Joe Biden.
Nouvelle configuration géopolitique
Cette époque est aussi marquée par un changement dans l'attitude de la Russie et de la Chine au Conseil de sécurité de l'ONU, avec un renforcement de leur influence en Afrique. L'usage du droit de veto par ces deux membres permanents illustre cette évolution.
Depuis 2007, la Russie a exercé son veto à 32 reprises (soit une moyenne de 1,8 par an), contre seulement trois fois entre 1985 et 2006 (0,1 par an), et 88 fois de 1945 à 1984 (2,2 par an). En comparaison, sur la même période de 2007 à 2024, les États-Unis ont utilisé leur veto sept fois (0,4 par an, dont trois depuis octobre 2023 concernant le conflit israélo-palestinien), contre 39 fois de 1985 à 2006 (1,8 par an), et 48 fois de 1945 à 1984 (1,2 par an). La Chine, après avoir utilisé son veto seulement deux fois entre 1985 et 2006 (0,1 par an), et une fois avant 1985, compte seize vetos depuis 2007 (0,9 par an), tous conjugués à des vetos russes. Bien que ces vetos n'aient pas souvent porté sur des opérations de paix en Afrique, ils ont convaincu le monde que les membres occidentaux du Conseil n'avaient plus la même latitude pour imposer leurs mesures interventionnistes au Conseil de sécurité.
Otan, aide à l'Ukraine : l'ombre de Donald Trump plane au-dessus de la politique étrangère américaine
Les membres républicains de la Chambre des représentants des États-Unis ont décidé mardi 13 février de ne pas procéder à l'examen d'un nouveau paquet d'aide financière pour l'Ukraine, tout en évitant de critiquer ouvertement les déclarations provocatrices de Donald Trump concernant l'OTAN.
Dans le paysage politique américain, les questions liées à l'OTAN et au soutien à l'Ukraine révèlent les clivages au sein du parti républicain, ainsi que l'emprise persistante de Donald Trump. La proposition d'une aide additionnelle de 60 milliards de dollars pour Kiev a été mise en suspens par la Chambre des représentants, faute de progrès sur la question de la lutte contre l'immigration clandestine, comme l'a annoncé Mike Johnson, leader des républicains à la Chambre et proche allié de Donald Trump, dans la nuit de lundi à mardi.
Les positions varient grandement parmi les républicains au sujet du soutien à l'Ukraine, révélant des divisions internes qui pourraient devenir évidentes au Sénat cette semaine, d'après le New York Times. Les sénateurs républicains y sont tiraillés entre leur appui à l'Ukraine et leur fidélité à Donald Trump, avec un tiers d'entre eux potentiellement en faveur de l'aide à Kiev, selon les estimations du journal.
Cependant, il semble y avoir un consensus sur le fait de ne pas contester directement le discours de l'exprésident, même face à ses commentaires controversés sur l'OTAN. Lors d'un rassemblement à Conway, en Caroline du Sud, le 10 février, Donald Trump a laissé entendre qu'il permettrait à la Russie d'attaquer n'importe quel pays membre de l'Alliance sans intervenir, reprenant son argument sur le supposé sousfinancement de la défense européenne. Ces propos ne sont pas à prendre à la légère, selon un ancien conseiller à la sécurité de Trump qui s'est exprimé sur CNN, affirmant que l'OTAN pourrait être menacée si Trump était réélu. Toutefois, rares sont les républicains de premier plan à avoir publiquement condamné ces déclarations, souligne AP News, ce qui illustre l'influence considérable de Donald Trump sur le parti à l'approche des élections présidentielles, selon l'agence. Le Wall Street Journal critique vivement cette posture, soulignant que "nous ne sommes plus en 2020" et rappelant que la Russie a envahi l'Ukraine.
Le Wall Street Journal rappelle également l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord, qui stipule que chaque membre doit assister un autre membre attaqué, précisant que cet article n'a été invoqué qu'une seule fois par la Maison-Blanche, suite aux attentats du 11 septembre.