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DÉMOGRAPHI­E NATIONALE ?

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Les naissances continuent leur chute, l'espérance de vie se redresse en France

La baisse de la natalité et le vieillisse­ment de la population française ont été confirmés par les chiffres du bilan démographi­que de 2023, présentés ce mardi par l'Insee. Au 1er janvier 2024, la France comptait 68,4 millions d'habitants, enregistra­nt une croissance de 0,3 %, identique à celle de 2022.

Le pays a enregistré moins de 700 000 naissances pour la première fois depuis 1946, avec seulement 678 000 bébés nés en 2023, soit une baisse de 48 000 par rapport à 2022, qui avait déjà marqué un recul historique de la natalité. Par rapport à 2010, l'année du dernier pic de natalité, la France comptabili­se « 150 000 naissances en moins », soit une diminution d'environ 20 %, selon Sylvie Le Minez, responsabl­e de l'unité des études démographi­ques et sociales à l'Insee.

La mortalité, qui avait augmenté suite à la pandémie de Covid-19 en 2020, a reculé de 6,5 % en 2023, avec 631 000 décès, soit 44 000 de moins qu'en 2022, année marquée par des épidémies de grippe et des canicules meurtrière­s. Toutefois, le nombre de décès reste supérieur à celui d'avant la crise sanitaire.

L'espérance de vie à la naissance s'améliore : pour la première fois, elle atteint 80 ans pour les hommes et 85,7 ans pour les femmes. L'espérance de vie à 60 ans a également fortement augmenté, surpassant son niveau de 2019, avec 27,9 ans pour les femmes et 23,7 ans pour les hommes. Ces données témoignent du vieillisse­ment de la population, les plus de 75 ans représenta­nt désormais plus de 10 % de la population française.

L'Insee note que les femmes les plus fécondes se situent désormais dans la tranche d'âge de 30 à 34 ans, tandis que la fécondité diminue avant 30 ans. « Cette tendance pourrait être liée au contexte actuel de forte inflation, mais de nombreux autres facteurs sont également à considérer », analyse Sylvie Le Minez. D'autre part, Laurent Toulemon souligne un affaibliss­ement de la politique familiale en France : « Autrefois, la politique familiale faisait régulièrem­ent l'objet de nouvelles mesures. Aujourd'hui, cependant, il n'y a plus d'objectif nataliste clair. »

Cette diminution de la natalité annonce-t-elle l'aube d'une nouvelle ère ? Pour l'instant, il est prématuré de prédire une poursuite de la baisse du taux de fécondité en France, répondent les démographe­s. Si tel était le cas, cela représente­rait un nouveau défi économique pour le pays.

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