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L’AUTRE PAYS DE L’ARMAGNAC

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Le Domaine de Paguy est encore dans les Landes, à la limite du Gers, dans le Basarmagna­c. Certes, les Landes ne représente­nt que 15 % de la production, contre

85 % pour le Gers, mais elles ne déméritent pas. Le Bas-armagnac est réputé pour ses terres argileuses, sablonneus­es et limoneuses. Au domaine, Myriam Darzacq cultive quatre cépages blancs : l’ugni blanc, le colombard, la folle-blanche et le baco. « L’armagnac ne se fait qu’à partir du blanc et le baco est une spécificit­é des Landes, un hybride entre la folle-blanche et le noah – ce dernier étant aujourd’hui interdit en France. » Toute l’élaboratio­n se fait au domaine : les vendanges, la fermentati­on, la distillati­on. « On travaille en monocépage. La distillati­on commence début octobre pour se terminer au 31 mars, afin d’éviter que le vin ne s’altère. On touche, on écoute, on goûte pour trouver l’accord parfait. » Le vieillisse­ment – deux ans et demi maximum – en barriques de chêne, appelées pièces, est essentiel. Il va donner sa coloration et ses arômes à l’armagnac. Il est ensuite changé de « pièce », et peut y séjourner 10, 15, 20 ans… « Seul le colombard n’est pas distillé, il est destiné au floc-de-gascogne, conçu à partir de deux tiers de moût de raisin et un tiers de jeune armagnac. » Le floc est protégé par une AOC-AOP, en blanc et en rosé (cépages tannat, cabernet franc et sauvignon, merlot) et titre entre 16 et 18°. Il s’utilise en cuisine, remplaçant le vin blanc, accompagne parfaiteme­nt un foie gras ou un roquefort, se marie bien en cocktail ou se boit tout simplement frais, sans glaçon.

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